Frédéric Dard - Plein les moustaches

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Plein les moustaches: краткое содержание, описание и аннотация

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La chasse aux criminels de guerre nazis n'est plus ce qu'elle a été car le gibier est en voie d'extinction, décimé qu'il est par cette épidémie qui s'appelle le temps.
Mais enfin, il en reste encore quelques-uns à travers le monde, ce livre t'en administre la preuve.
Quelle équipée !
Quel écœurement aussi !
Là, tu peux croire que j'en ai pris plein les moustaches.
Pourtant, le président s'est montré très coopératif.
Hélas, ça ne fait pas tout.
Cézigue, il bénit l'émeute, mais il ne court pas après le renard.

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Sa voix brumeuse comme un égout engorgé grommelle :

— C’qu’y a-t-il pour vot’ service, commissaire ? Auriez-vous-t-il largué vos connards d’Amerloques ?

— Je vous en prie, Majesté, ne persiflez pas, je viens solliciter votre aide. Cela presse. Il me faudrait de toute urgence du renfort.

— Pourquoi t’est-ce vous n’en d’mandez-t-il pas à vot’ Big-Machin d’mes couilles ?

— Je préfère usiner avec des compatriotes.

— Ah ! tout d’même !

Sa satisfaction ressemble à du Wagner, le moment que tous les cuivres bousinent et te concassent les feuilles.

Radouci, il demande :

— D’où vient-il qu’vous v’s’adressez à moi ?

— Parce que cette assistance que je sollicite doit demeurer secrète, Votre Eminence. Je dois donc m’adresser au plus haut niveau de la hiérarchie.

De plus en plus flatté, l’éminent personnage fond.

— V’s’avez cogné à la bonne lourde, mon cher. Accouchez, qu’on puisse examiner l’bébé.

— Je suis dans un village de Bavière, à une cinquante de kilomètres de Munich, nommé Bärbach, vous pouvez noter ?

— J’vous d’mande un instant, j’ai rien sous la pogne… Oh ! merde ! Bordel ! Chié donc ! Maâme Langlade ! Maniez-vous l’train, putain d’elle, j’viens de renverser ma bassine ! Apportez des serpières.

Pressentant mon point d’interrogation, le monarque républicain m’explique :

— J’tais en train d’prendre un bain d’pieds, vu que j’ai des ongles en carnet. Ceux des pouces ! J’avais oublié d’les couper c’t’année et ces p’tits rigolos me rentent dans la viande qu’j’ai un mal fou à arquer. Mais bougez-vous l’oigne, maâme Langlade, vérole ! Y a de la baille su’ la moquette on dirait qu’tout l’ministère est venu pisser dans mon burlingue, comme s’il aurait pris mon cabinet pour çui des toilettes.

Et à moi, oublieux soudain des solennités :

— Escuse-moi, grand, mon escrétaire tarde à viendre à mon s’cours. Beau cul, mais rien dans la tronche ! Quouâ ! V’s’app’lez c’te patte-mouille une serpière, maâme Langlade ? Boug’ d’connasse à poils, av’c c’te guenille vous essuyeriez pas une sous-tasse. Prenez vot’ culotte, si vous auriez rien d’autre ! Mais faites quéqu’chose : j’attends l’roi des Belges. J’veux pas qui croive qu’j’fais du ski nautique dans mon bureau !

« Bon, vas-y, Sana, j’note. »

Je lui résume mon historiette et lui explique pourquoi j’ai besoin d’aide. Il opine.

— T’auras quéqu’un dans l’après-midi, mec, promet le Glorieux. J’vas faire débloquer une Alouette.

— Je veux quelqu’un de premier ordre.

— Tout c’qu’y a d’premier orde, promet le ministre. Bouge pas, j’ai mon interphone qui m’appelle…

Sa voix se fait plus lointaine.

— Jockey, grimpez-me-le ! l’entends-je déclarer.

Puis, à mézigue :

— J’sus t’obligé de t’quitter, l’artiss, c’est l’roi des Belges et sa clique qui vient visiter nos installations antiterrorisantes. Où sont mes pompes, maâme Langlade ? Qu’est-ce vous racontez ! L’garçon de bureau les a emportées pour les cirer ! Hein, comment ? Elles en avaient besoin ? Mais qu’est-ce y vous permet d’prend’ des initiatives d’c’te gravité, maâme Langlade ! Répondez-moi ! Alors faut qu’je vais r’cevoir l’roi Boudin pieds nus ? Entrez ! Merde, l’v’là. Mes respectes, mon roi ; très honoré d’vous faire connaissance. J’vous d’mande pardon si j’ai les nougats à l’air, on a eu un problème technique, rapport à une canalisation qu’a rendu l’âme…

La chère Virginia Salski est toujours dans le sirop de néant. Elle se trouve à l’hôpital de Blatternstadt, à trois bornes de l’auberge, où les médecins viennent de la mettre en observation. Ils se paument en conjectures sur son cas.

Carson l’a escortée d’autorité, à ma demande. Les gens de l’hosto ont dû la prendre pour une parente car ils ne voient aucune objection à ce qu’elle reste à son chevet.

Je l’y laisse après lui avoir remis le vaporisateur magique.

— Une petite giclette dès qu’elle reprendra connaissance, n’est-ce pas ?

— D’accord. Vous espérez quoi ?

— Que ses amis viennent prendre de ses nouvelles, tout simplement ; chose qu’ils ne vont pas manquer de faire ! Je reste dans les parages, discrètement.

J’aimerais déposer un baiser — même des plus chastes — sur ses lèvres. Son regard glacial ne m’y encourage pas.

L’immobilité est propice à la somnolence et, de même que la ligne droite constitue le plus court chemin d’un poing à un autre, la somnolence est le trajet le mieux balisé pour aller de l’éveil à la dorme.

C’est pourquoi je cloche de plus en plus fortement au volant de ma chignole. D’autant que je l’ai remisée sur un parking discret, face à l’entrée de l’hosto, entre deux ambulances qui lui assurent de l’ombre.

Je tente de lutter contre l’engloutissement, mais tu ne passes pas impunément une nuit à baiser et la prouesse engendre des séquelles le lendemain.

L’après-midi touche tu sais à quoi ? Oui : à sa fin. Rien ne s’est produit. Alors une vague, venue de mes profondeurs, me submerge doucement. Tout devient opaque et je perds le contact.

Voilà que je fais un rêve. Rien de plus tarte qu’un romancier décrivant un songe. Toujours, j’ai le sentiment qu’il tire à la ligne, et je lui conseille plutôt de tirer un coup, ce qui est plus profitable, à moins, naturellement, qu’il baise comme un manche de pioche.

Si je te cause du rêve qui me tarabuste l’inconscient, c’est à cause de parce que.

Voilà donc que je suis sur une mer infinie, calme et d’huile, dans une embarcation sans rames ni moteur. Le soleil darde, j’ai la pépie et je me sens à ce point vanné que je gis dans le fond de mon canot, kif mister Ramsès dans son sarcophage.

Et soudain, sans que la moindre houle ne se soit levée, mon esquif (comme on dit puis dans les pouèmes) se met à rouler d’un bord l’autre, de plus en plus fortement. Alarmé, je parviens à me dresser sur mon océan (ou mon séant) et qu’avisé-je ? Béru et Pinaud, à poil, sont agrippés de part et d’autre du barlu et pèsent alternativement comme les pompelards de jadis sur le balancier de leur pompe ; ce qui provoque cet infernal et gerbant mouvement de roulis.

L’impression est si désagréable que je m’éveille en sursaut. J’ouvre mes quinquets, et j’aperçois Béru et Pinaud, de part et d’autre de ma guinde, qui s’amusent à me balancer comme deux cons, en se marrant.

La stupéfiance me point.

J’appuie sur les deux commandes de vitres de l’avant, simultanément.

— Monsieur le ministre, bafouillé-je. Comment se peut-ce ?

Mes compagnons lâchent prise. Son Excellence ôte son feutre neuf, en essuie la bande de cuir avec deux doigts et se recouronne empereur des Nœuds.

— J’ankylosais derrière ce burlingue, mec. Alors je m’ai accordé quarante-huit plombes de récré. Tu voulais du renfort d’élytre ? N’en voilà ! Mais qu’ça rest’ ent’ nous, je te prille ! J’voudrais pas qu’mes insubordonnés sucent qu’j’remets la main à la pâte.

Est-ce idiot ? Voilà que des larmes me bousculent les cils. Un flot d’émotion. Les retrouver tous les deux, identiques, fervents. Intouchés par le temps qui passe. Pinuche, Béru. Mes chers illustres. Mes amis de toujours, mes valeureux. La Pine, éternellement branli-branleur, chassieux, pelliculaire, perdu, souffreteux, consentant, disert, altruiste et gâteux. Et puis le Superbe, dont la planturence croît sans cesse. Le luisant toujours vert (on l’appelle d’ailleurs le vert luisant), colossal, impérial, taurin, fabuleusement con et sublime.

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