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Frédéric Dard: Ma langue au Chah

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Frédéric Dard Ma langue au Chah

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Pour tout vous dire, je rêvais depuis longtemps d'aller en Iran… Mais pas dans ces conditions ! Au XX siècle, être obligé de se battre au sabre, c'est surprenant, non ? Mais, croyez-moi, votre San-Antonio se révèle vite un as de cette discipline et les sbires qui se sont frottés à lui, s'ils n'étaient pas déjà des eunuques, ne sont pas près de mettre Casanova en péril. Quant à Bérurier au pays des mille et une nuits (des mille et un z'ennuis, plutôt), c'est pas racontable en page 4 de couverture. Sachez qu'il y a plusieurs façons de donner sa langue au chat… La donner au Chah n'est pas la plus facile, vous allez voir !

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San-Antonio

Ma langue au Chah

AVIS

Ceux qui prétendraient que les personnages de ce livre ne sont pas imaginaires et fictifs, qu’ils ressemblent à des individus existants, ayant existé ou se proposant d’exister, me causeraient un grave préjudice, et je me verrais dans la triste obligation de confier leur connerie à mon avocat.

San-A.

En cas de danger, priez. Soit à pied soit à cheval.

LE CORAN

Pour Philippe BOUVARD, en espérant que ces calembredaines ne le laisseront pas sans voix. Avec non amitié.

San-A.

I

Affalé dans le fond de la bagnole, je m’écoute transpirer en mobilisant ce qui me reste d’énergie pour traiter (in petto) le Vieux de sombre pourriture, de purulence, d’extrait de nausée et de résidu de vidange.

Notre guide-chauffeur se retourne et me regarde un moment d’un air à la fois affable (comme dirait La Fontaine) et méditatif. C’est un petit maigrichon à lunettes cerclées d’or. Comment a-t-il le courage de porter un veston, cézigue, je ne me l’expliquerai jamais.

Je vous parie le kilo que je viens de suer contre une glace à la pistache que l’enfer ressemble à la chambre froide de la cantine Renault à côté de Téhéran, aujourd’hui.

— Vous tombez bien, murmure mon interlocuteur en me présentant un paquet de cigarettes aussi engageant qu’une poignée de papier hygiénique oblitéré, vous tombez rudement bien…

— Ah oui, pourquoi ? ai-je la suprême force de questionner, en refusant la cigarette dont l’odeur évoque un dépotoir de cimetière aux environs du 8 novembre…

— Parce qu’il fait doux pour la saison, assure le garçon à lunettes. Un vrai temps de Côte d’Azur. Habituellement, en juillet, on a beaucoup plus chaud…

J’ai une pensée fervente pour la grande clémence des dieux persans qui ne nous infligent qu’un modeste 45 degrés à l’ombre.

— Ouais, balbutié-je, pour un coup de pot c’est un coup de pot ; mais dites-moi, vous connaissez la Côte d’Azur ?

— Non, pourquoi ?

— Pour rien.

Un bruit de galopade sur le trottoir en bordure duquel on est arrêté attire mon attention. Je vois radiner deux gamins au pas de course. Chacun d’eux porte une corbeille plate emplie de sandwiches. Le premier s’arrête à la hauteur de notre tire et glisse son chargement sous la bagnole. Le second continue sa course. Il semble comme dingue. Au moment de s’engager dans une venelle le voici qui dérape et se prend un billet de parterre. Son chargement de sandwiches se disperse dans tous les azimuts comme si la corbeille venait d’éclater. Il se relève péniblement avec une grimace douloureuse. M’est avis qu’il a dû se luxer l’épaule ou un truc dans ce goût-là. Il est tout pâle sous sa peau bistre et il a le regard plein de souffrance.

Je m’apprête à descendre de la bagnole pour me porter à son secours lorsque deux flics arrivent à fond la caisse et s’assurent de sa chétive personne.

— Que se passe-t-il ? demandé-je au guide.

Il a un sourire amusé.

— Ces enfants vendaient des sandwiches sur la voie publique et maintenant c’est interdit. La police leur fait la chasse.

Je regarde s’éloigner le gamin en haillons entre les matuches. Il se tient l’épaule de sa main libre et se retourne pour loucher sur sa corbeille et sur les pauvres nourritures étalées sur le trottoir brûlant. Mon œil se fixe sur un rond de tomate. Je sens ma gorge qui se serre. J’en ai marre, à force, de contempler la détresse. Y a des tragédies moins tragiques que cette rondelle de tomate. Je peux pas vous expliquer à quel point elle est éloquente, navrante, désespérante.

— Pourquoi, balbutié-je… Oh, pourquoi ?…

Mon compagnon croit que la question s’adresse à lui.

— Question de standing urbain, dit-il avec emphase, il est désagréable pour les étrangers de voir ces garnements leur proposer des sandwiches !

— Quelle idée ! Je trouve ça charmant au contraire…

— Couleur locale ? ajoute le guide avec une ironie un peu teigneuse.

Malgré la canicule qui incite à une grande économie de mouvements, je rêve de lui faire éternuer ses lunettes. Seulement il ne pigerait pas. Les beignes, c’est ce qu’il y a de plus duraille à faire admettre aux hommes. Quand ils en reçoivent, ils s’insurgent ou se soumettent, mais ils n’essaient pas de les comprendre. L’alerte étant passée, le premier gamin réapparaît et plonge sous l’auto pour réemparer sa petite cargaison.

— Celui-ci, c’est un malin, me dit le guide !

Je lui tends un billet de deux cents riais bleu et mou.

— Donnez-lui cet argent en lui recommandant de partager avec son copain.

Mon interlocuteur paraît vaguement mécontent. Il hésite, prend le billet et interpelle le gosse avec dédain.

— Si vous croyez qu’il partagera, ricane-t-il.

Il parlemente avec le petit marchand de sandwiches clandestins. À ma grande surprise, le môme secoue la tête et s’éloigne sans accepter l’argent.

— Il est plus honnête que je ne pensais, déclare mon compagnon en me rendant la coupure suiffeuse.

— Qu’a-t-il dit ?

— Qu’il ne demandait pas la charité.

— Vous voyez qu’il faut toujours a priori faire confiance aux hommes, mon cher ami !

Le guide a un geste vague.

— C’est quelquefois très risqué !

Une masse sombre s’interpose devant les vitres de l’auto, nous plongeant, l’espace d’un instant dans les délices d’une ombre providentielle. La portière qui béait laisse pénétrer un ouragan de couleur violette. La masse épiscopale imprime un soubresaut à l’auto. Le tout est ponctué d’un glapissement semblable à la rupture d’un barrage.

— Y pouvait pas planquer sa tinette à l’ombre, c’t’endoffé ! Je m’ai brûlé les jambons sur la banquette ! Une vraie lampe à souder !

Le Gros ressort de l’auto avec une précipitance de lavement refoulé.

Faut le voir dans la gloire concasseuse du soleil iranien, Béru. En touriste ! Chemise lie-de-vin, short blanc sale, chapeau de feutre noir, chaussettes montantes, souliers de ville, le Kodak autour du cou, comme une cloche sur le poitrail d’une vache bernoise. Il a fière allure, le Mastar. C’est l’archétype du client d’agences de voyages. Le pionnier hardi qui assiège les réceptions d’hôtel à l’arrivée des long-courriers. L’un des composants de ces hordes qu’on voit débouler des cars pullmans pour photographier à la volée le paysage où on les largue. Rapidos : clic, clic, clic, clac. Le temps de régler l’objectif sur l’infini, de contrôler que l’aiguille de la cellule déconne pas. Clic, clac ! La boucherie du coin, l’hôtel des deux Suisses, le mont Dunœud, la rue principale de Saint-Trahabit. Tout ! À la va vite ! Pas impressionnés, mais impressionneurs (de pellicule). Ils ramassent des images comme on chaparde des raisins au bord de la route. Ils flashent sur le qui-vive. Clac ! Cloc ! Deux de plus ! La belle moisson d’ailleurs ! Toujours ça d’attrapé au passage, de resquillé à l’univers. Ils butinent le monde ! Le charognent ! S’en piquent des molécules, sournoisement de leur œil de cyclope. Clic ! Clac ! Tout de suite désintéressés sitôt que le petit bitougnot a fonctionné. Comme si, en photographiant gens ou nature ils les rayaient de leur vérité. Les soustrayaient à jamais de la vie courante pour les avoir captés de leur abominable guetautrou ! Ils matent l’existence à travers un viseur. La déréalisent.

Béru, tout comme ! Les poils de ses jambes en couvrent la crasse. Il fait gorille travesti, façon carnaval. Le v’là qui largue son short au bord du trottoir, abaisse la vieille épuisette bitrouée qui lui sert de slip. Il me signale des rougeurs sur ses jambons.

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