Fred Vargas - Un lieu incertain

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Un lieu incertain: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Adamsberg pensait que ces trois jours à Londres se résumeraient à ce colloque de flics auquel on l'avait convié. Il se trompait. Dix-huit chaussures sont retrouvées soigneusement alignées en face des portes du cimetière de Highgate. À l’intérieur, dix-huit pieds coupés. Une question demeure : à qui appartiennent-ils ? De retour en France, un terrible massacre ébranle la banlieue parisienne et fait travailler les méninges d’Adamsberg. Il ne se doutait pas que ces deux affaires l’emmèneraient si loin…
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d’humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Un lieu incertain nous plonge avec maestria dans une enquête aussi haletante que tortueuse. […] Ce qui est formidable avec Fred Vargas, c'est qu'elle nous entraîne sur des sables mouvants avec un talent et une imagination inégalables. […] Et élève le polar au rang du grand art. ELLE Un conte policier, une fantaisie littéraire d’une singulière liberté. Un pied de nez à la mort, dont l’auteur a décidément le secret.
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— Pas « à droite et à gauche ». Je pense qu’il les a choisis.

— C’est Stock qui dit ça ?

— C’est moi. Parce que quand mon oncle est mort, il était en Serbie, et ses pieds de même.

— Et vous vous demandez à quoi bon chercher des pieds en Serbie alors qu’il y en a soixante millions en France ?

— Cent vingt millions. Soixante millions de personnes, donc cent vingt millions de pieds. Vous commettez la même erreur qu’Estalère, mais dans l’autre sens.

— Mais pourquoi votre oncle était-il en Serbie ?

— Parce qu’il était serbe, commissaire. Il s’appelait Slavko Moldovan.

Justin arrivait en courant vers Adamsberg.

— Il y a un type dehors qui insiste pour avoir des explications. On a démonté les banderoles, il ne veut rien savoir, il a l’intention d’entrer.

XI

Les lieutenants Noël et Voisenet se tenaient face à face, bloquant chacun d’un bras l’ouverture de la porte, formant une double barrière devant l’homme, peu intimidant.

— Rien ne me prouve que vous êtes policiers, répétait-il. Rien ne me prouve que vous n’êtes pas des casseurs, des détrousseurs. Vous surtout, dit-il en désignant Noël, dont le crâne était presque rasé. Je veux voir mon rendez-vous, nous étions convenus de dix-sept heures trente, je tiens à être ponctuel.

— Le rendez-vous n’est pas visible, dit Noël, accentuant sa gouaille déplaisante.

— Montrez-moi vos cartes. Rien ne me le prouve.

— On vous a déjà expliqué, dit Voisenet. Nos cartes sont dans nos vestes, nos vestes sont dans le pavillon, et si nous lâchons cette porte, vous entrerez. Or le périmètre est interdit.

— Bien entendu j’entrerai.

— Alors il n’y a pas de solution.

L’homme, estima Adamsberg en s’approchant du groupe, était obtus ou courageux pour son gabarit moyen et son corps gras. Car s’il pensait avoir affaire à des casseurs, le mieux aurait été de cesser là toute discussion et de filer.

Mais le type avait quelque chose de professionnel, de digne et de sûr de lui, portant haut la mine un peu figée de l’homme de devoir, en tout cas de l’homme déterminé à faire son boulot quoi qu’il advienne, à la condition que sa mise n’en souffre pas. Assureur ? Marchand d’art ? Juriste ? Banquier ? Il y avait aussi, dans sa lutte contre les bras des deux flics, l’indice d’un clair réflexe de classe. Il n’était pas de ceux qu’on pouvait chasser, et en aucun cas par deux gars comme Noël et Voisenet. Parlementer avec eux était au-dessous de sa condition, et c’était peut-être cette conviction sociale, ce foncier mépris de caste qui lui tenait lieu de courage aux bornes de l’inconscience. Il ne craignait rien de ses inférieurs. Hormis cette posture, son visage astucieux et démodé devait être, au repos, plutôt sympathique. Adamsberg posa ses mains sur la barrière des avant-bras roturiers et le salua.

— Si police il y a, je ne quitte pas ces lieux sans avoir vu votre supérieur, disait l’homme.

— Je suis le supérieur. Commissaire Adamsberg.

Cet étonnement, cette déception, Adamsberg les avait vus bien des fois sur bien des visages. En même temps que, aussitôt après, la soumission immédiate au grade, quel qu’en soit l’étrange détenteur.

— Enchanté, commissaire, répondit l’homme en lui tendant la main par-dessus les bras. Paul de Josselin. Je suis le médecin de M. Vaudel.

Trop tard, pensa Adamsberg en lui serrant la main.

— Je suis navré, docteur, M. Vaudel n’est pas visible.

— C’est ce que je comprends. Mais en tant que son médecin, il est de mon droit et de mon devoir d’être informé, n’est-ce pas ? Malade ? Décédé ? Hospitalisé ?

— Mort.

— À son domicile, donc. Sinon nous n’aurions pas tout ce déploiement policier.

— C’est exact, docteur.

— Quand ? Comment ? Je l’ai visité il y a quinze jours, tous les voyants étaient au vert.

— La police est contrainte de réserver ses informations. C’est la procédure en cas d’assassinat.

Le médecin fronça les sourcils, semblant marmonner le mot « assassinat ». Adamsberg réalisa qu’ils continuaient à parler de part et d’autre des bras, comme deux voisins accoudés à la clôture. Bras maintenus sans sourciller par les lieutenants figés, sans que personne ne songe à modifier cet arrangement. Il tapa du bout des doigts sur l’épaule de Voisenet et défit la barrière.

— Allons dehors, dit Adamsberg. Le sol doit être protégé des contaminations.

— Je comprends, je comprends. De même que vous ne pouvez rien me dire, n’est-ce pas ?

— Je peux vous dire ce que savent les voisins. Cela s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche, on a découvert le corps hier matin. L’alerte a été donnée par son jardinier, rentré vers cinq heures.

— Pourquoi l’alerte ? Il criait ?

— Selon le jardinier, Vaudel laissait les lumières allumées la nuit. Quand il est rentré, rien n’était éclairé, alors que son patron avait une peur phobique du noir.

— Je le sais. Ça remontait à l’enfance.

— Vous étiez son médecin ou son psychiatre ?

— Son généraliste en même temps que son ostéopathe somatopathe.

— Bien, dit Adamsberg sans comprendre. Il vous parlait de lui ?

— Surtout pas, il avait la psychiatrie en horreur. Mais ce que je sentais sur ses os m’en apprenait beaucoup. J’y étais, à titre médical, extrêmement attaché. Vaudel était un cas exceptionnel.

Le médecin se tut ostensiblement.

— Je vois, dit Adamsberg. Vous ne m’en direz pas plus si je n’en dis pas plus. Secret professionnel bloquant les manœuvres de part et d’autre.

— Parfaitement.

— Vous comprenez que je dois connaître votre emploi du temps dans la nuit de samedi à dimanche, entre onze heures et cinq heures du matin.

— Nulle offense, j’admets fort bien. Attendu que les gens dorment à ces heures et que je n’ai ni femme ni enfants, que voulez-vous que je vous dise ? La nuit, je suis au lit, sauf appel d’urgence. Vous connaissez cela.

Le médecin hésita, sortit son agenda de sa poche intérieure, tira sur sa veste pour la remettre en place.

— Francisco, dit-il, le gardien de l’immeuble — il est paralysé, je le traite à titre gracieux —, m’a appelé vers une heure du matin. Tombé entre son fauteuil roulant et son lit, le tibia à l’équerre. J’ai redressé la jambe du bonhomme et je l’ai mis au lit. Deux heures plus tard il rappelait, le genou avait gonflé. Je l’ai envoyé se faire voir et je suis repassé le visiter au matin.

— Merci, docteur. Vous connaissiez l’homme à tout faire, Émile ?

— Le joueur de morpion ? Passionnant. Je l’avais pris comme patient. Rétif évidemment, mais Vaudel s’intéressait à cet homme et le lui ordonnait. Depuis trois ans, j’avais beaucoup diminué sa violence.

— Il l’a dit. Il attribuait cette amélioration à l’âge.

— Du tout, dit le médecin avec amusement, et Adamsberg repéra ce visage malin, enjoué, disponible, qu’il avait décelé sous la pose dédaigneuse. L’âge accroît ordinairement les névroses. Mais je traite Émile et peu à peu, j’atteins les zones figées, je les assouplis, cependant que l’animal rusé referme les portes derrière moi. Mais je l’aurai. Sa mère le frappait quand il était petit mais il n’en conviendra jamais. Il l’idolâtre.

— Alors comment le savez-vous ?

— Là, dit le médecin en posant son index sur la base du crâne d’Adamsberg, un peu en haut à droite de la nuque.

Ce qui lui fit ressentir une légère piqûre, comme si l’index du médecin était muni d’un dard.

— Cas intéressant aussi, remarqua-t-il à mi-voix, si vous me permettez.

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