Frédéric Dard - Ma langue au Chah

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Pour tout vous dire, je rêvais depuis longtemps d'aller en Iran… Mais pas dans ces conditions !
Au XX
siècle, être obligé de se battre au sabre, c'est surprenant, non ? Mais, croyez-moi, votre San-Antonio se révèle vite un as de cette discipline et les sbires qui se sont frottés à lui, s'ils n'étaient pas déjà des eunuques, ne sont pas près de mettre Casanova en péril.
Quant à Bérurier au pays des mille et une nuits (des mille et un z'ennuis, plutôt), c'est pas racontable en page 4 de couverture.
Sachez qu'il y a plusieurs façons de donner sa langue au chat… La donner au Chah n'est pas la plus facile, vous allez voir !

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— Vise ! Vise, San-A. Carbonisé ! Le coup de chaleur ! Il est dingue, ce mec, de fout’ de la matière plastique sur ses banquettes ! j’ai cru que je m’assoyasse sur un brasero ! Vous pouviez pas vous carrer dans un endroit frais, quoi, bon Dieu ! T’as une idée de la façon qu’il crache, le Mahomet ?

— Cache ton infamie et arrive, sac à nouilles ! aboyé-je tandis que des populations fascinées se coagulent déjà autour du pétard béruréen et que notre guide stalactite des muqueuses en visionnant à quasi-bout portant la panoplie princesse de Sa Majesté.

Le Dodu se rajuste tout en massant les points qui l’endolorent.

— Où t’as vu de l’ombre, dis, Crâne en buis ? Le lampion est à la verticale sur cette avenue !

Mais il ne m’entend pas car le voici disparu ! Escamoté, Béru ! Je suis obligé de me pencher par la fenêtre, au risque de m’insolationner la théière pour le découvrir à croupetons sur la chaussée, en train de ramasser les sandwiches du petit vendeur.

— Venez pas me dire que vous êtes un pays sous-enveloppé ! interpelle-t-il les badauds ébahis. Quand je voye vos rues pavées de tortores impec, je me promets d’adresser un rapport soigné à mon gouvernement pour le prévenir de pas se laisser posséder par les jérémiades de vos minisses. Vous avez pas honte, de la bouffe surchoix ! poursuit-il la bouche pleine. Quand je pense qu’au Biafra, les mecs qui pèsent 15 kilos sont déclarés obèses !

Lesté d’une pyramide de sandwiches, il revient parmi nous. Il dépose une demi-douzaine de petits pains sur le siège et s’assoit dessus délibérément.

— Ça fait isolant, m’explique-t-il. Tu vois, San-A., j’ai idée que ces mecs, ce qui les gâte, c’est le pétrole. Ils ont tous le super sur l’évier, maintenant, alors fatalement ça les déboussole. Tu veux la preuve ? Jusque dans leur religion ça répercussionne. Quand je pense que les muezzins se donnent même plus la peine de grimper au sommet de leurs minerais et qu’ils ont fait installer la sono [1] Rigoureusement exact. Désormais, dans tout le Moyen-Orient, la prière est lancée par haut-parleurs. .

— On n’arrête pas le progrès, lâche aigrement notre guide.

Béru glaviote un déchet de jambon sur le pare-brise.

— Fais-moi pas poiler avec ton progrès, mon pote ! riposte Sa Rondeur. Si vous seriez vraiment évolués, vous auriez commencé par flanquer de l’ombre un peu partout !

« Tiens, rends-toi utile et va acheter de quoi boire. Tâche de nous ramener du bien frais surtout ! Je sens que si je me mouillerais pas la meule je me mettrais à cracher du charbon de bois ! »

Sans piper, l’autre descend de la carriole.

— Alors, et nos zèbres ? demandé-je vivement au Gravos.

Il hausse les épaules.

— On aura tout vu, grommelle-t-il, si je te disais qu’ils visitent le musée ?

— Pour de bon ?

— Pour tout ce qu’il y a de bon, mon San-A. Je dirais même mieux : ça semble les intéresser. Ils écoutent les explications de leur guidesse comme si qu’elle les affranchirait sur un projet de cassement. Quand je les ai moulés, y se pâmaient devant de la mornifle de je sais plus combien de siècles avant Jésus-Christ ! Des mecs qu’ont passé leur vie dans les faux talbins, je te demande un peu ! Ces pièces ont seulement plus cours ! Elles datent des physiciens, selon le guide ! Tu trouves pas ça un peu louche, gars ?

— Si. De même tout à l’heure, lorsque c’est bibi qui leur filais le train, ils semblaient captivés par la collection de porcelaines anciennes, au Palais Impérial.

Le Gros a une lueur admirative dans la prunelle, style concierge matant dans Jours de France les fastes d’un mariage princier.

— Il est bathouze, le palais ?

J’évoque les mosaïques, les murs garnis de bouts de miroir, les lustres à pendeloques, les tapis… tous plus persans les uns que les autres…

— Ça tient du bordel marseillais d’avant 14 et du palais des mirages au musée Grévin. La tarte à la crème agrémentée de fruits confits. C’est le faste du Grand Siècle tel que se l’imagine une bonniche de sous-préfecture. Pour vivre là-dedans, gars, faut être pute analphabète ou empereur oriental. Mais ça continue d’impressionner les foules. Les mecs que tu vois glander dans les rues prennent leur panard à évoquer des pompes de la couronne. Ils godent de voir défiler leur souverain sous une pièce montée croulante de pierreries, sceptre en main. Pour des millions d’êtres encore, l’idée de puissance s’appuie sur des gemmes et ils mesurent la gloire en carats.

« Le jour que les Cartier, Van Cleef et consort fermeront boutique, c’en sera fini des royautés. Les souverains Burnemolles mettront la clé sous le paillasson du trône. Ils se maintiennent parce que les cailloux qu’ils trimbalent sont plus rutilants que ceux qu’on pourrait leur jeter. »

Je la ferme, vu le retour de notre mentor. Il coltine deux bouteilles aux parois merveilleusement embuées, lesquelles contiennent un liquide blanchâtre, mousseux au niveau du goulot.

— On dirait du perniflard blanc, se réjouit le Gravos en emparant un flacon.

Il tute, pousse une sourde exclamation et recrache à toute pression par la portière. Son jet fait flaouc sur le vêtement d’un vaeze [2] Prêtre de la religion musulmane. à turban blanc qui passait, doctoral et méditatif dans un froissement d’étoile.

— Qu’est-c’est qu’c’t’ saloperie ? rugit le Dodu.

— Du lait caillé gazéifié, répond notre guide, vous n’aimez pas ?

Sa Véhémence rouscaille jusqu’au bleu apoplectique.

— Je t’avais demandé de quoi boire, pas de quoi dégueuler, hé, pot de yaourt ! Tu parles d’un emmanché de première, cézigue-pâte !

— Vingt-deux ! fais-je simplement.

Pépère la boucle et mate en direction du musée. Un petit groupe de trois personnes vient de surgir dans l’encadrement de la porte. Deux hommes, une femme. La fille est une Iranienne, aux traits parfaitement purs, à la peau couleur de safran éventé. Elle porte une espèce de tailleur-uniforme en étoffe légère de couleur bleue, et elle est coiffée d’une toque marrante dont l’arrière s’accompagne d’un protège-nuque en voile. Quant aux deux mecs, faut que je vous les distille, vu qu’ils sont à l’origine de notre voyage. L’un est grand, voûté, chenu, tout blanc de poil. Il a le visage tailladé de rides et de cicatrices, agrémenté d’un nez, pareil à un navet. Il est vêtu d’un costar noir, à la coupe archaïque, acheté d’occase il y a très longtemps. Chose anachronique, nonobstant cet austère complet, le vieillard en question a les pieds nus dans des sandales tellement éculées que s’il les offrait à un clodo, ce dernier les lui filerait à travers la pipe.

— T’as remarqué comment c’est qu’il blesse des pinceaux, prof ? murmure Béru. On dirait qu’il arque sur des tessons de boutanche. T’t’à l’heure je lui matais les paturons, ils sont consternés de méchantes plaies variqueuses. Un de ces quatre il va se payer une phlébite meûmeû, tout comme la mère Peau de Vache, notre concierge. Je te l’avais pas dit qu’elle était à l’hosto, la mère Peau de Vache ?

— Écrase, tu me fatigues les tympans.

Le Dodu s’acagnarde pour mieux bouder. Le v’là qui se met à agiter les flacons de soda énergiquement. Il leur fout une branlée terrible. De la mousse bave partout dans la guinde, et à l’extérieur, contre la carrosserie, comme si on venait de dévisser le capuchon de l’extincteur.

— Quoi vous faites ? demande le chauffeur, interloqué et mécontent.

— Du frometon, mon mec, renseigne Béru. Je laisse gerber le gaz pour isoler le laitage, tu mords. Ça t’ennuierait de m’en agiter un, ça me cloque la crampe de l’écrivain de castagnéter des deux mains.

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