Frédéric Dard - Plein les moustaches

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Plein les moustaches: краткое содержание, описание и аннотация

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La chasse aux criminels de guerre nazis n'est plus ce qu'elle a été car le gibier est en voie d'extinction, décimé qu'il est par cette épidémie qui s'appelle le temps.
Mais enfin, il en reste encore quelques-uns à travers le monde, ce livre t'en administre la preuve.
Quelle équipée !
Quel écœurement aussi !
Là, tu peux croire que j'en ai pris plein les moustaches.
Pourtant, le président s'est montré très coopératif.
Hélas, ça ne fait pas tout.
Cézigue, il bénit l'émeute, mais il ne court pas après le renard.

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Cette fille, dès notre première rencontre, j’ai eu les glandes asséchées par elle comme par une explosion anatomique. C’est pile le genre de créature qui te cause un blocage instantané des issues.

J’ai essayé de lui interpréter Laissez-moi vous aimer , mais je me suis ramassé un bide noir. Elle ne m’accorde pas plus d’attention qu’à cet étron de chien en faction sur ton trottoir.

Je relourde doucement.

— Agréable surprise, dis-je.

Carson consulte sa montre panthère brodée de brillants.

— Il est quatre heures vingt, annonce-t-elle.

Pour me donner une contenance, je mate la mienne.

— Vingt-deux, heure suisse, la vraie ! dis-je plutôt niaisement ; mais quoi, être Einstein vingt-quatre plombes sur vingt-quatre, dis, merci bien, tu surchauffes de la coiffe !

— D’où venez-vous ? questionne l’arrivante.

— Est-il indispensable que vous le sachiez ou puis-je considérer que je possède encore une vie dite privée ?

Elle ne répond pas. Son expression reste hostile.

— Où en êtes-vous de l’opération ?

— Le repérage a été effectué, de même que les préparatifs et nous opérerons la nuit prochaine.

— Où se trouve Streiger ?

— Dans sa chambre.

— Non.

C’est sec comme une branche de bois mort brisée.

Dérouté, j’observe une minute de silence avant de murmurer :

— Vous avez été regarder ?

— Oui. La pièce est vide.

— J’y vais !

Effectivement, la piaule du nazi est déserte. Au premier ras bord, je constate que son lit est défait.

Deuxième constatation, ses chaussures, ses chaussettes, sa chemise et son veston sont restés au pied du plumard.

Troisième constatation, la porte-fenêtre donnant sur le long balcon de bois ouvragé qui barre toute la façade de l’auberge est entrouverte et bat à petits coups au gré du vent nocturne.

J’écarte les vantaux et m’engage sur le balcon. La chambre de Streiger donne sur l’extrémité sud de celui-ci. J’examine la balustrade de sapin teinté.

Quelques brins de laine jaune sont accrochés à des échardes de bois. Ils proviennent du pull de mon compagnon d’hostellerie. En étudiant plus attentivement la rambarde, je décèle des éraflures blanches, produites par les montants d’une échelle à en juger d’après leur écartement.

Vite fait, je repasse par la chambre du disparu et ressors de l’établissement. Quelque part, non loin d’ici, un chien teuton aboie avec l’accent bavarois. J’examine le sol sous le balcon. Pas d’erreur, on y a bel et bien dressé une échelle. Quelques gouttes de sang étoilent la bordure de brique des massifs.

Je contourne la baraque. Du côté des communs, là où s’étend le parking de l’auberge, se dressent d’anciennes écuries. Il ne me faut pas longtemps pour repérer l’échelle ayant servi à l’enlèvement de Streiger. Sur ses montants, je recueille d’autres brins de laine jaune.

Penaud, je retourne à ma chambre. Carson n’a pas changé de position et continue de lire.

— On l’a enlevé, admets-je.

— N’est-ce pas ?

Il y a du mépris dans sa réplique. Comment s’arrange-t-elle pour rester si belle à cinq heures du matin ?

— A quelle heure êtes-vous arrivée, miss Carson ?

— Dix heures du soir.

— Qu’avez-vous fait ?

— Je me suis annoncée à la réception et l’on m’a conduite à ma chambre, laquelle se trouve au deuxième étage. J’ai défait ma valise et je suis descendue à votre chambre. Comme vous étiez absent, je me suis fait servir un petit en-cas dans la mienne, car je n’avais pas eu le temps de dîner. Une heure plus tard, je suis revenue ici. J’avais pris un livre pour tromper le temps, au cas où votre absence se prolongerait ; ce qui a été le cas.

A nouveau, sa voix dérape dans du mépris mal contenu. Cette frangine, je vais t’informer : elle ne peut pas me souder. Peut-être qu’elle est francophobe, après tout ? Ou bien désapprouve-t-elle son vieux de m’avoir choisi pour successeur éventuel ? Elle me trouve trop « léger » pour diriger un jour le B.B. Un peu gommeux, l’Antonio, pour son goût. Fier-à-bras, quoi ! Cocardier ! Coq hardi ! Coq hardeur ! Cette foutue idée, nous autres, de prendre un volatile pour emblème. Un animal qui passe son temps à trousser des poules à la va-vite et à s’égosiller sur un tas de fumier !

Je reste le plus hermétique possible. D’accord, j’ai un monstre béguin pour elle, mais faut pas trop qu’elle danse la Mort du cygne sur ma prostate. Même les souris pour qui je m’en ressens ont le devoir de me respecter !

— Quand êtes-vous allée dans l’appartement de Streiger ?

— Vers minuit trente.

— Qu’est-ce qui a motivé cette visite ?

— Une certaine inquiétude. Plutôt un fâcheux pressentiment.

— Dû à quoi ?

— Disons, à mon instinct de femme.

Elle me considère brièvement, sans plaisir. Son regard me paraît très sombre.

— Bien, enchaîné-je. Streiger a été embarqué avant minuit trente. L’auberge fermant à onze heures dans ce bled perdu, on doit en conclure qu’il a été kidnappé entre onze heures, instant de la fermeture, et onze heures trente, moment où vous êtes venue dans cette pièce. Si la chose s’était opérée plus tard, vous auriez entendu, puisque les deux chambres sont contiguës.

— Probablement.

— Quelqu’un se sera introduit dans l’auberge par l’entrée normale, sera allé rendre visite à Streiger, l’aura neutralisé, puis aura ouvert la porte-fenêtre à des complices chargés de l’évacuer par le balcon.

— A moins qu’il n’ait dormi avec la porte-fenêtre ouverte !

Je ricane.

— Lui ! Il est chiasseux comme un cul de vache ! De plus, ce soir, j’ai dû lui administrer un somnifère tant il se sentait angoissé.

— Vous voyez que les pressentiments ça existe.

— Je le savais avant ce soir.

Elle a enfin fermé son putain de livre et décroisé ses jambes affolantes. Je marche de long en large. Tout en soliloquant :

— Il dormait sans pyjama, avec son slip et son tricot de corps. On l’a obligé à passer son pantalon et son pull et on l’a embarqué nu-pieds pour qu’il ne fasse pas de bruit…

— Probablement.

Je me plante devant elle. Dedieu de Zeus, quelles jambes ! Quand tu penses que certaines gonzesses font de l’éléphantiasis ! Le Créateur a ses chouchous, tu m’empêcheras jamais de le croire !

Ah ! tomber à genoux devant elle, poser mon menton dans le creux de sa jupe et puis… Et puis tout, quoi ! J’ai eu beau filer une ramonée sublime à la petite Heidi, et sans me poser en surhomme, je t’assure qu’il me resterait de beaux restes. Des restes dont tu ferais tes choux gras, petite salope !

— C’est sa mère qui est cause de tout, dis-je, me parlant à moi-même, en toute intimité et franchise.

Là, je l’intéresse Carson.

— C’est-à-dire ?

— C’est-à-dire que, depuis 45, elle devait être surveillée. Ceux qui traquaient Streiger lui accordaient plus de cœur qu’il n’en avait et se disaient que, tôt ou tard, il viendrait embrasser sa vieille. C’était mal le connaître. La maman est morte cette nuit. Quand elle a été au plus mal, ceux qui la guettaient ont prévenu les Israéliens. Et voilà que, sans rien savoir, nous débarquons dans son village, Streiger et moi. Coïncidence ! Lui, il la croyait clamsée depuis lulure, la mamie. Mais non, elle avait tenu le choc. En l’amenant ici, nous l’avons fourré dans la gueule du loup. Incroyable mais vrai. Marrant, la vie, non ?

Elle ne répond rien.

— Comment savez-vous que sa mère est morte cette nuit ?

— Je me trouvais à son chevet.

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