Georges-Jean Arnaud - Mainmise

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Kovask se souvenait des paroles de son chef direct, le commodore Gary Rice.
— Dix-huit bâtiments du type ELBA sont en construction, en Angleterre, en Allemagne, en Italie, en Norvège et au Danemark. Dix-huit cargos qui seront laissés, en temps de paix, à la libre disposition des armateurs qui les ont commandés, mais qui, à la moindre alerte, seront à la disposition de l’état-major de l’O.T.A.N. Nous avons financé pour 50 % leur construction. Nous les faisons monter dans les meilleurs chantiers, les plus sûrs également, sous surveillance constante. Plus confidentiel encore : N’oubliez pas que certains transporteront des têtes nucléaires, soit pour ravitailler les sous-marins en pleine mer, soit pour servir eux-mêmes de base de lancement. Des caissons spéciaux sont prévus à cet usage. L’ELBA a failli brûler entièrement. Sans une intervention rapide des pompiers, il n’en restait rien. Malgré tout, sa mise à l’eau est retardée de deux mois. D’autres incidents se sont produits dans la plupart des chantiers qui construisent ce type de bateau. Il faut en découvrir l’origine.

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— Voici deux ans que je me dissimule, que je vis comme un traqué. Voilà pourquoi j’ai essayé de m’enfuir, lorsque vous êtes entrés aussi précipitamment.

L’Américain restait silencieux. Galtore pouvait toujours invoquer en effet sa peur de retourner dans un asile psychiatrique, mais, était-ce la véritable raison ?

— Pourquoi avez-vous dit que vous aviez passé deux ans dans un sanatorium français ?

Galtore tendit ses mains, paumes en l’air, doigts écartés et tremblants.

— Il fallait que j’explique. Je n’ai de mon métier qu’une formation livresque, pas du tout de pratique. Au début, c’était dur et on se fichait de moi. Maintenant, grâce à mes connaissances, je me défends. Et puis, il n’était pas question de parler de l’asile et je n’avais aucun certificat d’employeur.

— Pourquoi avez-vous été interné ? L’homme baissa les yeux et referma ses mains.

Il avait des poings de petite taille mais certainement durs.

— On m’a accusé de… d’avoir tué ma fiancée. Ce n’était pas vrai. Nous nous sommes disputés. J’étais jaloux. Elle s’est jetée à l’eau et s’est noyée. On m’a reconnu coupable mais irresponsable. J’ai eu une dépression horrible dont je ne me suis réveillé qu’un an plus tard. J’ai crié que j’étais guéri. On ne me croyait pas.

— Est-ce pour cela que vous n’avez pas porté secours au jeune garçon qui se noyait dans le port ? demanda Kovask.

Galtore frissonna.

— Oui… Je ne voulais surtout pas qu’on parle de moi, qu’on publie ma photographie dans le journal.

— Même chose, pour le blessé sur la route cet hiver ?

— Oui, murmura le garçon.

De Megli alla ouvrir les deux portes d’un placard et resta silencieux devant le matériel de chimiste installé sur des rayons profonds. Un système ingénieux permettait de faire pivoter ces rayons et de travailler à l’aise devant.

— Pourquoi ces recherches ?

— J’analyse tous les matériaux susceptibles de servir d’isolants. J’avais négligé le côté chimie de ma formation.

— Mais où avez-vous appris votre métier ? demanda Kovask.

Il étudiait les réactions du garçon.

— En clinique. Durant un an j’ai travaillé comme un… enfin très dur. J’ai absorbé, en douze mois, le programme de près de trois ans.

Kovask sentait qu’il brûlait.

— Mais avec quels professeurs ?

— Oh ! une école par correspondance.

Le capitaine de corvette examinait chaque flacon, les cornues, les différents appareils.

— Bigre, vous avez un beau microscope.

— J’économise pour en acheter un électronique. Une maison allemande vient d’en sortir un sur le marché, de taille et de prix raisonnables.

— Quelle école ? demanda Kovask.

— Une école anglaise, la Technical and scientific academy.

Les deux amis évitèrent de se regarder. Kovask aurait donné cher pour savoir où se trouvait la clinique psychiatrique de Ronco. Poser la question ne pouvait que rendre le garçon encore plus méfiant.

— Maintenant, je vis normalement. J’ai été aidé par cette école qui m’a fourni un bon métier.

— Oui, j’en ai entendu parler, dit Kovask, car j’ai eu affaire à un certain Ugo Montale qui dirige l’agence de la T.A.S.A. à Gênes.

Le visage de Giovanni Galtore s’illumina.

— Vous le connaissez ? Un chic type hein ? C’est lui qui m’a aidé à obtenir cette place ici. Sans son intervention, je n’aurais jamais été engagé.

Kovask se sentait des impatiences dans le corps. Il aurait voulu faire parler cet idiot qui, certainement, ne s’était pas rendu compte de l’intérêt que lui portait Ugo Montale.

— C’est lui qui m’a conseillé d’étudier également la chimie pour mon métier.

Le capitaine de corvette fouinait toujours dans le laboratoire minuscule, et était en train d’examiner avec attention une sorte de bouilloire en cuivre surmontée d’un thermomètre.

— Vous rencontrez souvent Ugo Montale ?

— Je ne l’ai vu que deux fois. Il doit prochainement venir ici.

Kovask retint sa respiration et il eut l’impression que Luigi en faisait autant.

— Cette semaine. Je dois recevoir une précision, aujourd’hui ou demain. Croyez que je m’en réjouis.

Le pauvre garçon ne savait pas que l’espion venait pour lui mettre le marché en main : ou il le dénonçait ou il acceptait de saboter le cargo OLBIA.

— Pas aujourd’hui, dit plaisamment Kovask. À moins qu’il ne vous téléphone.

— Cela lui arrive, dit Galtore qui désirait qu’on le prenne au sérieux. Puis son visage se fit craintif.

— Qu’allez-vous faire de moi ? Sur ce que j’ai de plus sacré au monde, je vous jure que je suis guéri.

— De toute façon votre situation est irrégulière, dit Kovask après un clin d’œil à de Megli. Je pense qu’un examen par deux médecins assermentés vous tirera d’affaire.

La joie de Galtore fut extraordinaire. Il se leva, d’excitation, et fit quelques pas dans la pièce.

— Si je comprends bien, dit de Megli, cette sorte de cafetière est ce que l’on appelle un appareil de Mackey ?

Kovask nota quelque chose d’insolite dans cette question.

CHAPITRE VII

Giovanni, tout à la joie de ce que venait de lui dire Kovask, s’approcha de Megli.

— Oui, c’est le nom que l’on lui donne.

— Vous étudiez les phénomènes d’inflammation spontanée ?

— C’est obligatoire dans notre métier, dit le technicien en prenant l’appareil dans ses mains. Nous utilisons toutes sortes de matériaux, depuis la laine de verre jusqu’aux sous-produits, dérivés par exemple de la graine de coton. Les Américains obtiennent une sorte de liège artificiel très efficace pour l’isolation acoustique. Malheureusement il reste très inflammable.

Il sourit.

— Je viens d’étudier la combustion spontanée de chiffons imbibés d’huile de lin, puis d’huile de coton. C’est assez sensationnel comme résultat. Je me suis passionné pour ces phénomènes-là.

— Vous devez avoir un appareil de Mackey aux chantiers, plusieurs même ?

— Bien sûr, mais dans le laboratoire. Je n’y ai guère accès. J’ai été très heureux lorsque le signore Montale m’a fait savoir qu’il pouvait m’en procurer un pour un prix très réduit.

L’espion avait trouvé l’homme idéal pour ses besognes de sabotage. Un naïf, passionné par son métier et la chimie, et qu’un chantage assez ignoble pouvait transformer, du jour au lendemain, en dangereux destructeur. Il suffisait de glisser quelques substances aussi dangereuses que l’huile de coton, ou même de pépins de raisins, dans les panneaux isolants phoniques ou thermiques pour obtenir autant de foyers de chaleur, peut-être incapables de communiquer le feu à tout le navire, mais suffisants certainement pour détériorer les circuits électriques par exemple. Un rien, capable d’immobiliser un bateau pendant les mois que nécessiteraient le repérage et l’élimination. Un travail facile et discret pour le saboteur.

— Mais, dit Kovask, puisque vous utilisez du matériau qui isole les cabines de la chaleur par exemple, ce matériau est lui-même ignifugé ?

— Bien sûr, répondit Galtore heureux de faire montre de son savoir. Il l’est à quatre-vingts, quatre-vingt-cinq pour cent, mais c’est un maximum. Mettons que, pour une raison quelconque, de l’huile de lin soit entrée dans sa fabrication, ce qui n’est pas du tout impossible, et que, par hasard, cette substance soit dans une zone non protégée. Il y a toujours une circulation d’air dans ces panneaux, ce qui favorise l’oxydation. Le point en question deviendra thermogène et, bien que lentement, se développera avec une fumée presque invisible et une odeur à peine perceptible. Et, sur un cargo, par exemple, on ne s’affole pas pour une odeur ou une vapeur, comme sur un transatlantique.

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