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Frédéric Dard: Le secret de Polichinelle

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Frédéric Dard Le secret de Polichinelle

Le secret de Polichinelle: краткое содержание, описание и аннотация

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Quatre jours après cette partie de chasse mémorable qui se solda par une hécatombe, le Vieux me fait appeler dans son burlingue secret. La pièce est triste comme un vieux numéro de la « Revue boursière », et le maître des Services paraît aussi joyeux qu'une catastrophe minière. Il est droit devant son bureau d'acajou lorsque j'entre. Ses poings sont posés à chaque extrémité de son sous-main et son front relié pleine peau de fesse brille à la lumière de son réflecteur. — « San-Antonio, vous ne devinerez jamais la raison pour laquelle je vous ai mandé… »

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— Alors, vous êtes garçon de laboratoire ?

— Oui, pourquoi, ça vous surprend ?

Elle me coule un regard ardent qui liquéfierait le Mont-Blanc.

— Un peu… Vous ne faites pas du tout garçon de labo.

— Qu’est-ce que je fais, alors, garçon-laitier ?

Elle secoue la tête. Son regard est de plus en plus goulu. J’ai idée que son séjour dans cette grande baraque perdue, où la science est souveraine, lui a crédité le pétrousquin d’un gros retard d’affection.

Nous parvenons à la réserve, une grande pièce triste au rez-de-chaussée, en deçà de l’escalier. L’endroit est encombré de caisses non ouvertes et comporte deux vastes placards. Martine en ouvre un et je découvre une pile de linge.

— On use beaucoup de blouses ici, dit-elle.

— Ah oui ?

— À la chimie, je ne sais pas trop ce qu’ils manipulent, mais ils en font une consommation effrénée.

Tout en parlant, elle a pris une blouse qu’elle déplie. J’ôte ma veste et enfile le vêtement de « travail ». Il est trop juste pour moi.

— Vous avez des épaules terrifiantes, admire la donzelle.

— Pas mal, merci.

— Ce que vous devez être fort…

— À votre service…

On essaie le modèle au-dessus. Il me va à peu près. Je m’examine dans un méchant miroir piqué et je constate que je ressemble plus à un masseur qu’à un assistant chimiste.

La fille m’observe d’un œil attentif.

— On dirait que c’est la première fois que vous mettez une blouse, dit-elle. Vous semblez tout surpris…

Décidément, il va falloir que je me méfie de sa sagacité ; elle m’a l’air dégourdoche, la poulette. C’est fou ce que les bergères ont le renifleur aiguisé. Vous croyez leur vendre des salades et elles vous attendent patiemment au virage en ayant l’air de vous prendre pour de pauvres cloches.

Je m’abstiens de répondre à sa question.

Afin de donner le change [16] Pour le cours du change, prière de vous reporter à votre baveux habituel. , je m’admire complaisamment.

— Ça ne vous gêne pas sous les bras ? s’informe Martine.

Je lui chope la taille.

— Mais non, mon cœur, vous voyez, j’ai la complète liberté de mes mouvements.

Elle se débat.

— Laissez-moi, si on venait !

— Qui voulez-vous qui vienne ?

— L’un de ces messieurs… C’est ici que sont entreposés les instruments de rechange dont ils ont besoin…

— Y a-t-il un endroit tranquille où l’on ne craint pas d’être surpris ?

Elle hésite. Je lui caresse la joue d’un tendre revers de main.

— Vous y recevriez un Monsieur qui vous veut du bien ?

Elle se met à me jouer la scène deux de l’acte trois. Celle qui commence par la réplique : « Si vous me promettez d’être sage ! »

Je connais le texte par cœur. Musset s’est cloqué le médius dans l’orbite jusqu’à la clavicule en prétendant qu’on ne badinait pas avec l’amour. On ne fait au contraire que ça dans la vie française.

En conclusion, rendez-vous est pris pour cette nuit. Elle me dit qu’elle a une bouteille de crème de cassis en provenance directe de Dijon, ce qui constitue en soi un prétexte suffisant pour me recevoir nuitamment. J’accepte son aimable invitation en songeant qu’une bouteille de cassis n’a jamais constitué un rempart efficace pour protéger l’honneur d’une dame.

Ensuite elle me conduit à ma propre chambre. C’est une pièce minuscule sous les combles. Vraiment, c’est un comble [17] Excusez-moi, il m’a échappé. de loger un crack des Services Secrets dans un endroit pareil. La môme Martine s’en excuse, mais c’est la seule pièce habitable qui soit vacante. Elle ne comporte qu’un méchant lit de fer et un portemanteau. Un palace, vous m’en mettrez deux caisses. J’en ai sec, moi qui suis, vous le savez, claustrophobe sur les bords. C’est le Ritz amer, quoi !

Enfin, j’ouvrirai la tabatière…

Je regarde tour à tour mon lit et Martine, faisant une association d’idées qui lui est très perceptible. Mais visiblement elle craint d’être surprise en flagrant du lit et elle me laisse sur un sourire qui flotte longtemps après son départ dans la pièce exiguë.

Quelques minutes plus tard, c’est la fin du turbin. Dans le grand hall où moisit toujours un vieux mironton de la sourde, le Professeur Thibaudin me présente à ses collaborateurs.

Les Docteurs Minivier et Duraître sont des garçons d’une quarantaine d’années qui, par un curieux phénomène de mimétisme, se ressemblent étrangement. Cela doit venir de leurs cheveux taillés en brosse et de leur pâleur. Ils manquent d’exercice, c’est certain. Minivier est grand, avec un front bombé et un regard sombre… Duraître a un début de ventre et d’épais sourcils…

Quant aux assistants, ils sont au contraire fortement dissemblables. Berthier est presque obèse. On dirait le bonhomme Michelin, en plus dodu. Il est très jeune, très sale et sa lèvre inférieure pend comme un pétale de lis. Berger est petit, noiraud, agité, inquiet, et pourvu de tics amusants pour son entourage. Son plus marrant consiste à fermer l’œil gauche en même temps qu’il ouvre grande la bouche et secoue la tête.

Ce cher garçon passerait dans un music-hall, il ferait fortune. Quant au dernier, Planchoni, c’est un cas. Il est long avec une tête aux oreilles décollées qui lui donnent l’air d’un portemanteau. Oui, il ressemble à une patère… À une patère austère [18] Mince, voilà que je parle latin. . Sa blouse flotte sur son squelette comme un drapeau mouillé sur sa hampe.

En bref, les cinq personnages que voilà ne sont pas des don Juan. Leurs yeux ont tous le même reflet fatigué et fiévreux. Ces gars-là bossent trop. On devrait leur acheter un ballon et leur payer une fois la semaine une virouze chez la baronne, rue de la Pompe, la grosse qui tient le plus chouette clandé de Pantruche.

Là-bas, y a un bétail de choix : des demoiselles de la gentry pour la plupart qui ne sont pas visibles entre cinq et sept parce qu’elles prennent le thé Faubourg Saint-Germain. Même la négresse est fille de roi. Elle est très demandée à cause de ses attributs [19] Attributs nègres sont réputés.

Je serre les louches de ces cinq messieurs. Tous m’octroient un coup d’œil évasif et, sans plus m’attacher d’importance, gagnent leur réfectoire, ce qui est moins intéressant que de gagner à la Loterie Nationale. Je les suis, encadré par Thibaudin et Martine.

Au fond du parc, s’élèvent les constructions dont m’a parlé le Prof.

Ce sont deux grands bungalows préfabriqués, assez gentils d’ailleurs. Ils constituent cinq chambres et une salle de séjour avec télé, radio, tourne-disques, cave à liqueurs et sofa accueillant.

Une vague ordonnance, très cavalier Lafleur, fait la tortore et la sert sans trop se soucier des convenances. Le Cul-de-Singe en question n’a jamais appris l’existence du savon, malgré la publicité forcenée que font certaines marques. Il est cracra comme une poubelle et son accoutrement ferait merveille sur la piste de Médrano.

L’homme porte un pull à col roulé, avec, pardessus, un gilet de laine. Ses manches sont retroussées et il a des gants en caoutchouc pour protéger ses menottes du contact de l’eau.

Il fume un vieux mégot en servant et n’hésite pas à tremper son pouce dans les plats pour véhiculer ceux-ci… Je me demande où le Professeur a chopé cet épouvantail… Sans doute est-ce son ancienne ordonnance ?

Au menu, il y a bisque de homard aux croûtons… (Conserves Liebig, j’accepte les envois en nature, merci) et du poulet froid conservé trop longtemps au frigo. Ses chairs sont molles. Et l’on entend à peine ses paroles ! Mais la mayonnaise est la plus noble conquête de l’homme après le cheval, même lorsqu’elle est en tube.

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