Fred Vargas - Dans les bois éternels

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Dans les bois éternels» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Dans les bois éternels: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Dans les bois éternels»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Depuis sa rupture avec Camille, Adamsberg est devenu l'ombre de lui-même. Il en est même à courir après une revenante ! De tombes ouvertes en reliques disparues, d'évasion de prison en sacrifices d'animaux, il ne manquait plus que deux cadavres retrouvés égorgés dans Paris. La nonne, morte en 1771, qui hante sa nouvelle maison serait-elle responsable de ces drames ? Adamsberg a du mal à y croire. Et pourtant.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Humour, audace, génie des atmosphères et des personnages secondaires, écriture à la fois épurée et évocatrice… Dans les bois éternels, entre polar et tragédie grecque, est un petit bijou. LE MAGAZINE LITTÉRAIRE

Dans les bois éternels — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Dans les bois éternels», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Parce que je n’y ai pas pensé avant, Mordent, tout simplement. J’enferme le flacon dans le coffre. Je vous rejoins, on s’en va.

Une demi-heure plus tard, Adamsberg fermait la porte de sa maison à double tour. Il sortit délicatement le flacon brun de la poche de sa veste et le posa au centre de la table. Puis il vida une flasque de rhum dans l’évier, la rinça, y ficha un entonnoir et y versa lentement la moitié de la mixture. Demain, le flacon brun partirait au labo, il restait bien assez de médication pour effectuer les analyses. Personne n’avait pu voir, à travers le verre fumé, quel était le niveau exact du liquide, personne ne saurait qu’il en avait prélevé une bonne partie.

Demain, il irait voir Ariane dans sa cellule. Et il lui passerait discrètement la flasque. Ainsi la légiste coulerait-elle des jours sereins en prison, certaine d’y survivre assez longtemps pour poursuivre son œuvre. Elle avalerait cette saleté dès qu’il aurait le dos tourné et elle s’endormirait comme un démon repu.

Et pourquoi, se demanda Adamsberg en se relevant, enfournant les deux bouteilles dans sa veste, tenait-il à ce qu’Ariane coule des jours sereins ? Alors que son cri éraillé sonnait encore à ses oreilles, enflé de démence et de cruauté ? Parce qu’il l’avait un peu aimée, un peu désirée ? Même pas.

Il s’approcha de la fenêtre et regarda le jardin dans la nuit. Le vieux Lucio pissait sous le noisetier. Adamsberg attendit quelques instants et le rejoignit. Lucio regardait le ciel voilé, grattant sa piqûre.

— Tu ne dors pas, hombre ? demanda-t-il. Tu as fini la tâche ?

— Presque.

— Difficile, hé ?

— Oui.

— Les hommes, soupira Lucio. Et les femmes.

Le vieux s’éloigna vers la haie et revint avec deux petites bouteilles de bière fraîche, qu’il décapsula avec les dents.

— Tu ne dis rien à Maria, hein ? dit-il en en tendant une à Adamsberg. Les femmes se font toujours du mouron. C’est qu’elles aiment faire le travail à fond, comprends cela. Tandis que les gars, ça peut aller d’un côté et de l’autre, et puis bâcler, finir, ou tout laisser en plan. Au lieu qu’une femme, comprends cela, ça peut suivre sa même idée pendant des jours, des mois, et sans siffler une bière.

— Aujourd’hui, j’ai arrêté une femme juste avant qu’elle ne termine son boulot.

— Un gros boulot ?

— Gigantesque. Elle préparait une potion du diable qu’elle voulait à toute force avaler. Et j’ai pensé qu’il valait mieux qu’elle l’avale, en fin de compte. Pour que son travail soit à peu près fini. N’est-ce pas ?

Lucio vida sa canette d’un coup et jeta la bouteille par-dessus le mur.

— Bien sûr, hombre.

Le vieux rentra chez lui et Adamsberg pissa sous le noisetier. Bien sûr, hombre. Sinon, la piqûre la démangerait jusqu’à la fin de ses jours.

LXV

— C’est ici, Veyrenc, qu’on va finir l’histoire, dit Adamsberg en s’arrêtant sous un grand noyer.

Le surlendemain de l’arrestation d’Ariane Lagarde, et face au scandale que l’événement déclenchait, Adamsberg avait ressenti l’impérieux besoin d’aller tremper ses pieds dans l’eau du Gave. Il avait pris deux billets pour Pau et entraîné Veyrenc avec lui sans lui demander son avis. Ils étaient arrivés dans la vallée d’Ossau, et Adamsberg avait poussé son collègue par le chemin des rocailles, jusqu’à la chapelle de Camalès. À présent, ils débouchaient sur le Haut Pré. Etourdi, Veyrenc regardait le champ autour de lui, les cimes de la montagne. Il n’était jamais revenu sur ce pré.

— À présent que nous sommes libérés de l’Ombre, on peut s’asseoir sous celle du noyer. Pas trop longtemps, on sait qu’elle est fatale. Le temps d’en finir avec cette piqûre. Asseyez-vous, Veyrenc.

— Là où j’étais ?

— Par exemple.

Veyrenc franchit cinq mètres et s’installa en tailleur dans l’herbe.

— Le cinquième gars, sous l’arbre, le voyez-vous ?

— Oui.

— Qui est-ce ?

— Vous.

— Moi. J’ai treize ans. Qui suis-je ?

— Un chef de bande du village de Caldhez.

— C’est vrai. Comment suis-je ?

— Debout. Vous regardez la scène sans intervenir. Vous croisez les mains dans le dos.

— Pourquoi ?

— Vous cachez une arme, ou un bâton, ou je ne sais quoi.

— Vous avez vu Ariane, avant-hier, à son arrivée dans mon bureau. Elle avait les mains dans le dos. Tenait-elle une arme ?

— Cela n’a rien à voir. Elle était menottée.

— Et c’est une excellente raison pour avoir les mains dans le dos. J’étais attaché, Veyrenc, comme une chèvre au bout de sa longe. J’avais les mains ligotées à l’arbre. J’espère que vous comprenez pourquoi je ne suis pas intervenu.

Veyrenc passa la main dans l’herbe plusieurs fois.

— Dites.

Adamsberg s’adossa au tronc du noyer, étendit ses jambes, offrit ses bras au soleil.

— Il y avait deux bandes rivales à Caldhez. La bande de la fontaine, en bas, menée par Fernand le teigneux, et la bande du lavoir, en haut, menée par moi et mon frère. Bagarres, rivalités, complotages, cela nous occupait beaucoup. Jeux d’enfants donc, à ceci près qu’avec l’arrivée de Roland et de quelques autres recrues, la bande de la fontaine s’est muée en une armée de petits salopards. Roland avait l’intention d’écraser la bande du lavoir et de rafler tout le village. La guerre des gangs, en petite dimension. On résistait comme on pouvait, je l’exaspérais plus que tout. Au jour de l’expédition contre vous, Roland est venu me trouver avec Fernand et Gros Georges. « On t’emmène au spectacle, connard, m’a-t-il dit. Tu vas bien ouvrir tes yeux, et après, tu vas bien fermer ta gueule. Parce que si tu ne t’écrases pas, on te fera la même chose. » Ils m’ont trimballé jusqu’au Haut Pré, et attaché à l’arbre. Puis ils se sont foutus dans la chapelle et ils t’ont attendu. Tu passais toujours par là quand tu revenais de l’école. Ils se sont jetés sur toi et tu connais la suite.

Adamsberg se rendit compte qu’il était passé au tutoiement sans le vouloir. Quand on est gosses, on ne se vouvoie pas. Tous deux sur le Haut Pré, ils étaient gosses.

— Ouais, dit Veyrenc avec une moue, mal convaincu. Ce message est nouveau, comprenez que j’y songe, Car qui dit qu’il n’est pas le reflet d’un mensonge ?

— J’avais réussi à tirer mon couteau de ma poche arrière. Et j’essayais, comme dans les films, de trancher mes liens. Mais nous ne sommes jamais dans un film, Veyrenc. Dans un film, Ariane aurait avoué. Dans la réalité, son mur résiste. Les liens résistaient et je suais dessus pour les couper. La lame m’a échappé, mon couteau est tombé au sol. Quand tu es parti dans les pommes, ils m’ont détaché à vive allure et ils m’ont entraîné dans le chemin des rocailles en courant. J’ai mis longtemps à oser retourner au Haut Pré pour y chercher mon couteau. L’herbe avait poussé, l’hiver était passé. J’ai fouillé partout, je ne l’ai jamais retrouvé.

— C’est grave ?

— Non, Veyrenc. Mais si l’histoire est vraie, il y a une chance pour que le couteau n’ait pas bougé et se soit enfoncé dans la terre. Le chant de la terre, Veyrenc, vous vous souvenez ? C’est pour cela que j’ai apporté une pioche. Vous allez chercher le couteau. Sa lame devrait toujours être ouverte, tel qu’il est tombé. J’avais gravé mes initiales sur le manche en bois verni, JBA.

— Pourquoi ne le cherche-t-on pas à deux ?

— Parce que vous doutez trop, Veyrenc. Vous pourriez m’accuser de le laisser tomber au sol tout en piochant. Non, je m’éloigne, mains dans les poches, et je vous regarde. Nous aussi, on va ouvrir une tombe pour y chercher un vif souvenir. Mais je pense qu’il n’a pas pu s’enfoncer à plus de quinze centimètres de profondeur.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Dans les bois éternels»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Dans les bois éternels» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Dans les bois éternels»

Обсуждение, отзывы о книге «Dans les bois éternels» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x