Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Mon Anatole, il glaglatait vilain, je vous le dis ! Il se voyait déjà convoyant sa fée Carabosse dans les sous-bois avec une petite pelle à la main pour enterrer sa bosse dans les moments d’abandon. Il mirait la beauté, à distance, et il se disait que les Glandoche avait dû concevoir ce sujet au cours d’un accident de chemin de fer ou d’une épidémie de peste bubonique. “Je me trouve un peu jeune pour me marier”, qu’il bredouille. “Allons donc, se marre le général, un gaillard de trente-huit ans ! Il n’est que temps au contraire.” “J’ai un grand voyage à faire dans les pays chauds” trouve Natole. “Ma fille en sera ravie, elle raffole de la chaleur.” “J’ai une maîtresse tyrannique”, invente le cousin. “J’irai lui causer”, rassure le général. “C’est une violente, s’étrangle Anatole, elle la tuerait, votre fille.” Dans le fond, le général, c’était sûrement son rêve secret, l’assassinat de son hideux débris. Depuis le temps, il en avait classe de lui refiler la becquée à son petit hibou. “Mais non, mais non, vous grossissez, jeune homme ! Vous grossissez !” Il maigrissait plutôt à vue d’œil, mon Anatole. Des chandelles larges comme mon pouce lui dégoulinaient sur la frite. Alors il a tenté l’impossible, il s’est mis à plaider coupable, à bloc, à baliverner à outrance, à avouer des mouflets imaginaires, des chaudes-lances pernicieuses, des indélicatesses honteuses. A l’entendre, il avait plombé toutes les demoiselles du canton, essayé toutes les radeuses (là, y avait du réel), tiré des chèques sans provision, giflé le curé, écrit des lettres anonymes, foutu le feu à l’école maternelle. Il s’inventait des péchés inconnus, Natole, des vices jamais racontés par personne, des manies abominables, des horreurs bien abjectes… Mais il avait beau les livrer à la benne basculante, ses immondices, le général cramponnait toujours les positions. Il avait fait Verdun, cézigue, la Marne, le Chemin des Dames et toute la Croisière 14–18 en héros. Son grade, il se l’était pas obtenu par correspondance. Il savait lutter, le bougre. Il pardonnait tout, il promettait la grande rédemption, le salut par Thérésita. A le croire, sa fifille c’était une succursale de Lourdes question miracles. Qu’il l’épouse seulement, Anatole, cette douce jouvencelle, et il verrait comment qu’il deviendrait rapidos un saint ! A la fin, comprenant que ça ne suffisait pas, ses fautes à lui, le cousin s’est mis à divaguer sur sa famille. Son brave vieux qui n’avait pourtant jamais foutu son nez dans un godet de rouge, il en fait un alcoolique invertébré, sa douce mère, recta, il l’a déguisée en poufiasse ; sa grand-mère, d’après ce qu’il racontait, elle avait fait l’amour avec un saint-bernard et son grand-père, le sale bonhomme, il avait été déserteur, espion même, pendant la guerre de Septante. Sedan, c’était de sa faute. Bazaine avait porté le chapeau, mais le vrai coupable, c’était le grand-père d’Anatole. C’est ça qui a fini par lui faire toucher les deux épaules, au général Glandoche. Il s’est vu à la merci d’un grand scandale et il a cessé d’insister. »

Le Gravos reprend haleine. Il est obligé de se cracher dans la bouche pour se l’humecter. Cotonneux jusqu’à l’aridité absolue. Le palais roussi comme un incendie de pinède. Il poursuit encore, fabuleux à force de persévérance :

— Ne jamais embringuer vos lardons dans des mariages de raison, ce serait pas raisonnable.

Puis, considérant son guide :

— Une fois que la demande est acceptée, le petit gars peut se pointer à tome [9] Béru n'aurait-il pas voulu dire at home ? (N. de l'E) .

Et il lit l’encyclopédie toute crue :

Le fiancé doit, à partir de ce jour, venir tous les jours voir sa fiancée. La mère sera présente à ces visites ; elle dirigera la conversation, s’associera aux projets d’avenir et c’est surtout en ces moments bénis de douce intimité qu’elle pourra verser les trésors de son expérience et de sa tendresse .

— Ici, déclare gravement Sa Majesté, je vous crie casse-cou. Que la mozère soit présente, c’est folie, car, de deux choses l’une, ou bien c’est une enquiquineuse et le fiancé se carapate par l’issue de secours ; ou bien c’t’une femme agréable et il a envie de se la farcir en avant-première. Les trésors de son espérience, tu parles qu’il voudra en jouir, le fiancé, surtout si sa petite fée est du genre oie blanche. J’en vois que je scandalise, coupe le Véhément. Simplement, je connais la vie, mes tout beaux. La guerre des sens, je l’ai faite ! Des belles-doches qui s’octroyent le droit de rognons sur leur gendre y en a des fagots !

« Mais insistons pas. Ce qui marque les fiançailles, c’est la bagouze. On organise un frichti un peu bath chez mademoiselle, et le gigolpince sort l’écrin attendu de sa fouille. Selon le manuel, faut qu’il manœuvre discrètement, pas d’ostensoir, qu’ils préconisent. A la sauvette il devrait le remettre, selon eux, le bijou. Là encore je conteste ! Formellement. Y a en classe de toute cette hypocrisie ! Puisqu’on a mis ce déjeuner sur pied uniquement à cause de la bague, à quoi ça rime de l’offrir derrière la porte des cagoinces, hein ? Vous avez des gnaces qui se sont caillé la laitance pour acheter un caillou authentique et faudrait qu’ils le virgulent dans la menotte de la chère et tendre comme on cloque vingt ronds dans la gapette d’un trimardeur ? Foutaise ! Je vais vous refiler un tuyau de feurste quality ; c’est ici qu’on raccroche les wagons à mon cas personnel. Comme je vous le disais plus haut, ma Berthe et moi, tout de suite ç’a été le grand amour. Déjà son coup des andouillettes, pour une première rencontre intime, ça m’avait ébranlé. Tant de délicatesse, ça ne trompait pas. Une perlouze pareille, fallait se grouiller de la soustraire à l’Hippolyte, la marier sans lui laisser le temps de respirer et l’installer dans ses meubles. Elle a été partante tout de suite ; mais où ça s’est compliqué c’est avec sa famille. Sa mère, ancienne concierge, avait gagné un peu de pognon à la loterie, ce qui lui avait permis de s’acheter une crèche préfabriquée dans un lotissement de Juvisy. Depuis lors elle crânait. Et sa sœur impotente de Berthe aussi crânait, à Nanterre, dans la crèche minable de son mari, un infect clapier recouvert de tôle ondulée. Les pauvres, dès qu’ils ont quèque chose à eux, leur boussole devient toupie. Ça leur monte à la tête de posséder. “Comment ! s’est récriée la mère à Berthe, épouser un simple gardien de la paix, une fille de ton éducation et tout, c’est de la folie ! il sera même pas capable de t’offrir une bague de fiançailles convenable !” Pauvres amis ! qu’est-ce qu’elle venait pas de dire là. Ça m’a asticoté la vanité, comprenez-vous ? J’ai fourgué tout ce que j’ai trouvé de fourgable chez moi, j’ai porté la montre à papa au clou (celle à remontoir) et avec la somme je me suis pointé chez Cartier, rue de la Paix. Voilà un zig vêtu de noir, avec un col de celluloïd qui s’avance. “M’sieur désire ?” il me reluquait en profondeur. Je devais pas avoir bonne mine avec mon cache-nez de laine marron tricoté et mon costard en provenance du carreau du Temple.

« Je savais plus combien je disposais au juste comme pognon, mais lui si. Mon pécule, il le lisait gros comme au tableau d’affichage de Longchamp à travers mes fringues crapoteuses.

« “Une bague de fiançailles”, je balbutie, comme un qui va mourir.

« Il a fait signe à un groupe de messieurs qui discutaient dans un salon. Un petit jeune, bien mis, aimable, s’est approché, “Bague de fiançailles” a annoncé l’homme en noir en me désignant avec la voix qu’il eusse pris pour dire “Ducon la Joie”. Le petit gentil est resté gentil, malgré qu’il s’apercevait à toute allure que j’étais pas Rockefeller, ni même l’arrière-neveu de son chauffeur.

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