Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

Здесь есть возможность читать онлайн «Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1999, ISBN: 1999, Издательство: Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

« “On veut voir des alliances, mais surtout sans brillants biscotte c’est de mauvais goût.” De cette manière vous v’là paré. Avant le mariage, les parents et les aminches se fendent de cadeaux, c’est là qu’il faut de la vigilance ! Si vous prenez pas garde, vous vous retrouvez avec quatorze lampes de chevet, toutes plus déprimantes les unes que les autres, et tellement de salières que vous finiriez par contraster de l’albumine rien qu’à faire leur inventaire ! Les copains, ils ont tous un blaud de ces bricoles qui leur viennent itou de leur mariage à eux et qu’ils ont conservées pour offrir aux mariages des autres. Voilà trente ans qu’on s’offre les mêmes lampes, les mêmes plateaux, les mêmes pelles à gâteau. Faut rompre ce cycle infernal, mes mecs. Pour ça, un seul moyen de même que sur les lettres de deuil, on mentionne “ni fleurs ni couronnes” ; sur les lettres de mariage, faut pas craindre d’indiquer : “pas de cadeaux : des mandats !” De cette manière les invités sont obligés de débourser du convenable et ensuite vous allez vous acheter ce que vous voudrez ! »

Le Gros prend son livre.

— Permettez que je vous lisasse une liste-type de cadeaux indiqués sur mon bouque. A ses soubresauts ventraux, on sent que ça doit être gratiné. Ça l’est. Jugez-en :

Collier de diamants, manchon et étole de zibeline, dentelle ayant appartenu à Marie-Antoinette, piano à queue, ombrelle, verre d’eau… [18] Toujours textuel !

Son hilarité l’interrompt.

— C’étaient vraiment des racornis du cigare, les zigs de c’t’époque, pouffe le Gros. Un collier de diams ! Et puis quoi z’encore ? La dentelle ayant appartenu à Marie-Antoinette ! Ça doit être duraille à dégauchir, même aux Puces. Et si on déniche la dentelle du col qu’elle portait le jour qu’on l’a opérée des amygdales, y doit y avoir des éclaboussures dessus ! Un piano à queue, notez, pour un mariage, c’est assez indiqué. Mais où je me marre, c’est pour l’ombrelle et pour le verre d’eau ! Si c’est à des acrobates qui gambadent sur fil de fer, l’ombrelle, à la rigueur, je dis pas. Par contre, on m’offrirait un verre de flotte, je le balancerais séance tenante à la figure du généreux donateur !

« Autrefois, poursuit le Savant, on soignait le trousseau. Faut dire que les choses étaient de belle qualité et faisaient de l’usage. Mais de nos jours où les rues sont pleines d’appareils qui distribuent des bas ou des slips, ça vaut pas le coup d’emmagasiner de la lingerie. Je lis, sur mon encyclo, à la rubrique pantalons de dame du trousseau la liste suivante :

12 pantalons madapolam feston fantaisie : 14 : 168

12 pantalons variés : 23 : 276

3 pantalons variés : 40 :1 20

1 pantalon varié : 50 : 50

1 pantalon riche : 80 : 80

Il se pourlèche.

— Je ne suis pas curieux, mais j’aimerais bien savoir la différence qu’il y avait entre tous ces pantalons variés. M’est avis que bobonne vous interprétait le franche-cancan du Moulin-Rouge à elle toute seule ! Quant à son unique pantalon riche, elle devait le mettre pour se faire une cérémonie intime devant sa glace quand son monsieur partait en voyage, ou bien pour recevoir le patron du mari en catinmimi. Lorsque j’ai marié Berthe, elle avait que trois culottes, elle : une rose pour tous les jours, une blanche pour les sorties et une noire pour les dimanches pluvieux. Croyez-moi, c’est largement suffisant.

Il mord à nouveau dans son sandwich, recueille les miettes tombées sur sa braguette et les enfourne avec le reste.

— Passons, mastique-t-il, à la cérémonie. Pour un beau mariage, faut que la mariée soye en blanc. Sinon on a l’air de conclure à la sauvette. Vous auriez vu ma Berthy, le jour J, avec sa robe à traîne et sa couronne d’oranger… Une vraie Sainte Vierge ! Sous le voile, elle avait un visage de matronne, parole ! Au dernier moment, on s’aperçoit qu’on avait oublié d’acheter le missel. Catastrophe ! Elle était sur le point de chialer, la pauvrette. Heureusement, Béru, vous me connaissez ?

« “T’inquiète pas, poupoule, je la réconforte. Je vais t’en fabriquer un dare-dare.” Je chope le livre de cuisine qu’une voisine nous avait offert. Les Secrets de Tante Anaïs , il s’appelait. Fissa, j’y fabrique une couverture avec un bout de toile cirée blanche et je colle sur le tout une croix découpée dans du buvard jaune. Ça faisait un effet terrible. Le cureton n’y a vu que du feu. Pendant la messe on s’est lu à mi-voix les recettes du Chiche-Kebab à l’orientale, du salmis de faisan à la Laguipière et de la noisette de biche duchesse d’Uzès.

« Notre recueillement, ça le bottait, m’sieur l’abbé. A un moment, il nous dit : “On va chanter tous ensemble le Credo”, ou je sais plus quoi ! Avec Berthe, on ne s’est pas départis. C’est le chaud-froid de volaille à l’ancienne qu’on lui a bramé, en faisant semblant que ça soye du latin ! On foutait des us à chaque fin de mot. Ça donnait à peu près ça (et le Gravos psalmodie) : Préparus un consommus avec des os et des abattus de volaillus, un pied de veau et des couennus de porcus… »

Il se tait, sourit tendrement et murmure :

— On en salivait, de ligoter ces merveilles. Surtout que midi approchait et nos estomaques sonnaient le rassemblement à grandes gargouillées. Ça nous filait de la ferveur jusqu’aux recoins les plus discrets de nos boyaux. On comprenait, à chanter que « la volaille étant froide, la découper et la napper de sauce veloutée » on comprenait, dis-je, que le mariage c’était conséquent comme cérémonie. La magie des mots, quoi ! Je me rappelle encore le passage où il est dit « décorer avec des feuilles d’estragon et des lamelles de truffes »… A cet instant, ç’a été plus fort que nous, moi et Berthe ; on s’est pris la main. On se sentait au seuil d’un grand bonheur, les gars. D’un grand bonheur…

Comme toujours, dans les moments d’exception, il se paie une petite larmette, le Béru. Histoire de chasser la nostalgie il écluse un coup de rouquin. Immédiatement rétabli, il continue :

— Pour en revenir aux alliances, oubliez pas qu’on grave les deux prénoms à l’intérieur, ça fait plus romantique. Y a des jolies formules à trouver telles que « Pas de Jeanine sans Roger », par exemple. Des potes à moi l’ont mise au point. Seulement comme ils avaient tous les deux des prénoms à tirets, ils n’ont pu mettre que leurs initiales. Elle, elle s’appelait Hortense-Louise-Marie et lui William-Charles, si bien que ça a donné : « Pas d’H.L.M. sans W-C », mais ils s’en sont aperçus trop tard. C’est des choses qu’on pense pas sur le moment.

« A la fin de la cérémonie, on se rabat à la sacristie pour les signatures et les rallonges au clergé. Les assistants en profitent pour vous serrer la louche et vous bonnir leurs compliments. Dans ces cas-là, soyez brefs et discrets, les gars. Faites pas comme ces vieux schnocks, présidents de conseils d’administration (vous savez, de ces débris qu’on peut pas virer de la Société parce qu’ils ont cinquante actions plus une) qui secouent la pince des mariés pendant dix minutes en leur donnant des conseils qu’eux-mêmes seraient bien en peine de suivre. Ils causent avec des voix pour cours de la Bourse : c’est pour tout le monde qu’ils jactent, ils se croient admirés, les flageolants.

« Vous, vous devez être simples et cordials. Un beau sourire, une franche poignée de pogne. Un mot gentil : “Tous mes vœux de bonheur, et bonne bourre pour ce soir !” ou bien “Quel beau couple, Quand vous ferez des petits, vous m’en mettrez un au frais” ou alors, à la mariée toute seule : “Ce que le blanc vous va bien ! J’espère que ce polisson vous déguisera pas trop vite en veuve”… Quand vous assistez au mariage d’une ex-vieille fille sauvée par le gong, lui faites pas sentir que c’est de l’ in extremis. N’allez pas lui dire “le régime matrimonial, ça va vous changer du régime de bananes”, comme vous seriez tenté. Et ne balancez pas au marié une plaisanterie dans le style “Qu’est-ce t’as prévu pour ce soir ? Un ciseau à froid ou de la vaseline ?” Ça risquerait de leur troubler la félicité. A la rigueur, vous leur glissez gentiment à l’oreille un petit compliment, du genre “Vous étouffez pas en mettant les bouchées doubles.” C’est ce qui se fait de mieux !

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x