Fred Vargas - Quand sort la recluse

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Quand sort la recluse» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2017, ISBN: 2017, Издательство: Éditions Flammarion, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Quand sort la recluse: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Quand sort la recluse»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

— Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
— Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
— Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
— Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
— Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ?

Quand sort la recluse — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Quand sort la recluse», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— De même qu'il n'existe pas deux pissenlits identiques sur cette terre, ajouta-t-il.

— Je ne peux pas écrire cela, commissaire, dit Justin en secouant la tête. Cela ne va nous valoir que des ennuis.

— Si vous le dites.

Puis Adamsberg renvoya Justin à l'équipe scientifique qui avait analysé les pare-brise et se remit aussitôt à son écran, s'enfonçant dans les profondeurs des forums, tout agités par l'annonce d'une quatrième morsure. La polémique, depuis ce cas de guérison, enflait quant à l'existence, ou pas, d'une mutation de la recluse. À 18 h 06, un homme intervint de manière abrupte sur l'un des forums, sous le pseudonyme de Léo :

Léo : Vous commencé à emmerder le monde avec vos histoires de vieux. J'ai 80 ans, j'ai été mordu le 26 mai, et j'en ai pas fait tout un cirque, même pas vu le toubib. Et je suis vivant.

Arach : Bravo, Léo ! C'est rassurant !

Léo : J'ai eu rien que de la pustule et puis c'est tout.

Mig : Ya pas de mutation alors ?

Cerise33 : On n'a pas dit qu'elles avaient toutes muté.

Zorba : De toute façon, ya trop de morsures. Ou elles sont plus agressives, à cause des insectes qu'elle mange, ou elles se sont multiplié, à cause de la chaleur. Ou à cause qu'il n'y a plus d'oiseau comme avant.

Craig22 : Zorba a raison. On est que le 2 juin, et ça fait déjà 5 morsures. C'est énorme. Dans 3 mois, on sera à combien ? Quarante ? Et quand même ya des morts.

Frod : Mais c'est des vieux.

Léo : Arrêter de faire chier avec vos vieux ! Vous aussi vous aller vieillir.

Arach : On se calme, Léo, cé pas contre toi. Mais peut-être t'es un résistant, toi ?

Léo : 39 ans de carrière à piloter une grue, qu'il pleuve ou qu'il vente. Ça te dit quoi, comme résistance ?

Adamsberg ajouta à sa liste :

— Jeanne Beaujeu, quarante-cinq ans, première victime, mordue le 8 mai, en cicatrisation.

— Léo, quatre-vingts ans, ouvrier grutier, mordu le 26 mai, pustule, spontanément guéri.

Puis il lut le nouveau mail de Voisenet : Vous avez vu le site avec Léo ? Tous les vieux ne meurent pas. Mais Craig22 a raison : c'est trop de morsures, on n'est même pas en été.

Adamsberg répéta :

Je croyais que vous laissiez tomber.

Mais je laisse tomber !

Ce n'est pas l'impression que j'ai eue. Ceci dit, il y a des années où on est envahis de coccinelles.

Ça doit être ça. C'est une année à recluses. Beaucoup plus de morsures, et trois vieux qui n'ont pas résisté. C'est tout ce qu'il y a à voir. Laissez choir, vous aussi, commissaire.

Je ne m'en occupe pas, je fais mon rapport.

Moi aussi.

Il s'adossa à son siège, penchant la tête en arrière. Possible que cette araignée l'ait mordu. Son seul nom le mettait en alerte, fendillait ses pensées, se mêlant au souvenir de l'ordinateur de Voisenet dans la senteur infecte de la murène. Cette première raideur s'était répétée au fil de ces trois jours, apparaissant, disparaissant, visiteur éphémère autant qu'entêté.

Tout cela pour un mot, tout cela pour un son. Et qui n'avait rien à voir avec le lac de Cluses où son père les avait emmenés patauger, souvenir mouillé, souvenir brillant. À l'inverse des toiles grises et mouvantes que l'araignée apportait avec elle, avec, peut-être, quelque peur abritée dans leurs plis. Adamsberg se redressa. Cela passerait. Il acheva son travail avec Justin après vingt heures trente. La plupart des agents avait quitté la Brigade. Mais pas Danglard. Le commandant était entré dans le bureau du commissaire pendant qu'il dictait à Justin, accoudé à la fenêtre ouverte. Et Adamsberg n'avait pas eu le temps de faire disparaître sa note portant le nom des cinq victimes de l'araignée. Danglard l'avait vue. Et le commissaire savait que pour Danglard, voir, c'est lire, et lire c'est retenir. Et qu'il n'allait pas apprécier ce titre de Recluse violoniste, porté en haut de la note. Qu'il avait déjà dû taper ce terme sur internet.

Adamsberg pressentait que Danglard l'attendrait ce soir de pied ferme. Il composa rapidement le numéro du lieutenant Veyrenc.

— Louis, encore là ?

— Je partais.

— Tu as quelque chose de prévu ?

— Un reste de hachis parmentier.

— C'est toi qui l'as fait ?

— Non, c'est l'industrie.

— Tu dînerais avec moi ? À La Garbure ?

— Tu en appelles au son du terroir ? Tu as besoin de moi ?

La garbure était un plat traditionnel des Pyrénées, et sans doute fallait-il avoir grandi avec pour apprécier cette soupe au chou mêlée des restes divers du potager et, si possible, de jarret de porc. À La Garbure, on y ajoutait du confit de canard. En outre, la patronne des lieux avait une faiblesse pour le visage minéral de Veyrenc, ses lèvres un peu féminines, les quatorze mèches rousses qui tranchaient dans sa chevelure brune.

— C'est que je risque d'avoir un convive imprévu, précisa Adamsberg. Qui sera de méchante humeur, je le crains.

— Danglard ?

— Comment le sais-tu ?

— Cela fait plus d'une heure qu'il traîne dans les locaux en grommelant, préoccupé, et même anxieux. Personne ne sait pourquoi.

— Moi si.

— Ah. Où t'emporte le vent, Jean-Baptiste ?

— Vers l'araignée recluse.

— Celle qui mord en ce moment dans le Sud-Est ?

— Elle-même.

— Je vois, dit Veyrenc.

Non pas qu'Adamsberg pensât que Louis Veyrenc de Bilhc, de son vrai nom, allait défendre ses intérêts ou soutenir sa curiosité pour les agissements inconsidérés de l'araignée. Mais l'idée de devoir se justifier sous le regard inquisiteur de Danglard le harassait d'autant qu'il était incapable de s'expliquer. Or Danglard, si mécontent fût-il, ne s'attaquait jamais de front au lieutenant Veyrenc. Personne ne le faisait. Ni de front ni d'aucune façon. On ne craignait pas de réaction violente de la part de Veyrenc, comme cela pouvait se produire avec Retancourt ou Noël. C'était un calme. Mais son visage et son corps exprimaient une densité quasi granitique contre laquelle on userait dents et griffes en pure perte. En même temps que la rapidité de son esprit s'adaptait à chaque mouvement de la route, sans jamais paraître s'en étonner ou être pris au dépourvu.

Tous deux enfants du Béarn, Adamsberg et Veyrenc avaient hérité de leur montagne quelque matière incassable, souplesse pour l'un, stabilité pour l'autre. Tandis qu'un souffle d'air pouvait emporter Danglard dans les terres de l'angoisse.

VIII

Danglard avait refusé avec véhémence d'avaler une seule assiette de cette garbure, l'équivalent pour lui d'une soupe aux déchets bonne pour des montagnards endurcis. Il mangeait délicatement un cochon de lait farci. Dès son entrée de foie de canard, accompagné de vin de Jurançon, sa tension s'était amollie. La meilleure façon d'étouffer chez le commandant une contrariété naissante était de l'emmener dîner, et bien dîner. Mais jamais il n'en perdait pour autant sa trajectoire. De même que jamais le vin ne lui avait fait oublier quoi que ce soit. En outre, le commandant n'était pas intimidable. Lui seul avait le pouvoir de s'effrayer lui-même.

— Ne tournez pas autour du pot, lui dit Adamsberg, qui se sentait d'humeur légère. Allez-y, Danglard.

— Je ne tourne pas. Je mange pendant que c'est chaud.

— C'est ce que recommande la mère de Voisenet.

— C'est ce que recommandent toutes les mères, dit Veyrenc en se resservant de garbure.

— Elle s'appelle l'araignée recluse, l'araignée-violon, insista Adamsberg.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Quand sort la recluse»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Quand sort la recluse» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Quand sort la recluse»

Обсуждение, отзывы о книге «Quand sort la recluse» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x