G.J. Arnaud - Le Commander prend la piste

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Le Commander prend la piste: краткое содержание, описание и аннотация

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Une piste secrète cisaillerait l'Amérique latine du Nord au Sud, aménagée, construite, surveillée par les maquis castristes : la piste Fidel Castro, par laquelle peuvent s'engouffrer des centaines de camions bourrés d'armes et de ravitaillement, une rocade invisible du ciel faisant plus pour la réunification des groupes rebelles que n'importe quelle conférence politique.
Le Commander et Marcus Clark, son adjoint, se font engager comme camionneurs clandestins, descendent la fameuse piste Fidel Castro tracée au cœur de la jungle, sur les hauteurs de la Cordillère, dans les plateaux torrides.
Leur mission ? Établir une carte précise de la piste, placer des balises radio aux points stratégiques, détruire éventuellement

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Un Danois énorme s’approcha de Kovask en mordant dans un sandwich, une bouteille de bière dans l’autre main.

— Colombie ?

— Mon copain et moi, on débarque du Guatemala. On va essayer la Marginale.

L’autre but un coup de bière :

— Le G.M.C. garé derrière moi ?

— La citerne ? Oui.

— Tiendrez pas le coup. Remplissent les camions avec une saloperie de bull. Les types sont ronds constamment et la lame défonce tout. Un vrai cirque… Parfois, le conducteur a reçu un ordre des F.A.L.N., alors il démolit quelques camions. Et puis, il faut parcourir quinze bornes pour livrer. La prime au rendement ! Les vacheries ! Je préfère traverser la Colombie malgré les bandes armées… Vingt mille litres d’essence.

— La citerne est à toi ?

— Nous sommes quatre. Deux par voyage. Si tout va bien, en un an on a payé nos dettes. Sinon…

Kovask buvait sa bière à petits coups, jaugeant son gaillard.

— Pas de combines, dans le coin ? Les flics nous ont prévenus à Maracaïbo.

— Ecoute, boy. Tu risques ta peau déjà, dans ton tacot. Si tu cherches encore les emm…

— J’en ai eu, au Guatemala. Ça bouge là-bas aussi. On a été plus ou moins obligés de filer. Les Ricains supportent rien.

Le Danois s’écarta de lui pour le jauger, engouffra une partie du sandwich.

— Ici, c’est du même. Pire encore, peut-être, car le pétrole les énerve. Méfie-toi de tout le monde, mon vieux.

Clark réussit à le rejoindre avec deux sandwiches à la main.

— Ça va se tasser, paraît-il. On peut avoir un lit…

— Un lit ?

— En dortoir. Les gars attendent le jour pour se risquer dans la Cordillère, et puis la frontière. Paraît que c’est dur, à la Marginale.

— Je sais, répondit Kovask en examinant son sandwich.

Précautionneux, il retira quelques-uns des piments posés sur la charcuterie, flaira cette dernière. Pas d’odeur suspecte. Il mangea avec appétit. Il se sentait fatigué.

Une semaine qu’ils avaient quitté Washington. Lorsqu’ils avaient compris qu’ils ne retrouveraient pas les photographies, Carmina n’avait rien ajouté et il avait fallu le rendre aux siens. Gary Rice s’était obstiné, mais ils savaient que, à la moindre fuite, la C.I.A. ne le manquerait pas. Ils s’étaient démenés au Mexique, puis au Guatemala avec leur nouvelle personnalité. Ils avaient préféré ne pas changer de nom. Trop compliqué pour la suite.

— Il y a soixante camions qui tournent à une heure d’ici. La route grimpe en pleine montagne. On comble les creux, on rabote les bosses. Des fondus ne dorment que quelques heures pour gagner les primes. Il y a de la bagarre. Plus de dix camions ont sauté dans le vide depuis un mois, et pas seulement par accident.

— Les guérilleros ?

— Oui. Paraît qu’on sera contactés au début. Propagande, mais pas de promesse d’argent. Ils cherchent des gars travaillant pour la peau. On peut pas accepter sans être suspects. Nous sommes venus ici pour gagner de l’argent, non ?

Kovask regardait autour de lui, essuyant la sueur qui ruisselait de son front. Sa chemise collait à sa peau. Marcus Clark n’était pas en meilleur état.

— On ne va pas roupiller ici, un dortoir…

— Si, insista Marcus. Il se vide de bonne heure. Et puis, là-haut, ça discute. On peut avoir des tuyaux. Ah ! autre chose : paraît qu’il y a pas mal d’agents de la C.I.A. par ici.

— Je sais, répondit le Commander. On risque d’être reconnus. J’en connais bien deux ou trois dizaines.

— Moi aussi. Mais ceux qui travaillent ici sont en place depuis des années. Nous avons toutes nos chances.

Un juke-box éclata soudain à plein tube.

— Salut, les gars ! dit en espagnol un petit homme brun. Vrai, que vous allez à la Marginale ?

— Les nouvelles vont vite, remarqua Kovask.

— J’y vais aussi. Martinez. J’ai un Berliet. Paraît que c’est très dur pour le matériel. Je veux bien essayer de tourner un jour ou deux, mais si ça ne va pas, je file. Remarquez, j’en ai vu d’autres. L’Orénoque. Le camion sur un radeau, et vogue la galère, avec deux Johnson de dix-huit chevaux. De la folie, quoi ! Du minerai de fer plein la benne. On a coulé deux fois et, chaque fois, j’ai sauvé le camion. Puis, j’en ai eu marre. La Bethlehem Steel organisait son propre transport et ne nous donnait plus que cinq cents la tonne-kilomètre.

Martinez les entraîna vers la partie la plus calme de la salle, découvrit une table et des chaises.

— Venez de loin ?

— Guatemala. Avant, le Mexique.

— Et il n’y a pas de boulot ?

— Si, mais les Américains sont pointilleux.

— Il y en a à la Marginale. Des ingénieurs. Et des autres aussi, mais enfin, on les emm… Tandis qu’au Guatemala…

Lui aussi avait retenu un lit. Ils montèrent vers neuf heures, échappant au tumulte. Le premier se divisait en plusieurs dortoirs et ils purent trouver facilement leur numéro. Des gars ronflaient déjà tandis que la plupart jouaient aux cartes. Kovask ôta sa chemise, son pantalon, alla se mettre sous le robinet du seul lavabo visible. Il revint vers son lit et s’y étendit. Découvrir une piste secrète dans ces conditions représentait des difficultés énormes, des journées de patience avec un travail exténuant et dangereux. S’ils en réchappaient, Marcus et lui…

Lorsqu’il se réveilla, le jour pointait et la plupart des lits étaient vides. Il alla secouer Marcus Clark qui adopta tout de suite une attitude de défense.

— Doucement, vieux…

— Je rêvais qu’on était coincés par une vingtaine de gars armés de barres à mines.

Martinez les rejoignit alors qu’ils avalaient un café brûlant et des beignets.

— On roule ensemble ?

— Bien sûr, dit Kovask.

— Tu ne le trouves pas collant ? demanda Marcus alors que Martinez se dirigeait vers les lavabos.

— On verra bien.

Le Vénézuélien revint, la mine réjouie.

— Au fait, j’ai un tuyau. Celui qui embauche, c’est un copain à un copain. Un Ricain nommé Roy. Un dur, mais si on est recommandé… Dans une heure, on sera devant lui.

— La prime, c’est calculé comment ?

— Plus de vingt voyages en moins de vingt-quatre heures. Il y a des chauffeurs qui en font jusqu’à trente. La deuxième prime. Ça va chercher jusqu’à quarante dollars par jour. Mais on y laisse aussi le matériel. Les mécanos sont débordés et faut leur filer de drôles de pourboires pour qu’ils travaillent sur votre matériel. Faut pas s’amener là-bas avec des camions peu usuels. C’est vrai que, au Mexique, il y a des cimetières de G.M.C. ? Ça vaudrait le coup d’aller acheter les pièces pour les revendre ici. Dix fois plus cher. Les gars sont fous pour ne pas perdre une seconde. Marcus Clark le regarda dans les yeux :

— Pour un gars qui débarque, tu es rudement bien renseigné, hey ? On dirait que tu y as été, amigo.

— Au Mexique ?

— Non, à la Marginale.

— Je me suis documenté. J’ai emporté quelques pièces de rechange, fait équiper un filtre à air spécial. Avec la poussière…

Ils attendirent qu’il démarre pour en faire autant. Clark, la cigarette au coin des lèvres, avait l’expression morose. Kovask écoutait les bruits du G.M.C.

— Le Martinez, faudra l’avoir à l’œil. Il nous tombe dessus un peu trop par hasard, dit le lieutenant de vaisseau.

— On va le serrer de près. Une fois dans le cirque, ce sera assez facile. Il ne pourra pas quitter le boulot sans qu’on le repère.

Bientôt, la route devint effroyable, poussiéreuse et ravinée par les orages.

— C’est ça, la Marginale ? Ils feraient mieux de la goudronner avant qu’elle ne disparaisse totalement, grommela Marcus Clark. Ça promet pour le reste !

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