Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Elle créchait au bout de la rue Karl Marx Brozère, au-dessus d’une poissonnerie. Y avait de l’effluve insistante chez elle, l’été surtout, quand, à peine descendue de son train de marée, la merluche commence à prendre ses aises. Son thé, à la Berthe, c’était quatre andouillettes au vin blanc qu’elle avait secouées dans le garde-manger personnel à Hippolyte. Des vraies, des lyonnaises, dodues et juteuses, avec du grenu sous la peau et des fissures qui bavent jaune clair. Elle m’a espliqué, en mijotant, que son violon d’Inde c’était la cuisine délicate, Berthe. Elle méprisait profondément le cuistot au moustachu, un vieux malpropre picoleur que ses spaghetti étaient bons pour l’affichage et qui sabotait la grillade. Il était juste doué pour faire le veau, le fossile. La crème caramouze aussi, parfois, quand il se donnait la peine de négliger le flan en sachets. »

Bérurier joint ses mains, dévotieusement.

— Les plus belles andouillettes de ma vie, les gars, c’est ce jour-là ! On avait l’impression de bouffer le bon Dieu !

Il renifle son émotion et s’empare de son encyclopédie terriblement négligée.

— Avant de vous poursuivre mon espérience personnelle, faut replonger dans les classiques. Ils en disent long comme Bordeaux-Paris, là-dedans, sur ce qu’entoure le mariage, sur ce qui le précède, sur les fiançailles, les formules de demande et tout le bigntz. Pour commencer, ils soulignent que les filles, depuis leur plus jeune âge, elles rêvent qu’à la bagouze. Dévergondées ou chastes jusqu’à la toile d’araignée incluse, leur terreur c’est la Sainte-Catherine, à ces demoiselles. C’est pourquoi faut se méfier des pièges à mari qu’elles vous posent sur le sentier de leur vertu.

Brandissant sa bible, Béru exulte :

— J’ai potassé le problème dans ce manuel. En résumé, v’là comme ils préconisent, mes scientifiques du rond de jambe. Quand un jeune homme a repéré une souris dans ses cordes, qu’il a fait jouer ses charmeuses et qu’il lui a virgulé le long compliment à soupirs pneumatiques, il décide de tâter le terrain pour la marida. En ce temps-là y avait enquête sur la family de la gosse, pour si des fois des charançons se baladeraient pas dans son pedigree, si le papa cacherait pas une vilaine affaire foireuse du style faillite, ou si un grand frère se purgerait pas une petite erreur de jeunesse au collège supérieur de Fresnes. On espédiait donc un aminche du jeune homme chez la donzelle. Le messager spécial se fringuait solennel, en jaquette et bitos de magicien. Il abordait le papa dans le suave : “Mon copain Untel qui s’en ressent pour mademoiselle votre gamine me charge de repérer un peu le topo de vos sentiments pour pas risquer de se casser le naze contre votre lourde, baron”… Ou quèque chose d’approchant. Le vieux se grattait la barbouze (ça se faisait beaucoup de ce temps-là, la barbichette) et répondait qu’il était flatté, mais qu’il devait en faire part aux siens. Mon œil ! il se réservait pour la contre-enquête. Il voulait en savoir plus ample sur le Roméo, être sûr que monsieur le Tombeur soye pas fils père, qu’il flambe pas au casino et qu’il ait pas une vie indissoluble. Bon, une supposition, l’enquête montrait que le prétendant avait la blancheur Persil, le beau-dabe et le messager organisaient pour lors une rencontre sur terrain neutre des deux familles, histoire de voir réciproquement les bouilles qu’on avait. Ça se passait dans un musée, souvent, ou bien dans un jardin public ou z’encore à la sortie de la grand-messe. On se trouvait nez à nez, on chiquait à la surprise. On se présentait avec des points d’esclamation. “Comme l’hazard est grand ! Mademoiselle Mathilde, vous z’ici ! Et avec vos vieux ! Permettez-moi de vous présenter papa-maman…”

« Et la gosse répondait aussi sec, entrant dans le jeu à pieds joints : “En effet, elle est raide, celle-là ! Moi que justement je causais de vous à môman, pas plus tard que tout à l’heure ! C’est de la thérapeutique, m’sieur Pierrot !”

« Les vioques se serraient la louche en se détranchant bien à fond. On en bonnissait une ou deux sur le temps, le prix des radis, la couleur du cheval blanc d’Henri IV et puis on se cassait rapide pour aller papoter sur les premières impressions. “Tu crois que c’était du vrai vison, son étole, hein, Mémaine ?” Ou bien : “Le père fait sérieux, mais la mère, avec son rouge à lèvres, elle donne dans le léger ! Ma parole, elle se prend pour Sahara Bernhardt…” Enfin chaque groupe commençait son petit boulot de démolition. “C’était quoi, sa décoration, au papa ? Un ordre étranger ou de la ficelle à gâteau ?”… “La petite est jolie, mais t’es sûr, Gaston, que son petit frère est pas court-circuité du bulbe ? T’as pas remarqué comme il marche avec les genoux en dedans ?”… “Pourquoi qu’elle se fringue en chaisière, madame Michu, pour faire sérieux ou pour faire pitié ?”… “Tu nous avais pas dit qu’il boitait bas, son père ? Faudrait se renseigner, Ernest, des fois que ça serait congénital”, etc.

« Mais enfin, vaille que vaille, les choses se faisaient. Le père du futur se loquait façon milord et allait poser la demande officielle, gants blancs haleine fraîche. “Vous nous la refilez, votre môme, ou pas ?”

« Le vraiment délicat, c’était les mariages de raison que les vieux essayaient de goupiller entre eux. De tout temps, les marieuses ont foisonné. A l’époque, c’était un fléau social. Moi je me rappelle, un cousin de chez nous qu’on a voulu marida. Le fils d’un gros quincaillier : Anatole. Il avait le genre pas bileux. Il préférait les copains au mariage. Quand il voulait se faire pressentir l’intime, il allait au Sphinx de notre chef-lieu, ou chez Antinéa , une boîte vachement sélecte que toutes ses pensionnaires étaient passées à l’alcool à 90° chaque matin. Mais comme il prenait du carat, Anatole, fallait bien qu’il se case. Il avait la flemme de chercher. Une vieille bigote du coin a arrangé le topo, Mme Lafouinasse, la femme du notaire. De la personne homologuée : cheveux blancs, ruban de velours au goitre, face à main et écharpe noire.

« Elle possédait justement dans ces dossiers une fille de général. Selon elle c’était juste la pointure d’Anatole. Une demoiselle vachement bien élevée par les religieuses, et qui causait deux langues, qu’avait une dot honorable, plus des espérances de tous les bords. Pas exactement jolie, non, mais une classe folle. Photo à l’appui : c’était pas Greta Cargot, mais pour faire des lardons et engueuler une bonne, ça pouvait cadrer. Mon Anatole dit banco et on arrange la rencontre ! »

Le Gros s’en trémousse sur sa chaise.

— Le cousin se met sur son trente et un. On eusse dit le Napoléon du réverbère ! Il arrive chez le notaire où, comme par enchantement, le général Glandoche et son petit monstre se trouvaient déjà. Présentations ! Il a failli dégobiller sur le tapis, Natole, en découvrant le lot qu’on lui réservait.

« Sur la photo, Thérésita (ses vieux avaient fait leur voyage de noces en Espagne) on l’avait flashée de trois quarts, si bien que ça pouvait pas se voir qu’elle avait un œil renversé. Et comme le portrait la montrait de buste, on se rendait pas compte qu’elle marchait avec des béquilles vu qu’elle traînait une guitare raccourcie de vingt centimètres. Et sa bosse non plus était pas visible, pas plus que sa grosse verrue au menton, sa loupe sur le front, sa dent géante, sa tache de pinard sur l’autre joue et l’eczéma couvrant ses paluches. L’eczéma, surtout, qui l’a débecté, Anatole. Quand on disait bonjour à la môme, il pleuvait des miettes, paraît-il, comme quand on secoue la nappe après le pique-nique. A la fin de la réception, v’là le général Glandoche qui chope Anatole à part, dans une embrassade de fenêtre. “Mon jeune ami, qu’il attaque, le général, notre chère hôtesse m’a fait part des sentiments dont à propos desquels vous honorez ma fille. Je dois vous dire que je vous trouve morbleu fort sympathique et que je suis prêt à discuter de cette union avec vous et notre ami le notaire.”

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