Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Le jour vient où, à moins qu’elle soye une ravageuse, elle se dit que c’est toujours pareil, le turlututu. Que ça ne varie pas tellement d’un Casanova à l’autre. Elle y perd goût, la pauvrette. Elle tourne à l’amère, devient neuneu, et finit par ouvrir le robinet à gaz un vilain soir où ça la tourmente particulièrement l’inutilité des choses et l’identisme des gens. »

Béru nous balaie d’un doigt qui fustige :

— Surveillez vos filles, tonnerre de Dieu ! Le coup des disques, vous laissez pas blouser. Si elles aimeraient la musique, conduisez-les au concert !

« Idem pour la picole. Dix-sept ans, c’est pas un âge pour écluser du scotch.

« A force de vider des glass, elles prennent un foie comme un caillou. Voyez leur teint jaunasse sous les fards ! Mordez leurs yeux éteints ! Si elles ont réellement des aptitudes pour écluser, donnez-leur du gros rouge. Faut boire français, les gars ! Ou sinon on a les conduits qui se rouillent. Et je renchéris aussi pour le tabac.

« A peine au monde, les voilà avec une cousue au bec, déjà la narine pincée, l’œil qui s’écarquille, la lèvre qui se biscorne et le teint qui prend la couleur de la fumaga. Un vrai désastre. Le tabac coupe l’appétit, coupe le souffle, coupe la croissance. J’ai mes idées à son propos. Je crois ferme qu’il a été inventé pour le troupier et seulement pour lui. Ça doit rester viril. Les mouflettes grasses des os qui tètent misérablement leur cigarette me filent de la navrance dans le buffet. En somme, la nicotine est un stupe, non ? Alors ça veut dire quoi ? Qu’à peine déballées, ces miss Chochottes font joujou avec du poison ? Car c’est bien ça, faut causer net et appeler les verbes par leur nom ! Ils ont des malfaçons ou quoi, ces parents je-m’en-foutistes qui ôtent le biberon Robert de la bouche de leurs gamines pour le remplacer par une gauloise ? Entre deux gitanes ils les gavent de vitamines, croyant ainsi accomplir leur devoir. Un coup de vitamines B 12, un coup de nicotine pour équilibrer ! Dans le fond ils sont fiers de les voir se déguiser en brûle-parfums ! Au-dedans d’eux-mêmes ils en sont flattés, comme si ce serait un exploit de cracher de la fumée par la bouche et par le naze. Il leur en sortirait par les oreilles et par les autres trous qu’ils se pâmeraient d’admiration, les bons parents ! Le gros exploit ! Comme une grande ! »

Béru prend sa voix de gonzesse :

« Non mais regardez-la, l’Henriette, comment qu’elle fume bien ! Comment que ça lui sort dru et rectiligne des narines ! Un vrai grognard, hein ? Et bougez pas ; elle sait aussi l’avaler, la fumée ! Avale, Henriette, pour montrer à môssieur. Avale tout, ma grande. Voilà ! Vous avez vu ? Pas une broque de fumée qui ressorte ! Tout dans ses petits poumons, dans l’estomac intégralement. C’est pas magnifique, à c’t’âge-là, une telle performance, je vous demande ? On a de l’espoir sur elle. On espère qu’un jour elle saura fumer la pipe, le cigare, le narguilé, le calumet ! Qu’elle chiquera ! Hein, Henriette, que tu chiqueras, ma poule ? C’est promis ? Du gros « Q », du bien dur, qui fait les dents jaunes ! »

Il se tait. L’hilarité est générale. Béru en délire, c’est détendant, contondant, désopilant.

Le Gravos joue les Khrouchtchev ; il arrache une de ses godasses et en martèle sa table à coups redoublés pour ramener l’ordre et le sérieux.

— Avant d’en finir avec l’éducation de la jeune fille, fait-il, je vais vous donner encore quelques conseils à son sujet. Primo : se méfier des départs en campinge. Sous une tente y a de la proximité et on est obligé de s’y tenir à l’horizontale, ce qui incite à la grimpette. Songez-y quand votre fifille vous annoncera qu’elle va pieuter chez Trigano. Et puis, vu le manque intégral de sanitaires, la pauvrette n’a pas de quoi se rattraper aux branches.

« Deuxio, poursuit l’Intarissable, ne pas l’envoyer en Angleterre sous prétexte de se perfectionner dans la langue. Là-bas, c’est pas dans la langue britiche qu’elles se perfectionnent, nos étudiantes, mais plutôt dans la langue fourrée princesse. On croit que les Rosbifs sont des timorés, des empêchés du calbar, rien n’est plus faux. La preuve, c’est le nombre de petites z’étudiantes qui repassent le Chanel avec un Coco clandestin dans la soute à bagages !

« A force d’y tripoter la jugulaire, aux baraqués du bonnet à poil, c’est elles qui finissent par s’y retrouver, à poil, dans la brume londonienne. Conclusion, pour ce qui est de la grande Albioche, méfiance !

« Troisio : ne pas les surmener question études. La femme savante, c’est la pire espèce. Elle se croit supérieure. Déjà, quand elles ne savent rien de rien, les mémées s’estiment nos égales, alors jugez du désastre en l’eau cul rance. Du coup, leur savoir leur donne toutes les audaces. J’ai un collègue qu’a marida une licencieuse, une femme qu’est prof avec des diplômes partout. Eh bien, elle passe sa vie à le traiter de sale poulet inculte ! Il a que le droit de faire la vaisselle.

« Je veux causer de Magnol ! » me lance-t-il.

Ça lui a échappé. Il se trouble, reste coi, puis, comme les camarades n’ont pas réalisé que c’était à moi qu’il s’adressait, il repart de plus belle :

— Il a que le droit de faire la vaisselle que je vous disais, le café, les lits, la popote, tout sauf l’amour. Madame est bien trop instruite pour se farcir un lourdingue de la Poule ! La semaine encore, ça va, mais il a des véquendes qui rappellent celui que Jésus-Christ s’est payé à partir d’un certain vendredi saint ! Conclusion, comme à la maison c’est un mouton, au travail c’est un lion, Magnol. Dans les interrogatoires délicats, si je suis pas disponible, c’est lui qu’on va chercher. Il opère pour le plaisir, c’est sa relaxation, à ce brave ami. Sa manchette, c’est la plus célèbre de la baraque Royco. Et son coup au foie, j’ai eu beau m’essayer, j’y suis jamais parvenu ! En vrille ! le poing qui fait un demi-tour à droite en arrivant à destination. C’est magique. Vous avez tout de suite le patient qui devient triste et qui se met à baver vert. Son boulot, il s’en délecte, Magnol. C’est plus du devoir, mais de la jouissance réelle. Chaque mec qu’il tabasse, dans son tube conscient, c’est comme qui dirait sa bourgeoise, comprenez-vous ? Ça lui fout de la Quintonine dans les articulations. Et vlan pour ton brevet ! Et tiens donc pour ton bac ! Et chope ça pour ta licence ! Et déguste-moi z’encore cette bricole pour ton doctorat, ton professorat, ton phylloxéra et ton œccétéra. Tout ce qu’il bonnit au tabassé pendant la séance de rééducation, on peut le filer au féminin, c’est pour Mme Magnol, va ! La preuve, c’est qu’il commence toujours par des injures féminines : ordure ! vache ! pourriture ! Un jour, devant moi, il en a traité un de fumière ! Fumière : un aveu, quoi ! Cet exemple vous prouve bien, les mecs, que la femme érudite, c’est le naufrage d’un foyer. Si vous m’écouteriez, vous pousseriez vos gamines jusqu’au certif, oui, je dis pas. Et sitôt passé cet examen, allez, go ! Voyez fourneau, évier, O’Cédar et machine à lavoche !

Béru, ainsi qu’il en a déjà pris l’habitude, ôte son chapeau et fait quelques pas dans nos rangs, les mains déguisées en poings, au bout de ses bras brefs et puissants ! Il s’arrête devant les tronches les moins sympas et murmure, après cette rapide revue : « Faudra voir à me découvrir le coupable pour ce qui est de la chaise déclavetée de tout à l’heure ! J’oublie pas. »

Il aime donner des vitamines à sa menace, la rendre plus présente. Puis il regagne sa chaire et, ayant dénoué sa cravate et libéré son col d’un bouton, poursuit :

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