Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Le Gros en a des ondulations dans le baquet. Sa bedaine frissonne, comme une eau sous la bourrasque.

— Quand j’étais moujingue, ma petite institutrice répétait « il faut manger pour vivre, et non vivre pour manger ». Seulement, lorsqu’on s’annonçait à une heure et demie, après la mi-temps, ça reniflait la persillade dans la cour, ou bien la friture, ou bien le civet grand-mère. Elle en était pas au poultok aux hormones ni à la charcuterie sous cellophane, cette chérie. Elle mijotait du délicat, du vigoureux. Je me rappelle d’un sauté de chevreau au vin blanc qu’a parfumé la classe pendant deux jours et qui m’a fait bavasser plein mon cahier.

« Même notre curé, en chaire, il donnait des recettes de cuisine. Comme quoi l’Eglise elle-même condamne pas la boustifaille. Rappelez-vous le bon Jean XXIII avec sa brioche carrossée par Maserati ; on aurait dit qu’il se planquait la tiare sous la soutane ! Ça lui était pas venu par l’opération du Saint-Esprit, un pareil durillon de comptoir. Le Saint-Esprit, jusqu’à preuve du contraire, il fait que les dames. Women only ! J’affirme donc qu’apprendre à manger aux mômes, c’est la base de leur éducation. L’homme qu’aime et qui sait tortorer ne peut jamais être un vilain bonhomme. Ça rend bon, la table. Ça noblit l’âme.

Le Gros promène avec lenteur une langue à cacheter les immenses enveloppes en papier kraft sur ses lèvres goulues, torchant confusément une sarabande monstre de repas délicats et copieux. Il est la statue vivante des nourritures solides ; leur ardent résultat, leur sous-produit altier.

— C’est grâce à la tortore que je m’ai marié, révèle-t-il. A l’époque où j’ai connu Berthe, autrement dit madame Bérurier, je logeais à Issy-les-Moulineaux où que j’avais une piaule de jeune homme. J’étais gardien de la paix alors. Berthy était serveuse dans un petit restaurant, pas loin de la mairie.

Sa Majesté a une moue indulgente.

— Ceci et cela entre nous, œuf corse, chuchote le Confus. Maintenant que j’ai opinion sur rue et que me voilà inspecteur principal, presque et probable futur commissaire, on évite d’évoquer. Le standinge, ça consiste aussi à oublier les méchants débuts, ou bien à en causer comme d’une bonne rigolade. Ma bourgeoise aime pas que je rappelle ses entre-ses-dents.

Il a l’orbite noyée.

— Fallait voir, pourtant, la manière qu’elle te vous les servait, les z’hors-d’œuvre variés, les côtes de porc-spaghetti, les crèmes renversées et les carafes de côtes-du-Rhône !

« Une vraie petite fée magicienne. Des quatre assiettes garnies à la fois elle charriait, d’un même bras, le coude arrondi pour faire tablette. Elle allait de table en table, se déchargeant à droite, à gauche, sans que les papouilles des clients la gênassent et lui fissent tomber un plat. Et puis le mot pour rire. La vivacité d’esprit, dans ce métier, c’est important. Une supposition, un mecton laissait choir sa fourchette ; Berthe c’était pas le genre hypocrite, le côté “Bougez-pas-je-vais-vous-la changer !” Non ! Elle la ramassait, l’essuyait du coin de son coquin tablier blanc en faisant comme ça au quidame : “Comme ça serait la même que je vous ramènerais, c’est pas la peine que j’allasse me balader en cuisine avec” ! Ça détendait la clille, des boutades pareilles. De même, une autre supposition qu’un rouscailleur se mette à ronfler comme quoi les petits pois étaient aigres, ma Berthy, très deux cents volts, répondait “Et pourquoi t’est-ce que vous ne vous les colleriez pas au derrière s’ils sont pas assez bons pour vot’ bec, monseigneur ?” La salle se marrait à bloc et le rechigneur jaffait ses aigreurs sans plus piper. Vous voyez ? Elle me plaisait bien, cette jouvencelle. Maintenant elle s’est un peu laissé envahir, même qu’elle est à Brides-les-Bains pour essayer de s’épousseter quelques kilogrammes ; mais à l’époque dont au sujet de laquelle il est question, Berthy c’était de la pinupe carrossée grand luxe, avec les accessoires en place, les freins à tambour, la fourche télescopique et les sacoches-campinges bien arrimées au porte-bagages. Un premier lot, quoi ! Le dommage c’est qu’elle grattait pour un vieux bougnat moustachu, un veuf : le père Hippolyte. Sa vioque s’était farci un autobus de la ligne 20 en plein placard, un matin qu’elle draguait du côté de Saint-Lago. Juste au déboulé de la cour de Rome, près des grilles. Depuis lors, il arrêtait pas de chasser derrière les cotillons de Berthe. Un valseur comme çui de madame ma femme, nécessairement, ça porte aux sens, ça déclenche tout un panorama de mirages dans l’esprit du bonhomme en panne de brancards.

« Berthe est pas bégueule, mais elle voulait rien chiquer pour l’éponger, le Polyte. Et pourtant, elle avait une situation à se faire dans la nouille et le quart de brie si elle aurait su manœuvrer. Recta, qu’elle le drivait jusqu’à la mairie, le moustachu, d’autant plus qu’elle se trouvait à deux pas ! Ensuite, le Restaurant des Aminches , il lui appartenait corps et biens, non ? Seulement, Berthy avait de l’ambition ; elle le sentait que d’hautes destinées poireautaient à l’attendre au tournant du destin. Tout ce qu’elle lui consentait, à l’Hippolyte, c’était un petit coup de paluchette facile, avant la plonge du morninge, histoire de le mettre à jour, le cher homme ! La vertu, ça n’empêche pas la compréhension. Au premier coup de périscope, j’avais pigé que c’était un sujet pour bibi, Miss Berthe. L’étrange de la vie, c’est que les gens qui vont faire la vôtre, vous les reconnaissez au passage. C’est comme si on aurait une sorte d’espèce de souvenir du futur, voyez-vous. Moi, je jouais les fringants avec mon beau uniforme de poulaga à boutons argentés et mon aubergine blanche agrafée au côté. Je suis plutôt pas mal, mais y a une dix-huitaine d’années je tombais dans l’irrésistible. Les gerces marchaient à reculons sur mon passage et j’ai vu des encombrements féroces, vers la Bastoche, quand je faisais la circulation à la hauteur du Richard-Lenoir. Des conductrices polissonnes freinaient pile en accrochant mon œil de velours et ma prestance cosaquienne.

« Y en a des vicieuses qui se faisaient verbaliser exprès pour pouvoir me causer et me renifler la vareuse. Pour vous espliquer que la Berthe, tout comme les copines, elle a eu ses émois de printemps en m’apercevant, le jour que j’ai atterri au Restaurant des Aminches, en grande tenue poulardienne, avec la moustache parée pour la manœuvre des patineurs ténébreux. A cause de mon uniforme, je pouvais pas me permettre la main au valseur, comme les autres clients, je devais me rabattre sur le madrigal ; et c’est ça qui m’a sauvé la mise. Je lui ai paru d’une mondanité exorbitante, à cette gentille serveuse. Comme quoi vous en avez une preuve de plus, que les bonnes manières c’est la base du bonheur. Je lui causais coquinement, en finesse. Le côté : “Ce qu’il y a de meilleur dans ma blanquette de veau, mon petit chou, c’est vot’ joli pouce qui trempe dans la sauce”. Un langage velouté, quoi ! Du caressant qui amorce le frisson. Au milieu de sa clientèle de taximen et de petits voyageurs miteux, elle a senti le gars de l’élite, illico. C’est des choses qui trompent pas. On a précisé les relations un soir qu’un de mes boutons s’est fait la valoche au moment de payer. J’ai toujours eu des misères avec les boutons. A l’époque que je vivais seul, pour les recoudre c’était du sport. J’avais beau prendre des aiguilles anglaises parce qu’elles ont le chas bien large, pour enfiler c’était la grosse partie de bilboquet ! Et aftère, la cousette seulâbre, j’étais pas champion. Je cousais de trop près. Le bouton il était plaqué comme un écrou, c’était la boutonnière qui en pâtissait. J’ai raconté tout ça à Berthe. “Ecoutez, m’sieur l’agent, qu’elle me fait, demain c’est mon après-midi de congé ; venez prendre le thé et amenez-moi tous vos dégâts, que je vous répare ; un homme seul, on sait ce que c’est.”

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