Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Béru crache à six pas pour s’ôter le plus gros et poursuit en violaçant et gesticulant de plus belle.

— Notez, les Chinetoques, je veux pas les juger. A force de se marcher sur les arpions, ils veulent s’expanser, faut comprendre. Plus ils font des gosses, plus ils sont serrés et plus ils sont serrés, plus ils font des gosses, le frotti-frotta, ça porte à la faribole, c’est le cercle vicelard. Seulement, où j’en reviens, c’est à nos pauvres blousons noirs. Depuis leur premier biberon, ils entendent que ces choses. On leur promet la grosse calamité inévitable. Le grand pet monstrueux qui nous déguisera en lumière verte. Le champignon ultra-vénéneux ! Comme horizon, pour attendre la fin promise ils n’ont que les falaises de béton des grands ensembles, trop grands et trop ensemble ! Des milliers et des milliers de fenêtres garnies de bouilles qui ressemblent à mon cul ! Des espaces où poussent des bagnoles au lieu du gazon.

« Des appartements-clapiers où les bonshommes de l’équipe de nuit brossent les nanas des bonshommes de l’équipe de jour, lesquels sortent tout fumants du plumard des équipiers de nuit ! Le jeune gars qui sent sa peau si menacée et son logis si triste, qu’est-ce qu’il peut espérer encore, je voudrais que vous le disassiez ? Qu’est-ce qui peut le distraire de ce grand néant cubique qu’il s’attend à recevoir sur la gueule d’une seconde à l’autre ? Qui donc lui garantit que tout ça n’est qu’un mauvais rêve, et que les coqs vont bientôt chanter, comme autrefois chez mon Vieux ? Qui donc lui tend la main ? Qui donc, même, lui bonnit la dernière de Marius et Olive, manière de changer l’atmosphère ? Son vieux collé contre la voisine ou contre la lucarne merdeuse de la téloche ? Ses patrons anonymes ? Ses camarades plus déprimés que lui ? On s’insurge, nous le public, on voudrait qu’ils s’accrochassent à une moralité, ces frileux de la catastrophe, ces pauvres résidus de guerre déjà promis à la suivante ! »

Il bave, Béru ! Il est grand, outré, magique, sublime, démesuré ! Il manque d’oxygène, il en pompe comme il peut, avec ce qu’il trouve. Il se dégrafe, se déboutonne, se délace, se délasse. Il se croyait défenseur, il est devenu partie civile.

— On voudrait en faire des individus bien honnêtes, serviables et tout ! Des qui s’essuient proprement les lattes sur le paillasson ; des qui renvoient l’ascenseur, qui tirent la chasse après usage et qui referment la lourde pour si des fois le Blount s’en chargeait pas. Misère de mes deux ! Quelle folie ! Son seul copain, au jeune gars que je parle, c’est le bistrot du coin. Sa seule sécurité, c’est la chaîne de vélo justement qui lui graisse la fouille ; son seul idéal, c’est de piquer une bagnole pour aller calcer une championne du coup de reins forestier dans les bocages. Sa seule distraction, c’est le fumant cinoche, plein de gansters impassibles et de pétards à silencieux. Vous tous qu’êtes là, déjà commissaires, pensez à ce que je viens de vous causer lorsque vos archers vous rabattront une bande de petits voyous pantelants. Pas la peine de les décapiter, suffit de leur couper les cheveux un peu plus court. Pas la peine de les fringuer en droguet, y a qu’à leur enlever leurs blousons noirs tout droit sortis du film de Branlon Mado. Faut pas leur apprendre à vivre pour les punir, mais pour leur apprendre à vivre !

L’image portant à l’enthousiasme, nous applaudissons le Gros comme il le mérite. Il devient homérique. Le succès donne du talent et l’autorité du courage.

— Puisque c’est les adultes qui font la jeunesse, reprend-il, plaignons-nous pas d’en avoir une trop turbulente. Aidons-la au lieu de la châtier. Amusons-la ! Donnons-lui confiance ! Dans les banlieues des grandes villes que je traverse, je vois chaque fois des clapiers nouveaux ! Ça pousse, ça pousse ! Toujours les mêmes, immenses, froids, pleins de bétail mais vides pourtant ! Sinistres à crever ! On y file des mecs comme des pots de confiture sur des rayons. On leur dit : “Restez tranquilles. Faites-vous oublier. Allez au tapin et pieutez-vous !” Du reste, les municipalités, elles cachent pas leur jeu puisqu’elles appellent ça des cités-dortoirs ! En somme, on construit officiellement des villes où les hommes n’ont que le droit de pioncer ! Des bus viennent chercher le troupeau, l’embarquent à l’établi, le ramènent avec des valoches sous les yeux : “Dormez, soyez sages. ” Essayez de plus vivre jusqu’à demain. Trombonez bobonne en douce, ou la bobonne d’à côté pour vous finir la fatigue. Défense d’avoir des chiens ! Envoyez promener vos lardons ! Payez bien le gaz et le loyer et attendez demain pour que ça recommence. Voilà le topo ! Et ça vous étonne, mes petits potes, que les jeunes en aient classe et qu’ils cassent la baraque ! Ça vous choque qu’ils pissent sur les murs hideux de ces usines à dorme ? Ça vous tracasse qu’ils en cassent les vitres, qu’ils barbotent des bagnoles et se saoulent à peine sevrés ? Pas moi ! Dans les commissariats, y a plus d’ambiance que chez eux ! Les flics au moins les écoutent, les font causer, leur parlent ! Ça devient pour ainsi dire leur vraie famille, parce que les flics sont des hommes ! Et parce que c’est ça qui leur manque le plus, aux jeunots blousonneux : des hommes avec qui discuter.

Cette fois, Béru, comblé de bravos, stoppe nos applaudissements d’une main énergique et laisse retomber son bras.

— Depuis un sacré bout de moment, soupire-t-il, je m’ai éloigné de mon encyclopédie, les gars ! Vous savez ce que c’est ? Quand on a une nature inflammable, comme moi, Béru, on se laisse aller à la tartine. Mais c’est jamais inutile de dire le fond de sa pensée. Ça aide à y voir clair.

« Donc, revenons à l’éducation du jeune homme. Beaucoup, malgré ce que je viens de causer, sont timides et empruntés avec les filles. Quand une leur plaît, ils z’osent pas lui dire, ni lui faire comprendre. Pour ceux-là en question, je veux donner quelques formules. »

Il se pince très fort le haut du naze entre pouce et index afin de solliciter l’inspiration.

Elle vient.

— Une supposition, attaque l’Encyclopédique, qu’un jeune homme gratte dans un burlingue. Il tombe pâle pour une petite dactylo mignonnette et s’empêtre dans son sentiment. De loin il mate ses jambes croisées avec les bas sans couture, admire la manière qu’elle fume et celle qu’elle tapote son Undervoude — ou se recharge le rouge Baiser. Il rêve. Il s’angoisse de pas oser lui dire qu’elle lui a filé une lampe à souder à la place du battant. Voilà le bon jeune homme qu’a plus d’appétit, qui finit pas ses nouilles de midi et qui se surmène le métabolisme, comme dirait mon docteur. Comment s’y prendre pour se placer ? V’là un système. Tous les matins, le gars se pointe le premier au bureau, et il met sous la z’housse de la machine à écrire de la mignonne un petit bouquet de violettes (si ça serait la saison) ou de roses crémières. Pas la peine de meurtrir sa pagouze, c’est le geste qui compte. La gosseline, intriguée, elle demande qui lui fait cette gentille farce. L’amoureux ne moufte pas ; il continue. La dactylo, ça la démange de plus en plus de savoir. Pour charmer une nana, mes fils, y a que deux moyens : l’intriguer ou l’amuser. A la longue, miss Undervoude, elle en peut plus. Alors le petit homme n’a plus qu’à lui virguler une chouette bafouille parfumée lilas, dans le style “ C’est moi, Julien, que je vous adore dans le secret de mon âme et qu’ose vous le bonnir qu’avec des fleurs ”.

« Elle peut pas résister, même que le soupirant aurait la taille jockey, un nez en pied de marmite ou les lampions qui se croiseraient les bras. Toujours par écrit, puisque notre déluré de la marche arrière ose pas témériter, il pose la première ranque : “ Je vous attendrai demain samedi, à partir de trois heures et jusqu’à la fin de ma vie à « Ma Bourgogne » , boulevard Haussmann. On y trouve le meilleur beaujolais de Paris et des sandwiches au sauciflard que le Masque de Fer se serait fait poser un pipe-line pour en déguster ”.

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