Arthur Bernède - Judex

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– Voilà que tu prends parti contre moi!

– Je cherche avant tout à vous défendre contre vous-même.

– Pour se disculper à tes yeux… Judex, se voyant découvert, a inventé sans doute quelque histoire imbécile!

– Nierez-vous qu’après avoir voulu déshonorer sa mère… vous avez amené son père au suicide?

– Mensonge!

– Vous ne voudriez cependant pas, mon père, me placer dans la cruelle nécessité de provoquer un débat d’où, c’est affreux à dire, vous ne pourriez pas sortir victorieux?

– Jacqueline!

– Calmez-vous… Redevenez comme vous étiez tout à l’heure… très doux… très bon.

– Tais-toi!

Et, comme si la folie s’emparait à nouveau de lui, Favraut s’écria d’une voix rauque, les yeux injectés de sang et tout le corps agité d’un tremblement de rage:

– Je veux voir Judex… je veux lui parler… je veux lui crier ma haine… je veux le tuer, oui, le tuer… de mes mains.

Mais Jacqueline se précipitait vers son père en criant:

– Vous voulez donc me faire mourir?

Ce cri déchirant parti du fond du cœur de l’héroïque jeune femme parut produire sur le banquier une impression aussi profonde qu’instantanée.

Il s’arrêta tout interdit, regardant sa fille avec une expression encore égarée, mais d’où toute fureur était cependant absente… et il bégaya:

– Toi mourir… non, non, je ne veux pas!…

Et, se laissant tomber sur un fauteuil, il s’écria en comprimant son front entre ses mains:

– Je ne sais plus, moi!… je ne sais plus!

Jacqueline l’avait rejoint… Doucement elle s’était assise près de lui… se penchant, toujours tutélaire, et bien décidée à mener jusqu’au bout ce tragique et sublime effort qu’elle avait entrepris pour arracher de l’âme ulcérée du banquier tous les mauvais instincts, tous les pires sentiments qui en avaient fait un criminel… Et doucement, sans violence, rien que par la force de la persuasion et de la tendresse, elle commençait sa tâche… la plus noble des tâches… le salut d’un père par son enfant.

– Écoutez-moi encore, disait-elle… Il n’y aura plus besoin de longues paroles entre nous… Je le vois… je le sens… vous avez commencé à me comprendre, vous allez me comprendre tout à fait. Père, croyez-moi… nous pouvons être si heureux… oh! oui, si heureux… surtout sans cet or maudit… cause de tous vos malheurs… raison de toutes mes larmes. Ma santé s’est rétablie… je vais pouvoir travailler… vous êtes jeune encore… Après quelque temps de repos, je suis sûre que vous éprouverez le besoin de vous remettre vous aussi à l’ouvrage. Nous nous en irons à l’étranger… en Amérique… où je ne doute pas un seul instant que, grâce à vos admirables qualités d’intelligence, d’énergie et de volonté, vous ne parviendrez à vous refaire promptement une fortune sinon aussi considérable que la première, mais tout au moins une situation d’autant plus solide et enviable qu’elle ne devra sa réalisation qu’aux plus honorables moyens.

«Il ne faut pas… oh! non, il ne faut pas que le banquier Favraut revive… Il doit à jamais dormir dans l’éternité où tous le croient à jamais enseveli… C’est un autre homme que vous devez être… c’est un nouveau père que je veux… oui, un père que je puisse chérir et respecter tout à la fois, un père dont j’aie le droit d’être fière, un père pour lequel je n’aurai pas assez d’amour et dont je veux entourer du plus pur des bonheurs les longues années qui lui restent à vivre. Oh! oui, oui, dites-moi vite que vous voulez bien que nous nous aimions ainsi?

À ces mots, le banquier écarta les mains qui lui cachaient le visage.

Jacqueline eut un cri d’allégresse… car instantanément elle comprit qu’elle était victorieuse.

En effet, ce n’était pas seulement tout le remords qui se lisait dans les yeux du marchand d’or… c’était toute la bonté qui s’était répandue sur ses traits… le transformant entièrement en un nouvel homme… en ce nouveau père tant espéré, tant attendu.

Et, dans une longue étreinte, la rédemptrice et le rénové mêlèrent leurs larmes… silencieusement… en une communion intime de leurs âmes à jamais réunies désormais dans le même sentiment du devoir et de l’honneur.

Puis le banquier reprit d’une voix maintenant assurée:

– Ma fille, je n’oublierai jamais ce que tu as été pour moi. Tu as fait mieux que de m’ouvrir les yeux, tu m’as guéri le cœur. Déjà, je m’aperçois combien il va m’être doux et bon d’être ce que tu veux que je sois. J’entrevois des joies nouvelles, inconnues… infiniment supérieures à ces sensations que me donnait ce tourbillon fiévreux incessant, au milieu duquel je m’agitais. Je comprends ce bonheur limpide que je remarquais jadis, avec un sourire méprisant, sur le front des hommes simples… J’aperçois l’inanité des ambitions malsaines… de ces triomphes tapageurs qui vous laissent toujours inassouvi. Je réprouve, je renie, je maudis tout cela… de toute la force de mon être, qui vient de revivre par toi, grâce à toi, à la vraie lumière. Sois bénie, mon enfant. Ne crains plus rien pour moi. J’ai bien saisi toute l’étendue de mon devoir. Réparer le passé… refaire l’avenir… mais dans le droit… dans la justice et dans la bonté…

– Père… embrassez-moi, s’écria Jacqueline… car je n’ai jamais été si heureuse!

Après avoir longuement serré sa fille dans ses bras… Favraut reprit… transfiguré et vraiment beau de douleur sincère et d’honneur reconquis:

– Maintenant, ma chère enfant, tu vas m’aider à accomplir la première étape de mon pèlerinage d’expiation et de repentir: conduis-moi près de M mela comtesse de Trémeuse.

Et il ajouta… en enveloppant Jacqueline d’un regard où cette fois il n’y avait plus que l’expression de la plus fière et de la plus affectueuse paternité:

– Je veux lui parler… avant que tu ne revoies Judex!…

IV COCANTIN SAUVETEUR

– Allons, mon vieux Coco… ne fais pas la tête comme ça. On va la retrouver, quoi… Une poule qui flotte comme un bouchon, c’est pas la mer à boire.

C’est en ces termes que le môme Réglisse qui avait pris place dans le canot de l’Aiglon, s’efforçait de rassurer son grand ami sur le sort de l’intrépide Miss Daisy.

Mais le directeur de l’Agence Céléritas, à mesure que la barque gagnait le large, sentait ses inquiétudes grandir.

En effet… les yeux rivés à la lorgnette, il avait beau scruter l’horizon qu’éclairaient à présent les premiers rayons du soleil… il n’apercevait rien… absolument rien…

Pas la moindre Daisy…

Pas le plus petit sillage d’une ondine sur les eaux.

Pâle… le regard navré… tout transi d’angoisse, il exprimait:

– Pourvu qu’elle n’ait pas été entraînée vers la haute mer par quelque courant. Quelle chose atroce! Rien que d’y penser j’en suis malade. Je sens que je deviens fou!…

Puis, s’adressant aux matelots… il interrogeait avidement:

– Est-ce qu’il y a beaucoup de courants par ici?

L’homme de barre, un vieux marin à la peau basanée et à l’œil malin, surmonté d’épais sourcils qui avaient pris les allures et la teinte d’une touffe d’algues marines, répondit en mâchonnant sa chique entre les trois ou quatre vieilles dents qui lui restaient au fond de la bouche:

– Il y en a… des fois… mais on peut s’en garer.

Cocantin, l’œil rond, inquiet, demanda tout en tremblant:

– Et des poissons… des poissons dangereux… Est-ce qu’il y a des poissons dangereux… des requins par exemple?

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