Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Nous opinons véhémentement.

— Conclusion, non seulement faut apprendre à bouffer aux jeunes filles, mais z’en outre, faut leur apprendre à cuisiner. De nos jours c’est fastoche, avec la vulgarisation et la compétence des grands mises au service des masses. Je prends l’homme dont au sujet duquel je le tiens pour le Français numbère oane, Raymond Oliver. Celui qui vous met du suave dans le palais, du céleste dans l’estomac, de l’extase dans les muqueuses, non content d’enchanter les gastronautes il éduque la foule de son beau savoir, en publiant des bouquins que rien qu’à les ligoter on a les glandes salivaires qui se surmènent ! Tout le monde a pas les moyens d’aller jaffer au Grand Véfour , mais tout le monde peut s’acheter la prose du patron à défaut de sa tambouille et se filer du court-circuit dans le suc gastronomique. Voilà de la lecture qu’on devrait obliger dans les écoles si on aurait un vrai ministère de l’Education nationale. Il appartient à vous, presque ou futurs parents, de remplacer cette défaillance en apprenant à lire à vos fifilles dans les ouvrages du Raymond. Un jour, peut-être que ces crêpes de Suédois, au lieu de couronner les chimistes, cloqueront le Nobel aux cuisiniers. Raymond Oliver, Prix Nobel de la Bouffe ! Je suis foncièrement pour ; mieux : je préconise. C’est une idée à virguler à tous vents, comme fait la gonzesse au pissenlit du Larousse ! Tous les honneurs, ils y ont droit, les maîtres queux sublimes. Trois étoiles, c’est insuffisant, bien qu’ils en aient une de plus que le Général. Moi, je leur en cloquerais sept carrément. Maréchal, quoi ! Avec le bâton pour touiller les sauces à Carrère, à Lasserre et compagnie.

Bérurier se ramone le conduit, cherche à ses pieds une bouteille de picrate dont il n’a pas eu le temps de se munir et, renonçant du geste et de la salive, rassemble son exposé.

— Donc, les jeunes filles, on leur apprend à manger, à cuisiner à ménager. Primordial ! Ensuite, c’est le caractère qu’il faut leur façonner. Rien de plus cacant que ces chichiteuses qui vous bonnissent des grands mots sur des trucs qu’on sait même pas de quoi elles causent ! Si j’affirme qu’elles doivent lire Oliver et pas Sartre, j’ai mes raisons. Sartre c’est pour les mectons ; car c’est le mecton qui doit apprendre à réfléchir. La femme, elle, c’est rendre l’homme heureux qu’elle doit viser. Le bonheur du Jules, c’est le bonheur de bobonne. Le couple, sa félicité elle s’entrelace, comme lui la nuit quand la rage postérieure s’empare. Pour que deux êtres s’entendent faut qu’il y en ait un qui dise « Je » et l’autre qui réponde « Tu ». Si les deux disent « Je », c’est la pagaille, le grand conflit quotidien, la guerre des nerfs perpétuelle avec sérénade au balcon, soupières valseuses et va-t’en-chez-ta-garce-de-mère à la clé. L’harmonie, c’est dans la soumission. Mordez la France, par exemple, sous de Gaulle. C’est lui qui dit « JE » et la France qui roucoule « TU ». Voilà pourquoi tout le monde est heureux. En conséquence, la jeune fille, on lui façonne le tempérament pour l’apprendre à accepter toujours et avec contentement.

« Autrefois on l’esclavait. Elle ôtait ses gants blancs que pour jouer du piano et encore, fallait qu’elle les renfile dare-dare aftère, quand elle avait plaqué ses derniers z’accords. Pas le temps de rabaisser le couvercle de la boîte à dominos.

« Ses paluches, pareilles à ses fesses, il convenait de les emmitoufler. Un bout de peau découvert, ça frisait vite le scandale. C’était osé, provocant ; même le poignet poussait à la salacité. Un qui aurait prédit le monokini alors se serait fait rôtir les plumes sur le bûcher des mécréants. »

Il brandit son encyclopédie.

— Ils expliquent, là-dedans, comme qu’elle devait marcher en traînant ses yeux sur la carpette, la jeune fille bien élevée. Comment qu’elle devait faire la révérence, attendre qu’on lui cause pour dire bonjour, de quoi elle pouvait parler expressément en dansant le menuet chez la marquise de Meschoses, et tout, quoi ! Ses gants sur le piano, justement, pendant qu’elle dactylographiait une Chopinerie quelconque. Son regard toujours en fuite. L’endroit de la converse où qu’elle avait le devoir de rougir ; l’heure où il fallait qu’elle se retire dans ses appartements, tandis que les messieurs allumaient des cigares. La manière d’aider môman à servir le thé ou le caoua, les yeux baissés, toujours, et le petit doigt levé. Le corsage hermétique à bloc ; le sourire de remerciement en batterie, la vertu bien amarrée, l’air angélique de celle trop pure qui pige ni les regards ni les astuces. Oui, on raconte tout dans mon manuel. Le comment elle devait remercier, Ghislaine, pour les cadeaux ; ses compliments pour l’anniversaire à bon-papa, sa photo qu’elle refusait aux prétendants. Le ton qu’il lui fallait prendre pour subir une déclaration d’amour avec dignité « Causez-en à mes chers parents. Faites-leur part des sentiments dont à propos desquels vous estimez m’honorer, et ils aviseront si vous pouvez rengracier ou poursuivre dans le jetelele sans qu’on risque une avarie ». C’était ça, en substance. Ils sont formels, dans mon livre : jamais parler à son cavalier derrière son éventail, ni croiser les jambes, et surtout pas se marrer, même si le saxo de l’orchestre avale son embouchure ou si m’sieur Turluru de l’Académie françouaise se file le naze sur le parquet en valsant ou s’il glaviote son râtelier dans le décolleté de la baronne en se penchant pour le baisemain. Et puis aussi qu’elle surveille son langage, jamais employer les expressions ordurières du grand frère, telles que « C’est embêtant » ou « J’adore ça ». Un jeune homme, selon les tartineurs de cette encyclopédie, il peut se permettre des écarts de langage, une jeune vierge jamais !

Béru branle le chef (il faut toujours choyer ses employés).

— Que doit-on penser de ces recommandations ? interroge-t-il. Franchement, pour ma part je les trouve excessives. Rendre pudibonde une fille, c’est malsain, ça détériore.

« De même que lui inculquer la frayeur de sa peau dévoilée ou de son regard direct. Il est bon qu’elle s’habille léger, qu’elle blague avec les matous, qu’elle refile sa photo si on la lui demande et qu’elle ait pas de complexes idiots ; mais tout ça à condition de pas exagérer. Le scandale c’est surtout sur les plages qu’il s’étale. Remarquez-les : presque nues, vautrées sur des garçons, à se trémousser sur eux et à leur chatouiller la luette du bout de la menteuse ; c’est scandaleux. Et pourtant, les mecs, j’ai rien du bêcheur. Mais je déplore ces vilaines hardiesses. La nana, faut qu’elle soye salingue certes, mais dans l’intimité. Extérioriser, c’est de l’outrance. Un patin, je dis pas, dans la discrétion, sous un parasol par exemple, ou dans la cabine le coup de l’embrocation verticale, à la rigueur, à condition de pas pousser de beuglante ou de mettre la radio pour couvrir. Qu’on lui fasse sa joie de vivre à une jeune fille, quoi de plus naturel ; mais à la réservée. L’élégance n’a jamais nui à personne. Et y a pas que la plage comme endroit pernicieux : le bal, vous croyez que c’est sélect ? On les voit danser, lèvres à bouche, le nombril soudé, avec le bas-bide qui se cherche. Ça chique à la démonstration tant qu’il s’agit d’un truc yéyé, mais dès qu’on rambine dans le slove, tout de suite, ça devient le cataplasme frénétique, la grande trémoussante des fions. Le sexe en délire ils ont ! Et encore, le bal, c’est public. Pour s’isoler, la plupart du temps, ils ont que les cagoinces ; c’est pas romantique, ni pratique.

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