Fred Vargas - Temps glaciaires

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« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
— La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques »

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— Ici, entre Sombrevert et Malvoisine, je pense qu'on dépend de Rambouillet. Le capitaine, Choiseul — comme l'homme d'État du même nom, sous Louis XV —, est un type compétent.

— Fais cela, Bourlin, insista Adamsberg.

Son ton avait changé, plus impérieux, plus chargé d'urgence, et Bourlin consentit en grimaçant.

Après dix minutes de conversation confuse avec Adamsberg, la femme finit par ouvrir tout à fait le portail et les précéda dans l'allée pour les conduire au bureau du patron, à l'étage. Ses joues rondes avaient partiellement repris le dessus sur son corps creux. Ceci dit, elle ne voyait pas le moindre rapport entre le bureau du patron et la lettre de cette Mme Gauthier, et il lui semblait que ce flic, Adamsberg, n'en voyait pas non plus. Il l'embobinait et voilà tout. Mais ce type, avec sa voix ou son sourire ou on ne sait quoi, lui rappelait son instituteur, dans le temps. Celui-là, il vous aurait convaincu d'apprendre toutes les tables de multiplication en un seul soir.

Adamsberg connaissait à présent le nom de la femme — Céleste Grignon —, elle était entrée dans la maison vingt et un ans plus tôt, quand le petit en avait six. Le petit, c'était Amédée Masfauré, il était sensible, il était fragile, il n'allait pas bien, et il ne s'agissait pas d'effleurer un seul de ses cils.

— Voilà, dit-elle en ouvrant la porte du bureau et en se signant. Amédée l'a trouvé là le matin, sur cette chaise, devant sa table. Il avait encore le fusil entre les pieds.

Danglard faisait le tour de la pièce, examinait les murs couverts de livres, les revues qui s'entassaient au sol.

— C'était un professeur ? demanda-t-il.

— Mieux que ça, monsieur, un savant. Et mieux que ça, un génie. Il était dans le génie de la chimie.

— Et de quoi s'occupait-il, dans le génie de la chimie ?

— De trouver comment nettoyer l'air. Comme il aurait passé l'aspirateur dans le ciel et les saletés resteraient dans le sac. Un gigantesque sac, bien sûr.

— Nettoyer l'air ? dit brusquement Bourlin. Vous voulez dire, le nettoyer du CO 2, du dioxyde de carbone ?

— Des choses comme cela. Enlever le noir, la fumée, toutes les saletés qu'ils nous font respirer. Il y a mis toute sa fortune. Un génie, et un bienfaiteur de l'humanité. Même le ministre a demandé à le voir.

— Il faudra que vous me parliez de cela, dit Bourlin avec une vibration dans la voix, et Céleste changea sa manière de considérer cet homme.

— Il vaudrait mieux voir avec Amédée. Ou avec Victor, son secrétaire. Mais parlez à voix basse, tous autant que vous êtes, le corps est encore dans la maison, vous comprenez. Dans sa chambre.

Adamsberg rôdait autour du fauteuil du mort, de son bureau, un meuble lourd recouvert d'un ancien cuir vert, usé à l'emplacement des bras, zébré d'éraflures. Céleste Grignon et Bourlin lui tournaient le dos, en conversation sur le dioxyde. Il arracha une page de son carnet et fit un rapide frottage au crayon sur la surface en cuir, tandis que Danglard continuait à fureter le long des murs de la pièce, examinant livres et tableaux. Une toile, une seule, dérangeait l'érudit assemblage. Une croûte, c'était le mot, une vue pesante de la vallée de Chevreuse en trois teintes de vert, mouchetée de petites taches rouges. Céleste Grignon se rapprocha de lui.

— C'est pas beau, hein ? lui dit-elle à voix basse.

— Non, dit-il.

— Pas beau du tout, renchérit-elle. À se demander pourquoi M. Henri a accroché ce truc dans son bureau. Alors qu'il n'y a même pas d'air dans ce paysage, lui qu'aimait l'air. C'est bouché, comme on dit.

— C'est vrai. C'est sans doute un souvenir.

— Pas du tout. C'est parce que c'est moi qui l'ai fait. Soyez pas confus, intervint-elle aussitôt, vous avez l'œil, c'est tout. Il y a pas à avoir honte.

— Peut-être qu'en s'exerçant, tenta Danglard, embarrassé, peut-être qu'en peignant beaucoup ?

— Je peins beaucoup. J'en ai sept cents comme ça, et toujours la même chose. Ça l'amusait, M. Henri.

— Et ces petits points rouges ?

— Avec une grosse loupe, on s'aperçoit en fin de compte que c'est des coccinelles. C'est ce que je fais de mieux.

— C'est un message ?

— J'ai pas idée, dit Céleste Grignon en haussant les épaules, puis s'éloignant, se désintéressant tout à fait de son « œuvre ».

Devenue plus accommodante — ces flics étaient tout de même plus avenants que les gendarmes qui les avaient brusqués comme des mécaniques —, Céleste les installa dans le grand salon du rez-de-chaussée et apporta des boissons. Le temps d'aller au haras et d'en revenir, ils verraient Amédée d'ici vingt minutes. Avant de sortir, elle réitéra la consigne de parler bas.

— Les gendarmes ? demanda aussitôt Adamsberg à Bourlin. Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ?

— Qu'Henri Masfauré s'était suicidé et que les faits étaient incontestables. J'ai eu Choiseul lui-même. Tout a été examiné dans les règles. L'homme était assis, il a calé le fusil entre ses pieds et il s'est tiré une balle dans la bouche. Ses mains et sa chemise sont entièrement souillées de poudre.

— Il a appuyé avec quel doigt ?

— Il a tiré à deux mains, le pouce droit sur le gauche.

— Quand tu dis « entièrement » souillé, son pouce aussi ? Ils ont aussi de la poudre sur le dessus du pouce droit ?

— C'est exactement ce que veut dire Choiseul. Ce n'est pas un faux suicide. Il n'y a pas d'assassin plaçant l'arme dans la main du type et pressant sur son doigt. Et il y a un motif : il y a eu une scène terrible entre le père et le fils, le soir même.

— Qui le dit ?

— Céleste Grignon. Elle n'habite pas là, mais elle était revenue chercher un lainage. Elle n'a pas entendu ce qu'ils se disaient, mais ça criait fort. D'après les gendarmes, Amédée réclamait son indépendance, tandis que le père le maintenait cloué ici, exigeant qu'il prenne sa succession au haras. Ils se sont quittés furieux, ébranlés, et le père est sorti faire une course à cheval dans la nuit pour se détendre les nerfs.

— Et le fils ?

— Parti se coucher sans pouvoir s'endormir. Il habite un des pavillons de l'entrée.

— Quelqu'un pour confirmer ?

— Non, personne. Mais Amédée n'avait pas de poudre sur les mains. Victor, le secrétaire du patron — il habite le second pavillon, en face de celui d'Amédée —, l'a vu rentrer à la nuit, la lumière s'allumer, et ne pas s'éteindre. Ce n'était pas le genre d'Amédée de veiller, et Victor a hésité à lui rendre visite. Les deux gars s'entendent bien. Bref, suicide. Et qui n'a rien à voir avec notre enquête. Ce que je veux, c'est voir la lettre envoyée par Alice Gauthier.

Adamsberg, qui ne savait pas rester assis trop longtemps, marchait de la fenêtre au mur, en long et non pas en rond.

— Choiseul a fait procéder à des analyses ? demanda-t-il.

— Les basiques. Taux d'alcoolémie : 1,57. Beaucoup tout de même, mais ils n'ont retrouvé ni verre ni bouteille. Le gars a dû boire pour se donner du courage, mais apparemment, il a tout rangé avant. Tests sur les drogues usuelles : négatifs. Et sur les poisons communs les plus accessibles, négatif.

— Rien sur le GHB ? demanda Adamsberg. Quel est le nom de l'autre substance, Danglard ?

— Le Rohypnol.

— C'est cela. Très utile pour faire tenir docilement à un gars un fusil entre les mains. Quelques gouttes dans son verre, ce qui expliquerait sa disparition. Trop tard de toute façon, il n'y en a plus une trace après vingt-quatre heures.

— On peut encore tenter sur un cheveu, dit Danglard. Ça peut résister sept jours dans les cheveux.

— On n'a même pas besoin de ça pour avoir une certitude, dit Adamsberg en secouant la tête.

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