Arthur Bernède - Judex

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À la vue de sa fille, qui avait remplacé ses vêtements de deuil par une robe blanche toute simple qui lui donnait une expression de grâce et de douceur infinies, le banquier, s’arrachant à cette ivresse morale qui, depuis le départ de Judex, s’était emparée de lui, eut un cri étouffé:

– Ma fille!

– Mon père, mon père!… frémit Jacqueline qui, toute aux élans de son amour filial, se précipita vers Favraut qu’avait déjà rejoint le petit Jean.

Sur le seuil… Judex contempla un instant ce spectacle.

Il eût voulu être tout à la joie du pardon.

Mais cependant une cruelle inquiétude subsistait en lui…

N’ayant pas encore revu la comtesse de Trémeuse, il ignorait donc l’entretien définitif que celle-ci avait eu avec la fille du banquier… et il se demandait:

– Lorsque Jacqueline apprendra la vérité… quelle sera son attitude à mon égard? Me pardonnera-t-elle?… ou bien ne voudra-t-elle plus voir en moi que Judex…, celui qui a frappé son père?…

Et… il s’en fut rejoindre sa mère.

– Favraut est là…, fit-il, je l’ai laissé avec ses enfants.

Et, d’une voix qui tremblait légèrement, il ajouta:

– Maintenant, nous n’avons plus qu’à attendre la décision suprême!

Lisant dans le cœur de son fils, M mede Trémeuse répondit aussitôt:

– J’ignore ce que fera le banquier…

– Peu importe…, fit nerveusement Judex, j’ai conscience d’avoir fait mon devoir, tout mon devoir. Je ne le crains pas…, je l’attends…

– J’aime cette fière réponse…, répliqua Julia Orsini, elle est digne de toi… digne de nous… C’est ainsi que moi-même j’envisage la situation vis-à-vis de cet homme. S’il exige un débat au grand jour, je suis prête à l’affronter devant tous, prête à revendiquer, à la face du monde aussi bien que devant Dieu, la responsabilité de ma vengeance. Mais, je me hâte de le dire, j’ai l’impression très nette… que dis-je, j’ai la conviction absolue que Favraut n’osera rien faire contre nous… et qu’en tout cas, sa fille sera là pour l’en empêcher…

– Vraiment… mère…, s’exclama Jacques de Trémeuse en un transport de juvénile espérance, vous croyez que Jacqueline demandera à son père d’oublier?

– J’en suis sûre.

– Qui peut vous donner une certitude pareille?

– Jacqueline a tout découvert.

– Mon Dieu!

– Elle s’est aperçue que Judex, Vallières et toi, vous ne formiez qu’un seul personnage.

– Alors?

– Avec toute la loyauté que je lui devais et toute la franchise dont je suis capable, je lui ai révélé la vérité… lui donnant toutes les explications de notre conduite et lui faisant part des sentiments qu’elle t’avait inspirés.

Timidement, cette fois, Jacques interrogeait:

– Eh bien, mère?

Alors, en un sourire où semblaient revivre toutes les joies abolies, et qui reflétait l’amour lointain et sublime, éternel, qui avait été toute sa vie, la comtesse de Trémeuse fit, avec cette expression adorable, divine, qui n’appartient qu’aux mères:

– Je ne puis te dire qu’une chose, mon fils… Jacqueline sait tout… et elle t’aime.

– Mère!

Tel fut le seul mot qui jaillit des lèvres de Judex… en un cri de joie sans limite, de bonheur sans mélange.

– Oui, elle t’aime! répétait M mede Trémeuse… qui… comme pour elle-même ajouta: L’amour a été plus fort que la haine… C’était écrit là-haut… et je n’ai pas le droit d’en vouloir à Dieu.

Mais le visage de Jacques s’était assombri…

La flamme d’espérance qui brillait en son regard s’était éteinte.

Surprise, la comtesse lui demanda:

– Qu’as-tu, mon fils?… Pourquoi cette mélancolie soudaine?… Que crains-tu donc encore?

Judex gardant le silence, Julia Orsini insista:

– Crains-tu peut-être que, dans un sentiment de tendresse maternelle mal comprise, je n’aie exagéré, altéré la vérité?

– Ma mère, j’ai trop de confiance en vous pour ne pas être convaincu que tout ce que vous venez de me dire est l’émanation même de la réalité.

– Eh bien, alors?

– Et Favraut?

À peine Judex avait-il prononcé ce nom que des cris se faisaient entendre:

– Au secours… vite… au secours!

Judex bondit jusqu’à la porte, car il avait reconnu la voix de Jacqueline.

Suivi de sa mère, il entra dans le salon où il avait laissé la jeune femme avec son père… et, tandis que la fille du banquier se précipitait vers lui en un geste de détresse éperdue, il aperçut, étendu sur un canapé et ne donnant plus signe de vie, Favraut près duquel le petit Jean priait à genoux et en pleurant…

III RÉDEMPTION

– Que s’est-il donc passé? interrogeait Judex.

Jacqueline expliquait:

– Mon père semblait très ému et très heureux de nous avoir retrouvés, mon Jeannot et moi. Il avait commencé à nous parler… à nous interroger… Puis, s’asseyant sur le canapé, il avait pris son petit-fils dans ses bras, lorsque je l’ai vu pâlir… Ses yeux se sont révulsés, sa tête a oscillé, et il est tombé à la renverse et il est demeuré là, immobile… glacé… sans que j’aie pu, malgré tous mes efforts, le rappeler à la vie.

Et Jacqueline Aubry ajouta à voix basse, le regard agrandi par l’épouvante:

– J’ai peur… oui, j’ai peur qu’il ne soit mort!…

Judex s’approcha du banquier, écarta doucement l’enfant qui ne cessait de répéter:

– Grand-papa… c’est moi, c’est ton petit Jean, réponds-lui.

Puis, se penchant vers le corps inanimé, il écouta si le cœur battait encore.

– Ce n’est qu’un évanouissement, annonça-t-il au bout d’un bref instant. Rassurez-vous, madame, votre père vivra. Je ne vous l’aurai pas rendu pour qu’il vous soit repris de nouveau. Attendez-moi une minute, je reviens et, je vous en prie, rassurez-vous… il n’y a pas lieu pour vous d’avoir la moindre inquiétude.

Judex s’éloignait, Jacqueline avait saisi les mains de son père et s’efforçait de les réchauffer dans les siennes.

Quant au petit Jean, il s’était réfugié auprès de M mede Trémeuse qui l’avait pris sur ses genoux et s’efforçait de le rassurer et de le consoler de son mieux.

D’ailleurs, ainsi qu’il l’avait déclaré, Jacques revenait promptement avec un flacon renfermant un puissant révulsif qu’il remit à Jacqueline en disant:

– Faites respirer cela à votre père. Lorsqu’il reviendra à lui, il est inutile qu’il nous voie, ma mère et moi. Mieux vaut qu’il se retrouve seul avec vous. Mais, je vous en prie, assurez-lui de nouveau qu’il n’a rien à redouter de moi… qu’il est libre… entièrement libre.

La fille du banquier remercia Judex d’un de ces longs regards dans lesquels semble passer toute une âme…

Tandis que Jacques et sa mère s’éloignaient avec le petit Jean, elle déboucha le flacon et l’approcha des narines de son père… qui ne tarda pas à pousser un profond soupir, tandis que ses paupières s’entrouvraient et que ses lèvres remuaient en un tremblement léger et convulsif.

Puis quelques sons rauques, incohérents, jaillirent de sa gorge… en même temps qu’un masque de terreur s’imprimait sur ses traits.

Bientôt les sons se précisèrent en un appel angoissé:

– À moi!

– Père… qu’avez-vous?… Ne craignez rien… Je suis là, près de vous.

Cette voix si douce, si harmonieuse, qui vibrait à son oreille, parut rassurer quelque peu le banquier… car il fit, déjà avec moins de fébrilité:

– C’est toi, Jacqueline?

– Oui, père, c’est moi… et je ne vous quitterai plus jamais.

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