Fred Vargas - Quand sort la recluse

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— Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
— Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
— Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
— Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
— Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ?

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— J'ai faim, dit-il seulement. Et lui aussi. Vous l'avez entendu ? Il veut des carottes râpées, des carottes râpées.

— État de choc, dit Adamsberg.

Danglard se hâta vers son bureau où il se servit un verre de vin blanc, puis un autre, sans prendre le temps de s'asseoir.

— Qui vient dîner ? demanda-t-il à la ronde. C'est mon tour, à la Brasserie des Philosophes. Champagne d'entrée.

Une dizaine d'agents suivirent le commandant, tandis que se mettait en place l'équipe de nuit et qu'Adamsberg s'éclipsait au prétexte de devoir dormir.

VI

En frappant doucement à la porte d'Adamsberg, Voisenet eut l'impression amusante et désagréable de participer à une petite conspiration. L'impression soudaine, aussi, d'être un imbécile. S'intéresser à cette araignée, se retrouver à la nuit pour en parler à mots couverts, tout cela n'avait aucun sens. Il avait encore la tête à l'effondrement de Carvin, à la brillante prestation de Danglard, à la découverte des clefs. Tout cela existait, tout cela justifiait leur travail et leur motivation. Mais cette araignée, non.

Adamsberg surveillait la cuisson des pâtes et d'un geste fit signe à son lieutenant de s'asseoir.

— Il y a un type dans votre jardin, commissaire.

— C'est mon voisin, le vieux Lucio. Le soir, il est toujours planté là, assis sous le hêtre, avec une bière. Dieu le préserve des araignées. Quand il était enfant, il a perdu un bras pendant la guerre d'Espagne. Mais sur ce bras, il avait été mordu par une araignée, et il répète inlassablement que son bras est parti avant qu'il ait fini de gratter la piqûre. Que, de ce fait, cela continue toujours de le démanger. Il en a tiré un précepte qui, selon lui, s'applique à toutes les situations de l'existence : ne jamais laisser une piqûre en plan, toujours la gratter jusqu'au bout, jusqu'au sang, sauf à risquer d'être démangé toute sa vie.

— Je ne vois pas très bien.

— Pas grave, dit Adamsberg en posant sur la table sauce tomate et fromage. Sortez deux assiettes du buffet, ça va être prêt. Les couverts sont dans le tiroir, les verres au-dessus.

— Il y a du vin ?

— Une bouteille, sous l'évier. Servez-vous de pâtes, ça refroidit vite.

— C'est ce que dit toujours ma mère.

— Elle a fini la murène ?

— Je n'ai plus qu'à en extraire le squelette. Ça va avoir de la gueule.

— C'est le cas de le dire.

Adamsberg déboucha la bouteille, ouvrit le bocal de sauce tomate, le considéra un instant avant de le tendre au lieutenant.

— On ne sait pas ce qu'il y a là-dedans. Quarante-trois pesticides, du pétrole, des cosmétiques, du cheval, du vernis à ongles. On ne sait pas ce qu'on bouffe.

— La recluse non plus.

— C'est-à-dire ?

Voisenet vit que la lumière précise qui s'était allumée tout à l'heure dans le regard d'Adamsberg ne l'avait pas quitté. Un regard si ordinairement fondu qu'on ne pouvait manquer cet éclat quand il apparaissait.

— Elle se nourrit d'insectes, comme les oiseaux. C'est-à-dire d'insecticides. Cela fait partie des grands débats sur le net, pour expliquer les morts.

— Allez-y.

— Je ne sais plus, commissaire, si je dois « y aller ». Qu'est-ce qu'on fabrique avec cette recluse ? En quoi cela nous regarde ?

— Posez la question autrement : qu'est-ce que fabrique la recluse ?

— Elle mord, et par malchance, c'est tombé sur des vieux. Ils en sont morts.

— Et pourquoi c'est tombé sur des vieux ?

— Je crois que c'est tombé sur tout le monde, mais on n'a vu que les vieux. Le plus souvent, comme toutes les araignées, la recluse n'effectue qu'une morsure blanche. C'est-à-dire qu'elle n'injecte pas son venin. Elle mord pour avertir, mais elle n'a pas l'intention de gâcher son venin pour un homme, qui n'est pas une proie pour elle. En ce cas, on a deux petits points rouges sur la peau et voilà tout, personne n'en parle. Le mordu ne sait alors même pas qu'il a croisé une recluse. Vous voyez ? D'autres fois, toujours par mesure d'économie, elle ne va vider qu'une seule de ses deux glandes. Alors la réaction est faible. Même chose, on n'en parle pas. Enfin, il y a des gens qui réagissent peu. Ils présentent une petite marque rosée, suivie d'une papule, un petit œdème, et tout cela disparaît de soi-même.

— Donc ?

— Donc, dit Voisenet en remplissant les deux verres, il y a peut-être eu quinze autres personnes mordues depuis le début de la saison chaude, et qui sont passées inaperçues. Sauf ces trois hommes.

Adamsberg secoua la tête.

— Mais la recluse n'est pas agressive, n'est-ce pas ?

— Non, elle se cache au fond d'un trou, elle a peur. D'où son nom. Elle se cloître. Elle n'étale pas une vaste toile dans l'angle d'une fenêtre, comme notre grande tégénaire.

— La très grosse, noire ?

— Oui. Inoffensive par ailleurs. Au lieu que la recluse ne sort prudemment qu'à la nuit, pour se nourrir ou s'accoupler une fois l'an.

— Donc elle mord très rarement, c'est bien cela ?

— Seulement si elle y est contrainte. On peut avoir des recluses chez soi pendant des années sans jamais les voir ou se faire attaquer. À moins de poser brutalement la main sur leur timide trajet.

— Très bien. C'est rare, donc. Combien de morsures a-t-on recensées l'an dernier ?

— Quelque chose comme cinq à sept, sur toute la saison.

— Et aujourd'hui, on en a déjà trois, sur des vieux, en trois semaines. Sans compter ces quinze autres passées inaperçues, alors que la saison ne fait que commencer. On a des statistiques sur les morsures de recluse ?

— Aucune. Parce qu'on s'en fout. Elle n'est pas mortelle.

— Nous y voilà, Voisenet. Il y a eu des victimes âgées l'an dernier ?

— Oui.

— Et elles sont mortes ?

— Non.

— Et les victimes jeunes ?

— Non plus.

— Même réaction chez les uns et les autres ?

— D'après ce que j'ai lu, oui.

— Vous voyez, Voisenet. C'est déséquilibré. Trois vieux déjà mordus, et presque trois morts. Et cela, c'est nouveau. Je suis désolé, je n'ai pas de dessert, pas de fruits.

— Les fruits sont tout autant gavés de pesticides que les araignées. Et le vin, ajouta le lieutenant en examinant son verre, puis avalant une gorgée.

Adamsberg débarrassa la table, tira sa chaise près de la cheminée éteinte et s'y installa, pieds posés sur le chenet.

— Presque trois morts, répéta Voisenet. Entendu, ce n'est pas ordinaire. Et précisément, c'est le débat.

— Comment cela se présente, une réaction à la morsure d'une recluse ? Pourquoi meurt-on ?

— Eh bien, son venin n'est pas neurotoxique, comme il l'est chez la plupart des araignées. Il est nécrotique. C'est-à-dire qu'il décompose les chairs autour de la morsure. La nécrose peut s'étendre sur vingt centimètres de long et dix de large.

— J'ai vu quelques photos des plaies, dit Adamsberg. Noires, profondes, répugnantes. Comme une gangrène.

— C'est une gangrène. Avec des antibiotiques, elle régresse et s'éteint. Parfois, la nécrose est si importante qu'une chirurgie esthétique est nécessaire pour restaurer grossièrement l'aspect antérieur du membre. Une année, un gars y a laissé une oreille entière. Hop, dissoute.

— Assez détestable.

— Ah. Ma murène vous paraît propre en contraste.

— Sans doute.

— Encore que sa morsure peut provoquer une sacrée infection, à cause des bactéries coincées entre ses dents. Et justement, commissaire, cette nécrose de la recluse peut déclencher une infection généralisée, ou s'étendre aux viscères. Ou entraîner une destruction des globules rouges, une atteinte aux reins et au foie. Mais c'est rarissime, bon sang. Et cela n'arrive qu'à de très jeunes enfants ou des personnes très âgées. Parce que le système immunitaire n'est pas encore achevé ou est devenu déficient.

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