Arthur Bernède - Judex
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Se penchant vers lui… ange de la rédemption sublime, divine annonciatrice de tous les pardons, pure messagère des infinies miséricordes, elle ajouta:
– Désormais, vous n’avez plus rien à craindre… le terrible cauchemar est fini.
– C’est donc vrai? murmura Favraut en contemplant sa fille qui lui souriait à travers ses larmes.
– Oui, père, c’est vrai, accentua l’admirable créature.
La figure du marchand d’or lentement se détendait.
Maintenant il commençait à croire à la possibilité, à la réalité de sa liberté reconquise… et, passant sa main sur son front où apparaissaient quelques gouttes de sueur, il fit:
– C’est affreux! ce que je viens d’éprouver… affreux…!
– Calmez-vous… reposez-vous…, conseillait Jacqueline.
– Non, non, il faut que je te dise…, imposa le banquier.
Et d’une voix âpre, saccadée, il déclara:
– Tout à l’heure, quand tu me parlais, quand mon petit-fils m’embrassait… j’ai été envahi par un sentiment de malaise indicible… J’entendais autour de moi comme des bourdonnements de cloches… un voile funèbre s’étendait devant mes yeux… je ne vous écoutais plus, je ne vous voyais plus, j’étouffais… oui, j’avais l’impression que la mort entrait en moi…
«Eh bien, cette impression épouvantable, cette sensation hideuse d’un corps qui se désagrège en pleine existence, d’une âme qui se dérobe, qui s’enfuit malgré tous les efforts que l’on fait pour la garder en soi, c’était exactement celle que j’avais éprouvée, au château des Sablons, le soir de ton dîner de fiançailles, quelques secondes avant de m’effondrer, frappé par la main mystérieuse de Judex!
Et, encore sous l’empire de la crainte effroyable qui l’avait envahi, Favraut articula d’une voix sourde:
– J’ai cru que je mourais pour la seconde fois!…
Le visage bouleversé, le père de Jacqueline poursuivait:
– Oui, je me suis dit que Judex, après avoir joué vis-à-vis de moi la comédie la plus cruelle, c’est-à-dire fait miroiter à mes yeux la renaissance possible d’un bonheur qu’il m’avait cependant déclaré à jamais impossible, me précipitait de nouveau dans l’abîme en un raffinement de vengeance implacable.
«Et tout à l’heure, quand je suis revenu à moi… dès la première lueur qui s’est faite en mon cerveau, je me suis demandé si je n’allais pas me retrouver en quelque cachot plus horrible encore que celui où je m’étais déjà réveillé d’entre les morts… si je n’allais pas subir le supplice épouvantable que Judex m’avait déjà réservé: celui de mourir enterré vivant dans mon cercueil.
– Père!
– Mais non… tu étais là… tu es là… Ta parole si douce et si tendre m’a vite fait comprendre que je n’avais plus rien à redouter ni de Judex ni de personne. Merci, mon enfant… merci de toute mon âme. Je me confie entièrement à toi… Où est Jeannot? Appelle-le vite… oui, appelle-le… car nous allons nous en aller tout de suite… n’est-ce pas? tout de suite, car je ne veux pas rester plus longtemps dans cette maison, en contact avec cet homme qui me déteste, et qui ne m’a délivré que parce que tu as su fléchir sa haine et sa colère.
– Père… laissez-moi vous dire…
– Écoute-moi, ma fille… je t’en prie… je t’en supplie… je suis encore tellement troublé que la seule pensée de mon ennemi peuple mon cerveau de visions atroces… Je ne veux pas redevenir fou… je veux garder toute ma raison… toute… pour vous refaire, à tous deux, à ton fils et à toi, la belle existence à laquelle tous deux vous avez droit. Judex m’a dit que, cédant à ses mystérieuses menaces, tu avais abandonné la part de l’héritage qui te revenait à l’Assistance publique…
– C’est vrai!
– Je ne puis que t’approuver, puisque c’est à ce geste généreux que je dois la vie. Mais maintenant que j’ai reconquis, non seulement l’existence, mais aussi la liberté, je vais aussitôt rentrer à Paris, faire valoir mes droits. Il faudra bien que l’on me rende ma fortune… et nous verrons bien alors si M. Jacques de Trémeuse ose de nouveau s’attaquer à moi!
– Mon père, reprenait Jacqueline d’une voix grave et douloureuse, Jacques de Trémeuse, pas plus que sa mère ni son frère, ne feront plus jamais rien contre vous.
– Ils feront bien!
– Ils vous ont pardonné dans toute la loyauté de leur âme entièrement apaisée. Je réponds d’eux comme de moi-même.
– Eh bien alors! scandait le banquier dont les instincts brutaux, égoïstes, au cours de la terrible expérience qu’il venait de traverser, n’avaient pas entièrement disparu…
– Je vous en conjure, poursuivait l’admirable créature, ne vous offensez pas de ce que je m’en vais vous dire… Mais il faut que je vous parle, oui, il faut que je vous dise tout ce que j’ai sur le cœur… La tendresse que je vous porte, l’amour de mon enfant me l’ordonnent si impérieusement que, malgré ma crainte de vous affliger, je ne puis résister à l’ordre supérieur que me dicte ma conscience de mère, de fille et d’honnête femme.
– Parle, invitait Favraut, dont la figure avait quelque peu repris son ancienne expression de dureté.
Alors, faisant appel à tout son courage, la fille du banquier exprima:
– Je n’ai pas à vous juger… Donc, aucun reproche ne s’échappera de ma bouche… En cette heure comme en toute autre, j’ai le strict devoir de ne me souvenir que d’une chose: c’est que vous êtes mon père. Cependant, il est de mon devoir de vous prévenir que je n’ignore rien des circonstances dans lesquelles vous avez acquis votre fortune.
– Que veux-tu dire?
– J’ai eu sous les yeux les preuves impitoyables… hélas! des moyens que vous avez employés pour vous enrichir… Je suis au courant de tout… Épargnez-moi des précisions qui vous seraient aussi pénibles qu’à moi-même.
Et comme Favraut avait un geste d’impatience voisin de la colère, Jacqueline, toujours divinement douce et miséricordieuse, poursuivit:
– Je sais… j’ai vu… j’ai eu sous les yeux les documents révélateurs…
– Et qui t’a dit? interrogeait le marchand d’or, haletant d’émotion.
– Vallières.
– C’était donc ce traître!
– Il s’appelait Jacques de Trémeuse.
– Comment… c’était lui… lui! s’écria le père de Jacqueline. Ah! maintenant, je comprends comment il a pu si facilement exercer sa vengeance. Ah! il est très fort… M. Jacques de Trémeuse… oui, très fort, beaucoup plus fort que moi.
Et, s’exaltant jusqu’à la plus inconsciente des incohérences, il s’écria:
– Et si, à mon tour, je lui déclarais la guerre?… Si, à mon tour, je me décidais à prendre sur lui la revanche à laquelle j’ai droit?… Dans quelques jours j’aurai reconquis ma puissance… Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je le broierai comme j’en ai broyé tant d’autres… Mais moi je ne serai pas aussi faible, je ne serai pas aussi stupide que lui… Je ne me laisserai pas désarmer, ni attendrir, dans le duel à mort qui va s’engager entre nous deux… Et, s’il a eu pitié de moi, je te jure que moi je n’aurai pas pitié de lui!
– Père! s’écria la jeune femme, incapable de se maîtriser davantage… Père, vous oubliez donc qui a commencé?
– Ah! il t’a dit aussi?…
– Oui, et voilà pourquoi je vous adjure d’oublier son acte de vengeance, pour ne plus vous souvenir jamais que de son geste de pardon.
– Tu ignores donc ce que j’ai souffert?
– Et lui… et cette pauvre femme qu’a été M mede Trémeuse…
– Voilà que tu les défends!
– Je vous l’ai dit, mon père: je sais!… et si je déplore de toutes les forces de mon être les haines effroyables qui vous jettent ainsi les uns contre les autres… je ne puis cependant, malgré les liens du sang et l’affection qui m’unissent à vous, je ne puis cependant oublier que c’est vous qui les avez provoquées!
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