Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« Voyons un peu la fin du repas.

« En ce qui concerne les blagues salées, pour les raconter, il suffit d’attendre que le gamin soye aux vêpres. Les vêpres, à mon idée, ont été inventées pour que les invités puissent débloquer après le dessert sans choquer le communiant. »

Béru s’éponge le front.

— Ne pas oublier le sérieux de la cérémonie. Par exemple, à l’église, éviter de plaisanter le gosse quand il revient de communier et qu’il passe à promiscuité de votre chaise. Ne pas lui dire « Alors, tu dégustes, Auguste », même s’il s’appelle Auguste, ce qu’incite à la rime.

« Dorénavant, l’église permet de petidéjeuner avant de communier ; mais je recommande de pas exagérer. Juste une bricole ; deux œufs au jambon ou une côtelette froide sur le pouce, avec un léger coup de gnole pour se donner de l’allant et se purifier le toboggan. La communion, n’oublions pas, c’est un sacrement et si on veut se préparer des bons-primes pour le paradis, plus tard, vaut mieux opérer dans le consciencieux.

« En dehors de ça, poursuit l’Inépuisable, quels sont les cadeaux qu’on peut faire à un premier communiant ? »

Il recramponne son livre.

— Là-dessus, voilà ce qu’ils causent : Livres de piété : Imitation de Jésus-Christ, Imitation de la sainte Vierge, Introduction à la vie dévote, les Cantiques de Saint-Sulpice, etc.

Relevant le blair, Béru affirme avec une moue énergique :

— Trop sérieux ! Un premier communiant c’est un gamin, faut pas lui flétrir le juvénile avec de la lecture morose. J’ai dans l’idée que le môme sera beaucoup plus joyce avec un Meccano, une panoplie de Zorro ou le jeu de Sport-Dimanche.

Sa Majesté descend de l’estrade, les mains aux poches, en boitillant à cause de son genou meurtri. Il marche dans nos rangs comme Napoléon dans un bivouac à la veille d’une bataille.

— Des gens imbéciles, déclare l’Hénorme, s’amusent à faire picoler le premier communiant au déjeuner. C’est ignoble. Le premier communiant a une journée chargée et ne peut pas supporter l’alcool. Par conséquent, il ne doit se ramasser une peinture que le soir. Et même alors éviter les mélanges que son estom’ supporterait pas. Si c’est dans la bourgeoisie que ça se roule, faut le beurrer au champagne. Chez les modestes, on se le fait au rouge bouché, de préférence. Pas de blanc ; ça énerve. Et, quand le petit gars est schlass, chambrez-le pas en lui disant : « Dis donc, Bébert, heureusement que le Jésus savait marcher sur les eaux, parce qu’avec ce que t’as éclusé y se paierait une hydrocution. » De la dignité jusqu’au bout !

Le Gravos se plante devant moi et me virgule un long regard fulmigène. Puis il lève les bras en un grand geste je-vous-ai-compresque.

— Je vais conclure, les mecs.

Il se produit une brise chargée de déception.

— Déjà, soupire la classe.

Le brave Béru regarde sa montrouze.

— Je pourrais encore tartiner pendant des plombes sur la matière, mais faut savoir circoncire son sujet.

« En résumé, trémole-t-il, c’est l’enfant qui fait l’homme.

« Alors dressez bien vos mômes et tolérez ceux des autres. Filez-leur des mandales quand ça ne va pas droit. N’hésitez jamais à les priver de dessert, surtout s’il y en a pas beaucoup et si vous l’aimez ! Inculquez-leur que la vie est à tout le monde et que pour bien vivre il faut être libre et avoir de quoi bouffer. L’important, c’est pas de posséder un service à poisson, mais d’avoir du poisson, c’est pas d’avoir un manche à gigot en argent dans un écrin, mais d’avoir le gigot sur la table. Apprenez-leur à ne pas avoir peur, les gars, jamais : ni de l’eau froide, ni des filles, ni des Chinois. Ne leur donnez pas trop de pognon, ne les fringuez pas trop bien. Laissez-les croire en Dieu, des fois qu’Il existerait. Et surtout — mais alors, là, j’insiste — aidez-les à se marrer autant qu’ils voudront, autant qu’ils pourront. Faut pas lésiner : le Vermot, la poudre à éternuer, les casseroles à la queue des chiens, la cuillère fondante, le concours de pets, les bouquins de San-Antonio, le zoo de Jean Richard, les dragées à l’ail, la blague du petit garçon qui va acheter des préservatifs chez le pharmago et qui dit « donnez-moi z’en de toutes les tailles, c’est pour ma grande sœur qui part en autostop », les calembours, les clowns, les ministres à la téloche, bref, tout ce qui est humoristique doit être employé pour leur dilater la rate.

« Après le cœur, c’est ce que l’homme a de plus précieux, la rate ! Là-dessus, je les mets. Tchao, les gars. Et à demain ! »

CHAPITRE NEUF

DANS LEQUEL IL SE PASSE DES CHOSES PAS BANALES

Dans sa voiture, Mathias me raconte sa vie lyonnaise. C’est la préface à ma visite chez lui. Il m’explique les lieux, les êtres. Il loge chez son beau-dabe, lequel est toubib rue Vaubecour, dans le quartier de Bellecour, le plus smart de la Cité de la soie [6] Locution évitant la répétition. Lyon est la Cité de la soie, Marseille la grande cité phocéenne, Paris la ville-Lumière, Lille la grande cité du Nord, etc. .

Le docteur Clistaire est un spécialiste des troubles vibrospongieux. On vient de loin pour le consulter. C’est lui qui a écrit ce fameux traité sur le bitounage de la glande mécédonienne dans le plissement péritonique : pour vous le situer !

Je pige, à travers le blabla de mon Rouquin, qu’on ne doit pas rigoler tous les soirs chez les Mathias. Sa belle-doche est présidente honoraire-adjointe de la ligue du culte, vice-sous-trésorière de l’œuvre des enfants décalcifiés, secrétaire générale des protégés à part entière, doyenne du comité des anciens concierges émasculés et fondatrice de la société d’encouragement à l’intromission platonique. Des gens du monde, en somme !

L’appartement occupe tout un étage et comporte deux entrées, l’une à gauche, l’autre de face. Le toubib réside dans la partie noble, Mathias et sa femelle dans l’autre, plus modeste.

En grimpant l’escadrin nous rencontrons des personnages funèbres, vêtus de sombre, à la face blafarde et au regard rétractile. Ils montent chez le toubib et sonnent modestement à la double porte centrale, tandis que mon compagnon, pour sa part, toque à la lourde de gauche.

— Y a réception chez ton beau-dabe ? m’étonné-je.

— Une petite réunion, fait-il d’un ton gêné.

Une personne jaune, maigre, creuse et grisonnante de tifs ouvre la porte aux visiteurs nocturnes.

— Ta belle-doche ? susurré-je.

— Non, la gouvernante.

Notre porte à nous s’écarte légèrement et je découvre, par l’entrebâillement, une personne pas plus tarte qu’une autre. Une vingt-sixaine d’années, les cheveux châtains séparés par une raie, un visage ramassé d’où pointe un nez couvert de taches de rousseur, telle se présente Mme Mathias.

Elle porte son enfant par-dessous une robe-sac, avec beaucoup de courage et de dignité. On sent, au premier coup d’œil, qu’elle a été élevée chez les bonnes sœurs (pas toujours si bonnes qu’on le dit), qu’elle a une licence de droit, qu’elle aime broder les nappes, qu’elle va à la première messe le dimanche, qu’elle s’occupe de l’arbre de Noël de la paroisse, qu’elle sait préparer le thé, qu’elle sait le boire (avec un nuage de lait), qu’elle ne lit pas Céline, qu’elle ne va au Théâtre des Célestins que lorsqu’on y joue du Claudel et qu’elle se fait habiller par la couturière de sa maman, dont la mère habillait déjà sa grand-mère.

Présentations. Elle me décerne un pâle et prudent sourire en me proposant une main un peu sèche, que j’humidifie d’un rapide baisemain.

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