Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

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Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

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Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

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Il hausse les épaules. Il voudrait répondre, mais pour l’instant il se racle le gosier et crache par la portière. Le résultat de son expulsion se plaque contre la vitre. C’en est trop.

— Tu n’es qu’un répugnant personnage ! lui dis-je. Je préférerais organiser des excursions pour fosses d’aisance plutôt que de te trimballer !

— Excuse, fait-il, je croyais la vitre baissée !

Puis, soucieux de se justifier pleinement, il explique :

— Le matin, y a une mise en route de l’organisme à faire, faut comprendre…

— Tu aurais pu la faire chez toi, hé, poubelle !

Je planque ma charrette le long d’une palissade et nous pénétrons sur le marché.

Y a des gnards qui raffolent des Puces et qui y passent leurs loisirs ; moi, je veux bien… Mais en ce qui me concerne, je suis réfractaire à leur poésie. Toutes ces vieilleries accumulées, ces objets incroyables, ravagés, fanés, meurtris, brisés, dont l’utilité n’est pas toujours perceptible me font mal à l’âme. Leur poussière et l’histoire qu’elle recouvre éveille tout au fond de mon être une tristesse déprimante…

Les Puces, c’est une espèce d’abdication collective, c’est l’aveu général d’une faillite humaine…

Nous pénétrons sur ce champ de foire et je change ma façon de respirer afin de renifler le moins possible ce remugle écœurant.

Béru, lui, est à son affaire. C’est un adepte ! Il va d’une allure lente, l’œil aux aguets, prêt à saisir une occasion par les cheveux lorsqu’elle n’est pas chauve.

Il tombe en arrêt devant le modeste étalage d’un sidi frileux.

— C’est lui qui t’a vendu l’appareil ? interrogé-je.

— Non, mais attends un instant… Il y a là quelque chose qui m’intéresse.

Je le vois se pencher et se saisir d’un petit écureuil empaillé, à la queue mitée. La bestiole ressemble à Pinaud.

— Tu ne crois pas que ce serait charmant dans ma salle à manger ? me demande-t-il.

— Merveilleux, affirmé-je. Et toi, tu ferais le gland, t’es doué pour.

Le marchand s’empresse. Il demande un prix que j’avoue raisonnable.

— Tu vas laisser cette saloperie où elle est ! hurlé-je dans les trompes d’Eustache de Béru. Crois-tu que je t’ai amené ici pour acheter des écureuils !

Lorsqu’une idée le tient, impossible de l’en faire démordre. Il marchande, se met d’accord avec le sidi et extrait de sa chaussette un billet de cinq cents francs.

C’est à trois que nous poursuivons notre chemin.

Le Gros, son rongeur sous le bras, me conduit enfin au marchand qui lui a soldé l’appareil photographique.

C’est un petit vieux à lunettes cerclées de fer qui ressemble à un instituteur en retraite. Il est poussiéreux, comme les choses qu’il vend, et plus triste qu’elles. Il est emmitouflé dans un cache-nez de grosse laine, un béret lui emboîte la tête, sommé d’une petite couette agressive. Cet embryon de tige lui donne vaguement l’aspect d’une poire.

Béru change son écureuil de bras.

— Salut, fait-il, vous me reconnaissez ?

L’autre le considère calmement.

— Il me semble, admet-il, je vous ai vendu quelque chose il n’y a pas très longtemps… N’est-ce pas un appareil photographique ?

Ce démarrage me fait bien augurer de la suite. Le vieux a donc de la mémoire, et je ne lui en demande pas plus.

— C’est ça, fait Bérurier : un appareil… C’est à ce sujet qu’on vient, mon pote et moi-même…

Le marchand lâche l’effigie du Gravos pour capter la mienne. Je lui montre mes fafs. Il fronce un tantinet les sourcils parce que, dans son job, on n’aime pas beaucoup les archers.

— N’ayez pas peur, m’empressé-je, nous sommes juste venus vous demander un renseignement…

Je lui produis l’appareil.

— Examinez bien cet engin et tâchez de nous dire qui vous l’a vendu…

Le bonhomme médite un instant. Il ne bigle même pas la boîte à images… Nous n’avions pas besoin de nous farcir le voyage à Riva-Bella pour la récupérer… Il réfléchit sec, non pas pour rappeler ses souvenirs, j’en suis persuadé, mais plutôt pour décider s’il l’ouvre ou non.

Dans ces cas-là il ne faut jamais faire le méchant, il y a des tempéraments qui ne peuvent se plier…

— Alors, insiste le Gros en se grattant la nuque avec la patte droite de son bestiau.

L’autre a une forte envie de biaiser.

— Vous comprenez, murmure-t-il d’une petite voix qui rappelle un gond de porte mal huilé, j’achète à tellement de gens…

C’est le moment pour le gars bibi d’intervenir.

— Vous achetez à des tas de gens et vous vendez à des tas de gens, cher monsieur. Vous nous avez prouvé, à l’instant, que vous aviez la mémoire de vos clients, je suis persuadé que vous possédez aussi celle de vos fournisseurs…

Ses lèvres minces se pincent. Il ôte ses bésicles et se met à ressembler à un rat myope. Tandis qu’il essuie ses verres, il dit :

— Attendez… Cet appareil… Oui, oui… C’est une femme qui me l’a cédé…

— Une femme comment ? s’inquiète l’homme à l’écureuil.

Le brocanteur se caresse le menton. Brusquement, mon renifleur se déclenche. En bon poulet, je suis doué d’un sixième sens qui m’avertit lorsque quelque chose ne tourne pas rond. Et c’est le cas en ce moment. Je me dis qu’une solution énergique doit être prise.

— Suivez-nous ! fais-je avec une telle brusquerie que le Gros lui-même en a les éponges paralysées.

Le petit vieux pousse un cri de roquet dont on vient de coincer la queue dans une porte.

— Quoi ?

— Je vous dis de nous suivre, et en vitesse encore ! Vous avez tort de nous prendre pour deux patates… Mon petit bonhomme, l’affaire est mille et une fois plus grave que vous ne la supposez et il se pourrait que ça barde pour vos vieux ans si vous nous collez des bâtons dans les roues…

Il se met à sucrer les fraises vilain. Il claquerait des dents s’il en avait encore. Mais il ne lui reste que deux molaires tenaces au fond du damier. Avec ça, il peut juste manger des glaces à la vanille et boire des Vérigoudes avec une paille !

— Messieurs ! Je… Je ne demande qu’à vous être utile et…

— O.K., alors le nom et l’adresse de la souris qui vous a fourgué cet appareil photo, et que ça saute, sinon vous irez vendre à Fresnes vos candélabres ébréchés, mon vieux !

— Je suis un honnête commerçant ! glapit le monsieur. J’ai fait la guerre… Je… je vote, monsieur !

— Alors votez pour la vérité, et accouchez !

Il rosit.

— Comment voulez-vous que je vous fournisse l’identité de cette femme ? Dans notre métier, on achète à qui vous propose, on…

Je l’interromps du geste et de la voix.

— C’est vrai, pourtant je sais que vous connaissez la personne qui vous a vendu ça…

Là, les mecs, je peux vous dire que j’y vais au culot. Je marche à l’impression personnelle, ce qui est parfois un meilleur carburant que l’essence.

Il se trouble.

— Mais…

Bérurier, qui a flairé enfin du louche, devient mauvais. Et lorsque cette grosse gonfle tourne au vinaigre, il y a de la perturbation sur le secteur.

Il se saisit d’un vase de Sèvres posé à côté d’un casque de cuirassier et se met à jongler avec, ce qui fait frémir le petit vieux.

— On l’amène à la Grande Caverne ! dit Béru. Je vais y causer de la météo, j’te jure !

Lors, le fossile s’émiette.

— Je crois me souvenir en effet du nom de la personne qui m’a cédé l’appareil… C’est une certaine Marthe Bonvin…

Je jubile !

— Marthe Bonvin, dite Martha Vol-au-Vent ! Eh bé, mon cher électeur, vous travaillez avec du beau monde ! C’est plus du commerce que vous faites, mais du recel…

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