Frédéric Dard - Remouille-moi la compresse

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Remouille-moi la compresse: краткое содержание, описание и аннотация

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Il avait une jambe dans le vide, l'autre sur une peau de banane et la gueule en compote.
Il me demande de prendre ce qu'il y avait dans la poche de son blouson et de le porter à sa mère.
Il venait de descendre deux flics.
Qu'aurais-tu fait à ma place ?
Moi, tu me connais ?
J'ai pris la petite boîte.
Et alors, il s'en est suivi un de ces pataquès, mon pauvre vieux !
Non, franchement, je ne veux pas avoir l'air de rouscailler, mais des coups fourrés pareils, crois-moi, on peut s'en passer.
De quoi devenir chèvre, mon pote !
Mais n'en profite pas pour jouer au bouc !
On a beau être commotionné, c'est pas le genre de la boutique !

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— Ma chérie, plaidai-je, je viens de voir mourir un homme. Par ailleurs, entendez comme ce toit est devenu une espèce de salle des pas perdus. C’est plein de flics que nous allons voir surgir d’une seconde à l’autre ; nous ferions bien de regagner nos slips au plus tôt, et de remettre à demain des débats en comparaison desquels ceux de l’Assemblée nationale ne seront que chuchotis d’église.

Elle fit un suprême effort pour me convaincre de remettre le couvert. Cette belle âme dévergondée affirmait que rien ne lui paraissait plus « follement excitant » (ce sont ses termes) que de s’envoyer en l’air devant ces ahuris de la police (elle ignorait ma profession).

Ses suppliques ne me détournèrent pas de mon pantalon. J’achevais de me vêtir quand une série de phalanges toquèrent à la porte. J’ouvris et me trouvai en présence de l’officier de police Félix Sabarde, un Auvergnat fait pour coltiner des sacs de charbon, mais il en est des vocations comme des chaudes pisses : elles frappent où bon leur semble.

Son regard se fit gothique en m’apercevant, car il a des orbites à meneaux.

— Vous ! me dit-il sobrement, mais d’un ton qui transformait ce pronom personnel en alexandrin.

— Moi, répondis-je sans utiliser de chambre d’écho.

Je le refoulai dans le couloir pour qu’il ne vît pas ma conquête (la plus noble du cheval).

— Qui est ce mec que vous venez de flinguer comme un garenne ? m’enquis-je.

Sabarde caressa sa main délicate, faite pour pelleter dans un tas d’anthracite, mais que le destin orienta vers des crosses de pistolet.

— Parlons-en ! rebiffa l’officier de police. Il vient de me tuer Laffranchi et de me foutre Berlurin dans le coma, sans parler de mon costar…

Il me désigna le rembourrage gauche de son veston percé d’un trou noir.

Je lui pris le bras et l’entraînai vers des contrées moins hospitalières mais plus favorables à un récit.

Escalier descendant, ou chemin faisant si tu es orthodoxe, il me narra le résumé suivant :

Un coup de turlu anonyme prévint la Criminelle qu’un type, dont le signalement était celui de l’homme abattu, allait opérer un hold-up chez un numismate du quartier de la Bourse. Une surveillance discrète fut organisée. Effectivement, le garçon avec qui j’eus cette brève conversation au bord du toit se présenta et entra délibérément dans le bureau du numismate. Il était armé d’un fusil à pompe à canon scié qu’il coltinait dans une mallette à raquette.

L’homme de planque alerta ses collègues et l’O.P. Sabarde radina avec deux autres flics.

Ils voulurent sauter le gars en plein flagrant délit, au moment où il contraignait le numismate à ouvrir son coffre. L’affaire s’engagea mal. Avec une promptitude folle, le gangster défourailla sur le trio : un mort, un blessé grave, un complet à stopper.

Un quatrième poulaga qui gardait la porte riposta. Blessé, le truand s’enfuit par l’arrière des locaux, prit l’escadrin et grimpa jusqu’au toit, talonné par Sabarde et son collègue. Une fois à l’air libre, le fuyard tira encore un coup de sa terrible arme, mais gêné par sa blessure, il visa mal et lâcha le fusil. Sabarde et son pote se mirent alors à le cartonner ferme. Le gars chuta, dévala la pente et… tu sais la suite.

— Comment se fait-il que vous avez t’été là ? me demande l’O.P.

— Le hasard, mon neveu, éludé-je.

Il renifle à plusieurs reprises avant d’oser insister :

— On a vu un type à poil qui essayait de secourir le coquin, c’était vous, commissaire ?

— C’était extrêmement moi, Sabarde. Pour ne rien te cacher j’étais occupé à sabrer une soubrette quand votre patacaisse s’est produit. Voyant ce mec plein de sang au bord de la gouttière, j’ai tenté de le saisir, mais il est parti à dame avant.

— Faut pas le pleurer, déclare lugubrement l’O.P.

Bien que je me réserve le monopole de mes larmes, force m’est de convenir qu’il n’y a pas de raison d’en verser sur le sort du bandit.

Nous ressortons de l’immeuble. La rue est barrée, noire de trèpe avide de sensation. Des perdreaux cernent le cadavre en attendant l’ambulance. Ils n’ont trouvé qu’un journal à lui filer sur la tête. Les feuillets agités par un vent coulis donnent un semblant de vie à ce gisant à plat ventre sur le pavé, une partie de ses jambes s’étalant sur le trottoir. Il a emplâtré le pavillon d’une R 30 avant de rebondir entre deux véhicules. Le propriétaire de ladite rouscaille comme un perdu. De quel droit, merde, un connard vient se défenestrer sur sa tire ? Quand on veut se suicider, on se file une olive dans la calebasse, point à la ligne ! Elle va marcher, l’assurance ? Vous les connaissez, ces salauds ? Toujours à brandir une clause perfide imprimée quelque part en caractères minuscules et qui annule toutes les autres. Une R 30 neuve, je vous prie de constater !

Les sergeots le prient poliment de s’écraser ; ce qui est un comble, vu la situasse, non ? Y a un sous-brigadier, avec une petite moustache à la Charlot, qui l’objecte comme quoi en présence d’un mort, on fait pas tout ce foin. Et le tomobiliste répond que dites donc, brigadier, c’est vous qui va me payer la réparation ? Il sait-il le tarif des carrossiers, le brigadier ?

Je considère la silhouette désarticulée à mes pieds. Ces jambes, ces mains, ces vêtements d’homme.

Je pense à mes deux collègues abattus par le fuyard. Un mort, un mourant. Et l’agresseur mort aussi. Et puis le costar endommagé de Sabarde dont la bonne femme va râler. Il n’existe pas de petits problèmes dans la vie. Les soucis sont les cousins germains du chagrin. Petit tracas deviendra grand pourvu que Dieu lui prête vie. Exister, c’est attendre des pluies de merde. On respire une rose, on bouffe un cul, on boit un pot, on se persuade que tout va bien, que tout il est joli. Et puis, patatraque : le seau de gadoue en pleine poire !

L’O.P. Sabarde glisse sa main dans le blouson du gars pour inventorier ses vagues : elles sont vides. Il a un peu de fric dans celle de son jean, c’est tout.

Pour faire tout à fait primesautier, il se met à pleuvoir. Des bagnoles en rogne d’être bloquées klaxonnent à tout-va. Enfin, une ambulance de Police-Secours vient dégager la piste.

— Je rentre à la Grande Crèche, dis-je au brave Sabarde, si tu as besoin de moi, tu sauras où me prendre ?

Il murmure, d’un air d’en avoir trente-trois :

— Est-ce bien utile qu’on cause de votre présence chez la bonniche, commissaire ?

— Il faut toujours dire la vérité minutieusement dans ses rapports, Félix. Surtout ne fais pas de tachycardie à cause de ma réputation, les peuples de cent cinquante nations savent que je suis un important producteur de spermatozoïdes et que j’ai des succursales un peu partout.

— Mouais, entrez ! hurle Bérurier-le-Grand.

Passant outre ma timidité, je pousse la porte de son bureau directorial et trouve mon auguste directeur cul nu au milieu de la vaste et noble pièce.

Nonobstant cette particularité, le reste de sa mise est rigoureux : chemise blanche, veston bleu croisé, cravate bleu sombre, pochette blanche, chaussettes noires, souliers noirs.

T’ayant de longue datte , comme dit mon pote Mohamed, initié aux mœurs pittoresques de cet étrange mammifère, tu comprendras que ma surprise en le découvrant dans cette tenue, soit modérée.

— Des problèmes ? lui dis-je.

— Parlez-moi-z’en pas, commissaire ! grogne l’Obèse.

« V’savez c’que c’est qu’une journée à la con ? Sinon, r’gardez-moi ! Maginez-vous (il me voussoie depuis qu’il assume ses très hautes fonctions) qu’à midi, Maâme Bérurier, mon épouse, s’est gourée en préparant la sauce des asperges. Elle l’a faite av’c de l’huile de ricin. J’sais pas si vous auriez espérimenté c’te saloperie, j’ peux vous assurer que c’est, depuis dès lors, la vraie panique dans ma boyasse. Un pet, j’ peux plus m’ permett’, commissaire. C’est esclu ! Mais comme Madâme Bérurier avait confectionné un cassoulet pour suiv’ les asperges, faut savoir prend’ ses responsabilités : éclater ou y aller à la sulfateuse. Entre deux mals, moi vous me connaissez ? J’m’étais organisé en inconséquence, mon cher, c’t-à-dire que chaque fois que j’ devais tirer une salve, j’allais tomber le bénouze dans mes cagoinsses privés.

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