Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Un zig comme lui, dans une noce, vous parlez d’une aubaine ! Il remplaçait un orchestre. On l’a installé sur une table. Hélas ! il avait un peu trop éclusé. Une fois là-haut, la tête s’est mise à lui tourner. Surtout que, ceux qu’ont fait de l’algèbre le savent : l’air chaud monte. A ce niveau il étouffait, Grossel. Il l’aurait annoncé tout de suite, qu’il avait l’estomac à marée haute, on l’aurait promené un peu dans la cour de l’auberge et on lui aurait fait boire un doigt de Vichy comme vulnérable. Mais, avec sa fierté brigadière il n’a pas moufté. Le voilà donc qui se met à accordéoner, vaille que vaille. Et nous autres à gambiller sans s’apercevoir qu’il avait la frime des martyrs. Moi et Berthe, faut reconnaître qu’on se sentait un peu lourdingues avec notre gueuleton Edouard VII dans le lampion. Mais on dansait tout de même. On se disait que ça tasserait la jaffe pharamineuse, que la valse et le tango ça achèverait de présenter les mignardises de l’Infante à la poularde de Bresse et que le potage de tortue finirait par bien s’entendre avec le zéphyr à la romaine. Où on avait eu tort, Berthe et moi, c’était d’avoir respecté le menu au point de briffer le puddinge à la Windsor. L’Angleterre est un sacré pays, je dis pas ; mais elle a toujours son petit moment de traîtrise. Pour la dernière guerre ç’a été Mers-El-Kébir et à ma noce le Puddinge Windsor. On aurait bouffé un sac de ciment humide qu’on se serait pas senti les tripes plus coagulées ! Ça coinçait dans nos profondeurs, ça barrait des passages. Ça déviait les délicatesses sur des voies de garage inquiétantes. On comptait sur les entrechats pour rétablir l’ordre. Fallait serrer les chailles et patienter. Pendant ce temps, juché sur sa table, le sous-brigadier faisait sangloter son instrument. Il était livide, avec du verdâtre sous les yeux et les cheveux collés sur le front, Grossel. Tellement il avait mal au cœur qu’il pouvait pas transpirer ; c’était au-dessus de ses forces ; la chaleur lui restait sous la peau. Et il jouait toujours, « La Tonkinoise », la « Matchiche », « J’ai deux amours » … La cousine Gertrude, debout derrière le dossier de sa chaise, les yeux fermés, elle s’égosillait comme chaque fois qu’on avait une réunion de famille. Je sais plus quelle truffe lui avait assuré un jour lointain qu’elle possédait une voix de rossignol, depuis elle nous limait les tympans de ses glapissements ébréchés. Vieille fille, c’était sa façon à elle de prendre son fade. Je crois que c’est ses couinements acides qui l’ont terminé, Grossel. A force d’entendre miauler Gertrude, il a fini par croire que c’était lui qui produisait ce bruit abominable sur son piano à ressort. Il interprétait « Fascination » quand le drame a eu lieu. La Gertrude elle gargarisait, comme vous battriez une mayonnaise avec une cuillère en fer, qu’elle “ s’était rencontrés simplement et qu’on avait rien fait pour chercher à lui plai ai aire” ! Ça n’étonnait personne, entre nous soit dit !

« On essayait de l’oublier, nous autres danseurs. On se brandissait à l’accordéon uniquement, pour sucrer de nos portugaises ses affreuses intonations. Mais Grossel pouvait plus lutter, le pauvre biquet. Là-haut, sur sa chaise, il essayait de retenir ses gros yeux qui allaient se faire la valise et rouler sur le plancher. Sa langue aussi avait des idées de fuite ! Il pianotait encore, mais d’instinct, comme court un canard qu’on vient de lui trancher la tête ! C’était plus que les réflexes… Un reste de musique au bout des doigts qui s’égouttait. Tout à coup, il a plus pu. Il voulait pas souiller son bel accordéon. Dans un éclair il a compris le désastre si ça se logerait dans les soufflets, son trop-plein. Il s’est avancé au bord de la table, la tête brandie par-dessus l’instrument, et il a filé sa première fusée. Manque de pot, on se trouvait juste dessous, moi et Berthe. C’est ma jeune épousée qu’a tout bloqué sur son voile. Sa couronne d’oranger, instantanément, c’est devenu un buisson de framboises [20] Je signale aux délicats qui n'auraient pas encore quitté ce livre que le récit de Bérurier n'est pas terminé ; ils peuvent donc sauter quelques pages et aller nous attendre plus loin. San-A. . Grossel en est pas resté là. L’artillerie de marine ! Beugh ! Beugh ! Ça tonnait ! Trafalgar d’Austerlitz, les gars ! Une salve ! Deux salves ! Son accordéon qui pendait à son cou faisait maintenant un bruit de vache en train de véler ! Il lui servait de bavoir. Ma Berthe, sur le moment, elle a pas compris, elle pouvait pas identifier l’avalanche puisqu’elle tournait le dos à Grossel. Elle croyait, que le moment des serpentins était venu et qu’on se mettait à chahuter la mariée. C’est seulement en sentant dégouliner sur son front qu’elle a deviné du suspect. Et puis à mon espression catastrophée aussi. Elle a porté la main sur l’arrivage. Juste à cet instant, le virtuose s’est offert une troisième bordée, la plus forte, elle lui venait de loin. Berthe s’est retournée et a morflé en pleine poire. Elle a rien dit, vu qu’on ne cause pas la bouche pleine. Seulement elle aussi elle s’est grouillée d’accrocher les wagons. Son homard à la parisienne qui la tracassait n’attendait que ça pour faire marche arrière, en bon homard qu’il avait t’été.

« Les danseurs, ce spectacle, ils ont pas pu se l’assimiler. Ça a fait rédaction en chaîne. Les plus sensibles ont commencé par se plier en deux, agrippés aux tables, aux chaises, aux autres. Un vrai naufrage. C’était plus la salle des noces et banquets du Cheval Pommelé , mais la salle à manger du ferry-boîte un jour que la Manche débloque.

« Y en a qui résistaient, qui se contenaient au maxi, qui refusaient d’y aller aussi de leur voyage et de faire de la mosaïque sur le parquet. Mais l’entraînement général, ça les embarquait comme l’avalanche embarque le fluet chalet de bois dans la pente. Beugh ! Beugh Re-beugh ! de tous les côtés. Et encore beugh ! Les serveurs se sauvaient, c’était la panique. Le tôlier croyait à un empoisonnement général, il hésitait d’appeler les pompelards et leurs appareils de ranimation. En cuisine, on entendait carcasser les seaux. On remmanchait les balais-brosses branlants à toute allure pour nettoyer l’entrepont ; on rassemblait les serpillières ! Le chef, que personne songeait à hocher, sortait le tiroir de son fourneau ; il préconisait la cendre, lui ! Il avait été maître queux sur un cargo mixte et il connaissait la marche à suivre !

« Moi je voulais pas que ça soye dit, le marié, de l’abdiquer en pleine digestion, mon menu Edouard VII ! J’éclusais à toute vibure les coupes de champ’ qui traînaient sur les tables pour me colmater à tout prix. Pendant ce temps, croyez-moi si vous voudrez, la cousine Gertrude continuait de fascinationner à plein gosier. Elle avait pas remarqué l’arrêt de la zizique, en pleine extase comme elle se trouvait, les yeux fermés.

« Elle gloussait qu’elle croyait en toi comme au bonheur suprê ê ême, cette horrible pintade.

« Il ne restait plus qu’elle et moi à pas se joindre au concert. Tout le monde était à l’équerre pour se finir, se ramoner une bonne fois. Moi, Béru, je luttais avec mon puddinge infect. Il risquait des tentatives qui me l’amenaient au gosier. Je le refoulais au champagne. C’était plus terrible que le match France-Galles du rugueby. Les mêlées étaient plus sévères, plus brutales. A mes côtés, Agénor m’aidait pas à surmonter l’horreur de mes tripes, le brigand tonton finissait de tapisser le voile à Berthe. Il marchait dessus pour tenter de récupérer son fameux râtelier. Dans cette débâcle, l’appareil à croque du tonton, il faisait plus déprimant qu’aux Puces, lorsqu’il poireautait entre le phono à pavillon et la photo de Bismarck sur l’ Illustration. C’était lui, surtout, ce bon dentier rafistolé, qui esprimait bien haut la répugnance de la scène. Il criait grâce au milieu de sa flaque, il demandait pardon d’avoir mastiqué tout ça ! Il avait honte ! A la fin de sa chanson, elle a rouvert ses yeux, Gertrude. Vous auriez vu sa chute libre depuis le septième ciel où qu’elle s’était juchée en se masturbant les ficelles vocales ! Elle venait de bêler son dernier je t’ai-ai-ai-aime , pâmée. Et puis tout à coup elle a vu la noce pliée en deux, le musico sur son estrade qui basculait ses ultimes harengs par-dessus son flamboyant accordéon. Alors elle s’est grouillée de se mettre à l’unisson, de participer à la grande chorale clapoteuse. Elle a lâché son répertoire pour entonner Beugh, Beugh, elle aussi. Y a eu que moi à sauver les appâts rances ! Entre deux hoquets garnis, Agénor m’a bredouillé :

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