Frédéric Dard - Au suivant de ces Messieurs

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Au suivant de ces Messieurs: краткое содержание, описание и аннотация

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Comme j'ouvre la porte, je fais un bond en arrière qui m'envoie dinguer dans le porte-pébroques. Il y a trois messieurs sur le paillasson, qui s'apprêtaient à sonner.
Et ceux-là, pas d'erreur possible, ce sont des vrais de vrais. Ils ont des bouilles qui ne trompent pas. Ils seraient nègres ou nains que ça ne se verrait pas davantage.
Le gnard San-Antonio se demande à la brutale si, par hasard, ça ne serait pas le commencement de la fin.

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Au sortir de la gare, j’aperçois un camion rouge qui s’ébranle. Je lui cours après et réussis à m’agripper sur le marchepied. Le chauffeur éberlué me regarde.

— Perds pas le nord, papa, et appuie sur la pédale de droite, lui dis-je.

Il obéit en louchant vers le rétroviseur.

Nous bombons dans les rues, sous les yeux ahuris des passants. Inutile de rester à mon poste. Les flics vont se lancer à ma poursuite avec des engins motorisés plus rapides que le camion.

A un virage, je saute… J’ai un regard autour de moi. Dans ces cas-là, on n’a pas le temps de se faire écrire un discours sur la nécessité de la betterave sucrière dans les colonies polonaises… Il faut improviser et se manier furieusement la rondelle chromée.

J’avise un petit pâtissier qui descend de vélo avec sous le bras un panier contenant un Saint-Honoré à la crème.

Je déshonore le Saint-Honoré en le lui collant sur le naze, et j’enfourche le braquet ! A moi Kubler ! J’y vais en danseuse, la langue traînant sur le pédalier… Je bifurque… Je me fous de la direction. J’aime la fantaisie et n’ai jamais été pour les voyages organisés…

Je pédale, je pédale, comme dirait Charpini.

Je biche des sens interdits, je me lance dans des ruelles à escaliers. Un vrai numéro. A Pinder, on louerait trois mois à l’avance pour assister à mes prouesses.

De temps à autre, je file un coup de jumelles marines par-dessus mon épaule. Mais la nature est d’une sérénité à toute épreuve. Berne baigne dans un soleil pâle qui lui donne une luminosité d’aquarium [6] San-Antonio ne serait-il pas notre plus authentique poète ? Diderot. . Les habitants sont tranquilles et n’ont pas l’air de se douter du drame.

Je dépose la bécane du pâtissier contre un seuil et je m’engage dans une petite rue vieillotte (ce qui vaut mieux que de s’engager à liquider la faillite d’un producteur de cinéma).

Il fait bon vivre. Un calme rose stagne en moi. J’ai comme une idée que je suis sorti de l’auberge…

Le quartier où je me trouve est tranquille. Il se compose de demeures cossues. Si je le quitte, je tomberai fatalement sur un cordon de police. Les condés savent maintenant que je suis dans Berne et la ville va être passée au peigne fin. Pour une fois qu’ils tiennent un beau crime à sensation, ils ne vont pas le classer dans le tiroir aux vieux bouts de ficelle !

Il est urgent que je profite de la courte accalmie pour me trouver une planque. Seulement, ça n’est possible qu’en théorie. Qu’est-ce qu’une théoplanque ? Un endroit où l’on peut s’installer sans crainte d’être repéré, vous êtes bien d’accord ? Où donc m’installerai-je en étant traqué, en ne pouvant me présenter dans un hôtel ou une pension de famille et en…

Je m’arrête. Les mots « pension de famille » ont griffé au passage mon entendement. Ils évoquent confusément quelque chose au tréfonds de mon être.

J’y suis. C’est dans une pension de famille que loge Mathias. Si je parvenais à le contacter, ce brave ami, sans doute pourrait-il me sauver la mise. C’est un service que moralement il me doit, puisque c’est en garant ses os que je me suis fichu dans le merdier.

Mais comment le contacter ? Je ne sais pas où est sa crèche… J’ignore s’il a le téléphone, et je ne puis m’aventurer dans un bureau de poste pour me rancarder.

Je me creuse le citron avec un ciseau à froid, sans résultat. Toutes ces façades bourgeoises m’impressionnent comme si elles étaient d’abruptes falaises.

— Je me cabre en apercevant la silhouette d’un poulet au bout de la strasse. Fâcheux mouvement. Il a attiré l’attention de l’homme. Et c’est pas un manchot du cervelet. Ce type-là n’a pas de la confiture de framboise à la place du caberlot. A peine vu, je suis repéré, je suis reconnu. Voyez sifflet ! Il en sort de très jolis sons. Un peu aigus pour mon tympan, peut-être, mais qui charmeraient néanmoins une famille de cobras.

Je fais demi-tour ! Malédiction ! J’avais tort d’être peinard… D’autres pingouins, alertés par le sifflet du copain, s’annoncent par l’autre bout ! Une vraie invasion ! Ils font l’élevage, décidément, chez nos aminches transalpins ! Voilà un pays où on ne fait pas la guerre, mais où on rencontre plein de soldats ! Où l’on ne trucide pratiquement pas son prochain, mais où les flics sortent du plus petit trou de gruyère ! Un cauchemar…

J’ai une pétoche de tous les diables. Pour mes confrères suisses, je suis un dangereux criminel et je vous parie une bande Velpeau contre une bande de cons que si je me prends encore à la castagne avec eux, je dégusterai mes ratiches, cette fois.

Ce que la vie est locdue ! Voilà des gars avec qui j’ai toujours entretenu les meilleurs rapports ! Pour lesquels j’ai une sympathie instinctive, et les circonstances font que je doive les fuir comme douze épidémies de choléra réunies.

J’avise un porche monumental… Je le franchis et referme la lourde à la volée. Derrière, il y a la clé dans la serrure. Je donne un petit tour, manière de gagner du temps. Pendant qu’ils vont se triturer les biscotos là-dessus, moi je pourrai peut-être dégauchir un trou de rat par lequel il me sera possible de filer.

Peut-être péché-je par excès d’optimisme, me direz-vous ; pourtant il vaut mieux voir la vie en rose, car elle est suffisamment sombre comme cela !

Je traverse une cour intérieure au milieu de laquelle trône un large bassin moussu, empli d’une eau verdâtre recouverte de nénuphars.

J’ai vu une lourde à l’autre bout de la cour. M’y voici. Pourvu qu’elle s’ouvre, nom d’un député ! Je tire le loquet. La lourde fait mieux que s’ouvrir : elle me choit positivement dessus, car c’est une porte sans gonds qui était simplement appuyée contre un mur… Plus d’issue ! Je suis fabriqué, tordu, vendu ! Il ne reste plus qu’à tendre mes poignets à ces messieurs et à grimper dans leur carrosse.

— Chauffeur ! Chez Maxim’s !

Le passage à tabac est-il en vigueur ici ? Si oui, après la danse que j’ai filée aux policiers du train, je suis certain de morfler sec !

Ce qu’ils pensent de moi, ils ne vont pas me le dire avec des fleurs. Ou alors ce sera avec des fleurs de châtaignier en branche !

La grosse lourde que j’ai bouclée est agitée de gros hoquets. D’ici une minute, elle va s’ouvrir. Je n’ai pas le temps de retraverser la vaste cour pour atteindre l’escalier et m’élancer dans les étages. Et puis, à quoi me servirait de grimper sur le toit ! Puisqu’ils me savent là !

Je regarde désespérément autour de moi. L’immeuble est inerte. Les fenêtres en sont closes ; personne ne m’a vu.

La porte d’entrée craque…

J’avise le grand bassin… Une idée me vient. Elle vaut ce qu’elle vaut, c’est-à-dire pas grand-chose. Tout est préférable à la reddition.

Je m’approche du bassin. J’enjambe la margelle moussue. Me voici dans la baille jusqu’à mi-cuisses. J’écarte les feuilles de nénuphars et je me couche dans la flotte en conservant toutefois une partie du visage hors de la tisane.

J’entasse sur ma partie émergée des feuilles visqueuses. Leur contact est désagréable… Cette eau tiède est froide et me suffoque… Je m’immobilise… Il ne me reste plus qu’à souhaiter qu’ils n’aient pas l’idée de sonder le bassin… Je ne le crois pas. De l’entrée de la cour, cette surface verte n’attire pas l’attention.

Je perçois, malgré la flotte grondant dans mes trompes d’Eustache, le craquement que fait la grosse porte en cédant. Il y a des piétinements, des cris, des ordres, des coups de sifflets encore…

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