Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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— Barrons-nous, tonitrue le Gravos, sinon je sens que je vais faire un malheur au milieu de ces danseuses.

Ça porte le comble. Du coup, y a les fidèles qui grimpent en mayonnaise eux aussi, comme quoi on les insulte en pleine dévotion. Ils étaient là, à préparer l’enfantement d’Angélique et voilà qu’un horrible pas beau, malodorant et aviné, donne un safari chez le marchand de vaisselle !

Honte sur nous ! Mort aux blasphémateurs. Le bûcher ! La roue ! L’huile bouillante ! Tout le circus inquisiteur.

On nous hue, on nous conspue, on nous évacue. Nous nous retrouvons sur le palier, avec encore la vieille gouvernante qui malédictionne à travers la petite grille de son vieux copain le judas.

Le Gravos et moi on se défrime, et puis c’est plus fort que tout : on éclate de rire. On se cintre, on se tord, on se gondole, on s’en paie une pinte, on se claque les cuissots, les cuisseaux et les jambons.

Nos rires deviennent énormes comme un typhon jamaïquain. Ils grimpent dans les étages, ricochent contre les murs, s’enroulent autour de la rampe. Ils sortent de l’immeuble !

Les portes s’ouvrent. Des gens s’étonnent, veulent savoir. Ils pigent pas que ça soit possible une rifouille pareillement monumentale ; en tout cas ils réalisent mal ce qui peut la motiver. Un monsieur nous demande si on est malades ; un autre si la Cinquième est tombée ; un troisième croit qu’on vient de voir une pièce dramatique de l’Ohertéhef et que c’est la réaction qui se fait. Ils cherchent à comprendre, ces chéris.

Enfin la porte de Mathias s’ouvre. Il apparaît, blême derrière ses taches de son. Il a enfilé un pardingue.

— Je vous en prie, supplie-t-il, descendons !

Il nous pousse, on dévale les degrés. On se marre au-dessus du paillasson, au-dessus des poubelles-girls amoncelées. On se marre encore sur le trottoir.

Enfin, avec un instinct très sûr, Béru nous drive jusqu’à un bistrot presque voisin.

C’est le « canis » lyonnais. Un plancher avec de la sciure. Quelques tables lustrées. Un petit comptoir derrière lequel le patron violacé met des élastiques de couleur au goulot des « pots » afin d’en différencier le contenu : un élastique rouge pour le beaujolais, un vert pour le côtes-du-Rhône.

— Fais pas cette bouille ! jeté-je à Mathias, tu la reverras ta belle-mère !

— Vous m’avez mis dans un joli pétrin, tous les deux !

— Je t’en prie, sermonné-je, n’oublie pas que tu t’adresses à un supérieur.

— Excusez-moi, monsieur le commissaire, mais vous devez comprendre…

— Non, gars, je ne comprends pas, lui dis-je en retrouvant ma gravité des jours sans. Vivre dans un asile, à ton âge, c’est monstrueux.

Béru commande un pot de beaujolais [7] Rappelons que le « pot lyonnais » est une bouteille d'une contenance de 46 cl. . Il le répartit en récupérant de sa crise d’hilarité. Elle lui a déménagé la tripe, faut que les organes se remettent en position maintenant.

Je continue dans l’amertume sentencieuse.

— Le plus effarant de tout, Mathias, ce qui indique le mieux le climat de cette maison, c’est le coup de la vieille servante qui, venant te chercher parce qu’un inconnu menaçait l’assistance avec un flingue, a trouvé le moyen de nous arracher nos cigarettes des lèvres.

Il soupire :

— J’aime ma femme, monsieur le commissaire.

— Si tu l’aimes, gars, fais-la évader de ce milieu de tordus. Apprends-lui qu’il existe autre chose au monde que cette ambiance guindée et folle à la fois. Tu ne vas pas élever un mouflet parmi ces délabrés de la coiffe, j’espère ? T’as pas le droit, fils. Personnellement, je te le défends !

Il se met à sangloter. Il n’en peut plus. Depuis des mois il serre les dents, les poings, les fesses. Il est tout crispé, tout soudé, tout collé. Bientôt, pour lui parler, faudra se munir d’un couteau à huîtres.

— Je suis pas heureux, qu’il bredouille à travers ses sanglots.

Le tôlier croit qu’on a biberonné et continue d’élastiquer ses boutanches du lendemain. Des poivrots, il voit que ça. Surtout que c’est l’heure du pochard intellectuel. L’ivrogne populaire est déjà beurré depuis longtemps et cuve dans son alcôve. Reste plus que le bourgeois délicat qui se fignole avec des mots tristes à propos de la vie qui est ce qu’elle est et rien de plus. Le bourgeois lyonnais, c’est une classification spéciale. Il roule en Dauphine ou en 404, mais il a une vache ricaine chromée ou un coupé Mercedes remisé dans une grange de la région. Il va le récupérer à la sauvette pour balader sa secrétaire, les véquendes. Il a pas l’abandon facile. C’est un mec plein de retenue. Ainsi, la secrétaire que je cause, rarement il la brossera sur son bureau, après la sortie du personnel. Dans le boulot il se cramponne à son quant-à-soi. Il mélange pas factures et copulation. Le soir, il a la biture savante avec les copains de l’apéro. On soutient le beaujolpif par des tartines de fromage fort. Ou bien avec une andouillette grillée. La picole va lentement, sûrement. Chacun paie son pot, et après ça recommence. On entre dans le cycle infernal du petit dernier. Chacun le sien, encore. Pas de faste, jamais. L’équité avant tout ! On répartit les frais. On ne doit rien à personne. On se met à causer. Pas de confidences précises, on plane dans le général. Quand on pleure, c’est du chagrin endémique seulement. On verse des larmes du second degré. Toujours les mêmes. On a ses points de chute, conditionnés toujours par la qualité du pinard. Les patrons de bistrot lyonnais, c’est des espèces de funambules qui risquent leur réputation à chaque livraison. Dès qu’une cuvée ne donne pas satisfaction, c’est l’exode de la clientèle ; la grande transhumance des avinés. Y a des hordes de buveurs qui émigrent brusquement, après une seule gorgée pas concluante. D’un commun accord. Un regard et ils s’en vont, sans même finir le premier pot. Dans ces cas-là, le patron a pigé. Des idées harakiriennes viennent le visiter. Il sait que son standing est durement touché, que l’espace d’une ou deux pièces de vin il aura perdu la face, l’honneur et tout. Lyon est la seule ville du monde où le palais est plus fort que l’habitude.

On laisse Mathias se vider de sa peine. C’est son vase d’expansion qui remplit son office.

— A propos, fais-je au Béru, pourquoi lui as-tu rendu visite ?

Le Gravos qui versait un pleur compatissant à la santé de notre Rouquin change de physionomie. Sa bouille s’allonge, son regard pend comme les yeux du gars qui fait une virouze en fusée cosmique.

— J’avais une question de confiance à lui poser.

— Eh bien vas-y !

Il hésite, se grignote un bout d’ongle qu’il crache délibérément — et avec adresse — dans mon verre.

— Oh ! après tout, j’aime autant que tu fusses là, dit-il. Ça te concerne.

D’un claquement de doigts il fait signe au patron d’amener du carburant et poursuit :

— Ce soir, pendant mon cours, quand Mathias est venu te demander j’ai tout pigé.

— Quoi ?

— D’abord, je t’ai reconnu. Jusque z’alors j’avais qu’un pressentiment, mais en vous voyant, tous les deux, j’ai pigé que tu étais bien toi.

— Bravo, Gros.

Il ne se laisse pas amadouer par la louange. Sa rancune est de bonne qualité et il va falloir mettre le paquet pour récupérer son estime.

— Ensuite, continue le Magistral, j’ai pigé que ma promotion de prof c’était un coup de bidon.

Sa voix a défailli. Il a la vanité fendue en deux dans le sens de la hauteur.

— Qu’est-ce que tu racontes, Grosse Pomme !

Il appuie son monstrueux index sur sa paupière inférieure et tire dessus, nous dévoilant un œil énorme, fixe et sanguinolent.

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