Frédéric Dard - Fleur de nave vinaigrette

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Fleur de nave vinaigrette: краткое содержание, описание и аннотация

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Avez-vous déjà vu un personnage obèse, cradingue, vinasseux et violacé, en pantoufles, maillot de corps gris (mais qui fut blanc jadis), portant un pantalon de coutil rapiécé, affublé d'un véritable sombrero mexicain se prélasser dans les fauteuils du Boeing Paris-Tokyo ?
Assurément non ! Pour se délecter d'une pareille situation, il faut avoir lu « Fleur de nave vinaigrette ».
Au passage : savez-vous comment se traduit « Fleur de nave » en japonais ? « Bey-Rhû-Ryé » ! Rigoureusement authentique !
Si vous ne me croyez pas, consultez votre judoka habituel.

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La voix du maigrelet bonhomme me parvient :

— Que se passe-t-il, commissaire ?

— Je vous apporte l’enveloppe.

— Comment se fait-il que vous soyez seul ?

— En cours de route nous avons écrasé un piéton. La police nous a arrêtés, mais je suis parvenu à m’enfuir…

— Vraiment !

Sa voix est chargée d’incrédulité au point que je me demande comment il se fait que le yacht ne donne pas de la bande (comme dirait Velpeau).

— Si vous ne me croyez pas, écoutez les informations à la radio, on doit parler de l’accident ; il a été assez spectaculaire.

— Et vous n’avez pas profité de l’occasion pour vous enfuir ? nargue l’homme au regard de loto.

— Au contraire : j’ai eu peur que, ne nous voyant pas revenir, vous mettiez à mort mon ami et j’ai risqué le tout pour le tout.

— Pourquoi pilotez-vous vous-même le canot ?

— Votre marin ne voulait pas me charger, et il ne parle pas l’anglais ; j’ai donc dû lui expliquer mon cas à coups de poing.

Là-dessus, je risque le tout for the all !

— Si vous doutez de moi, dites-le ! Auriez-vous peur d’un homme seul ? Vous imaginez-vous que je serais revenu les mains vides pour vous raconter des gaudrioles ?

Mes sarcasmes portent.

— Très bien, dit le gnome. On va vous descendre un filin avec un panier, vous déposerez l’enveloppe dedans.

— D’accord, seulement, auparavant, il faudra descendre mon ami.

— Sûrement pas.

Je sors de mon portefeuille une enveloppe qui m’a été adressée par une petite amie à moi (laquelle répond au doux nom de Marthe Indugart).

— Assez tergiversé, lancé-je. C’est vous qui avez créé cette sotte situation en ne lançant pas l’échelle de coupée. Votre défiance me prouve la malignité de vos intentions. Envoyez-moi mon ami tout de suite et vous aurez l’enveloppe. Sinon, je la déchire en morceaux et je la jette à l’eau…

Je m’approche du bord du canot.

— Et inutile de me flinguer ! Je tomberais à l’eau avec !

Un temps mort réclamé par l’arbitre.

Le vieux bonze donne des directives.

— Très bien, dit-il. Mais n’essayez pas de me duper car vous le paieriez cher !

Je comprends à quoi il fait allusion lorsque je vois quatre types passer par-dessus le bastingage quatre mitraillettes impressionnantes. Je sais que c’est râpé. Lorsque j’aurai donné l’enveloppe, ils ouvriront le feu. Je n’aurai pas le temps de m’écarter du bord. On n’échappe pas à quatre mitrailleurs qui déjà ont l’œil fermé pour viser.

Au bout de quelques minutes on annonce le Gros. Il est en train de remettre ses fringues, en maugréant. Alors j’ai l’idée la plus folle, la plus inouïe de ma garce de carrière.

Il faut que je mette le Gros dans le coup pendant qu’il est encore sur le barlu. C’est notre ultime chance. Seulement, je dois lui parler sans être compris des autres. Or, comme le Vieux Chprountz parle français, je dois utiliser un langage hermétique audible du Gros seulement.

— Hé ! Béru, ouvre un peu tes étagères à mégots, mon mec ! je crie.

— Mince, t’es de retour ! s’écrie le digne homme.

— Je viens de brader une salade qui n’est pas de saison, bonhomme, et il va y avoir du mou dans la corde à nœuds avec les défourailleurs d’élite que tu vois, pourvus de plumeaux. Alpague si tu le peux le dabe à binocles, crache-le-moi et pique une tronche dans la tisane.

L’ old Jap trépigne.

— Silence ! me crie-t-il. Ou alors exprimez-vous en français. Je ne…

Il n’en dit pas plus long. Le Mahousse vient de jouer son very famous numéro of haute voltige. Pendant que les foies-jaunes déroulaient l’échelle de corde, il a bondi et, avant que ces messieurs aient eu le temps de comprendre, il a propulsé le père Casse-noisette par-dessus le bastingage. Le vieux pousse un cri d’orfèvre et s’abat dans l’embarcation. J’ai amorti sa chute comme j’ai pu mais il a pété sa petite gueule contre le pontage du canot, et avec ce qui lui reste de dents, il peut se faire monter un solitaire. Ses dominos, les faux et les vrais, sont éparpillés dans l’embarcation comme une poignée de riz. Il est groggy. Je le soulève et le tiens contre moi.

Les mitrailleurs n’osent pas défourailler. Là-haut c’est la confusion. Il y a trois mectons sur le paletot du Gravos. Il les secoue de première. Il rue, il cogne, il écume, son beau costard blanc-vert part en lambeaux. Et puis il finit par plonger, avec un petit zèbre hargneux accroché à lui. Les deux antagonistes tombent à un mètre du canot. La flotte ne les fait pas lâcher prise. Le teignard a mis ses deux pouces sur la glotte de Béru et il lui écrase doucement la gargante. Mon pauvre Gros qui n’est pas un champion de natation se démène comme il peut et il peut mal. Il va couler. Alors, de ma main libre je choque mon feu et j’envoie une bastos dans le bocal du petit Jap. Un glouglou répond à la détonation… L’homme coule à pic tandis qu’une flaque de sang se met à flotter à la surface de l’eau.

— Grimpe vite ! lancé-je au Gros.

A bord, c’est le désarroi. Bécause le big boss à mon bord, les dégourdis se refusent à me vaporiser du plomb chaud. Ils savent très bien qu’ils allongeraient le patron.

En ahanant, Sa Majesté grimpe dans le canot. Son rétablissement ferait chavirer le France ! Je manque aller au bain, mais heureusement, la pointe de mes lattes est engagée dans les caillebotis et je me rattrape in extremis (comme disent les Vaticanais).

— Mets-toi au volant, Grosse pomme. Baisse la manette noire et appuie ensuite sur la blanche.

Il obéit tout en suffoquant. Il est violacé, le pauvre chéri. Le moteur miaule sauvagement et le canot bondit.

Là-bas, les autres patates sont sidérées.

Lorsque nous avons mis un demi-mille entre eux et nous, le Gros se retourne.

Il resplendit comme le soleil d’Austerlitz à la gare du même nom.

— Tu vois, San-A., me dit-il. Tu vois…

Il secoue sa vaillante tête.

— On pourrait vivre encore cent ans que j’oublierais jamais ce qu’on vient de réussir. Le coup le plus fumant de notre carrière, reconnais !

— Je reconnais, Gros.

Il me tend sa large main couverte de poils dans sa partie extérieure.

On échange un long shake-hand ému.

CHAPITRE X

Et maintenant ? demande le Gros.

Nous venons d’aborder dans une petite crique déserte. Je regarde autour de moi avec circonspection.

— Maintenant, surveille Pépère, je me charge du reste.

Je pose mes pompes, mes chaussettes et mon falzar. J’axe le bateau droit vers le large et j’attache un cordage à la poignée des gaz et un autre à celle des vitesses.

Ensuite de quoi je saute à l’eau et je tire un coup sec sur les deux cordages à la fois. Le canot démarre à fond dans un sillage d’écume blanche. Délesté, avec la manette des gaz tirée à bloc, il vole littéralement. Lorsque j’ai remis mon grimpant, ce n’est plus qu’un point minuscule à l’horizon.

— Jusqu’où qu’y va aller ? rêve le Béru.

— S’il rate les îles Marquises, il a ses chances d’atteindre le Chili, assuré-je.

Je me penche sur le petit bonhomme. Il est toujours dans le sirop. M’est avis qu’il a une petite fracture du crâne ou quelque chose dans ce genre. En tout cas, sa dernière ratiche vient de partir entre ses lèvres écrasées. Mal en point, le dear Vieux Sagouin !

Nous nous asseyons dans l’herbe odorante d’un merveilleux jardin pour reprendre haleine.

— Comment que ça s’est passé à la poste ? demande mon féal.

Je le lui raconte. Il se met à pleurer dès que j’ai fini et me presse contre sa poitrine de gladiateur en hoquetant :

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