Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« “Vous voulez quèque chose de bien ?” a questionné l’engageant.

« “Tout ce que vous avez de superbe”, je rétorque.

« Le voilà qui me pilote dans un salon, qui me fait asseoir sur du siège de cuir, et qui me demande combien t’est-ce que je comptais y consacrer à cette folie.

« “Quatre mille francs”, je lui révèle, comme j’aurais lâché un vilain pet nauséabond. Il avait beau être décidé à garder le sourire, ça lui a porté atteinte au moral, ce chiffre. D’autant qu’à l’époque il s’agissait d’anciens francs.

« “Mais, Monsieur, bredouille-t-il, vous devez faire erreur…”

« Votre Béru a de la ressource, voilà qu’il me vient une idée.

« “Ecoutez, je fais comme ça, qu’est-ce que vous auriez pour ce prix-là ?”

« Ça lui posait un vache dilemme. Il est allé discuter avec son brin de truste. C’était le grand conciliabule au sommet. Si j’avais été le Maradja Kelpèzekila venu acheter un solitaire gros comme mes trucs, ça les aurait pas davantage accaparés, ces messieurs. Ils auraient pu me virer, notez bien, comme un malpropre mendigoteux. Ils l’ont pas fait. Cartier, c’est la boîte sérieuse. Là-bas, les vendeurs, on les entraîne pire que des marines pour qu’ils gardassent leur calme en toutes circonstances. Ma bouille leur revenait, peut-être aussi ? Toujours est-il qu’ils s’y sont tous mis à me chercher un quelque chose de quatre tickets. Ils ont fouillé tous les tiroirs, esploré tous les écrins, ils se sont mis à quatre pattes devant les bas rayons, ils ont ébranlé toute la maison pour dire à ceux des coulisses de bien mater dans les recoins de coffre-fort, si par hasard ils trouveraient pas une bibeloterie quelconque qu’excède pas mon capital. Une heure et demie il a eu lieu, ce branle-bas de combat à travers les rivières ruisselantes de millions, les montres en diamant, les colliers féeriques, les troupeaux de solitaires bourrés de carats. Ils se piquaient au jeu, tous. C’était la chasse à courre. A court d’argent, si je peux me permettre une plaisanterie au passage. Sur la fin, épuisés, les genoux blancs de poussière, la cravate de traviole, ils m’ont fait part de leurs regrets. Ils en eussent chialé, tellement ça les contristait de me perdre comme client, à tout jamais. C’est mon petit gentil, au moment que j’allais repasser le tambour, qu’a eu la trouvaille.

« “Monsieur ! Monsieur ! Vous n’êtes vraiment pas fixé comme objet ?” “Non.” “Une pièce d’or, ça vous conviendrait ? Vous pourriez la faire monter en broche, plus tard ?” Je l’aurais embrassé ! J’ai acheté un Soverègne angliche. “Faites-moi z’en un beau paquet, c’est pour offrir !” je leur ai supplié. Alors là, ils m’ont gâté. J’ai eu droit à l’écrin capitonné. On m’a gravé le nom à Berthe sur le couvercle, sans supplément. Ça faisait grand luxe. Le lendemain, j’ai remplacé la pièce d’or par une bague achetée dans un bazar qui faisait aussi mercerie-papeterie, près de l’avenue Trudaine. Le bijou en question, ça représente un gros diamant en cristal, monté sur laiton argenté. A sa mine on jurerait un six carats tant il se porte bien. Elle a été clouée, la belle-maman, quand sa fille a sorti ce joyau de l’écrin. Avec la griffe Cartier y pouvait pas y avoir de doute sur son pedigree. J’ai espliqué que j’avais vendu quelques hectares de prairie pour réaliser l’opération. Du coup, la vieille a chiqué les connaisseuses.

« Elle assurait que c’était un bleu, un tout pur, sans avaries. “Jamais j’ai vu une eau pareille”, elle se pâmait.

« Tu parles, y avait encore des brins de sciure après ! Quant à Berthy, elle vadrouillait en plein septième siècle avec son dodu solitaire. Elle croit toujours qu’il est vrai, et qu’après la couronne d’Angleterre, c’est elle qui détient le plus bath caillou du monde.

« Aux vacances, elle l’enferme à la banque, dans un coffiot qu’on a loué exprès pour lui ! Elle dit toujours que si une nouvelle guerre arriverait et qu’elle s’expatride, en le vendant ça lui permettrait de vivre. »

Notre cher Bérurier part d’un formidable éclat de rire.

— Si elle aurait que le montant de son solitaire pour bouffer, exulte-t-il en se dirigeant vers la porte, elle aurait jamais plus besoin d’aller à Brides-les-Bains !

Et il se retire sous les vivats.

CHAPITRE ONZE

DANS LEQUEL ÇA SE COMPLIQUE ENCORE !

En sortant de la salle des conférences, j’avise notre vénérable Béru en conversation avec Dupanard, le garçon de piste du club poulardin. Le Gros paraît mécontent.

— Ces affreux me font tartir, déclare-t-il bien haut ! Je refuse de les voir !

Je m’approche, intéressé. A cet instant, ce débris de Dupanard me hèle d’une voix de centaure :

— M’sieur Sanato ! Dans le bureau de m’sieur le directeur tout de suite ! Y a des messieurs-dames qui veulent vous causer.

— Qui sont-ce ? m’enquiers-je.

— Le docteur Clistaire et madame son gendarme, répond le Gravos. Ils viennent probablement au renaud chez le dirlo rapport à la séance d’hier soir. C’est bien dans les manières de ces agités du bocal. Ils peuvent toujours se l’arrondir pour que j’allasse leur présenter des excuses format limande.

— Pas d’esclandre, Gros, préconisé-je, ta carrière pédagogique en dépend.

— C’est si j’irais les affronter qu’il risquerait d’y avoir fiesta en musique, ronchonne le digne professeur.

Je l’exhorte. Comme toujours, il finit par céder et il me suit en maugréant dans le burlingue directorial.

Le big boss est derrière sa table de travail, jouant avec des paperasses d’un air embêté. Assis en face de lui, les Clistaire poussent des bouilles très affreuses en remâchant des rancœurs. Ils se dressent en nous apercevant et le pape du séraphisme fonce sur nous comme une torpille à barbiche.

— Aigrefins ! Suborneurs ! nous agonit-il. Briseurs de foyers !

Le Gravos et moi subissons cette charge et ces outrages d’un air amorphe. M’est avis qu’il a pété sa courroie de transmission et qu’il est en train de faire roue libre, Clistaire. Il devrait se faire une ordonnance en vitesse pour se farcir une provision d’ellébore, le toubib ! C’est sa papauté qui lui fendille le bulbe, probable. Bérurier, encore ennobli par son cours si brillant, se tourne vers le patron :

— M’sieur le directeur, en appelle-t-il, est-ce que je vire c’t’olibrius par le fond de son pauvre bénard ou si vous vous en chargeriez vous-même ?

Le maître de l’Ecole calme du geste, de la physionomie et de la voix.

— Pas d’affolement ! Contrôlez-vous, docteur, je vous prie, recommande-t-il.

Pas possible ! Le Clistaire se vide comme un lavement. On ne peut pas lui stopper les mots qui dégoulinent de sa barbouze. C’est torrentiel.

— Me contrôler ! tonne-t-il. Alors que notre chère fille, à quelques jours de son accouchement, se morfond dans la plus horrible des angoisses !

Ça me fait dresser le lobe, la dernière partie de sa phrase.

— Et pourquoi se trouve-t-elle angoissée, madame Mathias, docteur ?

Il a les étagères à crayon qui battent l’air, Clistaire I er. Son nez patatesque qui gnafe-gnafe. Ses chailles en or jettent des éclairs et, derrière ses lorgnons soubresauteurs, ses parallèles se fanent.

Sa raie médiane zigzague. Un courroux le porte à l’incandescence. Il postillonne, il s’étrangle, il emphysème, il basse-noble, il se tait comme lorsque l’aiguille d’un pick-up s’embourbe dans un disque ramolli par la chaleur. Sa vieille vient alors à la rescousse d’un gosier neuf. Elle est parée pour la bavasse vu qu’il y a justement une glace en face d’elle, ce qui lui permet de nous enguirlander en se couvant d’une prunelle torve. Elle dit que nous sommes la honte de notre profession, des excréments de la société, des miasmes de l’humanité, des relents d’alcôve en délire, des kystes, des abcès, des protubérances vénéneuses, des tumeurs extrêmement malignes ! Elle assure qu’on souille, qu’on porte atteinte, qu’on érosionne, qu’on éruptionne, qu’on érysipèle, qu’on démembre, qu’on perturbe, qu’on ruine, qu’on décompose, qu’on désabuse, qu’on désastre, qu’on déshonore, qu’on élimine, qu’on sépare, qu’on infanticide. Le directeur veut juguler, mais c’est plus impossible encore qu’avec le toubib. Elle a les fanons qui trembillent, les bajoues qui bajotent, les perlouzes qui tintinnabulent, les nichemards qui coagulent, l’entraille qui bouillonne, la corde vocale qui clé-de-sole. C’est un volcan qui se cause dans la glace, qui récite des abominations sur nous deux, qui projette à tout-va une lave dévastatrice. Nos pedigrees se racornissent, se biscornent, noircissent, malodorent. Béru et moi on se sent abjects jusqu’aux viscères, sans comprendre. On a tendance à se soumettre devant l’avalanche. A se convaincre que tout ça est vrai, mérité. A se persuader qu’on est en effet indignes de vivre. Que notre taf d’oxygène c’est du vol scandaleux, de l’abus de poumons ! Qu’on met du pernicieux dans le paysage. Qu’on a tort d’exister.

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