Frédéric Dard - T'es beau, tu sais !

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T'es beau, tu sais !: краткое содержание, описание и аннотация

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« — Monsieur, j'lui dis comme ça, il va falloir que je vous tue toutes affaires cessantes, mes supérieurs m'en ont donné l'ordre !
— Essayez toujours, me répond le tueur à gages en levant son verre à ma santé. Et il fait bien, vu qu'elle va être mise à rude épreuve, ma petite santé. Ah ! les souris, je vous jure… Plus je les pratique, plus je me rends compte que c'est du sable. Du sable émouvant, j'admets, mais terriblement mouvant ! Pour escalader les jolies dunes, vaut mieux ramper ! Dans cette position, on prend moins de risques, et puis quoi : c'est tellement plus agréable.
Si je ne suis pas de retour à la fin de ce livre, ne vous caillez pas la laitance. Entrez et faites-vous des frites en m'attendant : la clé est sous le paillasson ! »

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Il a la lucidité hagarde, Béru.

Et bougonne.

C’est un burgronde type !

— Ch… merde, j’ai soif ! lance-t-il en guise d’hymne à l’aurore.

Puis, m’avisant :

— L’est pas rentré à l’hôtel, ce pourri ?

— Du moins pas dans sa chambre.

— Et la mouflette ?

— R.A.S., Gros. Mais ne te tracasse pas, nous allons avoir de ses nouvelles incessamment. Braham l’a prise comme monnaie d’échange. Dans les heures qui viennent, ce matin sans doute, il se manifestera. Dis-toi que nous sommes dans une île. Il n’aura pas pu l’emmener bien loin.

— Ile mon cul ! rétorque le Gros. Avec les avions, y a plus d’île, mec. Sauf l’île Saint-Louis, parce qu’aucun zinc ne peut s’y déposer. Une fois que t’as fait craquer les cinq ponts, t’es peinard.

— On ne prend pas l’avion comme un autobus, mon Loulou. Il faut des papelards. Et puis pourquoi Braham l’emmènerait-il à dache ? C’est ici que tout se passe et va se passer. Il ne peut pas se permettre de s’éloigner. Des existences, dont la sienne, sont en cause !

Je consulte ma totoque. Elle marque six plombes et des… Le soleil essaie de se dépatouiller de l’océan couleur de plomb. Un fort vent d’est fait claquer les drapeaux surmontant l’entrée de l’hôtel. Je vous dis que c’est le vent d’est pour avoir l’air renseigné, mais sa direction, au vent, vous parlez si je m’en agite les frangines ! Qu’il vienne de l’est, du sud ou de chez votre beau-frère, ça m’est d’une égalité féroce, mes pauvres lapins !

Malgré les paroles réconfortrices que je prodigue au Mastar, je frôle le désarroi, mes fieux. Un instant, l’idée me vient de tuber au Vioque pour l’affranchir. Tout compte fait, j’y renonce. Je vais pas aller chialer dans le giron de papa dès que la carburation pétouille, quoi, merde ! (pardon : quoi, mince !). Il va encore escalader ses grands bourrins, le vaseliné du promontoire. M’invectiver que je lui casse la Grande Cabane. M’y prends comme un manche ! Me reprocher d’avoir barguigné pour trucider « l’Homme ». Il est vrai qu’on l’avait belle pour lui faire respirer un édredon, du temps qu’il était ficelé, Martin. Ou bien lui administrer le coup franc et généreux sur la boîte à idées. Vlllan ! Terminé ! Plus d’ »Homme » !

La pauvre frime de mon Béru me dope. Ce qui sauve le bipède du désespoir, souventes fois, c’est son sens des responsabilités. Combien de mecs ont renoncé à se buter parce qu’ils n’avaient pas fini de douiller leur réfrigérateur ! Dès que tu grandis, tu te mets à assumer d’autres gens. Tu vis pour plusieurs personnes, à tous les niveaux, dans tous les compartiments de l’existence. Et c’est ça qui t’aide, précisément. Ton sens du devoir, quoi ! Au point que tu crèves avec un sentiment de culpabilité. En t’excusant de ne pouvoir aller plus loin.

— Ecoute, fais-je à mon ami, occupe-toi de Berthe et assure la permanence à l’hôtel. Je te dis que le gus se manifestera. S’il se pointe, ne le massacre pas : attends-moi. N’oublions pas une chose, gros : ce gus est diabolique. Sa force est de ne pas se comporter comme tout le monde. Tu l’attends à gauche, il arrive à droite. Mais quand il sait que tu sais, alors il arrive bien à gauche, tu piges ? Bref, il a un chou au carré. Pas le format gendarme, le gabarit Einstein multiplié par Pascal. Alors prudence. Pas d’affolement. Plus nous resterons câlines et lucides, plus nos chances de le posséder seront réelles. De même que s’il veut te proposer une transaction, tu ne prends aucune décision. Tu demandes à réfléchir. J’ai ta parole ?

— Banco ! Et técolle, caisse-tu vas branler ?

— Je vais essayer de me procurer des invitations pour une soirée qui promet, mon chou. Je te raconterai en temps utile.

Sur ces fortes paroles, je regagne notre appartement, à Félicie et à moi, histoire de faire la bisouille matinale à mon petit peuple et de prendre une bonne douche bien brûlante, puis très glacée. Chaud-froid de volaille, quoi !

Elle cogne la casserole, la tire de location qu’une société confidentielle (les grandes n’avaient plus rien de disponible) m’a remise pour un prix exorbitant.

S’agit d’une vieille Volkswagen en haillons dont on se demande comment elle peut rouler encore, et surtout si elle ne va perdre cette bonne habitude d’une seconde à l’autre, en même temps que ses ultimes boulons. Prenez une meute de cadors courants. Accochez à chacun une guirlande de boîtes de conserve vides à la queue et vous obtiendrez à peu près le fracas de ma seringue.

Notez, personne ne se retourne sur moi pour autant. Des chignoles pourries, y en a plein Tenerife. Des vieillardes ferrailleuses, asthmatiques, terminées, aux pneus lisses, aux bougies éteintes, aux chemises déchirées, mais qui tacotent encore, vaille que vaille, sur les routes poudreuses bordées de bananiers.

Ça rappelle les vieilles machines à battre d’autrefois, qu’on entendait bourdonner dans nos campagnes, après les moissons, et autour desquelles tous les gosses de la contrée s’agglutinaient dans une atmosphère lumineuse chargée de bourre de blé.

J’ai pas fière allure à bord de ma V-W. Elle pue l’huile brûlée, l’acier surchauffé, le crin moisi, le caoutchouc décomposé. Une odeur de botte d’égoutier et de chaudière malade, voilà !

Je suis la route fleurie qui serpente dans la vallée de La Orotava. De belles fleurs rouges garnissent les fossés. Je me rappelle plus leur blaze, ça n’a pas d’importance. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elles coûtent très cher chez votre fleuriste, alors qu’ici elles emmouscaillent pire que le chiendent. Comme le monde souffre d’une mauvaise répartition de ses produits. Car y a pas de raison qu’au Danemark on ne sache pas où donner de l’ogive à tête plongeante, tellement les gonzesses sont fastoches à étaler, alors que, dans certains patelins timorés, hommes et femmes se manœuvrent à la paluche, étant farouchement solitaires les uns des autres.

Je traverse quelques villages pauvrets, aux maisons cubiques, dont la plupart sont en moellons bruts. Des volets disjoints, des rideaux de perles devant les portes… Un pied de vigne à côté du seuil. Des bassines sur les marches. Des gosses. De vieux vélos. Et de la joie. Beaucoup de joie simple. Ah ! la joie des pauvres, quel bonheur !

Je roule dans l’âcreté de ma berline grand sport (car rouler là-dedans, ça oui, c’est du sport).

Bientôt c’est l’ autopista taillée dons la roche noire… Je la suis sur quelques kilomètres, et puis je vois indiqué « Golf ». A la première bretelle, je quitte l’autoroute bleue pour plonger dans une mer de bananiers pareils à d’énormes poireaux. A chaque plant pendent un ou deux régimes encore verts en cette période de Nouvel An et que termine une espèce d’épi en forme de sexe chevalin. Je longe des champs immenses, au cœur desquels se dressent de belles constructions blanches. Ensuite c’est le coin résidentiel, comme il en est un peu partout dans le monde, là où la nature fait sa grande folle. Les pins parasols et les palmiers se livrent une lutte d’influence. Des haies vives cernent d’aimables propriétés vacancières. On découvre même du gazon vert vif, et des massifs floraux bien léchés. Des allées gravillonneuses, des portiques où jouent de beaux enfants auxquels on a pas oublié de faire le rappel du B.C.G.

Le coin est cossu. Les bagnoles en stationnement sont des Ferrari rutilantes ou des Mercedes grasses comme l’Allemagne. Bref, je drague dans la partie aristocratique de l’île. D’ailleurs, un golf, vous remarquerez, ça veut tout dire. N’en trouverez jamais à Issy-les-Moulineaux ni à Malakoff, des golfs. Dans la banlieue de Denain non plus. Pas davantage à Vénissieux (Rhône) ou à Montceau-les-Mines.

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