Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier

Здесь есть возможность читать онлайн «Фредерик Дар - Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1999, ISBN: 1999, Издательство: Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Exister en compagnie de gens bien élevés est terriblement démoralisant car cela contraint à vivre comme eux pour ne pas ressembler à un peigne-cul.
Ce qu'il faut faire pour accéder aux belles manières est aussi important que ce qu'il convient d'éviter.
Celui qui se mouche dans les rideaux et boit l'eau de son rince-doigts est condamné.
Avec ce book, on va essayer d'acquérir une couche de vernis à séchage instantané. Pour cela, suivez le guide et, pareil à Béru, vous deviendrez des milords !

Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il secoue ses belles épaules de catcheur et relit avec délectation le dernier paragraphe :

Ces efforts ne sont pas perdus, car les fils conservent pour leur mère un respect, une vénération que rien ne peut ternir.

Un long rire lugubre flétrit sa trogne.

— Ma vioque, à moi, non seulement elle ignorait ce que c’étaient que des déclarations latines, mais en plus elle savait même pas lire le français. Ça n’empêche pas que je la respecte, les gars. Mes leçons, elle pouvait pas me les faire réciter mais ça n’empêche pas que je la vénère. Non, ça n’empêche pas.

Il torche deux solides larmes d’honnête homme, se mouche et enchaîne :

— Si on en croit ces manuels, y a que dans la Haute qu’on sait s’aimer et se comporter. Et faut un percepteur, si on veut avoir de la culture. Foutaises ! Dans mon patelin, j’avais une mignonne institutrice. Son bonhomme faisait les grands, elle, les minus. On se chicornait pour lui apporter des fleurs. La fraise précoce, c’était à celui qui lui en ramasserait le premier panier. J’ai même barboté un lapin dans le clapier familial pour lui offrir, un jour que son sourire m’était monté au cerveau comme un rhume des foins. Comme quoi vous voyez qu’à la communale on sait jouer de la délicatesse aussi bien qu’ailleurs, et souvent mieux !

Il soupire, les yeux dans son passé :

— Cette gentille maîtresse, je la revois encore. Brune, avec un regard qui me foutait envie de chialer. Un jour elle a été enceinte et c’est comme si toute la classe aurait été cocue. On s’est sentis tristes à mesure que son ventre s’arrondissait. Ce gosse qui se mijotait, c’était une espèce de nouveau qu’elle aurait préféré à tout le monde. Son gamin, elle l’a eu un jeudi, parce que c’était une petite institutrice bien consciencieuse. Pendant quèques jours, on a réuni les deux classes dans la même et le mari nous a tous gardés. Ma mère avait fait un gâteau pour la dame. Quand je l’ai donné à l’instituteur, il m’a dit : « Mon petit Alexandre-Benoît, montes-y-lui toi-même personnellement. » J’avais les genoux qui faisaient bravo en me pointant au premier. En plus c’était la première fois que je voyais leur logement. Ça me paraissait mystérieux. J’ai frappé, elle m’a crié d’entrer.

« “Par ici ! qu’elle a fait à la cantonnière.”

« J’ai poussé une autre porte ; celle de sa chambre. Si vous l’auriez vue, un peu pâlotte dans son lit ! Elle donnait à téter à son lardon. Je m’ai dit que j’allais partir dans le sirop, de mater ce beau nichon bleuté sur lequel le petit goulu s’acharnait. J’avais des frissons dans le bulbe.

« J’ai posé le gâteau sur le plumard, sans trop savoir. Ça chavirait. Je me rappelle de l’odeur, comme une nichée de lapins ça sentait.

« “C’est gentil, Alexandre-Benoît. Tu diras merci à ta maman.”

« “Oui, m’dame.”

« “Assieds-toi.”

« Manque de bol je m’ai assis dans le gâteau. Il était à la crème-chocolat. J’ai cru que c’était l’édredon, sur le moment.

« “T’as bien appris ta table de multiplication ?” elle m’a demandé pendant que son vorace la pompait comme un sauvage.

« “Oui, m’dame.”

« “Récite-moi-la !”

« La table de multiplicatoche, à part le 5, j’ai jamais été le supermane en la matière. Alors j’ai récité la table par 5. Elle s’est marrée. Elle devinait que je donnais dans la facilité, mais avec son bébé elle était pleine d’indulgence. Et moi, je m’empêtrais le gosier à bêler des cinq fois six trente-cinq ! J’aurais voulu lui offrir du premier choix, la table par 9 par exemple, la plus redoutable. Mais ç’aurait été trop risqué

« “C’est bien, Alexandre-Benoît.”

« J’avais envie d’être son mouflet et de me payer l’autre robert ; pas par vice, oh ! non, mais pour me sentir plus à elle, plus sa chose, plus en droit de l’aimer.

« J’ai bredouillé un n’aurevoir. Je flageolais en redescendant. Mais j’étais fier pourtant de cet honneur qu’on m’avait accordé. Je crânais comme un pou en rentrant dans la classe. Je me disais que je venais de les asphyxier, les copains ; d’assurer ma suprême assise à jamais. Je les toisais bien haut, j’y voyais trouble à force d’orgueil. Mais les voilà qui lèvent tous leur bras, qui claquent des doigts et qui brament en se marrant : “M’sieur, m’sieur ! Y a Bérurier qui vient de chier dans son pantalon.”

« Le gâteau ! »

Il a un lointain sourire et se racle la gorge.

— Je m’ai un peu égaré, mais je voulais vous dire que la communale, pour forger un individu, au départ, y a pas mieux. C’est le seul moment de la vie où les hommes sont vraiment égaux, à peine séparés par leur différence d’intelligence. Moi j’avais pas de facilités. Pourtant je garde un bon souvenir de cette époque. J’aimais bien ma classe, avec ses cartes de France accrochées au mur et des herbes sur des cartons noirs. Y avait la corvée d’encre, je me rappelle. Violette, elle était en ce temps-là. Un jour, ç’a été à moi de remplir les encriers. J’avais pas la main bistrotière et ça débordait. Pour réparer le désastre je buvais le trop-plein. J’avais la bouche toute violette. Quand j’ai rentré à la maison, ma mère a cru que je venais de contraster une sale maladie. La maladie bleue, on en causait beaucoup alors. Pour me rendre intéressant, j’ai laissé flotter. On m’a conduit chez le toubib à toute vibure, sur le char à bancs. Mon vieux jouait les Ben Hur, croyant que ça urgeait vilain et que j’allais peut-être canner en route. Le docteur Sylvain, avec son bouc grisonnant et ses besicles, fallait pas compter lui faire prendre des haricots pour des lentilles.

« D’un coup d’œil il a tout pigé.

« “Ton crétin de fils a bu de l’encre”, il a fait à mon dabe. Comme les toubibs, de son temps, s’achetaient pas encore des voitures sport, il nous a pas compté la visite. N’empêche que j’ai eu droit à la dérouillée maison une fois sorti de son cabinet. Toute au fouet de bourrin ! Le plus perfide, c’est la petite mèche de chanvre qui fait le claquant. Elle s’enroule à vos guibolles et c’est elle qui met du pointillé sanglant dans la zébrure sur le mollet tendre. »

Bérurier frappe dans ses rudes poignes.

— Je vais vous donner un bon conseil, une fois encore. Ne râlez jamais après les instituteurs ou tutrices. Ils connaissent leur boulot. Si votre gamin ramène des zéros, c’est qu’il les a mérités. Ne soyez pas de ces rouscailleurs qui vont chercher des noises aux maîtres après la classe, comme quoi leur génie est méconnu. Faut pas forcer l’enfant à travailler, et même à aller à l’école s’il en a pas envie ; par contre quand il va en classe, laissez le maître opérer sans gêner sa manœuvre.

« Avant d’aborder le chapitre de la première communion, je veux encore causer de la politesse des enfants vis-à-vis des vieillards. Ne jamais tolérer qu’ils se paient leur frime, qu’ils leur tirent la langue ou leur tripotent la barbe, brèfle qu’ils leurs fassent des misères. Si vous seriez faibles sur ce point, un jour vous en subiriez les conséquences et vos enfants vous mettraient une avoinée. Or, les beignes, c’est pas comme les saumons : ça ne doit pas remonter le courant. »

Il arrache son chapeau et s’évente. Puis il entame une deuxième bouteille. Pendant qu’il boit, la porte s’entrouvre légèrement et le visage flamboyant de Mathias paraît. Le Rouquin parcourt l’assistance du regard. J’ai l’impression que c’est à moi qu’il en a. Je me soulève légèrement afin de me signaler à son attention. Il m’avise alors et me fait un signe véhément pour m’inciter à le rejoindre. Tiens, tiens ! y aurait-il un petit coup de Trafalgar en puissance ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Standinge. Le savoir-vivre selon Bérurier» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x