Frédéric Dard - On liquide et on s'en va

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On liquide et on s'en va: краткое содержание, описание и аннотация

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Ah ! si M. Prince n'avait pas fauché le truc magique du tueur pendant que M. Adolphe s'envoyait Mme Eva, rien de tout cela ne serait arrivé.
T'aurais pas eu droit aux coliques incoercibles de Pinuche, ni au coït flamboyant de Béru, non plus qu'à l'hécatombe ci-jointe.
Et à moi, ça m'aurait évité 250 pages de déconnage.
Mais t'es pas forcé de les lire.

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Je saisis le poignet qui lui sert à hisser sa grosse patoune chargée de bouffe jusqu’à son incinérateur à choucroute.

— Bérurier, vous êtes avec moi ?

— Je !

— Bérurier, regardez-moi au fond des yeux, comme Giscard regarde la France les veilles d’élection, vous y êtes ?

— J’y ai.

— Bérurier, faites le vide en vous !

— Y a jamais l’plein !

— Bérurier, écoutez bien ma question : pour quelle raison l’impitoyable tueur qu’est Jan Stromberg m’a-t-il épargné chez le peintre Gauguin-Dessort ?

Hypnotisé, ou presque, le médium rote une fournaise qui détruit instantanément une escadrille de mouches vertes et bleues qui croisaient par là.

— Parce que vous vous trouviez CHEZ le vieux glandu, répond-il, dès qu’il a accroché les wagons.

— Bérurier, ne vous déconcentrez pas, restez avec moi !

— J’y reste.

— En quoi le fait que je me trouvasse chez le peintre a-t-il motivé qu’il m’épargne ?

— Il vous épargnasse biscotte s’il vous tuasse il eusse dû tuasser aussi le père La Barbouille et qu’y n’voulait point.

— Donnez une information plus complète !

— Si y n’voulait point tuasser l’Dabe et qu’on trouvasse vot’ cadavre chez césigue, l’vieux aurait eu des mailles à partir av’c la police qui eusse enquêté et foutu la merdouille.

— Bérurier, faites un effort !

— Qu’est-ce j’sus en train d’branler, hmmm ?

— Pourquoi fallait-il éviter des complications à Gauguin-Dessort ?

— Parce que l’vieux est d’mèche d’près ou d’loin dans c’qui s’mijote ici. Et quand vous v’nez me tartiner les burnes av’c les lieux esseptionnels qu’on peut dégauchir dans c’patelin, j’vous répondrerai qu’si l’palace du vioque en n’est pas un, merde, qu’est-ce y vous faut-il !

— Bérurier, vous êtes le plus grand médium de tous les temps.

— J’sais, tank you very moche.

— Vous pouvez sortir de votre état second, la séance est terminée.

— Pas trop tôt, j’allais manger froid, et y a rien d’plus crétin qu’de bouffer froid c’qui doit s’manger chaud !

Comme si de rien n’était, Sa Précieuse Majesté se remet à tortorer avec conviction, fougue et délicatesse.

Tandis qu’elle s’empiffre, je regarde déferler les perspectives si prodigieusement offertes par mon incomparable (un con parable).

L’évidence même, parbleu !

* * *

Martha roupille pas loin de la réception où une loupiote confidentieuse veille. Ce sont les ronflements de son jockey qui nous guident. Il a du mal à assumer sa biture, Gustave. Un de ces quatre, il renoncera à respirer, par paresse. Ça lui devient trop duraille, à la longue. Le scotch ramasse dans ses soufflets. Il filtre de plus en plus mal, le pauvret. L’Afrique est dure aux Blancs. Au début, c’est tout beau, mais les semaines s’ajoutant aux jours et les années aux mois, le spleen vient, ennemi juré du foie. On s’engouffre dans les cirrhoses, s’y installe, ou croit s’y. Et puis tu vois : ça craquelle, fissure, biscorne.

Il faut beaucoup tambouriner pour l’arracher, la mère. Quand on jouit d’un sommeil qui résiste aux ronflements du petitout, c’est pas un toc-toc de valet de chambre qui peut te sortir des inconsciences. Enfin elle grumeuse, décamote, expectore (et à travers) et demande pourquoi et qui.

Ce dont je m’acquitte.

La v’là, toute mal réveillée, des toiles d’araignée aux chasses, le cheveu filasse, et des arrière-goûts qui te parviennent : brise de nuit fleurant la braguette de cantonnier yougoslave.

— Ce qu’il y a, mes chéris ?

Ses chéris lui racontent comme quoi, malgré l’heure un temps pestive, ils ont grand besoin de son aide.

— Pour quoi faire, à pareille heure ? Une pipe ? Une nouvelle tringlette cosaque ?

Non, non, au matin seulement, quand la bandoche reprendra possession de ses territoires.

— Alors ?

Qu’elle amène seulement une bouteille de rye avec de la glace à moins de zéro degré et on lui expliquera tout bien.

Bonne pâte, elle acquiesce.

Duraille à emballer, la madame batave.

Elle veut bien te turluter le chinois jusqu’à t’en faire sortir une plume de turbot, mais les manigances amphigouriennes, très peu. Elle raconte que le règne du Blanc, c’est point final, en Afrique. S’agit pas de faire des vagues. Les poulets de par ici ne perdent pas une occase de te faire chier la bite quand l’ouverture se présente. Faut les voir monter à l’essai, les all blacks ! La manière qu’ils te bousculent.

Je décide alors de la convaincre en frappant un grand coup.

— Ma chère Martha d’amour, nous sommes deux agents spéciaux dépêchés par le gouvernement français pour mettre à la raison un tueur que je qualifierais d’international car il opère dans tous les continents. Si vous voulez voir un échantillon de son boulot, suivez-moi.

Et poum ! je l’entraîne chez ses défunts clients russes ! Oh ! la crise ! Pas sous forme de vapeurs, elle a déjà tout vu, mémère, mais la manière qu’elle monte en rogne. Franco-néerlandaise, sa colère. Vitupérienne. Que Béru est contraint de lui plaquer sa main sur le museau pour la bâillonner, pas qu’elle rameute ses autres clilles.

Mais elle continue de gigoter, de pousser des cris, grognements et plaintes avec tout son matériel : gorge, nez, estom’. Le Mastar, ça lui court tellement sur l’haricot qu’il finit par allonger sa guerrière d’un taquet au bouc. Le dentier à Médème part en croisière. Elle cesse de glapir, titube et nous pantelle dans les brandillons.

— Escusez-moi si j’vous d’mande pardon, maâme la dusèche, lui gazouille Béru quand elle remet ses yeux en position de lucidité, c’est pas qu’on est impatients, c’est simp’ ment qu’on n’aime pas attendre. Dans la vie, comme disait un frappeur d’médailles : faut faire face, douille houx un des stands ? C’qu’est fait est fait. Maint’nant, faut délayer c’t’béchamelle jusqu’à qu’é d’vinsse claire comme de l’auroch. Si vous jouereriez not’ jeu, v’s’avez toutes les chances plus une d’vot’ côté. Si z’au contraire vous grimpez en mayonnaise comm’ une vieille tordue, ça risque d’êt’ la fin finale d’vot’ crémerie, me fais-je-t-il bien comprendre, ou dois-je-t-il vous remett’ les poings su’ les z’îles ?

Vaincue par sa conquête, à l’instar (d’Hollywood) de Napoléon en Russie, elle branle du Bocuse.

J’interviens, doucereux, caressant, velouté, dégoulinant de miel et d’œillades sorceleuses. Martha accepte.

Elle répète mon texte sans se départir de cet accent qui serait charmant s’il n’était hollandais, déjà qu’elle a la digue du cul, mémère !

L’apprend par cœur, ce texte circonstancié.

Enfin, elle plonge.

Tandis qu’elle compose le numéro du peintre, Béru, par flatterie sensorielle, lui caresse les bajoues de la tête de son zob, en camarade, très amitieusement, et ça la conforte, la brave taulière. La certitude des bonheurs physiques l’aide à surmonter cette passe délicate.

— Ça ne répond pas, me fait-elle, pleine d’espoir, dès la troisième striderie.

— Insistez. C’est l’heure où tout le monde roupille, y compris les criminels.

Sa patience finit par porter ses fruits, comme disent les arboriculteurs.

On décoque.

— Allô ! Quoi ? Qui ose me faire chier à… à… Quelle heure est-il, au fait ? fulmine le vieux peintre.

— Minuit moins dix, répond notre aimée, ici Martha Van Tauzenscher.

Je perçois, dans l’écouteur annexe, que Gauguin-Dessort se radoucit.

— Et alors, ma brave femme, que vous arrive-t-il ?

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