Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

Здесь есть возможность читать онлайн «Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1999, ISBN: 1999, Издательство: Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Béru s’évente de la main.

— Me voilà qu’arrive chez la teinturière. L’odeur de la naphtaline, déjà, ça crée pas l’ambiance. Madame K2R fignolait le pli d’un futal quand je m’ai annoncé. Une solide gaillarde, baraquée comme un catcheur. Le fer lui fumait dans la pogne. Elle me reconnaît et se met à grommeler : « Vous désirez ? »

« Pour lors, la seule chose que je désirasse, c’était de mettre les adjas en vitesse. Elle ressemblait à madame Tito, en plus colosse. Un coup de nageoire de cette sirène, ça pouvait vous fêler n’importe quel os ! Je me mets à loucher sur le fer et à supputer mes chances de survie.

« “Rien, M’dame, je bredouille, je passais juste vous dire un bonjour…”

« Elle grogne et continue de repasser. Au bout de trente secondes, comme j’avais toujours pas moufté, voilà le méchant dragon qui se met le poing sur la hanche.

« “Est-ce que vous allez rester planté là à me regarder toute la journée, Bérurier ?” elle fait, textuellement.

« J’entendais mon ange gardien qui claquait des dents, les gars ! Mais Béru, on peut le traiter de bien des noms, sauf de dégonflé. Alors, que voulez-vous, puisque j’étais là pour ça, je plonge : « “Madame Durond, je gazouille, c’est Félix qui m’envoie. Il veut plus épouser votre fille !”

Béru se dresse, tant est forte l’émotion que lui cause son évocation.

— Malheur de nous tous si vous auriez vu sa frime se déguiser en ouragan ! Dans ses yeux noirs, on projetait Siphon sur la Jamaïque ! Ses biceps craquaient comme un feu de brindilles.

« “Siouplaît ?” elle soupire, comme une loco lâche un jet de vapeur avant de remuer ses bielles.

« Je ne pouvais plus m’estirper le moindre bout de syllabe, alors elle va ôter le bec-de-cane de la porte et revient sur moi en le tenant comme un pétard : “J’attends vos explications, Bérurier !”

« Une femme qui vous appelle par votre nom de famille tout cru, ça vous terrorise. Je cherche un motif bien tourné, quelque chose de valable, quoi, qui lui engourdisse la rogne. Je la sentais qu’elle était prête à faire de la charpie avec les fringues accrochées dans la boutique et à me virguler le poêle à charbon dans la pipe ainsi que tous les fers qui se faisaient roussir les miches dessus.

« Je me mets les cellules grises dans le parc à phosphore. Ça urgeait. Son regard, ça devenait un incendie, il me brûlait les moustaches ! C’est alors que l’idée lumineuse me jaillit : “Ecoutez, mâme Durond, Félix, il a une raison majeure de pas épouser Adèle : il est amoureux de vous !”

« Pas mal, hein ? exulte le Gros. »

Il se claque les jambons.

— A la voir changer de visage, j’ai pigé combien qu’elle était sensas, ma trouvaille. Elle est devenue pâle, la mère Durond. Son bec-de-cane lui a tombé des doigts. Elle respirait comme fonctionne la pompe à miel ! Ça faisait Chhhhhiut-Han ! Chhhhiut-Han ! La respiration lui giclait dans les bronches, lui dégoulinait de la bouche, sur le menton. Elle en avait la langue sortie. C’était tout qui lui pendait soudain, de savoir son futur gendre épris de sa pomme : ses yeux, ses copieux nichons, ses tifs, son nez. J’ai même craint qu’elle prisse t’une attaque. “Ça ne va pas ?” j’ai demandé.

« Elle s’est cramponné les flotteurs pour essayer de contrôler sa respiration emballée. “Ça alors ! Ça alors !” elle a bredouillé.

« Quand elle s’est sentie un peu mieux, elle a ôté sa blouse. “Je vais aller lui causer”, a-t-elle déclaré. Je voulais l’accompagner chez Félix, mais elle a refusé. “Un entretien de cet ordre, monsieur Bérurier, c’est entre quat’z’yeux qu’il doit avoir lieu.” Monsieur Bérurier ! Elle renversait drôlement la vape, hein ?

« En sortant, j’ai eu que le temps d’aller tuber à mon pote pour l’affranchir sur mon prétexte. Au début, il râlait comme un pou peint en vert mais question coup de voix je crains personne : J’eusse fait un commissaire repriseur de première classe ! “Avec une grenadière pareille, Félix, j’ai plaidé, fallait trouver de l’inédit. L’incompatibilité du mœurs elle aurait réfuté à coup de braséro, cette houri.”

Béru se mord un bout de peau dans la région ongulaire. Il recrache le débris de lui-même sur sa table, contemple un instant le triste relief, le récupère, le mange et poursuit.

— La Durond, elle lui a si bien fait le coup de l’entretien entre quat’z’yeux que c’est elle en fin de compte que Félix a épousée, vu qu’elle était veuve. Ç’a été mené tambour battant. Au pas de charge il s’est vu driver à la mairie, le pauvre vieux. Cette fois, il était pas question d’annuler la cérémonie ! La teinturière l’aurait tué. C’est les bonnes femmes de son espèce qui s’emparent de la Bastille ! Maintenant, le Félix, il marne à la teinturerie de sa nana. Ils ont acheté une presse à repasser à vapeur, et c’est lui qui la fait marcher. Une fois j’ai passé devant leur magasin. A travers la vitre il m’a filé un regard si teigneux que j’ai préféré pas rentrer. Ceci vous démontre que lorsqu’on a envie de rompre des fiançailles, vaut mieux écrire ce qu’on a sur le cœur à la donzelle ; par lettre, on s’explique mieux et on a le temps de chercher ses mots.

Le Gros sort un sandwich aux rillettes de sa serviette, plus un pot de beaujolais.

— Excusez-moi, dit-il, très Régence, mais j’ai pas eu le temps de dîner.

Il attaque son morceau de brignole, ce qui ne facilite en rien son élocution, et enchaîne :

— Seulement c’est pas tout le monde qui rompt ses fiançailles. J’en sais quéque chose ! Alors, étudions le mariage.

« La date de la cérémonie est donc fixée. Bon. Faut envoyer des faire-part. Comme on a déjà étudié le principe de ces bafouilles, je me rétendrai pas dessus, simplement je signale qu’on mentionne les titres et les décorations. Je vous donne, pour votre gouverne, un exemple. »

Il mastique bruyamment sa bouchée de sandwich, tout en se versant un verre de rouge. On le devine torturé par son esprit inventif.

— Ecrivez ! ordonne-t-il.

Il écluse son verre, promène longuement sa langue entre ses joues et ses gencives, fait siffler sa dent creuse et dicte :

Monsieur Alexandre-Benoît Bérurier, Officier de police, vice-président-adjoint de la Joyeuse Gaule Matinale, donneur de sang diplômé, membre bienfaiteur des Amis de la Pétanque, ancien tirailleur sénégalais, chevalier de l’ordre du mérite Humbonpoin, et madame Alexandre-Benoît Bérurier, ont l’honneur de vous faire part du mariage de leur fille Josette avec monsieur Jules Pudépied, tourneur de camemberts, diplômé de la faculté de Caen .

Il s’interrompt.

— Je répète que c’est un exemple, dit-il. D’abord j’ai pas de fille. Et si j’en aurais une, je permettrais pas qu’elle épousasse un type qui s’appellerait Pudépied. Mais vous pigez le système ? Ce sont les parents qui font part du mariage en profitant de l’occase pour se faire mousser. Mais si le futur conjoint est orphelin ? me direz-vous. En ce cas, c’est les grands-parents. Mais s’il en n’a pas, m’objecterez-vous ? Alors c’est un grand frère, ou un oncle. Mais si le gars est un enfant naturel ? insisterez-vous, chinois comme je vous connais. Dans cette hypothèse, le faire-part peut être fait par une voisine. Re-exemple :

« Madame Glinglin, concierge au 68 de la rue Faribole, a l’honneur de vous annoncer le mariage de la petite Claudine Duchenoc, du quatrième à gauche-par-l’escalier-de-service avec Monsieur Lulu Dubois. »

« Un point, c’est tout ! affirme Sa Rondeur. »

Il rengracie :

— Donc, les faire-part sont espédiés et le jour de la cérémonie est fixé. Les futurs conjoints n’ont plus qu’à s’acheter les alliances. Là, pas moyen d’ergoter, vu que la nana va chez le bijoutier avec vous. Faut se fendre d’anneaux en jonc sincère. Des ambitieuses veulent parfois des brillants autour, encouragées par le marchand toujours prêt à plumer les clilles. Mettez le holà d’autor, en entrant dans la boutique.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x