Fred Vargas - Dans les bois éternels

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Dans les bois éternels: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis sa rupture avec Camille, Adamsberg est devenu l'ombre de lui-même. Il en est même à courir après une revenante ! De tombes ouvertes en reliques disparues, d'évasion de prison en sacrifices d'animaux, il ne manquait plus que deux cadavres retrouvés égorgés dans Paris. La nonne, morte en 1771, qui hante sa nouvelle maison serait-elle responsable de ces drames ? Adamsberg a du mal à y croire. Et pourtant.
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
, genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d'humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l’objet d'adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Humour, audace, génie des atmosphères et des personnages secondaires, écriture à la fois épurée et évocatrice… Dans les bois éternels, entre polar et tragédie grecque, est un petit bijou. LE MAGAZINE LITTÉRAIRE

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— Sûrement, Mordent. Mais nous, nous cherchons l’Ogre. Nous procédons donc autrement. De toute façon, les six garçons ont bien échoué dans la maison de l’Ogre, non ?

— Les sept garçons, dit Mordent en levant les doigts. Mais s’ils ont trouvé l’Ogre, c’est précisément parce qu’ils avaient perdu les cailloux.

— Eh bien nous, on les recherche.

— Si les cailloux existent, insista Retancourt.

— Bien sûr.

— Et s’ils n’existent pas ?

— Mais si, Retancourt.

Sur cette évidence tombée du ciel d’Adamsberg, c’est-à-dire de cette voûte céleste privée à laquelle nul n’avait accès, s’acheva le colloque la Chapelle. On replia les chaises, jeta les gobelets, et Adamsberg appela Noël d’un signe.

— Cessez de râler, Noël, dit-il paisiblement.

— Elle n’avait pas besoin de venir à la rescousse. Je m’en serais tiré sans elle.

— Avec trois gars sur vous lestés de barres de fer ? Non, Noël.

— Je pouvais m’en défaire sans que Retancourt joue les cow-boys.

— C’est faux. Et ce n’est pas parce qu’une femme vous a tiré d’affaire que vous avez perdu l’honneur pour la vie.

— Je n’appelle pas cela une femme. Une charrue, un bœuf de labour, une erreur de la nature. Et je ne lui dois rien.

Adamsberg passa le dos de sa main sur sa joue, comme pour tester son rasage, signal d’une fêlure dans son état flegmatique.

— Rappelez-vous, lieutenant, pourquoi Favre est parti, lui et son infinie malfaisance. Ce n’est pas parce que son nid est vide qu’il faut qu’un autre oiseau vienne l’occuper.

— Je n’occupe pas le nid de Favre, j’occupe le mien et j’y fais ce qui me chante.

— Pas ici, Noël. Car si vous chantez trop fort, vous irez comme lui pousser vos vocalises ailleurs. Avec les cons.

— J’y suis déjà. Vous avez entendu Estalère ? Et Lamarre avec sa statue ? Et Mordent avec son Ogre ?

Adamsberg consulta ses deux montres.

— Je vous donne deux heures trente pour aller marcher et vous rincer le crâne. Descente vers la Seine, contemplation, et remontée.

— J’ai des rapports à finir, dit Noël en haussant les épaules.

— Vous ne m’avez pas compris, lieutenant. C’est un ordre, c’est une mission. Vous sortez, et vous revenez sain d’esprit. Et vous le referez chaque jour si nécessaire, un an si besoin est, jusqu’à ce que le vol des mouettes vous raconte quelque chose. Allez, Noël, et loin de moi.

XI

Avant d’entrer dans l’immeuble de Camille pour en déloger le Nouveau, Adamsberg examina ses yeux dans le rétroviseur d’une voiture. Bien, conclut-il en se redressant. À mélancolique, mélancolique et demi.

Il grimpa les sept étages jusqu’à l’atelier, s’approcha de la porte de Camille. Discrets bruits de vie, Camille tentait d’endormir l’enfant. Il lui avait expliqué comment poser la main sur ses cheveux, mais cela ne fonctionnait pas avec elle. Il détenait un bon avantage sur ce terrain, à défaut d’avoir conservé les autres.

En revanche, pas un son du côté du placard qui servait de loge au flic. Le Nouveau mélancolique relativement beau s’était endormi. Au lieu de veiller sur la sûreté de Camille comme c’était sa mission. Adamsberg frappa, tenté par une semonce injuste, étant entendu que rester enfermé dans ce truc pendant des heures aurait aspiré n’importe quel homme dans le sommeil, et surtout un mélancolique.

Aucunement. Le Nouveau ouvrit aussitôt la porte, cigarette aux doigts, inclina brièvement la tête en signe de reconnaissance. Ni déférent ni anxieux, il tentait seulement de faire revenir ses pensées en grande vitesse, comme on ramène un troupeau au bercail. Adamsberg lui serra la main en l’observant sans discrétion. Doux, mais pas tant que cela. De l’énergie et des colères certaines en réserve sous le fond de ses yeux, en effet mélancoliques. Quant à la beauté, Danglard avait vu les choses en noir, en pessimiste professionnel qu’il était, déjà vaincu sans avoir combattu. Relativement beau, mais plus relatif que beau, et seulement si on le voulait. D’ailleurs, l’homme était à peine plus grand que lui. Plus massif aussi, le corps et le visage enveloppés d’une matière un peu tendre.

— Désolé, dit Adamsberg. J’ai manqué notre rendez-vous.

— C’est sans gravité. On m’a dit que vous aviez une urgence.

Voix très bien placée, légère, filtrée. Agréable, relativement. Le Nouveau éteignit sa cigarette dans un cendrier de poche.

— Une grosse urgence, c’est vrai.

— Un nouveau meurtre ?

— Non, l’arrivée du printemps.

— D’accord, répondit le Nouveau après une légère pause.

— Comment se passe cette surveillance ?

— Interminable et vide.

— Sans intérêt ?

— Aucun.

Parfait, conclut Adamsberg. Il avait eu de la veine, l’homme était aveugle, incapable de repérer Camille parmi mille autres.

— On la suspend. Une équipe du 13 earrondissement va vous relayer.

— Quand ?

— Maintenant.

Le Nouveau jeta un regard au cagibi, et Adamsberg se demanda s’il y regrettait quelque chose. Mais non, c’était seulement cette mélancolie qu’il avait dans l’œil qui donnait l’impression qu’il s’attardait plus que d’autres sur les choses. Il ramassa ses livres et sortit sans se retourner, sans une attention non plus pour la porte de Camille. Aveugle et presque mufle, au fond.

Adamsberg bloqua la minuterie puis s’installa sur la première marche de l’escalier, désignant d’un geste à son collègue la place à ses côtés. Ses années de vie tumultueuse avec Camille lui avaient donné une grande habitude de ce palier comme de cet escalier, chacune des marches ayant presque un nom propre, impatience, négligence, infidélité, chagrin, regret, infidélité, retour, remords et le tout sans fin en colimaçon.

— Combien croyez-vous que cet escalier a de marches ? demanda Adamsberg. Quatre-vingt-dix ?

— Cent huit.

— Vous faites cela ? Vous comptez les marches ?

— Je suis un homme organisé, c’est noté dans mon dossier.

— Asseyez-vous, j’ai à peine lu votre dossier. Vous savez que vous êtes affecté à cette brigade à l’essai et que cet entretien n’y change rien.

Le Nouveau hocha la tête et prit place sur la marche en bois, sans insolence mais sans s’en faire. Sous la clarté de l’ampoule, Adamsberg aperçut les mèches rousses qui zébraient ses cheveux sombres de toutes parts, y logeant d’étranges points de lumière. Une chevelure ondulée si dense qu’il semblait difficile d’y passer un peigne.

— Il y avait beaucoup de candidatures à ce poste, dit Adamsberg. Par quelles qualités êtes-vous parvenu finaliste ?

— Par un piston. Je connais très bien le divisionnaire Brézillon. J’ai dépanné son fils cadet, en un temps.

— Dans une affaire de police ?

— Dans une affaire de mœurs, dans l’internat où j’enseignais.

— Vous n’êtes donc pas flic de naissance ?

— J’étais parti pour l’enseignement.

— Par quel mauvais hasard avez-vous bifurqué ?

Le Nouveau alluma une cigarette. Mains carrées, denses. Séduisantes, relativement.

— Sentimental, suggéra Adamsberg.

— Elle était flic, j’ai cru bien faire en la suivant. Mais c’est en la suivant que je l’ai perdue, et c’est la police qui m’est restée sur les bras.

— Dommage.

— Oui.

— Pourquoi vouliez-vous ce poste ? Pour Paris ?

— Non.

— Pour la Brigade ?

— Oui. Je m’étais informé, et cela me convenait.

— Que donnaient vos informations ?

— Abondantes et contradictoires.

— Mais moi, je ne suis pas informé. Je ne sais même pas votre nom. On vous appelle encore le Nouveau.

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