Frédéric Dard - Sauce tomate sur canapé

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Sauce tomate sur canapé: краткое содержание, описание и аннотация

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Ça commence comme ça : t'as un gars qui fait du patin à roulettes dans Paris.
Il arrive devant une terrasse de brasserie, s'arrête et flingue un consommateur.
N'après quoi, il file comme un dard.
Le consommateur avait un sac bourré d'osier à ses pieds. Mais personne ne s'en préoccupe.
Tu trouves pas ça blizzard, toi ?
Si, hein ?
Ben alors, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Lis ce book ! A moins que tu sois maso et rêves de mourir idiot !

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Un vieux birbe qui a l’accent polak, une calvitie rousse et un nez en comparaison duquel celui de Mickey ressemble au pif de Blanche-Neige.

Voyant son locataire menotté, il s’écrie :

— Crucifix ! Crucifix, mais qu’est-ce que vous avez fait donc, monsieur Denis ?

— Pas de quoi fouetter une veuve, le calmé-je.

Je l’entraîne au salon et l’interroge à propos de son client. Il appert (de chaussettes) que Fauboursin est un homme plutôt tranquille. Il paye sa piaule le plus régulièrement du monde, émarge aux Assédic et exécute (outre des consommateurs de brasserie) des petits travaux au noir. Côté gonzesses, il est du genre calme. Deux ou trois fois, depuis deux ans qu’il crèche à l’hôtel, il a ramené une souris pour un coucher. Le genre de pétasse ramassée dans quelque ciné porno : radasse grassouillette, en cucul-jupe, qu’il devait bourrer pour se décongestionner les glandes. A part cela, un mec gentil, plutôt triste, qui paraissait charrier quelques fêlures anciennes. Ce patinage à roulettes était son unique distraction.

Par acquit de conscience, je monte visiter sa turne. Quatre mètres sur trois : lit, placard de bois blanc, deux chaises, petite table pliante qu’il a dû acheter lui-même. On va se laver l’œil de bronze et la bistougne à la salle de bains de l’étage au-dessous où se trouvent également les tartisses. Au mur de la chambre, un poster du Mont-Saint-Michel méprisé par les mouches. Juste au-dessus du lit, une photo de femme sans charme est punaisée. Le placard recèle un méchant costar, un duffle-coat élimé, quatre chemises, cinq slips informes, quelques paires de chaussettes, une seule cravate d’un marron pas fréquentable. L’indigence !

Un rayon du placard est recouvert de papier rouge, avec des étoiles d’or, style « emballage cadeau ». Je promène ma main dessus, sens un renflement, vérifie, trouve sous le papier une enveloppe jaunie contenant une lettre d’amour pleine de gaucheries et de fautes d’orthographe. Une certaine Madeleine raconte comme c’était bon, la dernière fois ; mais il l’a si tant « astiquée » qu’elle a été obligée de se pommader le « sesque ». Entre les pages de la lettre : une fleur séchée (œillet d’Inde, de couleur jaune fané).

Je m’empare de la vieille missive. Ça lui fera plaisir, peut-être, de la relire pendant le temps qu’il va passer au gnouf.

* * *

En revenant vers le Château des langueurs, je demande à Denis Fauboursin :

— Tu es seul dans la vie ?

Il opine.

— J’avais une petite fiancée, mais elle est morte, il y a quelques années, d’une péritonite.

— Madeleine ?

Il sursaille.

— Comment vous savez ?

Je lui tends sa lettre.

— C’est sa photo qui se trouve à la tête de ton plumard ?

— Oui.

— J’aurais dû te l’apporter aussi, je n’y ai pas songé.

— On va me garder longtemps ? murmure-t-il.

Je hausse les épaules.

— Que te répondre ? De toute façon, volontairement ou pas, tu viens de tuer un homme, non ?

Il baisse la tête à nouveau.

POLICE SEMI-MONDAINE

Le Vieux a quitté le bureau de Béru mais ne se trouve pas dans le nôtre. Il n’est pas rentré chez lui puisque son chapeau est toujours accroché au portemanteau.

Guidé par mon instinct sioux, je file couler une œillerie dans le studio annexe et le trouve endormi sur le canapé où nous perpétrâmes tant et tant de coïts multiformes, lui et moi. J’en suis attendri. « Vieillard qui dort est près de la mort », me répétait bonne-maman. C’est vrai que les vioques doivent se débattre dans les insomnies, à remâcher leur passé en moisissance.

M. Blanc qui m’a suivi hoche la tête. Je relourde.

— Il a besoin de ça pour pouvoir se réajuster à ses anciennes activités, me dit le Noirpiot. Il avait décroché, et alors il s’est progressivement « répandu en lui-même », si je puis m’exprimer ainsi. Maintenant, il se « récupère » ; quand il aura accompli sa petite hibernation, il se réveillera en pleine forme.

— Hmm, crois-tu ?

— Tu verras !

J’appelle Paul Déchapement, du Service des bagnoles.

— Tu as ma liste des Audi 2 litres 3 décapotables ?

— C’est fait, je vous l’apporte.

— Il y en a beaucoup ?

— Pas des masses : une trentaine pour la région parisienne et, sur cette trentaine, trois seulement qui sont bleu pétrole.

— Du gâteau ! exulté-je. Arrive !

On se défrime complaisamment, Jéjé et moi.

— J’ai l’impression que tu es chaque jour un peu plus noir, lui dis-je.

— Parce que tu débronzes et que tu es chaque jour un peu plus blanc, assure mon éminent adjoint.

Il se lève :

— Je vais jusqu’à la cage à poules poser une question à ton drôle d’assassin, me dit-il.

Comme j’ai la langue levée pour lui demander des explications, Toinet pénètre dans le saint des saints.

— Ça boume ? demande-t-il. Le meurtrier s’est affalé ?

— Oui et non.

Je lui raconte. Il ne marque aucun sentiment, pesant le pou et le con.

— Et toi, qu’as-tu fait ?

— J’ai accompagné le mort à l’institut médico-légal, chef.

— La croisière t’a plu, Philéas Fog ?

— Intéressé. Quand il est arrivé, ils l’ont dessapé et ont dressé la liste des objets qu’il avait sur lui. J’en ai demandé une photocopie, tiens !

— Et on te l’a remise, comme ça ? A un blanc-bec !

— Un blanc-bec qui porte ton blaze, grand, rectifie-t-il.

Je parcours l’inventaire du regard : s’il comportait un raton laveur, il ressemblerait à celui de Prévert :

« Porte-cartes avec différentes pièces d’identité.

« Pince à billets comprenant 18 000 F.

« Canif or et argent Cartier.

« Stylo Parker.

« Carnet de chèques de la B.N.P.

« Montre Cartier en or et cuir.

« Chaîne d’or avec une croix de même métal.

« Agenda de poche.

« Boîte de préservatifs.

« Tablette de dragées destinées à purifier l’haleine. »

La panoplie du quadragénaire en action !

— Ce qu’il y a de plus intéressant, c’est l’agenda, annonce Antoine II.

Je biche le petit livre et le feuillette. Il comporte des rendez-vous, c’est-à-dire des noms à des dates et à des heures.

— Cherchez l’erreur ? je demande. Elle se trouve dans les gens mentionnés ?

Il secoue négativement la tête.

— Tourne les pages lentement et dis-moi s’il y a quelque chose qui te surprend.

J’obéis, examinant chaque feuillet d’un mil lourd. Parvenu à la moitié de l’agenda, je remarque :

— Il fait beaucoup d’additions ?

— Bravo ! Et ensuite ?

— Ensuite quoi ?

Le petit trouduc roule des méninges en se pavanant. Il se prend pour qui est-ce ?

— Elles ont toutes la même particularité, ces additions, grand.

Re-examen du big chief .

Et puis je trouve.

— En effet : elles se composent toutes de huit chiffres à additionner.

— T’es géant ! exulte le môme. Tantôt ils s’étagent sur deux colonnes, formant quatre nombres de deux chiffres, tantôt sur trois pour donner deux fois un nombre de trois, plus un de deux.

— Exact. Tu conclus quoi, garnement ?

— Qu’est-ce qui a toujours huit chiffres, p’pa ?

Devinette. Je pars en exploration. Et ça m’arrive en force :

— Les téléphones de Paris.

— Exact, ainsi que la plupart de ceux de province. Ces additions sont des numéros téléphoniques « déguisés en additions ». Ton Marmelard usait de ce petit code à la con pour, je suppose, déjouer la curiosité de sa mégère.

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