Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Vous me croirez si vous voudrez, tandis que je l’escaladais, la couturière de maman, c’était pas à ce que je faisais que je songeais, mais à ce que j’apercevais d’elle, avant, quand elle bricolait des ourlets, à genoux au mitan de notre cuisine. C’était de ces moments-là que j’avais surtout envie ; pas de celui qu’elle me laissait vivre, mais de ceux que je resquillais à plat ventre sur le plancher, dans la poussière. C’est tout de même bizarre, un garçon, hein ? Il lui faut toujours la gamberge en supplément de programme. »

Le Gros éponge les, souvenirs égrillards qui ruissellent sur son beau visage de séducteur.

— Pour en revenir, les jeunes gens, ce sont les amies des mamans qui peuvent le mieux s’occuper de leurs sens et leur faire prendre un bon départ. C’est pourquoi, citoyens, vos bergères étant des copines de maman, il peut leur arriver de déniaiser les petits gars qui se languissent dans leur secteur. Soyez-en pas jalminces ; c’est de la simple charité, rien de plus ! Le coup de serpe sur les amarres pour que le barlu puisse gagner la haute mer. Une fois que le jeune homme a renversé une dame mûre, il se sent fort. Il est dégagé de ses complexes et il pavoise comme un coq sur un tas de fumier. La vie lui appartient. Elle serait la dernière des dernières celle qu’oserait repousser les avances d’un godelureau.

Ayant ainsi affirmé cette surprenante conviction, le Gros s’humidifie les lèvres d’un coup de langue qui filerait de l’écœurement à une couvée de rats d’égout. Puis il continue :

— Maintenant que j’ai envisagé l’amour chez les jeunes gens, on va faire un tour d’horizon du reste. Le garçon, vis-à-vis de ses vieux, voilà, selon moi, comment il doit se comporter. Avec la mère, gentil et serviable. Une mère, les gars, faut que ça reste sacré, toute la vie et après. Pourquoi qu’en canant, le centenaire, il murmure encore “maman”, hein ?

« C’est éloquent dans son genre ! La mère, à mon avis, c’est ce qui rend la mort tolérable. De même qu’elle vous apprend à vivre, elle vous apprend à mourir aussi, puisqu’en même temps que la vie, elle vous donne la mort. Si elle le fait c’est que c’est bien comme ça, faites-lui confiance. Et quand le moment de lâcher la rampe arrivera, au lieu de gigoter, restez calme et pensez à votre vieille. Rappelez-vous les matins d’hiver, quand elle vous carrait dans le clapoir la monstrueuse cuillerée d’huile de foie de morue. Ça vous paraissait dégueulasse, mais pourtant c’était pour votre bien.

Il rêvasse un instant, illuminé soudain par un grand brasier intérieur.

— Je me rappelle quand ma mère est morte, murmure-t-il. Il lui était arrivé une première attaque et j’étais allé la voir à l’hosto. C’était la première fois que je la trouvais dans ce genre d’endroit. Elle savait pas faire, maman, elle avait l’air en visite ; elle se gênait. Quand une infirmière lui passait le thermomètre ou une potion, elle avait un sourire pour s’excuser, un air de dire “m’en voulez pas”. Elle ressemblait à une petite fille effarouchée. En me voyant rentrer dans sa chambre, elle a eu une espression comme jamais plus j’en trouverai sur le visage de personne.

« “Je te dérange, mon pauvre Sandre, elle a balbutié. Fallait pas venir de Paris, je vais mieux.”

« Je l’ai embrassée sans rien dire. J’étais tout éberlué. Je me demandais pourquoi et comment j’avais pu la quitter pendant des années en y écrivant juste une carte postale à Noël ou aux vacances. Ses pommettes brillaient comme deux pommes de Californie.

« “Alors, tu nous as fait des frayeurs, maman”, je lui ai bredouillé.

« “M’en parle pas, mon pauvre Sandre. J’ai cru que j’y passais.”

« Et moi, curieux de savoir, je demande :

« “Ça t’a fait comment ?”

« “Comme quand on meurt”, elle m’a répondu, comme s’il lui était déjà arrivé de mourir et à moi aussi et qu’on sache, les deux, de quoi il retourne.

« “T’as dû avoir peur ?” je lui fais.

« “Oh non, pas du tout ! J’ai pensé à toi et à ton père. Je me suis laissée aller… C’était plutôt agréable comme sensation.” »

Béru ôte son chapeau, le pose devant lui, comme s’il s’agissait d’un plat garni qu’il s’apprête à consommer. Sa voix fléchit, il garde les yeux secs et la mine paisible.

— Elle est morte la semaine d’après, dans une autre attaque. J’étais pas là. En apprenant la chose, j’ai repensé à notre conversation. J’ai compris que dans ce putain de monde, les gars, rien n’a lieu pour rien. Si ma mère a fait une sorte de répétition avant de mourir, c’était pour me rassurer. Pour me dire, avant de disparaître, que ça ne vaut pas le coup d’appréhender le grand largage ; que tout se passe bien ! Maintenant je sais. Seulement, pour piger ces choses, faut avoir été bon fils, comprenez-vous ? Faut que le cœur ait gardé le contact, toujours, toujours…

Il quitte sa place, va à la fenêtre, l’ouvre et respire un grand coup la bise ravageuse qui fouette les feuilles.

Il regarde sa montre et dit sans se retourner :

— L’heure tourne et je sais que vous êtes de campo. Si vous voudriez qu’on arrête la leçon, vous pouvez me le dire.

Personne ne moufte. Alors il se retourne et nous contemple de ses gros yeux gonflés de pluie.

Il referme la fenêtre, retourne à son estrade, s’y accoude.

— Je vois que vous suivez bien mon cours, les gars. Je vous félicite. Le coup de la chaise mis à part, vous êtes des élèves impecs.

Il s’ébroue, recoiffe son bitos et reprend :

— Avec le père, c’est l’amitié qu’il faut cultiver. Faut devenir copains, les deux. Croyez pas que ça dépende de lui. Un Vieux, il sait jamais bien où qu’il en est avec son rejeton. Dans sa Ford intérieure, son môme l’intimide. Il a le droit de taloches et de coups de pompe dans les noix sur lui, d’accord, mais il peut pas se faufiler dans la pensée du garnement, jamais.

« Les bonnes paroles et les gentillesses qu’il obtient de son chiare, il ne sait pas si c’est franco de port ou au contraire comédie. Combien de mouflets qui virgulent du papa chéri à leur dabe, pensent en réalité : bougre de vieux con. Combien qui lui apportent sa pipe ou ses chaussons rêvent de lui filer la pendule du salon sur la tronche ! Combien qui lui disent que, lorsqu’ils seront grands, ils lui gagneront beaucoup de sous, songent en pétré (comme on dit en latin) : “Tu pourras toujours crever avec des fourmis rouges plein le bec !”

« C’est le jeune homme qui doit aller à son Vieux. Quand l’époque du martinet ou de la savate se termine, que le gamin met des longs futals et qu’il lui pousse du duvet sur la lèvre, c’est à lui de virer sa cuti familiale. Faut qu’il se confie à son daron, qu’il lui bonnisse ses petits secrets, ses polissonneries, ses bonnes fortunes et ses tracasseries. S’il a morflé la chaudelance, faut illico qu’il en cause à papa. Vu que papa l’a eue aussi, y a donc pas de honte à ça. Maintenant, son altitude avec ses frères et sœurs : eh bien, avant tout, éviter la jalousie, mes fils ! Dans les familles les plus fauchées, on trouve de petits requins cupides qui, à peine au monde, se font déjà les chailles sur le futur héritage. Ils se chicornent entre eux pour s’émietter les prochains restes. Y en a qui se battent pour le balai, sans se dire que le moment venu il sera usé. Dans notre village, je me rappelle des Bobichu lorsque leurs vieux sont clamsés. Un vrai scandale épouvantable ! Pendant deux jours et deux nuits il se sont battus, avec le cadavre de la mère à côté. A l’enterrement ils avaient des lunettes de soleil et du sparadrap sur toute la surface. On aurait pensé qu’ils venaient de disputer le championnat d’Europe des moyens et de le perdre. L’aîné avait le pif comme une tomate, une étiquette arrachée, et il glaviotait ses prémolaires dans le gravier du cimetière, tandis que le cadet arquait avec une béquille ayant servi à son vieux (déjà sa part d’héritage). La guérilla a repris au retour du cimetière. A la fin ils ont tout cassé pour avoir l’esprit tranquille. Un sacré carnage ! Il restait plus que des décombres. Pas la moindre assiette, pas la plus petite chaise, aucune armoire, aucun lit, à la hache ils ont fini tout ça. Des vrais Jean Bart ! Des Attila ! Ils ont brûlé au milieu de la cour tout ce qu’était combustible. Ils ont tordu ce qu’était en fer, cassé ce qu’était en porcelaine, déchiré ce qu’était en étoffe. On les a retrouvés, affalés dans la cendre et les tessons, tout sanguignolents, en loques, épuisés, vidés, brisés. C’est l’horloger qui les a découverts. Il rapportait l’horloge des Bobichu que la maman avait donnée à réparer, ratant ainsi sa dernière heure ! Comme ils avaient plus la force de la foutre en miettes, ils se la sont partagée. L’un a pris la caisse, l’autre le balancier. »

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