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Frédéric Dard: Vas-y, Béru !

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Frédéric Dard Vas-y, Béru !

Vas-y, Béru !: краткое содержание, описание и аннотация

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Quand la première salve est servie, on enclenche un deuxième chargeur. Le temps prend son temps dans ma tronche, bien que le mitrailleur fasse fissa. Je pense avec une incroyable lucidité. Je me dis des trucs, des choses, des machins. Je devine les mouvements de notre agresseur comme si je le voyais. J’ai entendu un cri et je sais qu’un de mes compagnons a été touché. Je passe la main sous ma veste afin de dégager mon excellent camarade Tu-tues de sa gaine. Faut agir mollo pour éviter d’émettre un bruit qui me situerait. Je n’y vois que tchi. Faut que j’attende la deuxième seringuée afin de situer le tireur. Dangereux, car en v’là un qui semble vouloir faire le ménage complet.

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La nouvelle grandit avec l’exploit. De seconde en seconde elle prend de l’importance. Dans les baveux on stoppe les rotatives pour laisser le titre butiner les pages. Il fait l’accordéon, quitte la rubrique sportive pour s’imposer à la une où il s’étale d’une colonne à l’autre. En France le Président ordonne qu’on secoue l’arbre généalogique de Bicco pour voir si quelques aïeux français n’en tomberaient pas, qui expliqueraient la prouesse, la justifieraient. Malraux demande l’adresse privée du campionissimo afin de lui offrir le blanchiment de sa maison, tandis que le ministre de l’Éducation nationale se fait montrer sur un atlas où se trouve la Suisse, afin de communier dans l’effort avec le héros. Roule ! Pédale ! Ahane, mon frère âne, ne vois-tu rien venir ?

Vas-y, Béru ! Vas-y, mon Béru ! Notre Béru ! L’apothéose !

Non, il n’a pas vu venir ce fringant motard suisse qui débouche d’un chemin de traverse alors que Bérurier plongeait dans une descente aussi riche en lacets que des bottes lapones.

La foule retient son souffle, horrifiée jusqu’à l’évanouissement. Le motard a tenté de se rabattre, mais trop tard, il décrit un dérapage de grand style, sa roue arrière vient frapper de plein fouet la roue avant du pédaleur.

Pinaud hurle ! C’est le signal : la foule libère son cri d’angoisse. Le Gros, tout gros qu’il soit, décrit un vol plané d’oiseau de proie piquant d’une lourde glissade sur l’agneau qui paît en paix. Il s’abat sur un groupe de gentilles religieuses massées en bordure de la route. Il en renverse six, comme des quilles. Il s’empêtre dans leurs cornettes, leurs jupes, leurs ceintures de chasteté. Il jure, il trépigne, il foule, il s’écrase, il malaxe.

— Quoi, merde ? demande-t-il en se relevant à la Supérieure, devenue nettement Inférieure après avoir morflé le Mastar sur la coloquinte. C’est de ma faute, des fois ?

— Dieu soit loué ! s’écrie Pinaud dont la ferveur est toujours prête à quelque résurgence.

Il avait envoyé son personnel ce brave Bon Dieu pour amortir le choc.

— Pas trop de bobos ? lancé-je au Champion.

— Quelques esquimaudes aux genoux et aux coudes, mais mon braquet est naze !

Effectivement, le vélo gît, roues voilées comme le regard d’une jouvencelle qui vient de dénicher Gamiani dans la commode de ses parents. Un fourgon « Cycles Plombier » heureusement radine, qui fend la foule des photographes. On passe un vélo neuf au Mahousse. Il l’enfourche, mais fait une épouvantable grimace vu qu’il s’agit cette fois d’un vrai vélo. Le suiveur de la maison Plombier s’empare de la bicyclette meurtrie et la porte à son véhicule. La Course reprend. On fait cinq cents mètres, mais le gros ne peut plus pédaler sur la nouvelle machine. Il a l’impression d’avoir enfourché une charrue. Ces vaches de pédales ne veulent pas s’enfoncer. Il a beau peser dessus de toute sa viande, elles résistent honteusement. Il se démoralise.

— Nom de Dieu, m’écrié-je, en oubliant les points de suspension !

Et j’écrase à bloc le champignon, laissant Bérurier sur place, aux prises avec son nouveau problème.

Pinuche rabat sa visière verte sur son visage plus vert encore.

— Qu’est-ce qu’il y a ? s’inquiète le doux Chétif.

Je montre le fourgon des cycles Plombier, quelques centaines de mètres plus bas.

— C’était un coup prémédité, l’accident avec le motard.

— Tu es sûr ?

— Certain.

Le type qui a donné un braquet neuf à Béru n’a pas réagi devant l’absence de pesanteur du vélo accidenté. Il a fait comme s’il avait le même poids que Vautre !

— Peut-être que, dans la précipitation ?… objecte La Pinuche qui fait toujours le tour du contre avant d’entrer dans le pour .

— Penses-tu, une pareille différence de poids, ça tient du sortilège. Quelqu’un d’autre aurait saisi ce vélo, il serait tombé roide-mort de stupeur. Sans compter qu’il y a autre chose, cher Résidu.

— Quoi encore ? maussade-t-il.

— Le fourgon des Cycles Plombier roule très en avant de Béru maintenant alors qu’il n’y a pas d’autre coureur de la marque en piste .

Il renverse drôlement la vape, le père Pinaud.

— Tu as raison, approuve le cher homme, accélère.

Le gars qui drive le camion de dépannage a un sérieux coup de volant, mes jolies ! Faut le voir dévaler la pente, négocier ses virages, prendre la banquette, redresser, donner la gomme. Il conduit au patin. Son différentiel surmené proteste avec des cris suraigus. Les roues bloquées soulèvent des nuages blancs.

— Il va se casser la figure, prophétise Pinuche.

Moi je songe qu’en fait, une partie du Légérium 34 est bel et bien en Suisse et qu’il suffirait qu’un de mes boudins parte en vacances pour que, dans une certaine mesure le sieur Ledvise ait réussi. Ça me met la rate au court-bouillon brusquement, cette perspective du léger incident dégénérant en catastrophe nationale. J’ai été bien léger (moi aussi) en sortant de nos frontières le vélo tricoté dans le Légérium 34. D’accord, il fallait que Béru puisse faire bonne figure dans cette étape, mais tout de même.

Le bas de la côte arrive. Nous traversons une agglomération. Des gens, des vaches nous regardent passer. Je file un coup de périscope dans le rétroviseur et ne vois plus le Gravos. Il doit être bien loin derrière… Il descend en père peinard, à la prudente, les pognes sur les manettes de frein. Finie la grande envolée qui a fait crépiter les bélinographes de l’Europe un instant auparavant.

— Attention ! tinte lance la Vieillasse, le fourgon vient de quitter la route après la fontaine, juste au carrefour…

— J’ai vu !

Un policier suisse est planté, au milieu dudit carrefour, gants blancs, haleine fraîche, leggings étincelantes, képi posé bien droit sur la tranche. Je lui indique que je veux virer à droite.

— C’est pas la route, m’avertit-il.

— C’est la mienne ! réponds-je.

Il faut fendre un flot dense d’afficionados helvètes. Mon klaxon m’y aide. Je me trouve dans un chemin paisible qui serpente entre des haies bien taillées.

— On l’a perdu, lamente Pinaud.

Je champignonne un brin… Dans une ligne droite, j’avise une caravane de camping sur le bas-côté de la route. Je la double et tressaille : le fourgon est stationné juste devant la caravane qui me le masquait.

— T’as vu ? dit le Dabuche.

— Yes, monsieur, continuons mine de rien.

Je parcours deux cents mètres encore sans ralentir. Nous arrivons à hauteur d’une vaste propriété dont la grille est grande ouverte. J’entre dans la cour et je remise mon véhicule près de la maison du gardien. Le bonhomme paraît, en complet de velours côtelé, côteleux, une côtelette à la main.

— Excusez-moi, lui dis-je, je vous confie ma voiture un instant car la bougie gauche vient de passer par la boîte à vitesses, tant et si bien que le refroidisseur à eau distillée ne marche plus et que réchauffement a fait fondre mon obturateur à virole.

J’aperçois un vieux vélo appuyé contre le mur.

— Je vous emprunte votre bicyclette, mon cher ami, car il faut que je retourne au village, mais je vous dédommagerai grassement.

Il n’a pas le temps de réagir, me voilà déjà en selle. Pinaud saute sur le porte-bagages et nous rebroussons chemin.

C’est idéal pour s’approcher de la caravane sans inquiéter nos gens, avouez ? Vous ne vous attendiez pas à pareille astuce, hein, mes amis ? Dites-vous bien pourtant qu’avec le San-A. bien-aimé tout peut se produire.

La bécane surannée fait un bruit de girouette rouillée. Son pédalier réclame de l’huile, mais Lesieur ne lui en offre pas. On approche des deux véhicules stationnés. Un type portant une combinaison bleue sur laquelle est écrit « Cycles Plombier » fume une cigarette adossé au capot de sa tire. Il nous regarde radiner sans s’émouvoir. Je prends un petit air Ouin-ouin et mets pied à terre à sa hauteur.

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