Frédéric Dard - Le Dragon de Cracovie

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Il est des gens pour lesquels donner la mort n'est rien et la recevoir pas grand-chose. A Naples, on les appelle des « Camorristes » et, comme on les craint, on les respecte. Ils ont souvent le cœur sur la main, ce qui ne les empêche pas de garder le doigt sur la gâchette !
C'est dans cet univers impitoyable de passions et de sang que va débarquer un frêle Autrichien, doué pour le meurtre et la peinture.
Il a de drôles de mœurs, un drôle de nom, et une façon terrifiante d'affronter la vie. De Vienne à Munich, de Naples à Cracovie, il va nous entraîner sur la route sanglante et désespérée qu'il s'est tracée.
Quand vous aurez lu ce livre, ayez l'obligeance de ne pas en dévoiler la fin à vos amis. Ils ne vous le pardonneraient pas.

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— Qu’est-ce que c’est ? questionna la voix faible d’un homme au souffle court.

Adolf distingua, dans l’obscurité devenue familière, un être décharné presque entièrement chauve et sans dents. Sa bouche vide, aux lèvres minces striées de plis verticaux, évoquait l’anus d’un vieux mammifère.

Hitler fut paralysé par l’incrédulité. Les circonstances le prenaient au dépourvu. Le hasard lui proposait brutalement ce qu’il cherchait avec tant d’opiniâtreté.

Son hémorragie s’arrêtant, il annonça afin de se reprendre, qu’il allait chercher des vêtements propres et rejoignit son équipage.

« Et à présent, songea-t-il, comment vais-je opérer ? »

Perplexe, il décida de s’en remettre à son instinct et, après s’être changé, de retourner à la cabane avec une bouteille de vodka sortie de ses fontes.

Le ciel s’était brusquement assombri, lui rappelant une pièce de patronage aux décors de laquelle il avait travaillé : Golgotha. Au moment où le Christ meurt sur la croix, tout s’obscurcissait, les cieux devenaient tour à tour noirs et livides, se zébraient de clartés vénéneuses ; des tonnerres de tôles secouées se succédaient, à la fois grotesques et touchants. Le jeune auditoire, impressionné, se laissait emporter par un élan de ferveur.

Il tendit une bâche sur l’ouverture du side, comme les pêcheurs sur leur barque. Lorsque les premières gouttes se mirent à tomber, il courut rejoindre les vieillards, sa bouteille sous le bras.

La naine venait d’allumer une lanterne qui répandait une forte odeur d’huile rance. À cette chiche lumière, la hutte évoquait une peinture de la Renaissance. Elle lui apparut plus sinistre et démunie qu’à son premier regard.

Il lui offrit la vodka pour la remercier de ses soins ; elle la prit sans plaisir particulier et précisa qu’elle l’utiliserait pour désinfecter des plaies éventuelles car ils ne buvaient pas d’alcool. L’existence de ce couple devait être une interminable agonie.

La pluie se déchaînait avec une fureur perverse qui ébranlait la cabane. La gorgone ferma la porte à grand-peine, s’arc-boutant de tout son corps chétif, des bourrasques rageuses s’opposaient à elle ; Hitler lui prêta main-forte. La cloche du campanile tintait de manière désordonnée. Les arbres hurlaient.

L’Autrichien ne s’attendait pas à pareil déferlement. Sur la foi des idées reçues, il associait volontiers les Carpates, patrie de Dracula, à l’épouvante. Dans le cas présent, on sentait comme une confuse alliance des éléments et de ces êtres en fin d’existence, perdus au cœur de la montagne.

Le vieillard écoutait d’un air pensif, toujours étendu sur sa paillasse craquante. Depuis combien d’années se trouvait-il à la toute dernière extrémité ?

Adolf ne parvenait pas à détacher son regard de ce visage cireux, aux tempes et aux orbites creuses. Ses oreilles blafardes accroissaient la morbidité qui l’avait investi.

— Je peux faire quelque chose ? s’enquit-il auprès de la femme.

— Quoi donc ? interrogea-t-elle.

— Je ne sais pas : aller chercher un médecin ?

— Pourquoi ? Personne n’est malade !

— Votre compagnon ne semble pas très bien.

— Comment serait-il bien : il aura cent ans l’année prochaine !

Vaincu par l’argument, Adolf changea de conversation :

— C’est un parent à vous ?

— Un ami de mon défunt frère.

— Quand je suis entré, il a parlé en allemand, sans accent.

— Parce qu’il est allemand ; c’est lui qui m’a appris sa langue.

Un flot de questions venaient au jeune homme. Il les retint provisoirement car son hôtesse les aurait trouvées suspectes.

— J’espère ne pas vous importuner en attendant ici la fin de l’orage ?

Elle ne répondit rien. Il fut choqué par son manque d’urbanité. En d’autres circonstances, il serait parti sur-le-champ, quitte à être trempé jusqu’aux os ; mais il se refusait à quitter la place. C’est pourquoi il s’assit sur des sacs de plastique étalés au sol.

La naine ranima un feu de brandons dans ce qui servait d’âtre. Lorsque des flammes maigrichonnes s’animèrent, elle y logea le cul noirci d’une casserole.

— Un peu de café, ça nous réchauffera, commenta-t-elle.

Elle prit un tabouret à trois pieds, s’y posa en libérant un gros pet chevalin et proposa sa pauvre face à la chaleur.

Le bois crépitait en se consumant ; de l’eau sourdait de la toiture et formait des ruissellements. Les occupants de la méchante isba se taisaient, aucun d’eux n’accordait plus la moindre importance à l’étranger.

Cette complète indifférence causait à Adolf un insoutenable malaise. Il ne parvenait pas à comprendre pourquoi les deux fugitifs étaient restés terrés pendant un demi-siècle dans cette espèce de bauge sans fenêtre dont la puanteur le chavirait. Un délit de désertion est amnistié avec le temps. D’autant plus que les hommes avaient quitté le III eReich lors de son effondrement. Avaient-ils commis auparavant des crimes contre l’humanité imprescriptibles ? À se perdre en conjectures, devant l’individu qui SAVAIT, une intense griserie le transportait.

Il crut surprendre le regard du supposé Karl Hubber. Le vieillard nourrissait-il des doutes ?

Le café étant chaud, la femme se leva pour aller chercher deux tasses de métal. Elle en emplit une, et la présenta à son compagnon, puis une seconde qu’elle garda pour elle-même. Ce manque total de courtoisie équivalait à un affront.

Cette fois Hitler se leva d’une détente et ouvrit la porte. La pluie diminuait d’intensité, mais le ciel restait sombre avec encore des zébrures vénéneuses. Il distinguait entre les arbres le bas de son véhicule rouge, reflété par l’eau qui montait tout autour. Une puissante odeur d’humus se dégageait de la forêt détrempée.

Il rentra, saisit la queue de la casserole et versa le café restant sur la tête de la naine qui se mit à hurler.

VARSOVIE

66

— Je suis heureuse, fît-elle.

Elle restait nue sur le lit étroit, serrant l’oreiller entre ses bras comme, un instant plus tôt, elle étreignait le corps fané du Commendatore.

Il la contemplait d’un regard émerveillé de barbon comblé. La déclaration de la prisonnière creusait en lui des abîmes de mélancolie, cependant, son orgueil de mâle balayait ces signes de détresse. Il savait bien que l’âge aurait raison de son tardif amour mais s’accommodait des conséquences de cette félicité impensable.

Après le départ de ses acolytes, une étrange béatitude s’était emparée d’eux. Il mettait celle de sa compagne sur le compte de la drogue ; peu importait qu’elle fut réelle ou factice, ce qui comptait c’était de savourer ce chant du cygne inespéré.

Quand, à sa vive surprise, le Parrain l’avait chargé du cas de l’Allemande, il avait accepté, pensant trouver dans cette mission un remède à ses chagrins. Pourtant, avant de quitter Naples, il avait retiré de la banque son pécule chichement constitué. Avait-il la prémonition qu’il n’y reviendrait jamais ?

Assis contre le lit, il continuait de la caresser.

— Où irons-nous ? demanda-t-il d’un ton peureux.

— Pourquoi aller ailleurs ? Ne sommes-nous pas bien ici ? C’est la première fois de ma vie que je me sens sécurisée. Et par un homme à qui j’ai fait du mal et qui voulait me tuer ! C’est inimaginable !

« La Pologne me plaît. Ce pays ne ressemble pas aux autres ; il est d’une autre époque. Je voudrais trouver un logement dans un endroit quelconque, banal, laid peut-être. M’y terrer avec toi et essayer d’oublier. »

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