Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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— Excuse-moi de te déranger, camarade, lui dis-je. Imagine-toi qu’on fait une enquête privée, Racreux et moi, à propos des événements d’ici.

Il me considère par-dessus ses lunettes à monture d’or.

— C’est une louable idée, admet-il.

— Il paraît que tu étais assis dans l’autobus à côté de Bardane lorsqu’il en est descendu ?

— Exact, pourquoi ?

— Il n’a rien dit en descendant ?

— Rien, je l’ai déjà déclaré à l’enquête.

— Et avant de descendre ? Bouge pas, et suis-moi bien, camarade. Le bus ronronnait lorsque l’un d’entre vous a signalé qu’un retardataire se pointait, O.K. ?

— Je m’en souviens, oui, fait Bézuquet, les sourcils froncés.

— Quelque chose me dit que la réaction de Bardane est liée à cette arrivée in extremis de Cantot. Je te demande d’y réfléchir.

J’attends en le défrimant bien ardemment. Il a un œil qui s’écarquille et, inversement, l’autre qui rapetisse.

— Tiens, tu m’y fais repenser, murmure Bézuquet. Bon Dieu, mais c’est vrai, bourrelle-t-il encore.

— Accouche, j’agonise.

— Quelqu’un a crié : partez pas, en voilà encore un ! On s’est tous retournés. J’ai dit : « C’est Abel Cantot, le nouveau ». Et alors, Bardane a murmuré : « Abel Cantot de Bordeaux ? » Je lui ai répondu distraitement que oui. Pendant ce temps Cantot a grimpé dans le bus. Le départ s’amorçait. Brusquement Bardane a crié d’arrêter et s’est précipité dehors !

— Merci, mon pote, fais-je. C’est tout ce que je voulais savoir.

Je regagne ma chambrette, satisfait. Plus de doute : feu Bardane savait que Cantot avait de mauvaises intentions. Il a eu peur de lui… Il est rentré à l’Ecole… Et… Et quoi ? Que s’est-il passé dans la solitude des dortoirs vides ?

Je l’ignore encore, mais j’espère le savoir bientôt.

Il a neigé pendant la nuit. La campagne, à mon réveil, est couverte de ce tapis blanc, orgueil des rédactions de cours moyen première année. Ma toilette et mon harnachement terminés, je passe ramasser le Gros et en loucedé nous mettons le cap sur Lyon. Il maugrée, Béru. Sa comtesse vient de lui écrire qu’elle ne pourra arriver à l’heure prévue et ça lui pose des problèmes de cours, au cher professeur.

— Les grognaces, dit-il, qu’elles soyent à sang bleu ou à jus de navet, pour la question de l’horaire c’est du kif. Y a que chez le coiffeur qu’elles arrivent à l’heure, ces tarderies ! D’ici qu’elle me pose un lapin, la Troussal du Trousseau, y a pas loin.

Il se dévide comme un moulinet. Il est pour une nouvelle abolition des privilèges, Béru. Il se refait une nuit du 4 août intime. Il la propose pour l’échafaud, la comtesse. Il voudrait la voir debout dans la charrette, grise de trouille et encadrée de hargneux sans-culottes aux invectives éperdument plébéiennes, sur fond de guillotine.

Il lui souhaite une décollation bien décisive, bien éclaboussante. Et qu’on montre sa tranche au bout d’une pique aux foules en délire !

Y a toujours un moment où l’homme du peuple se met à quatre-vingt-neufer, histoire de se calmer la roture.

Je me fourvoie dans des points névralgiques de Lyon, là où les feux verts ne durent que l’espace d’un éternuement, tant est abondant le flot dans le sens contraire. Illico, Béru, cavalier intrépide de la conversation, change de sujet. La haute voltige verbale n’a pas de secrets pour le Monumental.

Il prophétise le moment où les bagnoles « s’entre-enliseront » (dit-il) comme le ciment en train de sécher. En ce moment, la circulation est en train de sécher. Bientôt ce sera un bloc inerte. Les voitures ressembleront à des harengs salés, à du caviar pressé. Elles feront la colle. La rue pétrifiée ne sera plus une rue mais un monstrueux cimetière d’autos.

Déjà il connaît des coins, à Paris, où les piétons ne peuvent pratiquement plus traverser. Une heure et demie de feu rouge pour quatre secondes périlleuses de feu vert ! L’agent qui manœuvre le feu, en fin de journée, il dresse son bilan. Il dit. « Aujourd’hui, j’ai réussi à faire traverser quinze piétons dans la journée et je n’ai eu qu’un mort et douze blessés ». Il est fier. Dans les commissariats des records tombent chaque soir. Oui, il le voit écrit en lettres néonesques, l’avenir, Béru. Il le sent pour bientôt, l’instant de la libération où les automobilistes enfin descendus de leurs tas de ferraille immobiles redeviendront piétons à part entière. Le trottoir, plus guère utilisé que par les péripatéticiennes, comme disent ceux que le mot putain choque encore, redeviendra roi. Et encore, les putes, soyons justes, elles se motorisent aussi. Le tapin à roulettes, il fait florès de nos jours. La prostitution voiturée, c’est la trouvaille de notre provisoire après-guerre ! On change seulement de bagnole. On marche à l’appel de phares. Bientôt elles trouveront un système pour faire « ça » de voiture à voiture. Les avions se ravitaillent bien en vol ! Pourquoi qu’on trouverait pas le moyen d’éponger les clilles en roulant. Par transistor, quoi ! Un petit appel radio. « Ici Julie la Rousse, tu veux bien rouler avec moi, chéri ? »… « Combien ? » … « Cinquante balles, mon gros loup ; je te ferai l’onde courte dans la moelle épinière, le vibreur à basse-fréquence et l’ultrason dans le radada ? »… « Banco ! »… « Alors mets ta carte perforée dans le tabulateur hydrostatique de ton tableau de bord et tape cinquante francs gaulliens. » Gling-gling-glong ! « Merci, ma guenille, maintenant tu peux te mettre à ton aise ! Oh ! mais dis donc, je le vois sur mon radar, que t’as trop bu de bière. Ah ! je te préviens, j’ai une Ferrari qui m’attend. Si tu te grouilles pas, je te branche Salut les copains et je me barre. » Comme ça, elle sera, la prostitution de demain, je le jure !

On arrive à l’hosto, service du professeur Hans Céfalo. L’infirmière de garde nous apprend que le brave Mathias a enfin repris connaissance. Il cause ! Il fait même que ça. On est ravis, Béru et moi. Allons, que voilà donc une bonne journée ! La dame en blanc nous dirige vers une chambre plongée dans une demi-obscurité. Le Rouquin est là, qui flamboie dans ses bandages. Il a l’œil frais et nous reconnaît immédiatement.

— Comme c’est gentil ! dit-il d’une voix assez bien assurée malgré son insuffisance de timbrage.

On l’encadre.

— Tu te sens comment, gars ?

— Un peu étourdi, mais l’opération a parfaitement réussi. On m’a fait une caberlotomie, c’est très rare.

Le voilà enfin heureux. Il a eu ce qu’il cherchait : une intervention peu courante qu’il va pouvoir commenter le restant de ses jours, en long, en large, et en travers.

Il nous raconte que son centre viburatif a été bougnazé, mais que grâce à une contondite polyvalente annexe on a pu lui chprountzer l’émollient gauche. Une chance sur mille de s’en sortir ! Et lui Mathias, il s’en est sorti. Il en a pour un mois d’hosto, un autre mois de convalo et ensuite il lui restera un minuscule morceau de plaque d’argent sous la rotonde, mais il n’aura qu’à se coiffer à la Beatles pour que ça ne se voie pas. On le complimente. A ce moment-là, la porte s’ouvre sur le docteur Clistaire et madame. Ils se sont fringués en noir, à tout hasard. Ces gens-là ont toujours le deuil à portée de la main. Au moindre doute, ils plongent dans des crêpes. Ils se pomme-reinettent en nous apercevant, le Fantasque et moi. Leurs vilaines frimousses réprobationnent à tout-va.

— Comment ! grince le pape du séraphisme, notre malheureux gendre vient tout juste de reprendre connaissance que déjà vous l’assaillez comme deux vautours !

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