Tonino Benacquista - Malavita encore

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Malavita encore: краткое содержание, описание и аннотация

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On retrouve ici les quatre héros de
, l'inénarrable famille Blake. Repenti de la mafia new-yorkaise, Blake, rebaptisé Wayne, a obtenu la protection du FBI, et s'est installé en France avec les siens sous la surveillance tatillonne d'un ange gardien légèrement dépressif. L'ancien gangster a trouvé dans l'inépuisable réservoir d'anecdotes de sa première vie la matière de quelques thrillers à succès. Tout se passerait pour le mieux si la cellule familiale n'était pas emportée dans la tourmente des remises en cause existentielles… Les enfants traversent une adolescence compliquée, l'épouse fidèle a décidé de s'émanciper, et l'auteur de best-sellers, soudain seul face à lui-même, est en proie aux affres de la création littéraire. Des problèmes ordinaires, somme toute, pour une famille qui ne l'est pas… Ils seront résolus de la façon la plus diabolique et la plus hilarante qui soit.
Après avoir exercé divers métiers qui ont servi de cadre à ses premiers romans, Tonino Benacquista construit une œuvre dont la notoriété croît sans cesse. Après les intrigues policières de
et de
, il écrit
qui reçoit le Grand Prix des lectrices de
en 1998, et
, Grand Prix RTL-
en 2002.
Scénariste pour la bande dessinée (
, illustrés par Jacques Ferrandez), il écrit aussi pour le cinéma : il est coscénariste avec Jacques Audiard de
et de
, qui leur valent un César en 2002 et 2006. Biographie de l'auteur

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Depuis que Warren avait cessé de se voir en futur grand architecte de la Cosa Nostra, il avait perdu toute sa morgue, tout son aplomb, et il existait désormais aux yeux des autres comme le quidam de la rue. Ses professeurs le disaient trop timide et ses rares copains le voyaient disparaître dès la sortie des cours. Une seule fois il avait accepté une invitation à une fête dans l’espoir de croiser Lena Delarue. Warren n’avait trouvé sa place nulle part, gauche en toutes circonstances, humour pas drôle, danse empruntée, incapable de s’insérer dans une conversation. Lena s’était amusée comme une petite folle, si à l’aise dans son âge et son époque.

À trop rester en souffrance, Warren profita du passage de sa sœur dans la maison parentale pour se plaindre des filles.

— Bon, arrête de chialer, comment elle s’appelle ?

— Qui ?

— Celle que tu n’arrives pas à intéresser.

— … Lena.

— C’est quoi, le problème ?

— J’ai l’impression d’être invisible.

— Depuis combien de temps ?

— Ça fera six mois dans dix jours.

Belle essaya de l’aider sans toutefois éviter les poncifs d’usage, les conseils les plus attendus, et ne réussit pas à se convaincre elle-même.

— Faudrait qu’elle se rende compte que j’existe.

— Tu ne seras jamais un premier prix de mathématiques, tu cours le cent mètres moins vite que moi, je te trouve très beau mais surtout parce que tu es mon frère. Bien sûr, tu possèdes un mouchoir taché de sang ayant appartenu à Lucky Luciano, mais ça ne va pas te servir à grand-chose avec ta Lena.

— J’ai bien une idée, mais…

— Je n’aime pas quand tu me regardes avec ces yeux-là. C’est quoi ton idée ?

*

La nuit tombait déjà sur la colline de Mazenc et Fred quitta son transat, bientôt suivi par Malavita. Il retourna vers sa machine à écrire en grognant contre Maggie qui n’avait pas appelé de la journée. Selon lui, c’était à elle de donner signe de vie. Ceux qui partent se manifestent auprès de ceux qui restent, jamais l’inverse. Depuis que madame passait la semaine à Paris pour s’occuper de sa boutique, elle ne rentrait pas à la maison avant le vendredi soir, et les journées se faisaient plus longues à partir du mercredi. Or, c’était précisément ce jour-là qu’il aimait l’avoir au téléphone pour s’entendre dire des choses aimables, et dans sa langue maternelle, car rares étaient les occasions de parler anglais dans le petit village de Mazenc, Drôme, a fortiori avec l’accent de Newark, New Jersey. Il allait pester jusqu’à ce que le téléphone sonne, il allait lui en vouloir, la traiter de tous les noms, sa rage allait même déborder sur son écriture, il allait tuer un personnage qui n’avait rien demandé et qui aurait pu survivre jusqu’à l’épilogue. De fait, en plein milieu du chapitre, il créa de toutes pièces un personnage de femme quinquagénaire prénommée Marge, qu’il faisait périr dans d’atroces souffrances et dans des circonstances peu claires, mais qui obligeraient le lecteur à remonter quelques pages en amont, persuadé d’avoir raté quelque chose. Quand, à dix-huit heures, la sonnerie du téléphone retentit enfin, Fred ne put s’empêcher de se trahir dès les premiers mots :

— Tu me manques, mon amour. Et moi, je te manque ?

— Fred, s’il te plaît…

Il comprit la phrase muette qui suivait : Fred, nous ne sommes pas seuls, ne sois pas si familier . Depuis dix ans que leur téléphone était sur écoute, Fred avait appris à ne plus se censurer, mais Maggie ne parvenait pas à oublier un Peter Bowles qui, un casque sur les oreilles, était prêt à enregistrer la conversation à la moindre formule suspecte.

— Ces gars-là n’écoutent que ce qu’ils veulent entendre, Maggie, ils se foutent de nos petits mots doux. Ils cherchent le secret d’État, le langage codé, la preuve formelle d’un complot, mais nos petits secrets à nous, ils ne veulent même pas les connaître.

— Fred, arrête ou je raccroche.

— … Hein que tu t’en fous, Ducon ? Tu t’en fous de savoir que ma femme me manque, tu ne peux pas comprendre parce que tu n’as pas de femme. Pour toi, c’est de la littérature, une femme qui manque à la maison. Manquer à quelqu’un, tu ne sais pas ce que c’est, sac à merde, tu n’as jamais manqué à personne et personne ne te manque jamais ! C’est pour ça que tu es apprécié par ta hiérarchie, aucun moyen de pression sur toi, et si tu meurs en mission pas besoin de prévenir ta veuve ni de faire une collecte pour tes gosses, pas de pension, tu ne coûteras pas cher au contribuable ! Tu ne connais pas l’odeur chaude que laisse ta femme quand elle quitte le lit, c’est une odeur qui ne change jamais mais qui disparaît vite si elle dort ailleurs, et ça te manque, si tu savais… Mais tu ne sauras jamais !

— C’est bon, tu as gagné, imbécile.

Maggie raccrocha pour les laisser entre eux. Elle n’avait ni le temps ni la patience d’écouter son mari régler ses comptes avec l’Oncle Sam, tant pis pour lui s’il ratait les deux ou trois informations qu’elle avait à lui communiquer, elle ne rappellerait pas avant le lendemain.

— Salope ! hurla Fred qui raccrocha aussi.

Le pauvre Bowles, qui venait de se faire insulter, resta seul en ligne. Il s’accouda à la fenêtre pour calmer ses nerfs. Dans les aboiements de Fred, il n’avait pas entendu que des choses fausses, et c’était bien ce qui le rendait triste.

Il était devenu un agent fédéral comme on devient un champion, avec de la foi et de l’entraînement. Il avait été le plus jeune de sa promotion et avait rejoint les rangs de la DEA [2] DEA : Drug Enforcement Administration , équivalent de la Brigade des Stupéfiants. où il s’était illustré à maintes reprises durant six ans. Et puis il y avait eu l’affaire du house boat de Sausalito, au nord de San Francisco. Une saisie de cinq tonnes de cocaïne sur un vieux navire rouillé reconverti en site d’hébergement pour des sans-abri qui ne s’étaient aperçus d’aucun trafic. Bowles, qui avait remonté seul la filière, avait pour une fois manqué de jugement et tardé à faire intervenir les renforts au moment du coup de filet. Du fait de son imprudence, son contact chez les trafiquants avait été exécuté, et un de ses collègues gravement blessé lors de la fusillade. Peter avait désormais trente-quatre ans et ses chefs lui avaient donné l’occasion de se faire oublier en France, en surveillant un ex-mafieux, autrement dit trois ans de purgatoire avant d’espérer retourner sur le terrain et d’exercer à nouveau son métier d’enquêteur.

Depuis qu’il avait pris son poste, la journée type de Peter ne variait pas d’un iota ; il se levait à six heures, enfilait un tee-shirt pour aller courir quarante minutes en montagne, puis rentrait prendre une douche, buvait un café et guettait les premiers signes de vie chez les Wayne. Il écoutait les appels entrants et sortants et, comme un garde du corps, accompagnait Fred dans presque tous ses déplacements — quand ce salaud-là n’avait pas décidé de disparaître une heure ou deux, juste pour le sport, juste pour mettre en pratique un énième stratagème que Peter ne saurait pas déjouer. Bowles se tapait donc le sale boulot — avec parfois l’impression de servir de larbin à un gangster — et vivait un peu plus mal chaque jour sa mise au placard : le silence, la solitude, le mépris de Fred, les insultes. Des insultes qui faisaient mal dès qu’il s’agissait de sa vie privée et, surtout, de son célibat.

À sa manière, Fred vivait lui aussi une forme de célibat, et lui aussi la vivait mal. Il venait de passer sur Bowles une mauvaise humeur destinée à Maggie, qui s’était mis en tête d’avoir une vie à vivre, des ambitions toutes personnelles, un emploi du temps, et des priorités. Pour chasser le spectre de la solitude, il décida de se faire plaisir et décrocha son téléphone.

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