Frédéric Dard - Les doigts dans le nez

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Il se soulève, prend sa chaise et me l'abat sur le crâne. Aussi fastoche que je viens de vous le dire. Mon bras paralysé par le coup de poêle à frire n'a pas eu la force de se lever pour braquer le soufflant. Je biche le siège en pleine bouille et illico je me trouve inscrit au barreau. Ça se met à toumiquer autour de moi. J'essaie de me cramponner à la table, mais des nèfles ! Je vais à dame. Le couple de petits rentiers tranquilles me saute alors dessus et fait une danse incantatoire sur ma personne.

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La mère Carotier émet la méchante clameur vengeresse. Elle me saute sur la balustrade, les ongles en avant. Je lui montre mon artillerie de poche en accompagnant mon geste d’un regard glacé.

— Suffit ou je poursuis l’hécatombe, l’artiste n’est nullement fatigué !

Elle se laisse couler sur une chaise et des larmes ruissellent sur ses joues.

Je lis sur sa frite une grande tristesse. Ça me titille la glande émotive.

— Écoutez, madame Carotier, dites-vous bien que les jurys ne sont pas tendres pour les fratricides. Dans un sens, ils sont encore plus féroces avec eux qu’avec les parricides !

Elle m’écoute, soudain attentive, comprenant qu’elle est allée vraiment trop loin !

— Êtes-vous décidée à parler, ou bien dois-je vous faire conduire à la prison du chef-lieu ?

Elle dit, dans un souffle :

— Je vais parler…

Je réprime un sursaut de jubilation. C’est bougrement agréable d’aboutir.

Comme la vioque louche sur le défunt, je biche la nappe couvrant la table et je l’étends sur le cadavre de Carotier. Seuls ses pieds en flèche dépassent, ce qui fait plus sinistre encore.

— Ce que c’est que le destin, fais-je. Il n’a pu survivre longtemps à sa sœur… Allons-y, madame Carotier.

La porte aux confidences

Je renonce — malgré mon grand talent — à vous transcrire fidèlement cet interrogatoire syncopé. Trop de hoquets, de larmes, de sanglots, de réticences, d’échappatoires ! Je suis le fil de son récit comme un aveugle suit la rampe d’un immeuble qu’il ne connaît pas.

Une bonne heure s’écoule en phrases inachevées, en questions tortueuses, en déductions…

Seulement, au bout d’une plombe, j’ai franchi un bout de chemin appréciable. Comme je n’ai rien de caché pour vous, je vais vous bonnir un résumé pertinent et fidèle des aveux de la mère Carotier.

Toute l’affaire a démarré à l’époque où Auguste Viaud voyageait pour le compte de sa maison chleuh. Ses fréquents voyages dans une Allemagne en pleine puissance le troublèrent, puis il fut séduit par l’organisation du troisième Reich. Esprit méthodique, l’ordre d’outre-Rhin chanta en son cœur de zig positif… Bref, il devint nazi et, ayant beaucoup de relations au pays de la souris grise, entra dans l’espionnage boche.

Lorsqu’il était chez lui, il se livrait à une propagande effrénée auprès de ses intimes, c’est-à-dire auprès de sa femme et de son meilleur ami, le gros Carotier. Carotier, depuis toujours, était l’amant de la mère Viaud. Il est intéressant de noter que les femmes préfèrent le boucher au Viaud. C’est dans leur tempérament. Le gros, malgré sa brioche, devait s’expliquer au plumard ! Quoi qu’en dise le proverbe, les mahousses aiment les jeux de l’amour et du lézard. Le louchébem culbutait la femme de son pote, mais ce respect de la tradition ne l’empêchait pas d’avoir une vaste considération pour Viaud. Il lui emboîta le pas aussi sec et se mit à fricoter avec lui. Je ne sais trop l’utilité que peut avoir un boucher pour un réseau d’espionnage, mais je pense que le rôle de Carotier a surtout consisté à héberger des gens qui avaient intérêt à se planquer.

Un sale matin, Viaud s’est fait poisser bêtement, dans les circonstances que l’on sait, et il a été conduit au commissariat.

Comme le commissaire était l’amant de la sœur de son ami, il a voulu faire jouer la république des copains. Seulement le commissaire était honnête à sa façon. Il a dit à Viaud qu’il devait se taire et tout prendre sur ses épaules pour éviter que sa femme et son ami soient compromis. Viaud a accepté. Laurent a prévenu sa poule, Lolotte, pour qu’elle fasse le nécessaire auprès de son frangin…

Carotier a pu se tirer de l’impasse. Mais, le lendemain, Laurent a été écrasé par un chauffard inconnu. D’après la mère Carotier, le boucher n’était pour rien dans l’accident. Au contraire, il avait tout intérêt à se ménager un homme qui venait de lui sauver la mise, qui était presque son beau-frère et qui, de par ses fonctions, pouvait encore lui donner un sérieux coup d’épaule en cas de coups durs.

Je demande à la vioque ce qu’elle pense, elle, de cet accident. Elle me dit qu’à son avis il s’agit d’une malheureuse coïncidence et je ne suis pas loin d’admettre la possibilité de cette hypothèse.

Ceci exposé, elle se tait.

— Bon, fais-je et ensuite ?

Elle me bigle de ses yeux indécis lavés par le chagrin.

— Comment, ensuite ?

— La voiture disparue, le cadavre enlevé…

On dirait que je lui parle hindoustan.

— Je vous ai dit que la voiture avait été volée… Qu’est-ce que c’est, le cadavre ?

— Rien ! Vous ne le savez pas que le cadavre de votre premier mari a été kidnappé ?

La pauvre dame en a la bouche tordue par l’incrédulité.

— Qu’est-ce que vous me racontez ?

Je dois bien me rendre à l’évidence : elle n’est pas au courant du rapt. J’en suis estomaqué. Saperlipopette, cette piste se terminerait-elle dans une impasse ?

Je la travaille au foie, au citron, au battant, mais inscrivez motus ! Elle est formelle. Une fois Viaud arrêté, l’affaire a été achevée en ce qui concernait Carotier et elle.

Excepté la visite des Boches, quelques mois plus tard, elle n’a plus jamais entendu parler de rien. Les deux amants se sont mariés, ils ont espacé les relations avec Charlotte parce que celle-ci s’était mis dans le crâne que son frère avait écrasé son amant par mesure de sécurité, et ils ont mené une vie paisible…

Douze ans de turbin chez les Établissements Poulet m’ont appris à reconnaître la vérité du mensonge et il est bien rare que je me file le doigt dans les cocards. Ici, je sens que la vioque bonnit la vérité. Et je le crois d’autant plus que Carotier était un individu fruste, sans intelligence. Un petzouille colérique qui a étranglé sa frangine parce qu’elle le traitait d’assassin ! Un vrai poème, avouez-le !

Il n’en reste pas moins vrai qu’on a volé le cadavre de Viaud, que ce cadavre a été trouvé quinze berges plus tard dans la banlieue de Paris et dans le coffre de sa voiture, comme l’écrirait un romancier à grosse cadence ; et qu’enfin, moi, San-Antonio, le super-as, l’homme qui débarrasse les gens d’un préjugé qui leur coûte cher puisqu’il remplace Astra, j’ai trouvé la montre de Laurent dans la tombe vide ! Si vous êtes doué pour les rébus, ne vous gênez pas, je reçois de cinq à sept au bistrot d’en face et sur rendez-vous dans ma garçonnière !

J’en ai des fourmis dans la rotonde… Bonté divine, je buterai donc jusqu’à perpète dans ce mystère ? À l’instant où je pense trouver l’éclaircie, voilà que tout devient opaque ! Au moment où je sens que le voile va se déchirer, le rideau de fer descend devant mes carreaux. Inlassablement, je me casse le pif sur ces points d’interrogation en béton armé !

Si au moins ce salopard de Carotier ne venait pas d’étrangler sa frangine ! La Lolotte aurait pu éclairer ma lanterne. Elle m’aurait renseigné au moins au sujet de la montre ! Cette fameuse breloque qui appartenait à Laurent et qu’on retrouve longtemps après sa mort dans le caveau de famille des Viaud !

Quelle bouteille à encre de Chine !

Comme le silence s’est rétabli depuis un sacré bout de temps, la mère Carotier soupire.

— Qu’est-ce que ça va faire ?

Cette petite question me rappelle aux réalités.

— Ne vous tracassez pas. Je vais vous conduire à la gendarmerie la plus proche et les pandores s’occuperont de votre second défunt…

Elle ne proteste pas. Tête basse, elle me suit jusqu’à ma bagnole, prend place à mes côtés et nous roulons dans la nuit humide jusqu’à la première succursale de bourres.

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