Frédéric Dard - Faut-il vous l'envelopper ?

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Faut-il vous l'envelopper ?: краткое содержание, описание и аннотация

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J'aime mieux vous prévenir, les gars :
Des histoires pareilles, vous n'en trouverez pas souvent.
Ce qui vaut mieux pour ma santé.
Mamma mia ! A la fin de ce circus effarant, je ne savais plus bien si je m'appelais San-Antonio, Edouard ou la Joy !
Y a fallu que je me cramponne aux branches !
Et surtout que je garde la tête froide, ce qui n'était pas fastoche avec la lampe à souder qui me servait de chapeau !
Le transformateur cérébral, vous savez ce que c'est, vous ?
Moi, je l'ignorais.
Mais maintenant je sais !

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— Marie-Marie ! m’étranglé-je…

Le vol lourdingue d’un oiseau me répond, pareil au bruit du vent dans les branchages.

Et puis c’est le silence. La forêt vient de se taire tout à coup, comme pour donner plus de suspense à cet instant effrayant.

— Elle est sûrement là, Gros, annoncé-je d’une voix flétrie. On va se placer côte à côte dans les fougères et avancer en faisant la coquille d’escargot.

Vous verriez la bouille à Béru, ma doué ! Un vieux bifteck surgelé. Ses lèvres tremblent comme celle d’un prêteur sur gages grec occupé à recompter ses économies. Il geint en marchant, comme un petit chien réclamant l’ouverture de la porte.

Je vous passe mes palpitations à moi ! Chaque pas m’arrache quelque chose de plus ou moins vital. Nous avançons à petites enjambées peureuses. Le signal sonore du radar d’affole. Il tinte comme la sonnerie d’une gare avant le passage d’un train. On brûle !

Dix, douze, quinze pas… Rien… Les fougères foulées se redressent péniblement derrière nous. Nous avons balayé les deux tiers de la surface à explorer. La découverte de Marie-Marie est imminente. D’un commun accord, nous forçons un peu l’allure, histoire d’en finir une bonne fois. D’atteindre plus vite le bout de l’horreur. Nous sommes pareils à ces terroristes passés par les armes qui tiennent à commander eux-mêmes le peloton d’exécution. Dans le fond, l’homme, c’est ça qui lui permet de retomber sur ses pattes, de supporter l’insupportable : cet élan spontané vers la catastrophe. Ce don éperdu de soi-même à la mort ou au désespoir. Il se blottit dans les bras du néant ou dans ceux du chagrin spontanément, avec une terrible fougue d’enfant seul.

Nous achevons le parcours presque au pas de charge. Tout l’espace fougéreux est maintenant saccagé par nos pieds de soudards.

Pas de Marie-Marie !

Nous demeurons pantelants au centre de cette a peu près circonférence. Heureux d’être bredouilles, mais désorientés de l’être.

Bérurier essuie d’un geste auguste de semeur la sueur qui dégouline sur son altier visage comme l’eau sur l’ardoise d’une pissotière.

— T’es sûr que ton engin déconne pas ? fait-il en désignant le radadar.

Le « tchuitt tchuitt » lui répond avec de l’impertinence dans l’inflexion.

Je parcours la zone explorée d’un œil évasif.

— Non ! dis-je soudain : il ne déconne pas, Gros. À preuve !

Et je me baisse pour ramasser la chaussure de Marie-Marie, celle dont le talon recèle le mini-émetteur.

CHAPITRE II

LOTION À LA FOUGÈRE

Des relents de friture froide traînent encore dans la buvette nous servant de P.C. Maintenant, la forêt grouillante de C.R.S. ressemble à un terrain de manœuvre. On entend des cris, des coups de sifflet, des appels, des ordres, des cliquetis, des pétarades de moteur.

Une centaine d’hommes sont en train de la passer au peigne fin [3] Il est bon de faire appel aux expressions consacrées, dans certains cas. Il y a dans tout lecteur un photographe qui sommeille : il aime les clichés ! . Mais déjà je sais que les investigations seront vaines. Je me suis personnellement lancé à la recherche de Marie-Marie. Hormis sa pauvre petite chaussure je n’ai rien découvert. On dirait qu’elle s’est évanouie. Au-delà des fougères, plus la moindre trace de la fillette !

Une affreuse torpeur engourdit nos gestes, voile nos voix, vaseline nos regards.

Le Vieux est adossé au comptoir de bois où, par les beaux dimanches d’été, on sert des boissons gazeuses aux promeneurs forestiers. Sa main droite est crispée sur le pommeau d’ivoire de sa canne. De la gauche, il s’évente le visage avec son lugubre chapeau noir. Bérurier pleure contre le mur de planches, la tête enfouie dans le creux de son bras.

Il geint, pour donner du combustible à son chagrin :

— Qu’est-ce qu’on a fait là, misère du ciel ! Une gosse que si elle serait été ma fille je m’eusse moins considéré comme son père…

L’entrée inopinée de deux étranges personnages crée une judicieuse diversion. Il s’agit du médecin légiste et de l’expert en balistique. Le premier porte une blouse blanche éclaboussée de sang, des gants de caoutchouc roses, un chapeau mou gris perle à ruban noir. Le second est vêtu d’un complet bleu foncé, passablement chiffonné, d’une chemise douteuse, de chaussures fatiguées et de chaussettes de laine tricotées par sa bobonne.

— Voilà l’objet ! nous dit-il en montrant un petit cylindre métallique dans un sachet de cellophane.

Et il récite, sans secousses :

— Calibre 22, arme munie d’un système silencieux. La balle a été tirée d’une distance variant entre cinq et sept mètres.

Comme pour ne pas lui laisser le bénéfice du crachoir, le toubib prend aussi sec le relais…

— Elle a atteint Merdoche au temporal gauche et s’est logée dans le cerveau.

Je l’écoute distraitement. Quelque chose, dans le résumé de l’expert, a déclenché ma sonnette d’alarme.

— Attendez, dis-je, vous affirmez que la balle fut tirée d’une distance inférieure à sept mètres ?

— Parfaitement !

Je me tourne vers le Grand Patron. Il semble avoir vieilli de façon fulgurante. On dirait qu’il a morflé dix carats d’un coup. Chose curieuse, c’est dans ses yeux qu’on lit la chose. La vraie vieillesse s’exprime par le regard, comme les grands sentiments.

— Hein ? demande-t-il, avec la voix d’un voyageur somnolent réveillé par une secousse du train.

— Vous avez entendu, Patron : la balle a été tirée de moins de sept mètres.

— Et alors ?

Dites donc, la carburation se fait mal, chez Pépère, ce matin !

— Merdoche occupait une situation très dominante, au sommet de son chêne, monsieur le directeur, si bien qu’il se trouvait à une bonne douzaine de mètres du sol au moins.

— Eh bien ? continue le Dirlo.

Il fait joujou avec ma patience ou il a le cervelet qui se caviarde ?

— Voyons, l’affirmation de l’expert démontre qu’on n’a pas tiré sur lui depuis le sol, mais d’un arbre voisin.

La frite austère de notre pater se relâche un brin.

— En effet, c’est intéressant.

— Nous avons la preuve que le kidnappeur n’agit pas seul.

— Ah oui ? fait le Dabuche, en pleine déroute mentale !

— Merdoche a dû être abattu quelques secondes après nous avoir signalé la disparition de Marie-Marie. Le ravisseur n’aurait pas eu le temps de s’emparer de la fillette, de la mettre en lieu sûr et de grimper dans un arbre pour trucider le policier aux aguets. Conclusion : ils étaient au moins deux pour agir.

— Ça paraît probable en effet.

Depuis un instant, le cher Tuteur a cessé de sangloter.

— Bon, allons-y ! fait-il.

— Où ça ? demande le Vioque.

La détresse rend Béru impertinent. Il accable son supérieur d’un long regard méprisant.

— Dans les arbres, bédame, puisqu’on a affaire à un Tarzan ! Sauf vot’ respect, vous avez de la mousse au chocolat dans le caberlot, aujourd’hui.

Là-dessus il fonce dans le sous-bois tel un primate affamé.

Gare au gori i i i lle !

La différence principale existant entre de vrais singes et nous, c’est que les vrais singes peuvent se pendre par la queue. En corps de chemise, Béru ahane à travers les branches du chêne comme un bœuf enlisé dans un marécage. Je l’entends meurtrir les ramures au-dessous de moi. Il grogne, il souffle, il peine, il s’évertue, il se hâte avec lenteur. Les tentacules feuillus du roi de la forêt le happent, le palpent, le déshabillent, lui cinglent la vitrine, le dépècent.

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