Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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Mathias se lève précipitamment, cassé en deux, servile, baveur, obséquieux jusqu’au fond de sa culotte.

— Nous avons une visite, mère, dit l’Angélique encloquée.

La jument reste de bois.

— A cette heure ! fronce-les-sourcils-t-elle.

On me présente, néanmoins. Le commissaire San-Antonio, l’ancien chef de Xavier.

La dabuche reste au pesage. Elle ne me tend ni la patte ni le sabot. Elle réprobationne à grandes regardées hostiles. Son regard, c’est le faisceau balayeur d’un phare. Je me sens pire qu’à poil dans sa cruelle lumière.

Elle ne mâche pas ses mots. Si, en devenant professeur, Xavier est encore assujetti à des missions nocturnes, il va devoir quitter ce métier saugrenu. Justement, chez Tourlarin, l’épicier en gros qui préside la chorale des Mésanges des Remparts et du Gros Caillou, on cherche des comptables experts. Il devrait s’essayer dans l’actif et le passif, Xavier.

Il opine, se trouble et s’excuse.

Pendant ce temps, les aiguilles de la pendule continuent de courir le Bol d’or. Il est presque, dix heures vingt et le mystérieux correspondant n’a toujours pas rappelé.

— Allons, viens, gronde Mme Clistaire. Ces messieurs-dames sont là pour toi, tu sembles l’oublier.

Elle harponne sa fifille et l’emmène sans autre forme de procédé.

— Dis donc, murmuré-je, après qu’elles ont disparu, elles ont pas l’air joyce, les beldoches lyonnaises, qu’est-ce qui se passe chez le toubib ?

Il soupire.

— Il dit une messe à l’intention de notre futur enfant.

Je reste un instant sans piger.

— Chez lui, à dix heures du soir !

— Oui.

Mathias paraît gêné.

— Il y a un curé chez eux ?

— Non. Mais…

— Mais quoi ?

Il se racle la gorge.

— A quoi bon vous le cacher, monsieur le commissaire, le docteur Clistaire, bien que bon catholique, est pape !

Un qui voudrait voir fonctionner les clapets d’un cerveau humain surmené n’aurait qu’à s’installer devant le mien, sur un pliant, avec un appareil de radioscopie.

— Pape ! répété-je, confondu.

— Il a fondé une religion à lui, m’explique Mathias, les séraphistes. J’ai pas très bien compris, mais je crois que c’est basé sur l’électricité spirituelle. Le docteur rassemble des volontés et les soumet à une intention commune.

— Il a pété un joint de culasse ou quoi, ton beau-dabe ?

— Il obtient des résultats.

— Vas-y, dis le mot : des miracles ?

Et comme Mathias ne moufte pas, je rengracie :

— Dans toute religion il faut un pape et des miracles… Le spirituel sans merveilleux, c’est trop fragile, c’est comme la barbe à papa : tu mords dedans et tu as la bouche vide ! Qu’est-ce qu’il a fait, Clistaire, comme prodiges ?

Mathias se renfrogne. Il est déjà marqué par son nouveau milieu ; ça le vexe de voir chambrer la belle-family.

— On lui doit des guérisons spectaculaires dans des cas réputés désespérés, fait-il sombrement.

— Et ces guérisons, il les a obtenues en récitant des am-stram-grams ou en employant les antibiotiques ?

— Vous êtes un sceptique, monsieur le commissaire.

— L’idée qu’un médecin puisse se lancer dans la poudre de perlimpinpin, ça me les afflige, Gars. Et on lui fait quoi, à ta bergère ?

— On récite des prières pour qu’elle accouche d’un beau garçon.

Je m’abstiens de lui dire qu’en effet, la venue d’un beau garçon constituerait une espèce de miracle.

— Pour un type qui a fait sa carrière dans le positif, ricané-je, tu m’as l’air de prendre les chemins de traverse, Mathias.

La pendulette me coupe la parole pour nous assener une demie bien tassée.

— J’ai l’impression que le zozoteur ne rappellera pas, assuré-je. Il a dû changer d’avis.

Bien entendu, c’est ce moment-là que le bigophone choisit pour nous jouer « Décroche-moi-veux-tu-et-dis-moi-allô ». On se regarde. Le Rouquin verdit comme le compositeur du même nom quand il composait « Le trou vert ».

— Eh bien, décroche, mon petit ami, l’engagé-je.

Il avance vers le tubophone une paluche tremblante.

— J’écoute, bredouille-t-il.

Ses sourcils s’unissent, son nez becdaiglise, et il balbutie :

— Non, c’est pas possible ! d’une voix tellement lamentable qu’on a envie de la recueillir dans un mouchoir de poche.

Délibérément je me saisis de l’écouteur annexe. Le plantureux organe du Gros me fait friser les trompes.

— … A moins que ça te dérange ? dit le professeur de bonnes manières.

— Pas du tout.

— Alors jockey, j’arrive !

Et ça raccroche de part et d’autre.

— Béru ? m’effaré-je.

Mathias opine.

— Que te disait-il ?

— Il a demandé mon téléphone à l’Ecole, il veut me parler d’urgence pour une affaire de la plus haute gravité.

Je flotte dans l’indécision.

— Très bien, attendons-le.

On s’allume deux cigarettes.

— Vous mettrez la cendre dans la terre de la plante verte, me recommande Mathias en ouvrant la fenêtre à cause de la fumaga, elles m’interdisent de fumer !

C’est le bagne, quoi ! Le jour où il a rencontré sa donzelle aux sports d’hiver, il aurait mieux fait de se casser les deux guitares.

De l’autre côté de la cloison, Sa Sainteté Clistaire I er continue de célébrer son office pour la gloire de sa descendance. Les fidèles chantent un cantique. Puis une musique aigrelette retentit.

Tout en tirant sur ma sèche je considère le bigophone, perplexe. C’est maintenant que ça me prend, l’inquiétude triparde à propos du correspondant zozoteur ou levantin. J’y vois pas très clair dans ses brèmes. D’ailleurs, toute cette affaire ressemble à de l’eau de boudin. Deux suicides à l’Ecole, deux attentats contre Mathias. Un facétieux qui bricolait le lavabo de l’infirmerie. Un autre (ou le même) qui s’est payé une exploration des bagages du Gros ; oui, tout cela me trouble haultement.

Mathias mélancolise à part. Ma présence chez les Clistaire lui fait mesurer brusquement l’inconfort intellectuel de sa nouvelle condition.

— Vois-tu, Rouillé, je murmure, comme j’ai de l’affection pour toi, je vais te donner un conseil : laisse ta nana pondre son lardon, ensuite cramponne-les tous les deux sous le bras et taille-toi d’ici aussi vite et aussi loin que tu le pourras. Sinon tu vas devenir un phénomène de foire, dans cette ambiance saugrenue.

Il hoche la tête, indécis.

Brusquement, les cantiques et l’harmonium se taisent dans la pièce voisine. Je distingue des exclamations. Puis la vieille servante jaunasse aperçue naguère se pointe à toute vibure sur le plancher encaustiqué.

— Vous pouvez venir, monsieur Xavier ? fait-elle avec vivacité d’une voix pareille au bruit d’un tramway dans un virage.

— Que se passe-t-il ? tressaille le Rouquin.

— Il y a là un individu qui réclame après vous et qui cause du scandale.

Nous nous dressons. La vioque aperçoit alors nos cigarettes et ça la choque pire que si nous lui montrions nos Casimirs à pendeloques. Elle fait un truc qu’on m’a encore jamais fait. La voilà qui m’ôte la pipe du bec et qui la virgule par la croisée ouverte. Elle procède de même pour Mathias.

— C’est un scandale, grince-t-elle, avec le bruit d’une girouette surmenée par le mistral.

J’explose :

— Dites donc, la chaisière, si vous n’aviez pas cent dix ans, je vous botterais sérieusement le dargeot, manière de lui donner des couleurs ! En voilà des façons !

J’interpelle le Van Gogh humain.

— Et tu tolères ça, l’ahuri ?

A tout hasard, miss Grain-de-courge se signe par trois fois pour me conjurer. En voilà une dont le berlingot a opéré une remontée impétueuse au fil des ans. Sa vertu et son cerveau ont effectué leur jonction. L’un perturbe l’autre au lieu de le compléter.

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