Fred Vargas - Dans les bois éternels

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Dans les bois éternels» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2006, ISBN: 2006, Издательство: Éditions Viviane Hamy, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Dans les bois éternels: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Dans les bois éternels»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Depuis sa rupture avec Camille, Adamsberg est devenu l'ombre de lui-même. Il en est même à courir après une revenante ! De tombes ouvertes en reliques disparues, d'évasion de prison en sacrifices d'animaux, il ne manquait plus que deux cadavres retrouvés égorgés dans Paris. La nonne, morte en 1771, qui hante sa nouvelle maison serait-elle responsable de ces drames ? Adamsberg a du mal à y croire. Et pourtant.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Humour, audace, génie des atmosphères et des personnages secondaires, écriture à la fois épurée et évocatrice… Dans les bois éternels, entre polar et tragédie grecque, est un petit bijou. LE MAGAZINE LITTÉRAIRE

Dans les bois éternels — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Dans les bois éternels», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Pourquoi Retancourt a-t-elle parlé en vers ?

— À cause du Nouveau, son coéquipier Veyrenc. Il déteint, et surtout sur elle. Et parce qu’elle flottait dans des nuées de neuroleptiques, la renvoyant à l’âge de l’école. Lavoisier affirme qu’un de ses patients a passe trois mois à réviser ses tables de soustraction.

— Je ne vois pas le rapport. Lavoisier était chimiste, il est mort sous la guillotine en 1793. Frictionne encore.

— Je te parle du médecin qui nous a accompagnés à Dourdan, dit Adamsberg en secouant à nouveau la tête de Romain.

— Il s’appelle Lavoisier ? Comme Lavoisier ? demanda Romain d’une voix sourde, sous le torchon.

— Oui. Une fois qu’on comprenait que Retancourt voulait à toute force nous parler de toi, nous dire qu’une femme était la cause de tes soupirs, le reste venait tout seul. Ariane t’avait invalidé pour prendre ta place. Ni moi ni Brézillon n’avions demandé qu’elle te remplace. Elle avait postulé d’elle-même. Pourquoi ? Pour la gloire ? Elle l’avait déjà.

— Pour conduire l’enquête elle-même, dit Romain en sortant du torchon, les cheveux dressés sur la tête.

— Et pour me faire tomber par le même coup. Je l’avais humiliée, il y a très longtemps. Elle n’oublie rien, elle ne pardonne rien.

— Tu vas conduire l’interrogatoire ?

— Oui.

— Emmène-moi.

Cela faisait des mois que Romain n’avait pas eu la force de sortir de chez lui. Adamsberg doutait qu’il puisse seulement descendre ses trois étages pour atteindre la voiture.

— Emmène-moi, insista Romain. C’était mon amie. Je veux voir pour croire.

— D’accord, dit Adamsberg en soulevant Romain sous les bras. Accroche-toi à moi. Si tu t’endors à la Brigade, il y a des coussins de mousse là-haut. C’est Mercadet qui les a installés.

— Il bouffe des gélules à la fiente de grue, Mercadet ?

LXIII

Ariane se comportait de la manière la plus insolite qu’Adamsberg ait jamais vue chez un prévenu. Elle était assise de l’autre côté de son bureau, normalement posée face à lui, mais elle avait tourné sa chaise à quatre-vingt-dix degrés comme pour parler au mur, avec beaucoup de naturel. Adamsberg s’était donc avancé vers ce mur pour pouvoir lui faire face, mais elle avait à nouveau déplacé sa chaise à angle droit et regardé ailleurs, vers la porte. Ce n’était ni peur ni mauvaise volonté ni provocation de sa part. Mais, ainsi qu’un aimant en repousse un autre, l’approche du commissaire la faisait aussitôt pivoter dans une autre direction. Exactement comme ce jouet qu’avait eu sa sœur enfant, une petite danseuse qu’elle faisait tourner sur elle-même en en approchant un miroir. Ce n’est que plus tard qu’il avait compris que des aimants répulsifs étaient dissimulés dans le socle de la danseuse — en collant rose — et derrière le miroir. Ariane était donc la danseuse, et il était le miroir. Surface réfléchissante qu’elle évitait à l’instinct pour ne pas voir Oméga dans les yeux d’Adamsberg. Il se trouvait donc contraint de tourner sans cesse dans la pièce pendant qu’Ariane, inconsciente de ce mouvement, parlait avec le vide.

Il était également évident qu’elle ne comprenait nullement ce qui lui était reproché. Mais, sans questionner ni se révolter, elle était docile et presque consentante, comme si une autre part d’elle-même savait parfaitement ce qu’elle faisait là et l’acceptait à titre provisoire, simple aléa du destin qu’elle maîtrisait. Adamsberg avait eu le temps de parcourir quelques chapitres de son livre et il reconnaissait dans cette attitude conflictuelle et passive les symptômes déconcertants des dissociés. Une fracture de l’être qu’Ariane connaissait si intimement qu’elle avait passé des années à l’explorer avec passion, sans comprendre que c’était son propre cas qui animait toute l’âme de sa recherche. Face à l’interrogatoire d’un flic, Alpha ne comprenait rien et Oméga se taisait, cachée, prudente, cherchant la conciliation et l’issue.

Adamsberg supposait qu’Ariane, otage de son incalculable orgueil, qui n’avait pas même pardonné l’offense des douze rats, n’avait pas enduré l’affront de la brancardière emportant son mari au su et au vu de tous. Cela ou autre chose. Un jour, le volcan avait explosé, libérant rage et châtiments en un train d’éruptions sans frein. Dont Ariane la légiste ignorait les déflagrations meurtrières. La brancardière était morte un an plus tard dans un accident de montagne, mais l’époux n’était pas pour autant revenu. Il avait trouvé une nouvelle compagne, décédée à son tour sur une voie ferrée. Meurtre après meurtre, Ariane était déjà en route vers son but ultime, la conquête d’une puissance supérieure à celle de toutes les autres femmes. Une domination éternelle qui lui épargnerait l’encerclement écœurant de ses semblables. Au cœur de cette course, la haine implacable des autres, que nul ne saurait jamais comprendre à moins qu’un jour Oméga ne la dise.

Mais Ariane avait dû ronger son frein pendant dix années, car la recette du De sanctis reliquis était formelle : Cinq fois vient le temps de jeunesse quand il te faudra l’inverser, hors de la portée de son fil, passe et repasse.

Et sur ce premier point, Adamsberg et ses adjoints avaient commis une grave erreur dans leurs calculs, en choisissant de multiplier par cinq l’âge de quinze ans. Tirés dans le sillage de l’infirmière, ils avaient tous interprété le texte de sorte qu’il corresponde aux soixante-quinze ans de l’ange de la mort. Mais aux temps où se recopiait le De reliquis, quinze ans était un âge adulte, où la fille était déjà mère et le garçon à cheval. C’est à douze ans que les jeunes gens quittaient le temps de jeunesse. Et c’était donc à l’âge de soixante ans que venait le moment d’inverser l’avancée de la mort et de passer hors de portée de sa faux. Ariane allait avoir soixante ans quand elle avait initié la série de ses crimes si longuement médités.

Adamsberg avait lancé l’enregistrement officiel, interrogatoire d’Ariane Lagarde le 6 mai à une heure vingt du matin, en garde à vue pour homicides prémédités et tentatives d’homicides, en présence des agents Danglard, Mordent, Veyrenc, Estalère, et du Dr Romain.

— Que se passe-t-il, Jean-Baptiste ? demandait Ariane, le regard aimablement posé vers le mur.

— Je te lis l’acte d’accusation, en son premier état de rédaction, expliqua doucement Adamsberg.

Elle savait tout et ne savait rien, et son regard, quand il le croisait rapidement, était difficile à soutenir, agréable et hautain, compréhensif et hargneux, où se débattaient tour à tour Alpha et Oméga. Un regard sans conscience qui faisait perdre pied à ses interlocuteurs, les renvoyant à leurs folies intimes, à l’idée intolérable que, peut-être, derrière leur propre mur, s’abritaient des monstres ignorés, prêts à ouvrir en eux le cratère d’un volcan inconnu. Adamsberg énonça la longue liste de ses crimes, guettant un tressaillement, cherchant si l’un d’entre eux allumerait une réaction sur le visage impérial d’Ariane. Mais Oméga était bien trop retorse pour se mettre à découvert et, tapie derrière son voile impénétrable, elle écoutait en souriant dans l’ombre. Et seul ce sourire un peu raide et mécanique révélait son existence de recluse.

— … pour les meurtres de Panier Jeannine, 23 ans, et de Béladan Christiane, 24 ans, maîtresses de Lagarde Charles André, votre époux ; pour avoir encouragé et organisé l’évasion de Langevin Claire, 75 ans, incarcérée à la prison de Freiburg, Allemagne ; pour le meurtre de Karlstein Otto, 56 ans, surveillant à la prison de Freiburg ; pour les meurtres de Châtel Élisabeth, 36 ans, secrétaire d’agence, de Villemot Pascaline, 38 ans, employée en cordonnerie, de Toundé Diala, 24 ans, sans profession, de Paillot Didier, 22 ans, sans profession ; pour tentative de meurtre sur la personne de Retancourt Violette, 35 ans, lieutenant de police ; pour le meurtre de Grimal Gilles, 42 ans, brigadier de gendarmerie ; pour tentative de meurtre sur la personne de Bidault Francine, 35 ans, technicienne de surface ; pour seconde tentative de meurtre, devant témoins, sur la même personne de Retancourt Violette ; pour la profanation des corps de Châtel Élisabeth et de Villemot Pascaline.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Dans les bois éternels»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Dans les bois éternels» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Dans les bois éternels»

Обсуждение, отзывы о книге «Dans les bois éternels» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x