Маргерит Дюрас - Le Marin de Gibraltar

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Le Marin de Gibraltar: краткое содержание, описание и аннотация

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Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction.
De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.

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Il se marra tout à coup, très bruyamment.

— C'est vrai qu'elle, elle va vite ! dit-il, excuse-moi, mais elle va vite !

— Un record, dis-je, c'est bien simple.

— Mais, continua-t-il, de nouveau sérieux, s'il l'a, la cicatrice, alors ? il pourra pas dire le contraire.

— Et encore, dis-je, machinalement.

— Tu te fous de ma gueule ? dit Epaminondas, blessé.

— Excuse-moi, dis-je. C'est vrai que s'il l'a… Je vais me reposer un peu.

Je le quittai et j'allai dans ma cabine. Il n'y avait pas dix minutes que j'y étais lorsque j'entendis son moteur sur le quai. Epaminondas m'appela à tue-tête, puis il l'interpella, du pont.

— Alors ?

— Hélas, dit-elle, hélas, mon pauvre Epaminondas.

— Qu'est-ce que tu fous alors depuis deux heures ?

— Je me suis baladée, dit-elle. Hélas, mon pauvre Epaminondas.

Je montai au bar. Ils étaient tous les deux installés à une table devant des verres de whisky. Elle évita mon regard.

— Mais quand même, dit Epaminondas en grognant, tu en as douté, non ?

— C'est-à-dire, dit-elle, que je commence à croire qu'on peut douter à volonté.

Je m'assis à côté d'eux. Elle avait les cheveux un peu défaits par le vent, ils sortaient par mèches de son béret.

— Je t'aurai encore une fois dérangée pour rien, se lamenta Epaminondas.

— Ce n'est jamais tout à fait pour rien, dit-elle.

Pour apaiser les craintes de son ami elle alla chercher une bouteille de Champagne. Il me sembla qu'elle avait un air heureux. Epaminondas la regardait, effondré. Je débouchai la bouteille de Champagne. Oui, elle avait l'air heureux de quelqu'un qui sort d'une pièce noire où il est resté très longtemps enfermé.

— En tout cas, dit Epaminondas, ça a pas l'air de te frapper beaucoup.

— On se fait à tout, dit-elle.

Elle évitait toujours de me regarder. C'était très évident. Epaminondas le remarqua-t-il ?

— Ça sera toujours un de moins, dis-je, qui ne sera pas lui.

— Si tu le prends comme ça, dit Epaminondas, on a le temps de voir venir.

Elle se mit à rire et moi aussi.

— Tu trouves ça marrant, peut-être ? lui demanda Epaminondas.

— Qu'est-ce qui n'est pas marrant ? dit-elle. Est-ce que je ne suis pas marrante, moi ?

— Pas toujours, dit Epaminondas.

Aujourd'hui, t'es pas marrante.

— On se croit forte, dit-elle, et on est d'une faiblesse à pleurer.

— C'est de ma faute, dit Epaminondas, te voilà découragée.

— Faut savoir ce que tu veux, dit Anna. Quand je me marre tu n'es pas content.

— Et toi, dit Epaminondas, tu es sûre de savoir ce que tu veux ?

Elle me regarda et me sourit enfin, mais avec une telle impudence que j'en rougis. Et cette fois, Epaminondas le remarqua. Il se tut.

— Est-ce qu'on sait toujours ce que l'on veut ? me demanda-t-elle.

— Oui, dis-je, on le sait toujours.

Elle sourit encore. Je repris, vite, pour changer le cours de la conversation et retenir Epaminondas qui faisait déjà mine de se lever.

— Ne resterait-il qu'un seul homme sur la terre, qu'il faudrait encore espérer que ce serait celui-là. Quand on est sérieux il faut l'être jusqu'au bout.

Elle rit, à ce mot. Puis elle versa de nouveau du Champagne dans les verres. Elle força Epaminondas à boire un peu plus.

— Ce n'est jamais tout à fait lui, dit-il, il y a toujours quelque chose qui ne va pas.

— C'est la troisième fois, dit-elle du ton de la conversation tranquille, qu'Epaminondas me le signale.

Je bus mon Champagne.

— Nous nous heurtons, dis-je d'un ton dur, aux insondables mystères de l'identité humaine.

Epaminondas me regarda d'un air affolé. Anna le rassura.

— Il veut dire, dit-elle, que c'est très difficile de tomber exactement sur celui qu'on cherche. Tu te souviens ? Une fois il tenait un bordel à Constantinople. Une autre fois, c'était à Port-Saïd. Qu'est-ce qu'il faisait au fait à Port-Saïd ?

— Coiffeur, dit Epaminondas. Ou bien c'est l'histoire qui ne colle pas, ou bien la voix, ou bien la cicatrice… Il y a toujours quelque chose.

— Finalement, dit-elle en me regardant, il ne faut pas en voir trop, d'hommes, c'est comme pour le reste, il y a une mesure à garder.

— On n'y arrivera jamais, déclara Epaminondas, de nouveau très découragé.

— C'est pas facile, dit-elle. Si je te disais, Epaminondas, que dans tes yeux il y a quelquefois je ne sais quoi des siens ?

Elle rit. Epaminondas, non. Il baissa ses yeux coupables et il eut l'air de se souvenir qu'ils lui avaient coûté cher. Il observa un petit silence et dit :

— Quand tu le verras pour de bon et que tu lui chercheras une ressemblance avec Pierrot, alors, là je me marrerai. Tu seras dingo pour de bon.

On se mit à rire très fort. Epaminondas se remettait de son découragement.

— Quelquefois, dit-il, quand le bateau accoste, on croit le voir sur le quai, puis une fois qu'on est à terre, ce n'est plus ça. Quelquefois, même à terre, on peut continuer à douter, alors on s'approche encore un peu plus. Ah ah, quelquefois, il faut vraiment s'approcher beaucoup pour savoir que ce n'est pas ça…

— Ah, c'est vrai, s'esclaffa Anna.

— La vie est quand même belle, déclarai-je, à chercher un marin de Gibraltar.

— Je me demande, dit-elle, d'un ton calme, quand même, je me demande quelquefois ce qu'il a pu devenir.

— Moi aussi, dit Epaminondas attristé.

Nous en étions à la deuxième bouteille de Champagne.

— Epaminondas, m'expliqua Anna, a été très frappé par l'histoire du marin de Gibraltar.

— Je ne sais pas si c'est ça ou autre chose, dit très enfantinement Epaminondas, qui m'a frappé.

J'éclatai de rire.

— C'est toujours par le marin de Gibraltar, dis-je, que ça commence.

Il acquiesça tristement de la tête. Nous étions saouls tous les trois. Il en fallait peu pour l'être en général sur ce bateau.

— A Constantinople, dit Epaminondas, ça tenait à rien, à un fil. Tu manques de bonne volonté.

Elle me lança un regard chaviré.

— Si j'ai trop de quelque chose, dit-elle, c'est de bonne volonté. Je me demande en fin de compte si ça sert à quelque chose.

— Tu peux dire ce que tu veux, dit Epaminondas qui commençait à avoir des idées fixes, à Constantinople, ça tenait à un fil.

Il s'énervait.

— Tu y tiens tant que ça, toi, à ce qu'elle le retrouve ? dis-je.

— J'aurais la paix, dit Epaminondas. J'étais tout jeune, elle est venue m'enlever à ma famille, elle m'a embarqué, hop, et depuis…

— A un fil, dit Anna qui ne tenait pas à poursuivre sur ce terrain, comme si après trois ans un fil pouvait me gêner. Parlons-en de Constantinople. Si tu n'avais pas été là, ce ne serait pas sur les océans que je ferais la putain…

— Tant qu'elle l'aura pas trouvé, m'expliqua Epaminondas, j'aurai pas la paix.

— C'est pas tant pour le bordel, dit-elle, mais on y manque d'air…

Le visage d'Epaminondas s'éclaira.

— C'est vrai, dit-il, quand je lui ai raconté l'histoire, il m'a tout de suite dit c'est moi, dis-lui d'arriver. Pour tout te dire, j'avais trouvé ça un peu fort, et ça m'avait mis la puce à l'oreille à cause du métier qu'il avait. Quand tu es remontée à bord, je ne te l'ai pas dit, je lui ai cassé la gueule. Je lui en ai même fait une belle de cicatrice.

— C'est malin, dit-elle en riant, pour compliquer encore les choses.

— Maintenant, dit Epaminondas, je raconte plus rien.

Il ajouta, désabusé :

— D'ailleurs, tu peux toujours attendre pour que je t'en envoie encore, des messages.

— Oh, dit-elle, la seule chose, la seule à ne pas faire, c'est ça.

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