Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Il se lève, défroisse du plat de la main son futal en tire-bouchon.

— En attendant, le devoir avant tout !

Tel un prélat remâchant son bréviaire, il s’éloigne dans l’allée en compulsant l’ Encyclopédie des usages mondains. Pape, déjà, dans sa démarche lente et sage, dans ses gestes onctueux, par le souci qui alourdit sa grosse tronche.

Il attend que nous soyons réunis dans la salle des conférences pour y pénétrer à son tour. Il tient son bitos d’une main, sa serviette déchiquetée de l’autre et il marche comme Cinq-Mars allant au supplice. Il gravit l’estrade d’une semelle appuyée, se retourne, considère quelques bancs vides avec tristesse et déclare :

— J’en vois quelques-uns qui ne sont pas là. C’est à eux en particulier que je m’adresse. D’accord, mon cours est facultatif, mais ceux qui le sèchent sous prétesque qu’il y a sortie cette aprème et qu’il faut se fourbir les joyaux de famille pour aller chambrer des gonzesses sont des paumés sans persévérance. Un jour, ils regretteront cette faiblesse. Quand des colles mondaines leur seront posées et qu’ils devront laisser la réponse en blanc, ils adresseront un souvenir plein de regret à Bérurier, mais il sera trop tard et ces tordus croupiront dans leur ignorance. Asseyez-vous !

Nous obéissons.

— Par contre, reprend le professeur, je félicite les présents. Y en aurait qui deviendront préfets de police un jour dans vos rangs que ça ne m’étonnera pas !

Il s’assied. Un mauvais plaisant a préparé une chaise truquée dont tous les barreaux sont disloqués et Sa Sainteté s’effondre dans un fracas de bois brisé.

Il reste un instant immobile, son énorme fessier posé dans les décombres, incrédule et meurtri dans son amour-propre plus que dans son dargeot. Enfin il hoche la tête et se relève en se massant le bas du dos…

— Je suppose, dit-il, que l’astucieux qui a bricolé cette chaise fait partie des absents ?

Comme nous restons silencieux, les dents férocement crispées sur nos rires rentrés, il poursuit.

— Puisque vous êtes tous des poulets, les gars, découvrez-moi le coupable. Voilà une gentille petite enquête en perspective, non ?

Son sourire jaune disparaît et il meugle :

— Je le veux demain sans faute, sinon c’est moi-même personnellement qui ferai l’enquête et alors y aura du sport !

Il envoie quérir un siège apte à l’héberger, et, après avoir balayé les débris de la première chaise d’un coup de pied rageur, attaque :

— Aujourd’hui, mes gaillards, on se farcit l’adolescence, jusqu’aux fiançailles, en passant par le service militaire. C’t’un chapitre essentiel, aussi vous avez intérêt à ne pas mégoter des trompes d’Eustache.

Bérurier croise les mains devant lui en laissant friser ses gros doigts malaxeurs.

— D’abord, mettons-nous bien d’accord, emphase-t-il. Il existe deux sortes de jeunes gens : les jeunes gens et les jeunes filles ! Vu que la galanterie française n’a pour ainsi dire pas de secret pour moi, c’est par cette deuxième catégorie qu’on va aborder. Les jeunes gens et les jeunes filles ont deux choses en commun : les études et le filtre. La première se termine quèquefois par un diplôme et la deuxième, quèquefois par un mariage. Mais il arrive que ça se termine plus mal. On va aviser.

« Le danger, chez les jeunes filles, c’est qu’elles sont coquettes. A mon avis, voilà la source de bien des misères. Prenons le principal : la santé. Une môme coquette dès son plus jeune âge se fout d’autor au régime clopinettes pour avoir la taille bracelet. Moi, Béru, je le programme bien haut, la biscotte-salade, c’est le fléau de la société moderne. Les donzelles qui la sautent attrapent peut-être la ligne rayon-de-vélo, mais je vais vous poser une question dont à propos de laquelle je vous demande de réfléchir : « Et puis après ? » Les filles minces n’impressionnent qu’une sorte de gens : les filles grosses ! Elles se font des berlues sévères en s’imaginant que les gigolpinces vont devenir dingues de leur pomme sous prétesque qu’elles peuvent se faire une ceinture avec un rond de serviette ! Nous tous qu’on est rassemblés z’ici nous le savons que ce qui nous tente chez les dames, c’est pas leurs os mais leur viande. Au plus elles ont de l’avantage dans le bustier, de l’arrondi dans la culotte et du conséquent sous la jarretelle, au plus le bonhomme y trouve son profit. Les filles modernes, elles me font à la fois honte et pitié, citoyens ! Elles ont le fignedé planté sur deux échalas, pas plus de cuissot qu’une araignée et le corsage aussi plat que la Hollande.

« Elles s’estiment éblouissantes, alors qu’elles ressemblent à des momies. C’est leur santé qu’en pâtit. Plus tard, elles font des gosses rachos, des pièces de bocal. A se demander, quand elles sont enceintes, si on doit préparer une layette ou du formol. C’est à vous d’inculper vos épouses pour qu’une fois mères, elle apprennent tout de suite à leurs jeunes filles qu’on devient tôt ou tard squelette, et que la vie consiste pas à montrer ses os, mais au contraire à les emballer dans de la belle chair fraîche et appétissante. Si on met en doute ce que je cause, vous n’allez qu’à interviéver des sous-maîtresses de clandés et elles vous le diront qui, dans leur cheptel, grimpe le plus souvent, si c’est les dodues ou les anguleuses, les moelleuses ou les aiguës, celles qui vous remplissent la main, ou bien celles qui vous la blessent. Allons, gentlemants, ressaisissez-vous, et criez-le partout et bien fort, que sous un bas de soie, un mollet est plus beau qu’un tibia ; que les coquins soutiens-choses à fanfreluches denteleuses doivent contenir des tétons bien chauds, bien drus et bien hardis au lieu de deux demi-abricots confits et que les slips transparents, mousseux, brodés de partout, sont faits pour abriter de la miche appétissante et du beau fruit comestible et non pas le vide qui se trouve entre deux parenthèses.

C’est l’envolée, le grand lyrisme inendiguable, le tonnerre du tribun, plein de syllabes et d’inflexions, dans lequel moutonnent la colère et l’indignation.

Bérurier s’éponge la façade, puis, d’un geste guérisseur et caressant, masse sa pomme d’Adam à travers le dodu de son cou taurin.

— Donc, reprend-il, enseignez-leur, aux filles, à mépriser la coquetterie, ou plutôt faites-leur piger que la vraie coquetterie c’est la santé. Le style crevard, ça fait joli sur les magazines féminins, mais faut pas donner suite. Au lieu d’admirer, faut les apitoyer sur ces gravures. Le teint verdâtre, ça doit faire fureur en Chine, mais pas chez nous où ce que le rose est l’objectif ! La joue creuse, je veux bien pour illustrer Cosette, l’épaule en fil de fer, le point de suspension à la place du baigneur, la hanche de chèvre, les meules en goutte d’huile, les articulations comme des pieds de vigne, les roberts gonflés à zéro, zéro, zéro, un, tout ça c’est fait pour illustrer les timbres antituberculeux, mes fils ! Pas pour devenir l’idéal féminin dont cause le poète !

Il reprend un large souffle et poursuit :

— La mère a d’énormes responsabilités en ce qui concerne la jeune fille. A part à ne pas être coquette, elle doit lui apprendre à charbonner de bonne heure. Toute môme, une bergère doit faire son plumard, sa chambre, sa lessive et surtout apprendre la cuisine.

« Je connais des gerces qui se pointent au mariage sans savoir faire cuire un œuf. Le coup d’idéal effacé, qu’est-ce qui reste pour cimenter cette union, citoyens ? Le mecton, en revenant de la mine, faut qu’il trouve aut’chose que le Zitrone au domicile ! Le jambon de Pantruche, les délices d’Amieux, l’Olida sur plat d’argent, ça va quand on est pressé. Mais l’homme a besoin de cuisiné, de mijoté, de gratiné. Le filet de mac à la tomate, c’est de l’expéditif, la choucroute en boîte idème et la nouille collante j’admets à la rigueur au vendredi saint, mais le reste du temps, quant on fout ses pinceaux sous la table, on est en droit de trouver dessus du mets délicat, fignolé, dorloté ! Un bon bœuf mode, un lapin moutarde, un poulaga à la crème, des paupiettes fourrées, des escalopes panées milanaises, c’est autant de buts marqués par la femme dans les filets de l’estime de son conjoint. Me fais-je bien comprendre ?

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