Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

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Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

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Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

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« J’ai la devise boy-scout, les gars : toujours prêt ! A côté de ça, on avait des voisins, les Lanfoutrer, qui faisaient leurs ablutions dans le bénitier de l’église. Un teint de poisson pas frais, le regard comme une traîne de mariée, des fringues couleur de muraille décrépite, vous mordez le topo ?

« Ils toléraient pas que Francis, leur rejeton, allasse avec des petites filles. Je me rappelle d’une fois où le père Lanfoutrer avait chopé son fils en conversation avec la gosse du facteur, y avait eu corrida monstre chez les Culs-Bénits Family ! La dérouillée punitive intense. On entendait gueuler Francis depuis l’autre bout du patelin ! Un chapelet entier qu’il a dû réciter à genoux dans la cave ! On l’a aspergé d’eau de Lourdes. Même qu’ils ont appelé m’sieur le curé d’urgence, les Lanfoutrer, comme pour une extrême-onction. Fallait lui arracher le diable qui l’habitait, à ce petit misérable, au dévergondé salace ! Sinon c’était l’enfer sans escale ! Directo, par Air-Satan. J’sais pas si le bon curé a réussi à tirer le diable par la queue au Francis. Il avait pas tellement le côté chasseur de démons, l’abbé Bichu. Lui, ce qui l’intéressait, c’était la tortore copieuse et délicate, style perdreau au chou et blanquette de veau à l’ancienne. Mais comme les Lanfoutrer avaient des accointances avec l’évêché il a dû tout de même leur faire une fleur et goupillonner un peu le gamin. Une petite bénédiction vite fait sur le gaz, quoi ! Toujours est-il qu’à partir de c’t’événement, le Francis Lanfoutrer n’a plus jamais regardé de fille. Il s’est mis à ressembler à un vieux cierge de crypte. Pour aller faire pipi il devait mettre des gants de boxe, et regarder le ciel, les yeux dans les yeux, pendant que sa pauvre vessie foutricale se vidait. Brèfle, l’an dernier, je l’ai retrouvé chez Madame Arthur où il faisait un numéro de travesti. A force de fuir les femmes il en était presque devenu une. Que cette leçon vous serve d’exemple. »

Le Sentencieux promène sur nous un long regard coagulé.

— Vous me filez le train, les gars ? s’inquiète le professeur de bonnes manières.

— Oui, m’sieur ! braillons-nous.

Le Gros quitte son soulier gauche en s’aidant du droit. Il masse son genou meurtri avec une grimace excessive.

— V’là ma flûte qui fait relâche ! bougonne-t-il. Y se trouverait pas parmi vous un futé qu’aurait fait de la médecine ?

Je me lève sans hésiter.

— Moi, m’sieur le professeur.

Il bat des ramasse-miettes.

— Venez voir un peu là, mon petit, mansuétude-t-il.

Comme ce matin dans le bureau du directeur, voilà l’Impensable qui tombe son falzar. L’hilarité est immédiate. Vision d’Apocalypse ! Béru, debout, avec son pantalon sur les pieds, sa veste boutonnée, son chapeau enfoncé, un calcif gris-blanc (ou blanc-gris) rapiécé avec du tissu à fleurs, c’est un choc ! Votre rétine ne l’admet pas comme ça ! Elle est prise au dépourvu, la pauvrette ! Elle palpite ! Elle s’insurge ! Elle veut comprendre !

Le Gravos me désigne un genou énorme, tuméfié, violacé, boursouflé, luisant, aqueux, spongieux, ballonné, bourrelé, décuplé :

— Voilà l’objet, me dit-il. Qu’en pensez-vous ?

Je contemple le genou. Béru me contemple. Nous sommes rêveurs, l’un et l’autre.

— Il faudrait vous faire faire une ponction ! déclaré-je. C’est plein de flotte là-dedans.

Il se renfrogne.

— J’aime pas être déguisé en chasse d’eau, dit-il, lugubre. La flotte, je la tolère dans le pastis, un point c’est tout !

Et puis il se tait. Il a un œil plus grand que l’autre ! Il se gratte la cuisse, lentement, sans me perdre de vue.

— Enlevez voir vos besicles, mon vieux, fait-il.

J’obéis. Le Gros hoche la tête.

— Bon, je vous remercie, vous pouvez retourner à vot’ place !

Un instant j’ai cru qu’il me reconnaissait, mais non. Ma couleur de peau et ma moustache sont parvenues à le détromper.

Béru se reculotte avec lenteur. Sous son regard d’Imperator Rex les gloussements cessent ; il les éteint comme avec une lance d’incendie.

Il se titille le lobe entre le pouce et l’index. L’ouragan béruréen échappe à tout contrôle. Aucun système de protection n’est applicable pour essayer de le maîtriser.

— Alors, dès qu’il y a un intermerde, explose-t-il, vous en profitez pour chahuter ! A vos âges ! Vous n’avez pas honte ! Suffit que je montre mon genou pour que le patacaisse se déclenche ! Tiens, vous me débecquetez. J’aurais pas à ce point le sens du devoir, je prendrais mes clics et mes clacs et vous iriez étudier les belles manières avec mes fesses !

Il se calme, égayé tout à coup par une idée.

— Des gosses, vous êtes, s’attendrit-il. C’est pourtant vrai. Prêts à se marrer pour des insignifiances. Des gosses, toujours ! On leur parle sérieusement, de choses graves. Et voilà qu’il suffit qu’on leur fasse voir son genou pour que ça vérolise. Voyons, les gars, je suis pas un croque-bedaine, mais j’ai mon standinge de prof à assurer, Quoi t’est-ce qu’il dirait, le dirlo, s’il s’annonçait en pleine gabegie ? Et moi, comment j’irais expliquer cette indiscipline ?

Attendrie, vaincue, la classe chantonne :

— Pardon, m’sieur.

Béru nous fait de l’œil.

— Banco, j’absolutionne. Voyons maintenant de quelle manière un enfant doit se comporter en classe.

Il feuillette son livre en ricanant des « Pas d’accord ! Pas d’accord » qui nous laissent présager d’heureux correctifs.

— Ecoutez ça, nous dit-il, sans relever son gros pif beaujolioff. Et il lit l’aimable texte suivant :

Quelquefois, le professeur, appelé alors précepteur, ou institutrice, est attaché à la maison.

Sa chambre est placée tout à côté de celle de l’enfant qu’il dirige ; il mange avec lui, le promène et l’accompagne presque partout.

A table ou dans un dîner, on le sert après les autres, mais avant l’enfant.

Il est de toute convenance que la mère assiste aux leçons données à sa fille, lorsque le professeur est un homme ; elle peut assister à quelques-unes des leçons données à son fils, pour s’instruire et pouvoir au besoin l’aider au moment de la répétition des leçons.

Rien de plus beau qu’une jeune mère apprenant péniblement les déclinaisons latines pour pouvoir être utile à son enfant.

Ces efforts ne sont pas perdus, car les fils conservent pour leur mère un respect, une vénération que rien ne peut ternir [4] Rigoureusement authentique. .

Béru s’interrompt pour pouffer à l’aise.

— Vous voyez qu’il faut pas prendre pour argent comptant ce qui est écrit dans les bouquins ! Un percepteur, pour un seul élève, ce serait du scandale à notre époque où l’enseignement en est réduit à embaucher des colonels pour faire la classe ! N’empêche que ça exprime bien la mentalité de ces temps passés. Le maître qui croque en bout de table les bas morcifs ! Et Madame qui assistait à la leçon pour protéger le berlingot de la demoiselle soi-disant ! Vous pensez qu’elle devait se faire briller les mirettes, la vioque, en regardant le beau licencié donner son cours. Y s’en passait des fumantes dans le boudoir à côté, pendant la récréation du môme. On devait l’expédier dans le jardin pour manger ses tartines et s’aérer les soufflets, le petit vicomte. Et le maître, en souplesse, tandis que les larbins passaient la paille de fer et que Monsieur calçait sa danseuse en ville, il devait lui faire répéter les inclinations latines à sa manière, à la patronne, avec en supplément au programme les verbes du premier groupe : je t’aime, je t’embrasse, je te le le ! Bonne place pour les débrouillards un peu vibrants du tiroir, j’ai idée !

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