Frédéric Dard - Alice au pays des merguez

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Alice au pays des merguez: краткое содержание, описание и аннотация

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Dans cet ouvrage, tu prendras connaissance de l'événement le plus important qui ce soit produit depuis que l'homme a marché sur la lune.
Un événement que l'on jugeait tellement impensable qu'on y pensait plus.
La nouvelle a créé un remue-ménage extrême dans le vie française. Au point que M. le président de la République a honoré ce livre d'une préface. Si mon éditeur a refusé de la publier, c'est parce qu'il était convaincu que, d'ici quelques années, San-Antonio sera bien plus connu que le président ; et qu'il sera donc anormal qu'un auteur célèbre fût cautionné par un président oublié.
Il n'en reste pas moins que c'était un très bel élan du cœur dont je remercie vivement le Pommier des Français.
Ce qui l'avait motivé ? Je vais te dire, prépare-toi au choc : Béru et Berthe viennent d'avoir un enfant. Un vrai, bien à eux, déjà gras et dégueulasse, car bon sang ne peut mentir.
C'est pas l'événement pur fruit, ça ?
Ouvre vite la fenêtre, je sens que tu vas t'évanouir.

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A la Grande Cabane, les écoutes se trouvent dans un local à part avec tout un bordel technique. Quelques perdreaux, en bras de limouille, éclusent des boîtes de Kronenbourg en tapant le carton, car les attentes sont longuettes. Ils macèrent dans un nuage de fumée qui donne à leur local une ambiance de tripot américain. Au mur, le poster géant d’un photomontage représente la dame Thatcher en train de se faire enfiler en levrette par le chancelier Khol. Les deux protagonistes sont tournés vers l’objectif et lui font le signe de la victoire. C’est assez marrant, d’autant que les loloches de la Dame de Fer (en anglais : the Iron Lady) traînent par terre comme deux polochons mal rembourrés.

— Salut, les gars ! lance Bérurier, lequel a insisté pour me suivre, son précieux couffin à la main. Regardez un peu qu’j’vous montre les produits du plumard !

Il place son chargement sur la table. Réveillé et ébloui par la forte lumière, Apollon-Jules y va de sa bramante la plus soignée. Son organe fait vibrer les cadrans des appareils et nos collègues de la technique se plaquent les pognes sur les cages à miel.

— Mordez un peu, le bestiau ! exulte l’heureux papa. Il a qu’deux mois mais on lu donnerait huit ans. Quand t’est-ce on l’a amené à l’église, ce morninge, le curé a d’mandé si c’serait pour un baptême ou pour une première communion. Quel artilleur slave va donner, hein ?

Les copains contemplent le rejeton vociférant.

— Et quel charcutier ! assure l’un d’eux. Il gueulera plus fort que les cochons qu’il égorgera.

— Son père, c’était des messieurs rouquins, non ? suggère un perfide.

La boutade ne désoblige pas Béru.

— On lu a fait un texte sanglant, il est du même group’ment que moi : A B positif, comme Rébus. A B, les initiales d’Alexandre-Benoît, c’est ben un’ coïnciderie, non ?

— T’as raison, renchérit l’un des poulets, c’est une coïncidence, mais juste une coïncidence.

Tandis que ces gentlemen échangent des calembredaines, je passe dans le labo attenant où mon collègue Léonce Lesgourde « s’occupe » de la fameuse bande. Il est penché sur ses plateaux, règle des amplis, tripote des manomètres, le chef coiffé d’un casque aux plantureux écouteurs. Je passe ma main entre sa frite et son boulot afin d’attirer son attention et il relève la tronche.

— Oh ! c’est vous, commissaire.

— Tu me fais jouer ton concerto, Léonce ?

— Un instant.

Il bobine la bande, la lance.

Pourquoi une forte émotion me gagne-t-elle, tout à coup ? Parce qu’il va se passer quelque chose de capital ? Tout l’après-midi j’ai charrié au fond de l’âme la misère d’Alain Lambert. Pas un quart d’heure ne s’est écoulé sans que je l’imagine, recroquevillé près de son téléphone, à balancer entre la crainte et l’espoir ; vieillissant d’heure en heure, fou de détresse mais luttant pour conserver coûte que coûte son calme parce que c’est la seule chose qu’il puisse faire pour l’enfant volée : se maîtriser, être prêt.

Sonnerie du téléphone. A deux reprises ; la seconde ne va pas jusqu’au bout. On décroche. La voix fêlée, mais qui se veut forte de Lambert, annonce :

« — Alain Lambert, j’écoute. »

Il y a un silence. Peur du correspondant ? Manœuvre ultime ?

« — Allô ! » crie Lambert.

Un organe étrange se manifeste, rappelant celui d’un robot de télévision. C’est caverneux, mécanique, truqué :

« — Combien de temps vous faut-il pour réunir cinq millions de francs en coupures de cent ? »

Nouveau silence. Le temps que met Lambert à réaliser que c’est le fumier qui a kidnappé sa fille qui lui parle. Le temps d’enregistrer la somme. De faire le tour de ses possibilités. De…

« — Demain après-midi ! finit-il par répondre. Comment va-t-elle ? »

« — Elle ira bien si vous fermez votre gueule. On vous rappellera. »

Et tchlaoff ! on raccroche.

Lambert crie trois « Allô ! » qui vont decrescendo puis raccroche à son tour.

Lesgourde se mordille une peau morte près d’un ongle et la crache à deux mètres.

On se regarde.

— Tu étais à pied d’œuvre, Léonce, murmuré-je. As-tu déjà quelque chose à m’apprendre ?

Il hoche la tête.

— Trop court pour que les copains localisent l’appel. Cela dit, je crois pouvoir affirmer qu’il s’agit d’une femme.

— On ne le dirait pas.

— Elle déguisait sa voix et se servait d’un vibraphone vocal, mais à l’ampli et avec le décomposeur Blochard, on perçoit des accents féminins dans les syllabes muettes.

— Bon, c’est toujours ça d’acquis.

Je prends un grand congé de mes collaborateurs après leur avoir recommandé d’ouvrir en très grand leurs baffles. Demain sera peut-être déterminant.

La journée du lendemain est marquée par un événement de la plus haute importation, comme dit Béru : son héritier est malade. Il vomit et se paye 40 de fièvre. Branle-bas de combat chez Félicie. On mande notre toubib qui se pointe dans les meilleurs des laids. Le praticien diagnostique une infection intestinale, probablement due au fait qu’Apollon-Jules a mangé hier des denrées peu faites pour les bébés de deux mois : boudin, friture de goujons, profiteroles.

C’est sa première maladie. Affolé, Alexandre-Benoît retrouve intacte la foi de son enfance et se met à réciter des Je croise en Dieu, des Not’ paires à n’en plus finir pour obtenir du ciel le salut d’un rejeton sur lequel on ne comptait plus.

Cavalcade « au » pharmacien. Etant donné les circonstances et comme il n’est pas question de transbahuter le jeune malade, les Bérurier vont donc continuer de séjourner chez nous. Quelqu’un de plus dévoué que m’man, tu meurs.

Le calme étant revenu, je décide de rendre visite à Alain Lambert de Machinchose. Bérurier me demande de m’accompagner, histoire de se changer les idées. Je l’emporte donc dans mes fontes et quarante-cinq minutes plus tard, nous déboulons chez le pauvre père angoissé. Ce dégât ! Tu lui refilerais quatre-vingts berges, à l’élégant. Il a eu beau se raser et se saper rutilos, il est complètement brisé, cet homme.

Il me serre mollement la main.

— Vous avez du nouveau ? me demande-t-il.

— Pas encore, et vous ?

— Non, rien !

Ça y est : il me bite. Se gaffe de la Rousse. Il ne veut pas que nous pointions nos longs nez dans ses tractations, alors il a décidé de manœuvrer seul, sans comprendre qu’il n’est pas de force.

Curieux qu’il ne se doute pas qu’on l’a mis sur écoutes. C’est tellement élémentaire, mon cher Watson, une pareille mesure. Comment un homme civilisé, intelligent, très dans le vent, peut-il croire que nous le laissons seul, livré à lui-même ? Mais peut-être qu’il est conscient des précautions prises et qu’il veut éviter d’en parler pour garder sa liberté et nous laisser la nôtre ? Pas d’interférences dans le problème de la rançon. Il jouera le jeu, en conscience, et ce sera à nous de jouer le nôtre. Je pencherais plutôt pour cette version.

— Il paraît que vous avez rencontré mes amis ; tous mes amis, murmure-t-il.

— En effet.

— Et cela n’a rien donné, évidemment ?

— Pas vraiment.

— Pas vraiment laisserait croire que vous en avez dégagé néanmoins des choses positives ?

— Disons, simplement des impressions.

Bérurier que j’ai mis au courant de la situasse déclare qu’il aimerait parler au personnel.

— Mon chauffeur fait des courses, mais sa femme est à la cuisine, le renseigne Lambert.

Le Gros nous abandonne un instant. A peine a-t-il tourné les talons que le biniou tinte. Lambert pâlit et me regarde.

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