Frédéric Dard - La rate au court-bouillon

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La rate au court-bouillon: краткое содержание, описание и аннотация

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Je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je verrais un spectacle pareil ! BERURIER évoluant parmi l'élite mondiale, cohabitant avec tout ce que la terre a pu produire comme rois, reines, présidents, milliardaires, sommités artistiques…
Je vous jure qu'il faut avoir vu ça au moins une fois dans son existence ! Et si tout ce gratin (dont nous étions) n'avait pas été à deux doigts de l'anéantissement atomique, j'aurais ri, mais ri, à m'en mettre la rate au court-bouillon !

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Pour la nième fois, comme disent les amnésiques, Gloria raconte son odyssée à Homère. Elle suivait le faux steward vers la coursive afin de nettoyer sa robe (qui l’a été au-delà de toute teinturerie !) quand, brusquement, l’homme s’est approché du bastingage en murmurant : « Mais, qu’est-ce qui se passe ? ». Ce qu’entendant, Gloria s’est penchée à son tour. Lors, le salopard l’a empoignée par les chevilles et l’a fait basculer. Avouez que c’est rosse, comme disent les rhinos, non ?

Et si elle avait pas su nager, Gloria, hein ? Bien sûr, une jeune fille américaine sait toujours nager, n’empêche qu’en sortant de table, un plongeon de huit mètres, c’est pas recommandé.

Tout le monde tremble rétrospectivement (sauf le général von Koklusch, car un Allemand ne saurait trembler) en songeant à ce qui se serait passé si la demoiselle Victis n’avait été une grande sportive. Je vous jure que ça émotionne, des trucs pareils.

Enfin on va se pieuter et, naturellement, miss Gloria vient me rendre une petite visite nocturne, en voisine, histoire de me prouver sa reconnaissance éperdue.

Pas éperdue pour tout le monde, faites-moi confiance !

Le lendemain, quand nous ouvrons nos clignotants, nous avons la bonne surprise d’apercevoir des palmiers à travers la vitre du hublot.

— Gloria ! la réveillé-je, ou mes sens m’abusent (comme dirait le docteur du même nom) ou nous sommes arrivés à bon port.

Ayant déclaré, je vais ouvrir le hublot et aussitôt, des gazouillis de zoiseaux tous plus exotiques les uns que les autres s’engouffrent dans nos entonnoirs à musique.

La môme vient me rejoindre et, bien qu’elle soit blasée (après une nuit avec San-A., qui ne le serait !) pousse un cri (à moins qu’il ne s’agisse d’une exclamation) d’émerveillement. Faut reconnaître aussi que le paysage est féerique. Imaginez une plage de sable rose, bordée de palmiers géants. La mer est verte, le ciel est bleu.

Dans le port où nous avons mouillé (faudra que je me change) j’aperçois d’autres yachts ravissants.

Une large avenue bordée de plantes rares conduit à une magnifique demeure telle qu’Hollywood n’en a jamais conçu. C’est un peu plus grand que le temple d’Angkor, mais également plus sympa. Style colonial, si vous voyez ce que je veux dire. On se croirait dans Autant en emporte le vent.

J’ai idée qu’on va voir des trucs pas ordinaires, dans cette île !

Nous faisons fissa pour nous loquer et nous grimpons sur le pont après un rapide petit déjeuner. La môme Gloria, qui s’est payé une bonne nuit réparatrice, a les traits néanmoins tirés ; notez que ça lui évitera de se les faire tirer plus tard, lorsque sa frime ressemblera à une morille. J’ai idée que le rodéo marin de la veille l’a marquée. Dans le fond, c’est pas poilant tous les jours, d’être milliardaire ! On est en bute aux coups bas de ceux qui voudraient le devenir également ! Un clodo, au moins, personne ne l’envie ; ou si on l’envie, on ne cherche en tout cas pas à lui chouraver sa place sous le bridge de l’Alma.

Il y a pas grand trèpe sur le pont. La reine Mélanie parce qu’elle est vioque et qu’à son âge on se réveille de bonne heure, lord Loge-Parlente aussi, because il est anglais.

À part eux, tout le monde en écrase sans se douter qu’on vient d’aborder au paradis terrestre.

Les matafs du bord installent cette échelle de Jacob qu’est l’échelle de coupée et qui va constituer un trait d’union entre le bord et la terre ferme, comme l’écriraient des académiciens dont, par pure charité chrétienne, je tairai le blaze. J’ai hâte de fouler ce sable rouge si tentant. Il a comblé une grande lagune, Okapis. Ces travaux, mes zenfants ! Ce port est en marbre rose, afin de s’harmoniser avec la plage avoisinante. Les bittes d’amarrage sont en bronze doré à la feuille et la lanterne du phare a été taillée dans un diamant bleu. Ce qu’on peut devenir riche à coltiner du pétrole ! Sa propriété, d’ailleurs, il l’a baptisée « Celle que j’aime ».

Les caractères sculptés dans des pierres précieuses l’indiquent en grec, en français, en anglais, en allemand, en cambodgien et en sténo.

— Quel est le programme des réjouissances ? je demande au commandant Métonpolos qui vient de paraître.

— À dix heures, des voitures à chevaux viendront chercher les passagers pour les conduire au château.

— Mais il est à cinq cents mètres, le château.

— Il n’importe, que me rétorque Métonpolos, les Actualités doivent filmer l’arrivée et un cortège va se former.

Je me marre tout bas. La bouille de mes potes lorsqu’ils découvriront leur San-A. entre le prince Salim Tanksapeuh et l’archiduc de Kronenbourg de Lux !

En somme, Okapis a fait venir les célébrités mondiales pour jouer les frimants. Il a peut-être précisé sur les cartons d’invitation que les monarques devront apporter leurs couronnes d’apparat. C’est un gros coup de pub, cette réception dans le Pacifique. Ses actions vont grimper en Bourse, du coup. Se faire cautionner par des reines, des milliardaires et des généraux, c’est ce qui paie le mieux, à notre époque, bien que la mode, dans certains pays limitrophes, soit à la démocratie.

En attendant dix plombes, je vais faire trempette dans la grande verte. L’eau est tiède. Des petits singes turbulents et des cacatoès bavards s’en donnent à cœur joie dans les palétuviers roses. Le mahomed qui n’est pourtant pas encore à son zénith (c’est pas l’heure) déverse déjà des flots de rayons sur cette nature ensorcelante. Il y a des odeurs opiacées dans l’air. Ça doit vachement porter à l’épiderme, ce climat. J’ai idée que les nuits seront rudes, car ça énerve.

Lorsque je me suis bien baqué, je vais me faire chouette en vue de la cavalcade Paramount. Je mets un complet léger, bleu ciel, une chemise blanche et une cravate bleu nuit. Vous verriez cette gravure de mode, mes poulettes, que vous seriez obligées de vous gaver de tranquillisants pour surmonter votre défaillance.

Toutes ces pommes couronnées (il y a la noblesse du compte en banque, aussi la seule vraie) se sont mises sur leur trente et un. Foscao 1 era son pagne des dimanches et le général von Koklusch son uniforme à casque à pointe avec queue de cheval et eau sur l’évier. La Cavale, notre chère diva, s’est rasée et a fait boulonner sa guêpière par de la main-d’œuvre qualifiée. Bloquée comme je la vois, si quelqu’un lui titille le contre-ut, sûr qu’elle se fera péter un joint de culasse !

À l’heure prévue, des grelots argentins résonnent. Et un bien curieux cortège dévale l’avenue conduisant à la demeure. Imaginez une vingtaine de landaus blancs, aux roues roses et aux dais bleus, tirés chacun par quatre chevaux blancs au harnachement bleu agrémenté de grelots d’or. Hmm ? Vous mordez le spectacle ?

Dans les premiers ont pris place les invités déjà arrivés ainsi que le maître de maison. La voiture travelling des Actualités Paramount précède le convoi. Chaque landau est guidé par un cocher vêtu d’un costume blanc à écharpe rose. Ce que c’est beau ! J’espère qu’ils ont donné du Gevacolor à bouffer à leurs caméras, les copains de la moulinette 35. Ce serait dommage, sinon !

Ça sonnaille allègrement en se rapprochant. Et, comme la première bagnole se pointe au niveau du quai, ô surprise ! cent quatorze musiciens qui se tenaient cachés derrière les palmiers font un pas de côté, se démasquant soudain à nos yeux émerveillés. Ils sont mirobolants dans leurs uniformes rouges. Avec un ensemble miraculeux, ils attaquent l’hymne d’Okapis : « La pétrolette. »

Les notes argentines (c’est un Argentin qui a composé ce morcif) s’envolent dans l’air léger.

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